PREVIEW – Primeval se réinvente pour sa quatrième saison
ITV programme la saison 4 de « Primeval » à partir de ce soir. Une série miraculée.
Par Sullivan Le Postec • 1er janvier 2011
« Primeval », annulée au printemps 2009, a été miraculeusement sauvée à la fin de l’été de la même année. 18 mois après la diffusion du dernier épisode de la saison 3, la série miraculée est de retour en ce premier week-end de janvier, sur ITV.

« Primeval » a plein de défauts, mais il y a une chose qu’elle réussit bien, depuis sa première saison : le cliffhanger de fin de saison. Une qualité qui s’avérait finalement problématique quand la série s’est retrouvée annulée par surprise à l’issue de sa troisième saison.

Si ses audiences sur ITV étaient assez bonnes, sans toutefois complètement justifier son budget relativement élevé pour une série d’avant 20h, « Primeval » s’était toujours bien vendue à l’international. On l’a vue sur M6, co-productrice de la première saison, sous le titre « Nick Cutter et les portes du temps » — un titre qui négligeait la tendance des séries anglaise à voir leur distribution régulièrement, et rendu caduque quand le personnage de Nick Cutter est passé de vie à trépas au milieu de la saison 3, remplacé par Danny Quinn (Jason Flemyng). C’est maintenant NRJ12 qui la diffuse.
C’est ce succès international qui a permis à la série de ressusciter quelques mois plus tard, à la faveur d’un accord de production associant ITV à un bouquet anglais à péage, UKTV, mais aussi aux allemands de Pro7 et à BBC Worldwide, qui distribue la série à l’étranger, et notamment sur BBC America. Près de deux ans après le début de la diffusion de la saison 3 (qui avait commencé fin mars 2009), « Primeval » est de retour. Mais pour ce faire, la série s’est réinventée.

Une intrigue résolue

« Primeval » est une série pleine de paradoxes. A la base, un concept de producteur limite cynique – après avoir produit des docus-fictions sur la préhistoire qui l’avait conduit a modéliser numériquement divers dinosaures, Impossible Pictures a cherché un débouché en fiction pour ses bébêtes numériques.
Une intrigue prétexte est alors mise en place – de mystérieuses anomalies sont découvertes, en fait des portes vers d’autres époques de la Terre, à travers lesquelles arrivent dans le monde contemporain des créatures du passé. Une équipe composée d’un scientifique et, pour s’attirer les faveurs du public, d’un bellâtre aux gros bras, d’un geek et d’une blonde qui passe la moitié de la première saison en petite culotte, est mise en place pour lutter contre les dinosaures et enquêter sur les anomalies, au sein d’une structure appelée l’ARC.

Mais, au fil du temps, la série développe une intrigue plus ambitieuse, liée aux agissements d’Helen Cutter, la femme du héros qu’il croyait morte, et qui se balade en réalité depuis dix ans d’époque en époque au travers des anomalies. Elle a découvert une terrible réalité : dans le futur, va naître une terrible créature qui va détruire l’Humanité. En fait l’ARC est à l’origine de cette créature. Helen n’a pas très bien réagit à la nouvelle (lire, elle est devenue folle), et la fin de la troisième saison dévoilait son plan : après avoir tué son mari sans réussir à empêcher la naissance de cette créature, elle entendait ni plus ni moins qu’empêcher la naissance de l’Humanité elle-même en tuant les tous premiers hommes, dans un lointain passé. Danny Quinn l’en avait empêché, Helen avait été tuée mais Danny était resté coincé dans le passé. Connor et Abby étaient eux-mêmes prisonniers au crétacé...
Cette vaste intrigue a connu des hauts et des bas, par la faute d’une écriture souvent approximative – on se souvient que l’avant-dernier épisode de la saison 2, écrit par l’excellent scénariste Paul Cornell, avait vu la série faire un bond qualitatif très temporaire. Néanmoins, « Primeval » a progressé avec le temps, et la troisième saison était clairement la meilleure de toute. Surtout, elle avait réussi à installer des personnages sympathiques, dépassant leur état initial de caricature, et à la dynamique d’équipe excellente, malgré les changements dans la distribution.

L’intrigue des trois premières saisons ayant été résolue, la série ouvre un nouveau chapitre.

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La nouvelle distribution principale

Nouveaux personnages

C’est le cas notamment au moyen de l’arrivée de nouveaux personnages. Après le sauvetage de dernière minute de la série, Jason Flemyng n’a pas souhaité reprendre son rôle à plein temps. La quatrième saison introduit donc un troisième nouveau personnage principal, Matt Anderson (Ciarán McMenamin) qui prend la direction des opérations (mais Flemyng, ainsi qu’un autre ancien personnage, reviendront en guest...). Anderson est un jeune ex-militaire au CV impressionnant. Peu ouvert, il cache en fait des secrets qui expliquent son arrivée au sein de l’ARC.
Autre nouvelle recrue, Gracie (Ruth Kearney), qui coordonne les actions de terrain depuis le Centre de contrôle.

Le Capitaine Becker (Ben Mansfield), arrivé au début de la saison 3, est toujours chef de la sécurité. En revanche, Sarah Page (Laila Rouass), autre nouveau personnage de la saison précédente, a été tuée hors-écran entre les deux saisons, pendant les tentatives de sauver Connor, Abby et Quinn.
Il y a aussi eu du changement à la Direction de l’ARC, maintenant gérée par un partenariat public-privé. Lester (Ben Miller), doit donc partager la supervision de la structure avec Philip Burton (Alexander Siddig), un scientifique et homme d’affaire mystérieux très intéressé par la recherche sur les anomalies.

Dès le premier épisode de la saison 4, Connor (Adrew-Lee Potts) et Abby (Hannah Spearrit) parviendront enfin à rejoindre notre époque (évidemment suivis par une grosse bête) et reprendront leur place dans l’équipe, alors qu’ils sont maintenant réellement en couple. Avec Lester, ils sont les seuls personnages à être présents depuis le premier épisode.

Pour faciliter la transition, ITV a produit cinq webisodes qui introduisent les nouveaux personnages et quelques enjeux de cette saison 4, qui comporte sept épisodes (la cinquième saison, de 6 épisodes, a été tournée dans la foulée et sera diffusée avant la fin de l’année). Dans la Preview en vidéo ci-dessous, retrouvez en VOST la bande-annonce dévoilée en décembre, ainsi que les meilleurs moments de ces webisodes.

Il faudra attendre les résultats d’audience de ces nouveaux épisodes pour savoir si la série se prolongera encore pour des saisons supplémentaires, mais c’est le souhait de l’équipe...


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Post Scriptum

« Primeval »
Saison 4 : 7 épisodes. 2001
Une co-production Impossible Pictures/BBC Worldwide/Pro 7 pour ITV et UKTV.
Producteurs exécutifs : Tim Haines and Adrian Hodges.