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Interview : Russell Hornsby et Bitsie Tulloch : "on connaissait les versions disneyrisées"
le Jeudi 29 Août 2013
Medias

Scroll down for the english version of the interview.

Lors du dernier Festival de la Télévision de Monte-Carlo, AnnuSéries a eu l’opportunité de discuter avec les acteurs Bitsie Tulloch et Russell Hornsby de la série Grimm. Retrouvez ci-dessous leur interview dans laquelle ils évoquent, entre autres, leur sentiments face aux chemins qu'ils ont parcouru depuis la saison 1.

Syfy programme la deuxième partie de la saison 2 dès ce 3 septembre en version originale sous-titrée (et en version française). Attention : si vous n'avez pas vu la fin de la saison 2, il y a quelques informations sur le final de la saison. A vos risques et périls, donc.



Copyright Marine Pérot


AnnuSéries : Quand vous vous penchez sur la relation de Nick et Juliette, à la fois romantique et tragique, qu’est-ce que vous ressentez ?

Bitsie Tulloch : Je pense que la saison 2 a été incroyablement émotionnelle pour Juliette. Elle était souvent seule. Elle essayait de s’en sortir, tout en croyant qu’elle devenait folle. C’est un problème important. Très sérieux. C’était pour moi un roller-coaster émotionnel. Dès l’instant où elle est sortie du coma, et le type à son chevet est un inconnu qui lui déclare son amour et qui lui dit qu’elle lui a manqué terriblement et elle, elle ne sait pas qui il est. Rentrée à la maison et tous ces gens qui lui disent qu’ils sont ensemble depuis des années. Quand je réfléchissais à comment interpréter cette situation, j’ai pensé qu’il fallait le jouer le plus juste possible. A savoir qu’elle n’a d’autre choix que de croire que c’est une mauvaise blague. Il n’y a pas d’autre possibilité que de croire que c’est irréel, que quelqu’un lui fait une sale blague et que ce n’est pas en train de lui arriver.

Elle entre dans la maison, voit des photos d’elle avec un étranger, c’est à en devenir fou. Bien sûr que vous finissez par en perdre la tête. Passer du coma à vivre sous le même toit (avec Nick) et être attirée par un autre qu’elle ne connaît même pas vraiment, ça a de quoi foutre en l’air n’importe qui. Lorsque Rosalee lui annonce qu’elle a un remède, c’était comme un puzzle avec des milliers de pièces qui venait d’être détruit et qu’il fallait refaire entièrement. Bien évidemment, la tâche est loin d’être aisée.

Ça a été tragique pour eux. En saison 1, Nick était obligé de tout lui cacher et Juliette était patiente parce que Nick venait de perdre Tante Mary. Vient ensuite la saison 2 encore plus complexe. Je voulais respecter ce voyage émotionnel. Je voulais honorer leur relation tout en respectant la tragédie qu’ils étaient en train de vivre.
Lorsque j’ai lu le script concernant l’amnésie de Juliette, j’étais en train de lire un livre d'Oliver Sacks, un neurologue, qui parlait d’un cas d’amnésie visuelle. Il s’agit d’une maladie neurologique où les patients ne reconnaissent plus les gens qu’ils connaissent. Il y avait cette histoire d’un mari qui ne pouvait plus reconnaître sa femme avec qui il était marié depuis 25 ans. Pour s’en sortir, ils devaient utiliser d’autres repères : la voix, l’odeur. Mais la simple idée de ne pouvoir reconnaître la femme avec qui on est marié depuis 25 ans, cela doit être déchirant. J’ai donc considéré que je souffrais de cette maladie et avait totalement oublié Nick mais rien autour de lui.
David (Giuntoli) et moi-même ont été éprouvés par l’histoire comme si cela nous arrivait dans la réalité.
La chose que j’essaie de ne jamais oublier lorsque je joue Juliette c’est qu’elle est le seul personnage qui n’est ni policier ni un Wesen. Elle est la seule personne normale du groupe. J’approche toujours le personnage en me demandant comment en tant que simple spectateur je pense que je réagirais si j’étais à sa place. Et bien sûr, je penserais que je deviens folle. C’est d’ailleurs ainsi que Nick pensait au début ; qu’il perdait la tête lorsqu’il voyait le vrai visage des Wesens. Il y a une scène dans l'épisode final de la saison 2 où enfin Nick et Juliette sont raccord. Juliette a préparé le dîner et Nick lui dit qu’il comprendrait parfaitement si c’était trop pour elle. Et elle lui répond, c’est pas comme si tu était préparé pour ça non plus. Elle a l’esprit ouvert. Une fois qu’elle a vu les Wesens se transformer, elle accepte la situation pour ce qu’elle est. Elle est soulagée parce qu’elle sait qu’elle n’est pas folle même si elle sait que cela sera pas toujours facile.
Lorsqu’elle répond à Nick qu’il est hors de question qu’il la laisse derrière, s’il lui révèle la vérité, il doit accepter qu’elle participe ou pas, mais en tout cas elle ne restera pas en retrait.
Comme elle est vétérinaire, il est possible qu’en saison 3, elle apporte son soutien au scooby-gang grâce à ça.

