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Lors du dernier Festival de Télévision de Monte-Carlo, AnnuSéries a participé à une conférence de presse en présence de
Stephen Amell, venu à Monaco pour promouvoir la première saison de
Arrow. A l’occasion, l’acteur canadien a parlé de son rôle de justicier assoiffé de vengeance dans la série de la CW.
Copyright Isabelle Ratane - Allociné
AnnuSéries :
Après avoir eu de nombreux second rôles, qu’est-ce que ça fait d’avoir votre propre série et de gérer la responsabilité qui vient avec ?
Stephen Amell : C’est différent. Quand vous faites une apparition dans une série, ce que j’ai fait à de nombreuses reprises, tout se résume à venir sur le tournage et jouer vos répliques devant une caméra. Mais quand il s’agit de votre série alors votre responsabilité va bien au-delà de cela. Ça ne finit jamais vraiment, que cela soit lié à l’attitude de la distribution et de l’équipe, de faire la promotion de la série, de gérer l’ambiance générale sur le plateau… Toutes ces choses deviennent votre responsabilité et vous les appréhender d’une manière différente. Vous ressentez un poids sur vos épaules que vous n’auriez probablement pas si vous aviez un autre rôle. Alors c’est une responsabilité agréable, mais c’est assurément une responsabilité différente de ce à quoi j’étais habitué.
Parlons un peu du thème de la série. Au début de la saison 1, Arrow parle de vengeance alors qu’à la fin, c’est plus une histoire d’acceptation et de pardon. Que pensez-vous du thème central de la série ? Pensez-vous qu’il a évolué ou que la série tourne autour de toutes ces choses-là ?
Ça a évolué, et je pense que c’était une thématique très intéressante pour la première saison. Quand Oliver revient de l’île, il est concentré sur quelque chose de très précis et il n’a pas vraiment pris en compte comment ce qu’il compte faire va affecter les gens qui font partie de sa vie au niveau personnel. Il aime bien penser qu’il peut simplement faire ce qu’il veut et que sa famille, en particulier sa mère et sa sœur, vont juste avaler tout ce qu’il leur raconte. Mais il devient clair très tôt dans la saison que ça n’est pas le cas. Personne autour de lui ne croit à ses histoires. Alors plus on avance dans la saison, plus sa vision des choses s’élargie et il n’est plus seulement guider par son désir de vengeance. Et puis à cause des évènements du dernier épisode de la saison, les motivations d’Oliver dans la saison 2 vont être complètement différentes.
L’Archer Vert est déjà apparu dans une série de la CW auparavant : Smallville. Avez-vous vu cette série ? Vous êtes-vous servi de sa représentation de l’Archer Vert pour créer votre version du personnage ou l’avez-vous complètement ignoré pour faire votre propre interprétation ?
Je n’ai jamais vu
Smallville, et encore moins l’Archer Vert dans cette série. Nous sommes deux séries provenant de la même chaine et appartenant à DC Comics, alors je peux comprendre la comparaison, et je sais que
Smallville a été un vrai succès au niveau international. Cela dit, je n’en ai jamais vu un seul épisode. Non, ce personnage vient entièrement de moi. Plus spécifiquement, pour le pilote d’
Arrow, c’était vraiment la vision que notre réalisateur,
David Nutter, et nos producteurs exécutifs en avaient. Ironiquement, David Nutter a aussi réalisé le pilote de
Smallville, mais je vous assure que c’est là que s’arrête la ressemblance entre les deux.
Que saviez-vous sur votre personnage avant de commencer à travailler sur la série ?
Rien en fait, car je n’avais rien lu sur le sujet. Je devais bien avoir conscience de l’existence de l’Archer Vert quelque part dans un coin de ma tête, et j’avais dû en voir des numéros dans une librairie de comic books, mais je n’étais absolument pas familier avec le personnage. Le scénario du pilote retrace un peu les origines du personnage et représente un bon échantillon montrant qui est Oliver et qui les auteurs voulaient le faire devenir au fil des épisodes si une saison complète était commandée. Mais au-delà de cela, l’un de nos producteurs exécutifs a écrit le comic book sur l’Archer Vert, et le réalisateur du pilote avait une vision très précise qui semblait vraiment coller avec ce que j’avais en tête quand j’ai lu le scénario du pilote, alors je n’ai rien lu pendant que l’on tournait ce premier épisode. Une fois que ça a été dans la boîte et que nous savions que cela allait devenir une série, DC comics m’a envoyé un paquet de comics et j’ai lu beaucoup de choses et c’est là que nous puisons notre inspiration mais avant d’obtenir le rôle, je ne connaissais rien à l’Archer Vert.
Comment c’est de jouer un super-héros à la télévision quand on voit tous ces films du même genre qui sortent au cinéma ces temps-ci ?
