Alors que le Ramadan vient tout juste de débuter, une fiction se retrouve actuellement au centre d'une controverse au Moyen Orient. La raison :
Omar, feuilleton de 31 épisodes qui raconte la vie de Omar ibn al-Khattab, personnifie un des proches du prophète Mahomet. Ce qui va à l'encontre des principes de l'Islam et suscite un mouvement de protestation, notamment sur le web.
Authentique super-production (30 000 figurants, tournage dans dix pays et sur 300 jours),
Omar, fiction diffusée sur la chaîne saoudienne MBC (Middle East Broadcasting Company), raconte l'histoire du deuxième calife de l'Islam. Et c'est précisément le fait qu'un acteur prête ses traits à ce personnage qui crée la polémique.
Peu après le lancement de la série, Al Azhar, institution religieuse sunnite du Caire, a prononcé un édit religieux (fatwa) à l'encontre de cette production. Une décision reprise par Dar al-Ifta, le comité permanent des recherches scientifiques et de la délivrance des Fatwas. Pour ces instances, il n'est effectivement pas concevable que les figures islamiques soient incarnées par des acteurs.
Concrètement, la représentation physique de Mahomet ou des prophètes n'est pas explicitement interdite dans le Coran. Mais le fait que ces représentations puissent conduire à l’idôlatrie (qui, elle, est prohibée) pose visiblement problème.
Si de nombreux internautes ont réclamé, via les réseaux sociaux, la déprogrammation d'
Omar, les producteurs de la série assurent avoir reçu le soutien de plusieurs dignitaires religieux. Principalement parce que ces derniers ont pu attester eux-mêmes de la véracité des faits évoqués dans les différents épisodes.