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21 Drum Street - Ce soir, c’est les Emmys !

N°10: And the Cookie Goes to...

Par Conundrum, le 22 septembre 2012
Publié le
22 septembre 2012
Saison Chronique
Episode Chronique
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J’adore les Emmys.
Mon premier souvenir d’Emmy vient de la cinquantième cérémonie, animée par les acteurs de ma fixation de l’époque : Jane Curtin et John Lithgow de 3rd Rock from The Sun.

J’adore l’idée de voir se cotoyer, pendant une soirée, les personnages et acteurs de mes séries. Pendant trois longues heures, on fait le bilan de la saison passée à l’aube de la suivante.

Ceci étant dit, je déteste les Emmys.

Je n’aime pas que l’idée de célébrer le plus marquant de l’année écoulée passe par cette manie américaine de nommer un meilleur, un number one, par catégorie. Car, au fond, cela nuit au principe de la cérémonie. Comparer deux prestations d’acteurs entre elles est une idée incongrue. En quoi la prestation d’un Gary Sinise dans CSI peut-elle être comparée à celle d’un Jon Hamm de Mad Men ? Comment comparer la talent d’une équipe de production de network qui a pour mandat de fournir une vingtaine d’épisodes à celui d’une équipe qui en produit deux fois moins sur la même période ? Et je ne parle même pas de la distinction entre comédie, dramédie, drama et émission à sketchs !

En même temps, il y a du plaisir à voir un Kyle Chandler, à l’image de ses équipes de Friday Night Lights, gagner une récompense en position d’outsider au dernier moment possible. Et il y aussi de la logique à revoir des séries prestigieuses être nominées chaque saisons et d’autres ignorées car le nombre de places est limité. Il est impossible, avec des règles aussi contraignantes et archaïques, de satisfaire une large audience à la fois capable de se lancer dans sa meilleure imitation d’un « Where’s André ? » que de scander un « CAN’T LOOSE ! » après un « Clear, Eyes, Full Heart, … ».

J’ai, bien évidemment, une solution à ce problème : des cookies.

Au lieu de définir des catégories, visionner des épisodes, choisir des épisodes, revisionner des épisodes, voter et annoncer le gagnant, il suffit juste de donner un cookie et une petite tape sur la tête à ceux qui nous ont donnés des moments mémorables la saison passée.

Parks and Recreation a eu une saison peu enthousiasmante et ce serait un peu gênant que la plus mauvaise saison depuis la première gagne une récompense. En revanche, Nick Offerman mérite un cookie pour ce que cette saison a fait subir à sa glorieuse et légendaire moustache.

Dans le même ordre d’idée, il est criminel que, malgré le fait qu’on ait totalement oublié l’existence de son émission, le sourcil de Phil Keoghan de The Amazing Race n’ait pas le respect qu’il mérite. Ou le cookie qu’il mérite.

Et c’est toutes les personnes qui sont impliquées dans la production de 30 Rock qui mérite un Lifetime Achievement Cookie pour avoir supporté Alec Baldwin pendant toutes ces années.

Shonda la Merveilleuse et Dan le Geignard, les parents respectifs de Grey’s Anatomy et Community devraient avoir un cookie juste afin qu’ils arrêtent de polluer Twitter dès qu’ils sont victimes d’une injustice terrible comme devoir faire le travail pour lequel ils sont payés ou un ongle incarné.

Jorge Garcia devrait avoir un cookie de consolation pour avoir fait confiance à J.J. avec Alcatraz.

ABC devrait recevoir un cookie pour avoir mis à l’antenne Don’t Trust The Bitch in Apartment 23 et Happy Endings… puis se le voir immédiatement confisquer pour la peur causée par l’annonce de l’annulation de Cougar Town.

HBO devrait avoir un double cookie pour avoir fait revenir Julia Louis Dreyfuss à l’antenne et avoir fait disparaître Adrian Grenier.

Bref, avec ce léger changement et la garantie qu’on ne laissera plus jamais Jane Lynch à la barre de la cérémonie, les Emmys sont sûrs de retrouver un peu de leur superbe.

Conundrum