On essaye de faire aussi bien que les films. Je me souviens que quand j’ai rencontré
John Behring, le réalisateur des épisodes 6, 14 et 22 de cette saison, il s’est présenté à moi, nous avons parlé du script et il m’a dit « J’ai envie de venir travailler ici et de faire un petit film de 40 minutes. » Et c’est vraiment de cette manière que l’on pense les épisodes, on essaye de viser aussi haut que les longs métrages et c’est une bonne période pour être un super-héros. Je pense que nos capacités techniques en matière de réalisation pour le cinéma et la télévision sont enfin au point pour donner vie au super-héros tel qu’on les a imaginés en grandissant. C’est pour cette raison que je pense que cette période est un peu un âge d’or pour les œuvres de super-héros, et c’est très amusant de pouvoir en faire partie.
Tout le monde parle de super-héros mais en fait l’Archer Vert est plutôt un justicier, quelle est pour vous la différence et vous êtes-vous inspirez d’autre justicier du cinéma ou de la télévision pour créer votre personnage, ou non ?
C’est une réponse en deux temps. On nous pose souvent la question de savoir pourquoi nous n’avons pas encore appelé le personnage l’Archer Vert, et c’est tout simplement parce qu’Oliver n’en est pas encore là. C’est un justicier. Encore une fois, dès le début il y avait une vision des choses très étroites pour lui dans la première saison, il était focalisé sur son idée de vengeance et au final ça n’est pas une qualité très vertueuse. Pour ce qu’il est de mon inspiration, quand vous auditionnez pour un rôle, vous ne savez pas vraiment ce que les producteurs et le réalisateur attendent. Alors j’ai juste essayé de proposer une version de moi-même enthousiaste et charismatique, et ensuite vous trouvez votre personnage à partir de là. J’ai eu de la chance : ce qu’ils recherchaient et ce que j’avais à proposer se sont bien combinés. Quand le temps est venu pour moi de faire des choix spécifiques concernant des aspects précis de mon personnage, j’ai effectivement puisé mon inspiration dans divers personnages du petit écran, mais je ne pourrais pas vous en citer un en particulier.
Comment est-ce qu’on joue un personnage qui est un homme gentil et pourtant un tueur ?
C’est un équilibre délicat évidement, mais ce qui m’importe vraiment ce n’est pas de savoir si les gens qui regardent la série aime Oliver ou le déteste. Vous pouvez aimer le personnage et je trouve ça très bien. Vous pouvez le détester amèrement et je trouve ça très bien aussi. Ce que je ne veux pas c’est que les gens se méprennent sur le personnage. Je ne veux pas qu’on dise que le chemin pris par Oliver dans la saison 1 et le chemin qu’il suit sur l’île sont entièrement vertueux, parce que ça ne l’est clairement pas. Il a fait des choses très regrettables, aussi bien dans sa vie personnelle qu’en tant que justicier, et je n’ai jamais voulu présenter ce personnage comme quelqu’un dépourvu de défaut, parce que ce n’est pas intéressant. Et ne pas être intéressant, ne pas être un vrai être humain, c’est quelque chose avec lequel les spectateurs n’accrochent pas et c’est là que vous perdez l’émotion du spectateur alors je ne m’inquiète pas de ce que les gens pensent de lui.
Qu’attendez-vous de la saison 2 ?
Avec ce qu’il s’est passé dans le final de la saison, je voudrais que la saison 2 soit plus spectaculaire et imposante, tout en étant plus personnel. La saison 1 était vraiment centrée sur mon personnage, ne serait-ce qu’au vu du temps de présence que j’ai eu à l’écran. On a quand même vraiment fait un beau travail de développement des personnages secondaires, et nous avons pu voir notre fanbase vraiment réagir par rapport à de nombreux personnages. Alors s’il y avait un épisode centré sur Diggle, sur l’inspecteur Lance ou sur n’importe lequel des personnages secondaires, je pense que les fans apprécieraient vraiment cela et que cela les intéresserait. Donc j’espère que la saison 2 se reposera plus sur notre distribution qui est très talentueuse, mais pas parce que cela représenterait moins de travail pour moi ! Puis en ce qui me concerne j’espère qu’Oliver sera plus épanoui, moins têtu et qu’il sera plus ouvert à écouter les autres, parce que rendrait sa vie beaucoup plus simple, comme cela serait le cas pour n’importe qui.
Propos recueillis par Marine Pérot en conférence de presse à Monte-Carlo.
Original Transcript:
AnnuSéries:
How is it to have your own show and to deal with the responsibility that comes with it on your shoulders?
Stephen Amell: It’s different. When you are a guest star on a show, which I’ve done a number of times, everything really begins and ends with showing up and saying your lines in front of a camera, but when it’s your show your responsibility extends beyond that. It never really ends, whether it’s the way the cast and the crew behave, promoting the show, just in general the mood and feeling on the set… All of those things become your responsibility and you embrace them in a different way. You feel a weight over your shoulder that maybe you wouldn’t if you had a different part. So it’s a nice responsibility but it’s definitely much more of a responsibility than what I was used to.
