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Entourage - Critique de l'épisode 1 de la saison 3

Aquamom: Felicity, we need you !

Par Jéjé, le 28 juin 2006
Par Jéjé
Publié le
28 juin 2006
Saison 3
Episode 1
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Comment ai-je bien pu en arriver là ?

Je n’ai que très peu de souvenirs de la première saison. Juste que je n’avais pas été emballé plus que ça, que j’avais trouvé l’ensemble un peu vain : une série superficielle sur des gens superficiels...Pas de quoi fouetter un chien, pas de quoi non plus nourrir mon plaisir pervers à regarder des séries complètement ratées, à la Commander in Chief ou Lost, qui confondent si délicieusement prétention et ambition... Rien de tel !

Pourquoi être revenu en deuxième saison dans ce cas ?

D’abord, parce que j’ai vraiment beaucoup, beaucoup de mal à arrêter une série quand j’ai dépassé deux ou trois épisodes... C’est probablement une conséquence de mon enfance à accès télévisuel très réduit et l’expression d’une peur pathologique de passer à nouveau à côté d’événements comme la résurrection de Bobby ou l’arrivée des soucoupes volantes de V ! (Toi aussi deviens reviewer sur pErDUSA et fais ton analyse en public !)

Ensuite, parce que tout de même, Entourage titille mon côté « moi aussi, je veux être un people », être célèbre, et riche, et pouvoir acheter des voitures, et des fringues, et des villas, et des amis, et des chaussures...

La série continue alors son exploration sans trop de recul de la bande de trous du cul menant presque par hasard la grande vie hollywoodienne... Et la mayonnaise finit par prendre.

Ce que je reprochais à la série, sa quasi absence de point de vue, son côté premier degré, est ce qui fait qu’elle fonctionne sur le long terme. Les personnages n’ont jamais été des symboles, ils n’ont pas de fonction révélatrice des travers odieux d’Hollywood, : ils ont donc pu s’épaissir (pas difficile, c’est vrai, vu de là où ils partaient) et devenir bizarrement « authentiques » et attachants. Et c’est finalement un traitement assez original pour le sujet : la plupart des films américains réussis sur le star system respirent le cynisme et le mauvais esprit (ne citons que Sunset Boulevard, The Player, S.O.B....) quand ils ne présentent Hollywood comme un enfer contemporain (A star is born, Swimming with Sharks, La Comtesse aux pieds nus...)
Parmi eux, Entourage se rapprocherait de Boogie Nights, moins par le fait que Mark Whalberg est au générique des deux, mais par la sincérité similaire dans leur description de personnages.

Bref, Entourage, c’est fun...

Passons à plus directement à l’épisode.

Fun.

Les trous duc’ n’ont pas changé.
Alors que la sortie du film qui pourrait faire entrer Vince dans la catégorie des superstars est imminente, le sujet de préoccupation numéro 1 est « comment maximiser les invitations à la Première en terme de retombées dans la chambre à coucher ? »

Mon sujet de préoccupation à moi serait de savoir quel a été le budget « effets spéciaux » pour que la chevelure de Vince ne ressemble pas sous l’eau à un caniche mort scotché sur la tête d’Aquaman. Franchement, cette coupe de cheveux, c’est pas possible. Même (surtout ?), en dehors de l’eau... Je vais faire mon possible pour ne pas attaquer le jeu d’Adrian Grenier dans ces reviews (il est le favori dans la catégorie « Alexis Bledel avec des poils » aux prochains Emmys), mais que les producteurs fassent quelque chose pour mes yeux. Si Vidal Sassoon a rejoint l’armée israélienne et emporté avec lui tous les coiffeurs des USA, je dois pouvoir dégotter les numéros d’anciennes élèves qui ont terminé leur C.A.P. coiffure ! Je suis prêt à aider, mais débarrassez nous de cette tignasse !

Parce que Vince, je l’aime de plus en plus. Il invite sa môman à venir avec lui sur le tapis rouge, gentiment, en lui collant presque une balle contre la tempe pour la forcer à prendre l’avion de New York... C’est mignon tout plein, mais pas ses cheveux !

Et je ne fais pas une fixation sur un détail insignifiant ! Vous imaginez que Le grand sommeil serait devenu un classique si Humphrey Bogart avait eu une queue de cheval ou que Lauren Bacall avait été coiffée à la Sue Ellen ?

Ari, qui a les cheveux courts - tiens, comme par hasard, c’est le perso le plus apprécié des fans ! (Alors, toujours sceptique sur mon intérêt pour le design capillaire ?) - tente de faire rebondir sa carrière d’agent en solo. Ses petits problèmes sont font connaître un peu mieux Mme Ari au spectateur ! Pas l’air commode la dame ! Leur couple est bien parti pour être aussi dysfonctionnel que celui de Tanya et Jason, et ce n’est pas un petit compliment !

Je ne parlerai pas du petit rôle de James Wood. Je l’aime pas. Et en plus, il soutient Bush !

Un épisode léger et dans l’esprit du meilleur de la série pour une ouverture prometteuse.

Fun, donc...

Aquaman va-t-il exploser le box office ?

Keri Russel va-t-elle utiliser ses ciseaux à bon escient ?

Janelle fera-t-elle partie de 12 sélectionnés pour Big Brother 7 : All Stars ?

Un reviewer peut-il tenir le rythme d’une saison en 20 épisodes sans pause ? (HBO, Deadwood et moi, on lui dit pas merci !)

Ben la prochaine fois...

Jéjé