Même si le dossier du mois ne commence sa publication qu’avec plusieurs jours de retard, il est encore temps de commencer cet édito en vous renouvelant les meilleurs vœux de la rédaction du Village pour 2008.
D’ici quelques jours, le 4 février, le site fêtera son premier anniversaire. Pour sa deuxième année, le site ambitionne de continuer à mettre en valeur ce que la fiction européenne fait de mieux. D’autant que la grève prolongée des scénaristes américains, qui a déjà commencé à priver les fans de séries US, pourrait offrir une chance à des séries européennes ou francophones d’être découvertes. Mais cela, on en reparle le mois prochain...
En attendant, le sujet de notre dossier du mois, à savoir le génial scénariste britannique Russel T Davies, nous fournit matière à quelques commentaires.
Le monsieur est diplômé d’Oxford en littérature anglaise, il n’était pas à l’abri de sombrer dans l’élitisme le plus outrancier. Sauf qu’il n’a jamais tourné le dos aux comics de son adolescence, quand il rêvait de devenir dessinateur pour Marvel. Aujourd’hui, le bonhomme écrit des histoires de voyageur temporel extraterrestre qui protège la Terre de toutes sortes d’invasions de monstres caoutchouteux. Pour lui, la distinction entre la pop-culture et la culture tout court est une vue de l’esprit.
Pendant ce temps là, en France, la direction de France Télévision se vante en boucle du succès de sa collection Maupassant et du théâtre en prime-time. Ce qui est très bien. Sauf que dans le même temps, le reste de la fiction de France 2, que les années Tessier avaient pourtant mise sur la bonne voie, périclite depuis leur arrivée aux responsabilités.
Dernière nouvelle en date : l’incapacité à produire une seconde saison du succès « David Nolande » qui vient s’ajouter à l’annulation sans raison logique de « Greco », à la fadeur des nouvelles séries lancées pour remplacer les vieillissantes « PJ » et « Avocats & Associés » — ce qui a conduit à renouveler la première — ou encore au prix incroyable qu’il fallut payer pour produire une seconde saison de « Clara Sheller » — rien de moins que le renouvellement complet du casting pour une suite qui arrivera trois ans après.
Remettre au goût du jour les classiques d’hier est un projet honorable. Mais s’il ne s’accompagne pas de la mise en chantier des classiques de demain, c’est alors un projet stérile. A l’heure où il est acquis que le moindre faux-pas conduira à un démantèlement ou a une privatisation, c’est aussi suicidaire...
Dernière mise à jour
le 28 janvier 2008 à 05h32