Let’s talk about the theme of the show. At the beginning of season 1 it’s more about revenge but at the end it’s more about acceptation and forgiveness. What do you think about the main theme of the show? Did it evolve or is it about all those things?
It did evolve; I thought it was a very interesting motivation for the first season. When Oliver comes back from the island he has this very narrow focus, and he hasn’t really considered how what he is going to do is going to affect the people in his life on a personal level. He likes to think that he can just go on with is business and his family members, especially his mother and sister, are just going to buy what he is selling them. And it becomes clear very early on that it’s not the case, no one in his life believes whatever story he is trying to give them. So as we move through the season, his vision becomes a little wider and it’s not just about revenge, and because of what happens in the season finale, his motivations for the second season are going to be entirely different.
The Green Arrow actually already appeared on a CW show, in Smallville. Did you see it? Did you use it to create your character or did you choose to completely ignore it and do your own thing?
I’d never seen Smallville, let alone the Green Arrow on Smallville. We are on the same network and we are a DC comics property so I understand the comparison, and I know it was a huge international hit but that being said, I’ve never seen it. No this character was initially and continuous to be entirely mine, and specifically for the pilot, was really the vision of our director David Nutter and our executive producers. Now, ironically David Nutter directed the Smallville pilot, but I swear that’s where the similarities end.
Did you know anything about your character before getting the part?
Actually no. I hadn’t read anything. I probably knew on the subconscious level that the Green Arrow existed, and seen it in the comic book store or something, but I was incredibly unfamiliar with the character. The pilot script is a little bit of an origin story and a really good sampling of who the character is and more importantly who they want the character to be if it goes from a pilot to a series and beyond that our executive producer had written the Green Arrow comic books, and our director for the pilot had such a specific vision and that vision seemed to really line up with what I saw in my mind when I read the pilot so I didn’t read anything while we shot the pilot. Once it was in the bank and once we knew it would be a series, DC comics send me a package and I read a lot of stuff and that’s where we got a lot of inspiration but before getting the part I was totally unfamiliar with it.
How is it to be a superhero on television when you have all of this major movies coming out at the same time?
We are trying to be as good as the movies. I remember John Behring who directed our 6, 14 and 22 episode this year, when I met him for the first time, he introduced himself and we talked about the script, and he said “I’m interested in coming here and making a little 40 minutes feature film.” And that’s really the way that we think about the episodes, we try to aim as high as feature films. It’s a cool time though to be a superhero, I feel like our abilities with technology for filmmaking and television making have finally caught up with what we imagined superheroes to be like growing up. So for that reason this time is kind of a golden age for the superhero genre and that’s a fun thing to be a part of it.
Everybody is talking about superheroes but actually Green Arrow is more of a vigilante, what is the difference and did you inspire your vigilante from other vigilantes in movies or TV series to create your own?
It’s a two part answer. We get the question all the time as to why we didn’t call the character Green Arrow yet, and the reason why is because he is not there yet. He is a vigilante. Again, getting back to the beginning, it was a very narrow field of vision for him in the first season, he was focused on revenge and that’s no really a virtuous quality at the end of the day. As for taking my inspiration…when you are auditioning early on, you don’t totally know what the producers and the director want, so I just tried to present a version of myself that’s enthusiastic and charismatic. Then you find your character from there and luckily for me what they were looking for and what I brought in sort of mashed up nicely. When it came time for me to make some specific character choices with very specific aspects of Oliver there were a couple of character of television that I looked towards but not so much that I could pinpoint just one person.
How do you play a guy who is a nice guy but also kills people?
It’s a delicate balance obviously but the most important thing for me is that I don’t have a particular interest in whether someone who watches the show loves Oliver or hates Oliver. You can love the character all you want, I think that’s great. You can hate the character with passion, and I think that’s great too. What I’m trying to avoid is the misunderstanding of the character. I don’t want to say that Oliver’s path in the first season and his path on the island were entirely virtuous because clearly it’s not. He’s done some very regrettable things, in his personal life and as the Hood, and I have never wanted to portray his character as without fault, because that’s not interesting, and not being interesting and not being a real human being is not something people connect with and that’s where you lose the emotion from the viewer, so I’m not worried what people think of him.
What are your hopes for season 2?
With the events of the season finale, I would like this season 2 to be bigger and broader but at the same time more intimate. Season 1 was really my story, just in term of the amount of time that I spent on screen. In that time, we did a really good job of developing a lot of other characters, and we saw our fan base really react to a number of characters. So if there was a Diggle centric episode, or a detective Lance centric episode, any of the supporting characters, I think the fans would really respond to that and would be interested in that. So I’m hoping for season 2, not from the standpoint that it would be less work for me, but I’m hoping that we’ll really rely on our cast, who is so talented. And then personally from my standpoint I hope that Oliver becomes a little more well-rounded, less stubborn and that he’ll listen a little more to other people, because that would make the character’s life a lot easier, as it would for anybody.