En repensant à ce début de saison, que pensez-vous de l'évolution de Hank ?

Russell Hornsby : Je trouve intéressant comment ils ont amené mon personnage à la vérité. Cependant j’aurai aimé qu’ils (les scénaristes) prennent plus leur temps. Je pense qu’ils ont senti la pression des téléspectateurs qui voulaient le voir dans la confidence plutôt qu’il n’aurait dû naturellement.
Ce que j’apprécie c’est que maintenant, il a une véritable interaction avec l’univers Grimm. Avant il regardait juste quelque chose arriver. Il est enfin dans l’émerveillement de ce monde au lieu de se demander « suis-je fou ?».

En saison 1, vous étiez proche de Nick. Mais en saison 2, vous avez pu vous rapprocher du personnage de Monroe. Que cela a-t-il rajouté à votre personnage ?

Il est un personnage à part entière maintenant. Il fait partie intégrante de l’histoire. On peut raconter une histoire au travers de son personnage alors qu’auparavant Hank était passif et s’appuyait sur Nick. Dorénavant, les téléspectateurs peuvent s’impliquer dans la vie de Hank ; on n’a plus besoin d’attendre que Nick arrive et raconte comment l’histoire va évoluer, à quelle bête on a affaire cette semaine-là. Hank peut le voir de lui-même et être affecté par ce qu’il voit. De ce fait, les téléspectateurs sont aussi affectés par ce qu’il voit. En tant qu’acteur, cela devient donc vraiment intéressant.
La plus part des séries procédurales ont un récit passif. Là, on devient de véritables acteurs de notre propre histoire.



Copyright Isabelle Ratane - Allociné


Que va-t-il se passer en saison 3 à votre avis ?

Russell Hornsby : La saison 3 commencera là où la 2 s’est achevée. On voit Nick dans un profond sommeil dans un cercueil. Une scène à la Han Solo. Et nous devons tous nous retrouver. Après ça ? Aucune idée.
Ceci est pure spéculation, nous n’avons pas encore lu de scripts pour la saison 3.
Les scénaristes ne révèlent pas grand chose.
De nos jours, pratiquement tout le monde voit les séries en même temps. Les scénaristes ne veulent pas que nous gâchions l’histoire pour les marchés internationaux.

J’espère que chaque personnage aura son propre voyage avec Nick les sauvant. Ca sera plus amusant que de toujours le suivre passivement.

Bitsie Tulloch : Je n’en sais absolument rien. Le premier épisode de la saison 3 fera suite au final de la saison 2, bien évidemment. Nick est « zombifié » et on ne sait pas où il est. Monroe, Rosalee et Juliette sont coincés dans la voiture entourés de zombies.
Je suppose qu’on va le retrouver et le sauver mais au-delà de ça, aucune idée. Les scénaristes savent. Jim (Kouf) et David (Greenwalt), nos showrunners, aiment nous laisser dans l’ignorance. C’est mieux aussi pour rester concentré sur un scénario à la fois.

