Je me suis lancée dans cette série en ayant lu aucune critique. Je dirais sans même connaître l'histoire, simplement pour le plaisir de découvrir une nouvelle série policière anglaise et comme toujours je n'ai pas été déçue.
Dans
Happy Valley, on découvre, dans une ville du Yorkshire, Catherine Cawood (
Sarah Lancashire). Elle a 47 ans, divorcée et a 2 enfants dont une fille qui s'est suicidée et un fils qui lui adresse à peine la parole. Elle vit avec son petit-fils et sa sœur, une ancienne droguée.
Catherine est Sergent de police et essaie tant bien que mal à mettre un terme au trafic de drogues qui règne dans cette ville. C'est une femme déterminée, forte, qui se bat pour la justice.
Mais son passé douloureux va vite la rattraper lorsque Tommy Lee Royce (
James Norton), l'homme qui a violé sa fille, sort de prison. Ses peurs et ses pulsions telles que "Et si je me faisais justice moi-même ?" reviennent. Malgré les efforts de sa sœur pour l'empêcher de penser à lui, Catherine n'a pas tourné la page : elle veut se venger de l'homme qui a détruit sa vie mais surtout celle de sa défunte fille.
Sally Wainwright, la créatrice, décrit des crimes dramatiques, tragiques qui arrivent à des gens ordinaires tout en mêlant différentes émotions qui animent autant les protagonistes que les téléspectateurs tout au long des épisodes. Elle arrive à nous surprendre à chaque épisode.
Sur les 4 épisodes que j'ai vu, la violence a une place prépondérante dans le récit, autant la violence physique que psychologique notamment dans les épisodes 3 et 4.
Il est facile de constater comment l'acte désespéré d'un homme peut avoir des conséquences plus que désastreuse sur la vie de plusieurs personnes. Sally Wainwright prend soin de mettre en valeur la question de la morale chez l'être humain, jusqu'où peut-on aller pour se protéger, protéger sa famille ou même pour de l'argent ?
Quand un homme ordinaire fait un mauvais choix et choisit de basculer du mauvais coté sans pour autant en assumer les conséquences, c’est ce qui arrive dans
Happy Valley.
Kevin Weatherhill (
Steve Pemberton), comptable, décide pour sa famille, pour de l'argent, de faire le mauvais choix sans pensé une seule seconde aux répercutions que cela pourrait avoir. La question qu'on se pose après c'est "les gentils le sont-ils vraiment? " . On arrive à en douter car au fond, il est facile de basculer du mauvais côté.
Au fil des épisodes, on se rend compte que le destin des personnages est lié et que ce qui est arrivé est la conséquence d'un acte commis par un homme qui n'a pas pu arrêter ce qu'il avait mis en branle.
Happy Valley, vous l'aurez compris n'est pas une série très joyeuse, émotionnellement très forte. Et si vous trouvez que l'épisode 1 est bon, vous allez dévorer la suite car ça va crescendo grâce à Sally Wainwright qui ne ménage aucun de ses personnages.
La série démarre le 31 août 2015 sur Canal+ à raison de 2 épisodes par semaine.
La saison 2 est en cours de production et sa distribution a été confirmée
fin août par BBC One.