Gray Hour: Pitch Black
Le Savoir Interdit
Une des complaintes principales par rapport à la série, et tout à fait justifié d’ailleurs, est le peu d’empathie que l’on peut avoir pour un personnage principal qui change aussi souvent de personnalité. Fain et Craft nous donnent l’occasion de rester un peu plus de temps avec Echo lorsque durant une mission sa mémoire se retrouve effacée.
Comme la série aime à le répéter dans son previously, les actives en mode tabula rasa sont vulnérables et innocentes comme des enfants. Lorsque cela arrive dans le confort douillet de la dollhouse les risques sont contrôlés, et les actives surveillées, dans tous les sens du terme.
Echo, dans la peau de Taffy une as de la cambriole est chargée de voler un morceau de la frise du Parthénon dans un chambre forte où se retrouve bon nombre d’objet d’art volés au fil du temps. C’est dans cette chambre forte qu’Alpha va effacer sa mémoire.
L’art est ce qu’il y a de mieux pour se souvenir et connaître une période donnée. Et c’est un parallèle amusant qu’une actives sans mémoire se retrouve dans un lieu qui en est autant chargé.
Mais même sans mémoire, elle a ce petit plus qui fait la différence. Echo est capable de se débrouiller pour s’en sortir avec ou sans mémoire implantée. Echo a beau être vulnérable et avec un libre arbitre limité, son instinct de conservation est bien présent, sans doute plus que n’importe quelle autre poupée. Elle sait qu’Anson Mouth ne lui apportera rien de bon, c’est cet instinct de conservation qui la fait poignarder le voleur avec la seringue.
D’ailleurs même si l’ordre de diffusion original a été changé, je trouve intéressant celui qui nous est montré. On nous montre qu’à chaque fois Echo est capable de s’en sortir malgré son absence de personnalité, c’est un premier point pour s’attacher au personnage. Parce que ce n’est pas le personnage de la mission du jour qui s’en sort, mais bien Echo. On s’en doutait un peu mais Gray Hour le confirme, les souvenirs implantés ne font pas tout. Echo est différente.
And now for something completely different
La froideur de DeWitt ne résiste pas à un appel de ses supérieurs. Quelque soit les dirigeants de la compagnie qui gèrent la dollhouse, ils doivent être aussi terribles que les seniors partners de Wolfran&Hart, pour effrayer cette brave Adele.
Je veux bien croire que la scène d’ouverture est importante couplé avec le tableau du paysage montagneux qui donne à Echo un... Écho d’une autre personnalité. Mais une sage femme ? Vraiment ? On engage une actives, ce qui au passage doit couter la peau des fesses, pour accoucher ? Bon ok ! Je ne sais pas si le mec en a pas profiter pour se taper la poupée entre deux maniement du forceps, donc je vais trop rien dire, mais enfin en montagne y a surement autre chose à faire. Personnellement j’aurais fait plein d’autre chose... Et pas qu’avec Eliza, bande de libidineux.
Je pense que Ballard sait que Lubov n’est pas vraiment un mafieux russe, en le mettant en avant il retourne le piège de DeWitt. Néanmoins, je me demande pendant combien de temps Joss et sa bande vont laisser l’intrigue de Ballard seul dans son coin.
Fran Kranz est un bon choix pour le moralement ambiguë Topher. Il donne autant envie de baffer ce personnage que celui qu’il avait dans Tv Set, il est fort le gars.
Je me demande où la dollhouse trouve toutes ces mémoires à imprimer ? Existe-t-il un trafic comme dans le film de Kathryn Bigelow Strange Days ? Et surtout je me demande si Joss répondra à ces questions ?
Malgré la qualité du scénario de Fain et Craft, on ne me fera pas croire qu’avec une mission qui est surveillée sur le terrain et dans les locaux principaux, personne ne tient l’autre au courant en cas de gros pépin.
Dichen assure grave, c’est la révélation de la série, mais on s’en doutait déjà.