J’espère que Juliette va évoluer et qu’elle aidera Nick. C’était excitant pour moi. Maintenant, elle sait. Pendant 2 saisons, elle n’était au courant de rien et c’était un obstacle intéressant pour deux personnages amoureux l’un de l’autre. La tension était à son plus haut point. Maintenant qu’elle sait, je suis curieuse de voir comment le personnage va évoluer au fil des histoires et comment elle va apporter son aide.
Il y a une scène à la fin de la saison 2 où elle demande à quelqu’un quel type de Wesen il est, bien sûr il n’en est pas un et on lui dit qu’on ne pose jamais de question de ce type. Mais comment aurait-elle su ? Il va y avoir un temps d'adaptation, de la même manière que Nick a dû s’acclimater à son nouvel environnement. Les fans semblent apprécier l’idée d’un scooby-gang ; ils travaillent tous ensemble, combattent le mal ensemble et chaque membre du groupe a des qualités qui lui est propre.

Comment expliquez-vous le succès de fictions avec un côté fantastique ?

Bitsie Tulloch : Je pense qu’il y a un lien entre l’économie et l’intérêt plus marqué pour les contes de fées. Vous voulez vous échapper, vous voulez quelque chose de fantastique, qui sort de l’ordinaire. Vous ne voulez pas rentrer à la maison après une dure journée de travail et regarder quelque chose qui vous rappelle les 12 dernières heures. Le format des contes de fées est important. Vous avez un protagoniste, en général un héros, qui doit surmonter des obstacles en dépit de tout pour rentrer à la maison. C’est quelque chose qui interpelle tout le monde, le fait de surmonter un obstacle seul.
Je pense aussi que Grimm est divertissant. L’une des raisons pour lesquelles cela marche aussi bien internationalement est que ce n’est pas une série qui se perd dans la traduction. Que vous viviez ici ou aux Philippines, vous avez tous une version du même conte.
C’est aussi amusant de regarder la série et voir ces vieux contes de fées transposés dans notre monde moderne.
Ce qui place Grimm au-dessus de la mêlée, c’est aussi que cela ne se passe que dans un seul monde. Vous ne passez pas votre temps à jongler entre le monde réel et le monde des Wesen. Un des côtés amusant du programme, c’est de se regarder dans le miroir et se demander quel Wesen on pourrait bien être. C’est marrant d’imaginer que quelqu’un est une étrange créature sans le savoir.

Quel type de Wesen aimeriez-vous être ? Quels sont vos épisodes préférés ?

Bitsie Tulloch : J’aimerais être un chat. J’aime le Mauvais Dentes. Notre version du tigre à dents de sabre. Il est silencieux, surgit de nulle part. Dangereux d’une façon super sexy. Mon favori est le Eyes Beeber, ils sont mignons sans être dangereux.

Russell Hornsby : Le Joueur de Violon en saison 1. Les rats m’effraient. C’était sûrement le travail le plus difficile de ma carrière. J’étais entouré de centaines de rats et j’ai dû vaincre ma phobie.
Aussi en saison 1, Cuisines et dépendances, lorsque Adalind m’offre un cookie. Je reviens toujours sur le fait que là mon personnage est un participant actif et non malgré lui.

Aviez-vous lu les contes de Grimm quand vous étiez enfant ou connaissiez-vous le travail des frères Grimm?

Bitsie Tulloch : J’avais lu les contes pour enfants. Vous savez dans la version originale de Cendrillon, ses demi-sœurs ont les yeux mangés par des corbeaux. C’est l’une des premières raisons pour lesquelles le projet m’avait intéressée au départ. Ils revenaient aux histoires originales, sanglantes qui étaient sensées servir d’avertissement pour que les enfants soient attentifs à leur entourage et environnement en les effrayant le plus possible. Quant j’ai lu le pilote, j’avais trouvé intéressant d’en faire une série policière où chaque épisode s’appuyait sur un conte de fées.

Russell Hornsby : Je ne les ai pas lu dans leurs formes originales. J’ai vu comme on dit certaines des versions américaines disneyrisées. Lorsque j’ai obtenu le rôle, je les ai lu et j’ai découvert à quel point elles étaient plus sombres et cela les rend donc plus intéressantes.

Il y a un côté enfantin à la série dans le sens où vous combattez des personnages de contes de fées de votre enfance. Comment pensez-vous que les personnages gèrent cet aspect ?

Russell Hornsby : J’appréhende les histoires comme un adulte mûr qui a appris de ses erreurs d’enfants. Je regarde ces créatures comme si c’était le monde réel. On rencontre tous des gens mauvais, maléfiques. Etre un policier est une véritable position. Ils affrontent des êtres méprisables et mauvais quotidiennement. Je n’ai donc pas besoin d’imaginer et utiliser l’enfant qui sommeille en moi. J’ai juste à me dire que j’ai en face de moi de véritables personnes.


