C’est vraiment trop. Et c’est pourtant le temps qu’a duré How I Met Your Mother.
Si j’ai retenu quelque chose au cours de mes 21 ans passés sur cette Terre, c’est que je ne suis jamais à bout de stratagèmes quand il s’agit de me faire du mal avec originalité. Si j’ai retenu quelque chose au cours de mes 4 ans passés au sein de la rédaction de pErDUSA, c’est que mes 16 premières années avaient sous-estimé la souffrance que pouvaient m’infliger les séries TV.
Je ne parle pas de la tristesse un brin agréable qu’on ressent après avoir vu un épisode triste. Je parle de ce dégoût, si violent qu’il en devient douloureux, que seules peuvent fournir les séries qui ont été géniales mais qui ne le sont plus.
Ces dernières années ont été riches en exemples de ce genre. Quoiqu’on dise de la tendance des chaînes à ne pas savoir donner de chances à leurs nouvelles séries, dès qu’on a passé la quatrième saison, on sombre dans la tendance inverse. La même que celle qui explique que tant de personnes âgées finissent dans des homes à se pisser dessus plutôt que victimes d’un accident de randonnée dans les Alpes. L’incapacité à achever un être à bout de souffle, sous prétexte que trop de gens y sont attachés.
The Office. Supernatural. Scrubs. House. Desperate Housewives. Dexter.
Chacune d’elles sont des exemples, à leur manière, de séries qui furent à un moment donné au sommet de leur art. Que ce soit pendant leur première, deuxième, troisième ou quatrième saison, chacune a eu son moment de gloire. Aucune n’a su tirer sa révérence quand elle aurait dû le faire.
Oui, un peu comme mes introductions.
Quand j’ai commencé à regarder How I Met Your Mother, tard, alors qu’elle était dans sa deuxième saison, on me l’avait vendue comme la comédie à ne rater sous aucun prétexte. Et je suis obligée d’admettre qu’elle l’était.
Une narration dynamitée, des répliques cultes et pas encore agaçantes, des personnages attachants, un pitch assez osé pour donner envie de voir là où on allait nous mener : Tout était réuni pour m’emballer.
Jusqu’à ce que même moi, je doive admettre que Craig Thomas et Carter Bays n’avaient aucune idée de où ils allaient nous emmener. Jusqu’à ce que même eux l’admettent.
C’est une chose que d’avoir un pitch mystérieux et de prendre son temps pour y arriver, en passant par des chemins qu’on n’aurait pas imaginés prendre en premier lieu.
C’en est une autre que de semer des multitudes d’indices, chaque saison, et d’encourager les spectateurs à s’imaginer l’issue de la série quand on n’en a soi-même rien à foutre de celle-ci.
Si j’ai depuis longtemps abandonné l’idée que les scénaristes de How I Met Your Mother puisse offrir une punchline satisfaisante à cette vaste blague qu’est Ta Mère [1], j’avais toujours un peu d’affection pour les personnages. Et je considérais que, si la série ne brillait plus de par son humour, elle continuait à avoir de vrais, Grands, Bons moments de drama. Qui me touchaient.
Cette saison, qui on l’espère tous sera la dernière, plus rien ne m’intéresse. Robin a un nouveau petit ami, qui est présenté comme parfait, puis d’un seul coup on nous sort de nulle part qu’il est stupide. Du coup elle rompt avec lui, après que Barney lui ai fait une vraie-fausse-vraie-fausse-vraie déclaration d’amour pour l’en convaincre.
Barney, qu’elle est censée épouser à la fin de cette saison. Non ? Il serait peut être temps d’arrêter d’essayer d’en gagner ? Non ? Okay.
