« Il y a une overdose de séries américaines, » analyse Dominique Lancelot, créatrice, scénariste et productrice de
Section de Recherches. « Face à elles, les séries françaises souffrent d’une réputation - injuste - de lenteur. C’est juste une période, mais c’est difficile. »
Au-delà de ce constat global, la productrice tire les leçons de l’échec de
Section de recherches. « Il y a deux grandes options pour attacher les gens : soit on leur promet un style d’histoire fort et précis, comme dans
FBI : Portés Disparus (
Without a Trace) (les enquêteurs recherchent une personne disparue) ou
Les Experts (
C.S.I.) (on se focalise sur les indices). Soit on crée des héros forts avec lesquels le téléspectateur a un rendez-vous comme
Dr House,
Navarro ou
Julie Lescaut. »
Deux conditions que ne remplit pas
Section de recherches, de l’aveu même de Dominique Lancelot : « La série met en scène un groupe de gendarmes dont aucun n’est un héros, chargés de réaliser des enquêtes généralistes. »
La série va-t-elle continuer ? Début septembre, Dominique Lancelot confiait au Parisien que « l’idéal serait de diffuser seize épisodes tous les ans ». Après les mauvais scores des derniers épisodes, ce projet semble utopique. Pour l’heure, deux nouveaux épisodes sont déjà tournés et quatre autres sont écrits. TF1 - qui a financé les volets tournés et la moitié des scénarios écrits - a confirmé à Dominique Lancelot qu’une troisième salve de six épisodes serait programmée au printemps. Mais, en télévision, les promesses sont fragiles. Les audiences des derniers épisodes de la saison 2 devraient définitivement sceller le sort de Section de recherches.