Propos recueillis par Marine Pérot au Festival de Monte-Carlo - table ronde en présence d'autres journalistes.

Original Transcript:

AnnuSéries : When you think about Nick and Juliette's relationship, it's been both very romantic and tragic and it has changed a lot, how do you feel about it?

Bitsie Tulloch : I think season 2 was incredibly emotional for Juliette. She was alone a lot. She was dealing, you know, she thought she was losing her mind. It’s a big deal. A serious thing. And it was a very much emotional rollercoaster. And from this moment she woke up from her coma and this guy is sitting next to her bed and she doesn’t know him and he’s saying I love you, I missed you so much and she’s like I don’t know who you are. Going home and having all these people say you’ve been with him for years. It felt like when I was thinking how to play that, it sorta felt like you had to play the truth of the situation which was you would think it was a sick joke. There’s no other way to approach it other than thinking this isn’t real, this isn’t happening like somebody is playing a real mean trick on me.
You know, walking into the house, seeing picture frames of you and a stranger, it’s crazy making. Of course you end up losing your mind. Going from the coma situation to trying living in the house and to go into lusting after somebody she didn’t even really know (with Renard) and having that really completely just screw with her emotions and then the follow up with Renard and Rosalee telling her she has a cure. It was really like a puzzle with a million pieces that just shattered and find the pieces and put them back together. And of course that isn’t easy.
It has been tragic. For season 1, Nick had to hide all this stuff from Juliette and she was trying to be patient with him because he’d lost Aunt Mary and then season 2. I really wanted to honor their relationship but be respectful how tragic it was for the both of them.
When I first was reading the stuff about Juliette’s amnesia, I was reading this book by this neurologist, Oliver Sacks, about this thing called prosopagnosia which is people who can’t recognize people they know. There was a story about a husband who couldn’t recognize his wife’s face and they had been together for 25 years. You make it work, you know, you learn to use auditory and other cues but just how heartbreaking that would be for people who love each other to have something like that affect their relationship. I knew I just had prosopagnosia, a form of amnesia only related to Nick.
David and I were really trying. It got heavy as it would have for any of us if it happened to us. I think one of the thing I tried to do playing Juliette is honor the fact she is the only character who is not a Wesen or a cop. She’s the only normal one. So I always approach the character as “Alright, the audience, how a normal person would go through this. It would make you think you’d be losing your mind. You know, Nick thought he was losing his mind, at first. There’s a line in the season 2 finale where they finally come together and she’s made dinner and he says “I’d understand if it’s too much for you” she answers “it wasn’t as if you were prepared for it”. She’s open-minded, as crazy as it, the morphing. Once she saw the characters morph in the spice shop, I think, then, there was a little of “ok, this is real, I’m not losing my mind”. As crazy as it is, it was such a relief for her to actually finally see it. To acknowledge it’s not going to be easy. When she says “ I’m not staying at home anymore, if you’re going to tell me, you either include me or you don’t, but I’m not staying at home anymore. “
They’ve already set up she’s a veterinarian, running arround, she’s a doctor.
I think going forward in season 3, you’ll see more of this scooby-gang type of things.

Going back to the beginning of Season 2, what did you think of the evolution of your character?

Russell Hornsby : I find it interesting how they let my character find out. I wished they’d taken a little while longer. I felt auciences wanted to get ahead of the story instead of allowing the story to unfold and I think that put some pressure on the writers to have my character find out sooner than I believe he should have.
I think there were some interesting ways to keep that dynamic, that separation between them, to keep the secret a little while longer.
What I appreciate is that he has now a real life interaction with the Grimm World instead of seeing something happened. He was brought in the rapture of this world, first hand instead of wondering “ Am I crazy?”.

In season 1, your character was very close to Nick but in season 2, knowing what Nick is, he also got to know Monroe better. How would you say it added to the dynamic of your character having these two different relationships?

He is his own, now. Him being part of the story, you can now tell stories though him versus being a passive participant who relies on Nick. Now, the audience can be engaged in Hank, we’re not waiting for Nick to come and tell us what the story is going to be, what creature of the week it will be. He can see first hand and be affected by it and therefore the audience is affected by it too. As an actor, it becomes more interesting. Most procedural are very passive. We become actual characters here.

