Si, dans son ensemble, le volume de production d’œuvres audio-visuelles (fiction, documentaire, animation et spectacle vivant) bénéficiant d’une aide du Centre national de la cinématographie a progressé en 2009 (avec un volume horaire à +6,6%), la situation de la fiction française, genre le plus diffusé par les chaînes - près de 36% des soirées y sont consacrées -, est demeurée « préoccupante » en 2009, avec un volume en baisse de 17,6% par rapport à 2008, selon le rapport annuel CNC.
Une chute liée à un effet de base défavorable, l’année 2008 ayant été dopée par le lancement de feuilletons quotidiens de 26 minutes (
Seconde Chance sur TF1,
Paris 16e et
Pas de secrets entre nous sur M6), rapidement arrêtés, faute de succès. Laurent Cormier, directeur de l’audiovisuel du CNC, a souligné que les pays européens produisent « deux à trois fois plus de feuilletons quotidiens que les Français ». Aujourd’hui, seuls demeurent à l’antenne
Plus belle la vie sur France 3 (environ 130 heures par an) ou des feuilletons pour ados (
La Baie des flamboyants sur France Ô,
Cœur Océan sur France 2).
A noter, toutefois, en 2009, le retour des séries de 90 minutes - format typiquement français - qui reprennent le pas sur les 52 minutes, notamment avec les mini-séries de deux épisodes, et affichent une progression pour la première fois depuis 2005.
Pour 2010, Véronique Cayla, présidente du CNC, nourrit les mêmes inquiétudes, la fiction française restant toujours « en position de faiblesse par rapport à la fiction américaine », selon elle.