Du côté de Marshall et Lily, on a deux personnages vidés de tout ce qu’ils ont été avant. Certes, Lily n’a jamais brillé par la qualité de ses storylines, de son caractère, ou de ses coiffures. Mais elle n’était au moins pas cette horreur stéréotypée en quoi la maternité l’a transformée. Quant à Marshall, s’il pouvait être lourdaud, il restait profondément adorable. Et pas uniquement parce qu’il avait joué dans Freaks And Geeks. Lui aussi a été pourri par l’arrivée de son bébé.
Mais peut-être que c’est ça, la leçon à tirer de cette série.
Que les enfants pourrissent la vie de tout couple.
Et peut être que c’est ça qui pousse Ted à raconter à ses enfants cette histoire.
- Kids, I’m gonna’ tell you an incredible story - the story of how I met your mother.
- Are we being punished for something ?
- Yes. Yes you are.
Intermède musical
Sur un air de Taylor Swift.
I remember when we sat down, the first time
Saying “Kids I’m gonna tell you a story”, ‘cause like
They gave a shit ‘bout how their parents met
/ Or we lacked a FRIENDS rip off (What ?)
Then it went well for a few reasons
“Suit Up”, “Awesome” “Legendary” “Have you met Ted”, “But um”
Remember how that lasted three seasons ?
I say “I hate you, get canceled !” The upfronts. One more year.
Oooh I called it off again last May
But oooh, this time I’m telling you, I’m telling you
He is never ever ever gonna meet their mother
He is never ever ever gonna meet their mother
You go talk to Carter, talk to Craig or talk to me
But he is never ever ever gonna meet their mother
Like, ever...
I’m really gonna miss your ruined storylines
And me, falling for it screaming “that last one…”
And then, I’d tweet that sadness is awesome
And that it was okay for a sitcom to find a second life…
Oooh, you sucked so bad once again last night
But oooh, this time I’m telling you, I’m telling you
He is never ever ever gonna meet their mother
He is never ever ever gonna meet their mother
You go talk to Carter, talk to Craig or talk to me (Talk to me !)
But he is never ever ever gonna meet their mother
Oooh yeah, oooh yeah, oooh yeah
Oh oh oh
I used to think that we’d have a fucking ending
And I used to say, "Never say never..."
Ugh, so they bring Victoria back and she’s like, "I still love you,"
And I’m like... "I just... I mean this is exhausting, you know, like,
He is never gonna meet their mother. Like, ever"
No !
He is never ever ever gonna meet their mother
He is never ever ever gonna meet their mother
You go talk to Carter, talk to Craig or talk to me
But he is never ever ever gonna meet their mother
He, ohhh, meet their mother,ohhh,
He, ohhh, meet their mother
You go talk to Carter, talk to Craig or talk to me
But he is never ever ever gonna meet their mother
Better Off Ted Mosby : 5 Ted que Leur Mère aurait dû rencontrer à Sa place
5 Ted Crisp

Aussi connu sous le nom de "l’Autre Ted", Ted Crisp était le héros de sa propre sitcom. Un choix qui n’aurait donc probablement pas trop désorienté La Mère, à ceci près que la série de celui-ci était réellement bonne. Et qu’il n’était pas l’antéchrist.
4 Ted Buckland

On a suivi ses malheurs pendant des années dans Scrubs, et il a presque fini avec l’adorable Kate Micucci, mais même sa moiteur constante ne pouvait pas être pire que ce que La Mère va probablement endurer avec Mosby.
3 Ted Nugent

Que sait on de La Mère ? Qu’elle aime la basse. Ted Nugent fait de la guitare. Quel joli petit couple ça ferait, non ? Et puisqu’on parle de l’homme qui a un jour dit "I want carjackers dead. I want rapists dead. I want burglars dead. I want child molesters dead. I want the bad guys dead.", il est plutôt facile de conclure que Ted Mosdie.
2 Ted Kaczynski

Je sais ce que vous devez vous dire. "Vraiment, Unabomber ?"
Vraiment. Unabomber.
1 Ted Bundy

Après tout, pourquoi pas ? High five ?
[1] Pun intended. Et ouais.