How can you explain the success of shows with a fantastic twist?

Bitsie Tulloch: I think there’s a correlation between the state of the economy and the resurging interest for fairy tales. You want to use your imagination, you want something fantastic, like fantasy, you don’t want to come home from a hard day at work and watch something that reminds you of the day you’ve just left. You want to imagine what an alternate reality would be like.
Also the format of legend or fairy tales, you usually have a protagonist, your hero, who’s overcoming all these obstacles, overcoming all odds with usually the end goal to “get home”. That’s something that internally everybody can relate to, you struggling through something alone.
I also think Grimm is really fun, I think one of the reasons it’s done so well internationally, it’s not one of those that get easily lost in translation. Whether you’re living in the Philippines, you have your own version of these fairy tales.
It’s also fun to tune in and seeing these old fairy tales being reinterpreted in a modern way. Grimm takes place in one world, not two where you go in and out out of. Part of the fun of the show is looking at you and think what kind of Wesen would you be. It’s playful to think somebody is a strange creature you don’t know.

What are your hopes for season 3?

Russell Hornsby : Season 3 is going to be a continuation of season 2. So we see Nick in a dead sleep and in a coffin. A sort of Han Solo moment. We have to get the team back together.
After that, I have no clue.
This is merely speculation. We haven’t read the first script yet.

I hope that each character will have his own journey, with Nick saving them and it would be more fun that just following Nick.

Bitsie Tulloch : I have no idea. The first episode of season 3 will be a continuation, of course. Nick is all zombified and we don’t know where he is. Monroe, Rosalee and Juliette are in the car surrounded by Zombies.
I assume we will have to find him and rescue him but other than that, we don’t know. The writers know. Jim and David, our showrunners, like to keep us guessing. It’s better to focus one script at a time.

I hope Juliette sort of evolved and now she can help Nick. It was exciting for me cause now she knows. For 2 seasons, she didn’t and it was an interesting conflict to have between 2 love main characters. The tension was so tight.
Now that she knows, I’m curious to see how she gets involved in the storylines and how’s she gonna help out and there’s a set up in the season 2 finale where she asks someone what kind of Wesen he is and he’s not and she’s not supposed to ask these types of questions, but how would she know? There’s going to be a learning curve, like there was one for Nick. The fans seem to ike this idea of the scooby-gang, they’re all kinda running around, fight evil together and everybody has a different set of skills.

What type of wesen would you be? What are your favorite episodes?

Bitsie Tulloch : I’d like to be a cat. I like the Mauvais Dentes, our version of the sabertooth tiger. He was quiet and pop out of nowehere. Just dangerous in a sexy way.
My favorite was the Eyes Beeber, they were cute in a non threatening way.

Russell Hornsby : Danse macabre in season 1. I’m definitely afraid of rats. That was probably the most challenging work I had to do surrrounded by hundreds of rats. It was great to be able to get over my fear.
Island of Dreams where Adalind give me the cookie. It has to do with the fact that i’m fully engaged, having to act and react in a different way.

Did you read the Grimm fairy tales when you were a kid and or you familiar with the Brothers Grimm’s works?

Bitsie Tulloch : I knew the children Grimm. You know in the first Cinderella, the stepsisters had their eyes pecked out by crows. That’s why I was interested in the show in the first place. They were going back to the gruesome bloody version which were meant to be warning for children against wicked ways and the only way to scare the crap out of them.
The versions I was used to were the kids’ versions, happing ending and nothing really bad happened. So I thought that was such a great idea when I read the original pilot for them to to this modern police procedural with this episodic format where each episode is a fairy tale.

Russell Hornsby : I had not read them in their original format. I’ve seen the disneyfied, the american version of some of them.
When I got the job, I read them and then realized how dark they are which makes them more interesting.

There is a childish aspect to the show with for example the fact that the characters are fighting creatures from their childhood. How would you say the characters, and especially yours, deal with that link to their inner child?

Russell Hornsby : I examine that as a mature adult who put away child mistakes.
I look at the creatures as if it was the real world. We all deal with ugly, evil people. Police officer is a real job. You’re going to deal with evil, ugly people on a daily basis.
I don’t have to use my imagination and find my inner child. I just have to imagine there are real people.

Auteur : Marine Pérot

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