Four Months Later...: Volume Deux, Poils aux Yeux
En même temps, commencer le premier épisode de la saison 2 de Heroes par deux monologues de Mohinder sur la génétique et les gens ordinaires aux pouvoirs extraordinaires qui nous entourent n’est peut-être pas, non plus, la meilleure façon de donner envie aux gens de regarder cette série.
Je dis ça, je dis rien.
QUE SONT-ILS SUPER DEVENUS ?
Heroes entame donc sa saison avec un épisode super plus long qui prend bien le temps de nous expliquer ce que sont devenus nos personnages préférés pendant "l’été", tout en introduisant les intrigues de nos futurs personnages préférés.
Mais avant d’en parler, une minute de silence pour les Héros qui, en mai dernier, ont donné leur vie pour sauver New York et le Mo... oh… et qui vont apparemment très bien.
Parkman, Nathan et « PeterPetrelli » sont sains et saufs.
OUF !
Mais attention, on est dans la série de Tim Kring, et leur survie a un prix :
Nathan a une barbe, et a quitté sa femme et ses enfants.
Parkman habite maintenant à New York et, tel le Héros qu’il est, a abandonné sa femme enceinte.
Peter a subi une coupe nucléaire de cheveux et est devenu… non, c’est trop, j’en reparlerai plus bas.
Rassurez vous, tous les autres personnages qui n’étaient pas morts en fin de saison vont bien aussi. On est un peu laissé sans nouvelle, cette semaine, de la Super Stripper Family et de Sylar, mais ne nous faisons pas trop de soucis pour eux.
LES SUPER NOUVEAUX DE LA SEMAINE
Heroes est une série complexe qui aborde beaucoup de sujets différents, mais peu de personnes en parlent aussi bien que Zachary Quinto, Sylar himself :
It’s not just that people like to talk about our show, it’s the themes of the show. The show is about saving the world. The show is about people waking up to their own power to make a difference. It’s not like the entire world is talking about the sex scene in the shower at the hospital with the doctors, or the lawyers in the bathroom, or whatever.
C’est justement pour ne pas parler aux amateurs de docteurs qui s’envoient en l’air dans les douches que Tim Kring et sa Team Kring de scénaristes ont décidé d’introduire de nouveaux personnages sexy pour cette deuxième saison.
Cette semaine, ce n’est pas un, ni deux, mais bien trois nouveaux Héros qui nous sont présentés, tous dotés d’un background super très intéressant et d’un pouvoir super très spécial.

D’abord, il y a le nouveau copain de lycée de Claire, son futur confident, qui porte le nom de PasGayWest. C’est dans son contrat.
PasGayWest, donc, est un lycéen brun qui a une vision super sarcastique du monde (non, ce n’est pas son pouvoir), pense être plus intelligent que la moyenne (pas son pouvoir non plus), mais qui possède le don de Super Inoriginalité.
Il vole.
Bien joué, PasGayWest !
Nos deux autres nouveaux héros de la semaine sont jeunes, beaux, et mexicains. Et forcément, ce sont des criminels qui cherchent à traverser la frontière illégalement. Los Hermanos Soupereros, Pao… Alejandro et Maya, tuent les gens en leur faisant saigner de l’Huile Noire (copyright : The X-Files) par les yeux. Sans le faire exprès.
Ils sont ce qu’on appelle des « figures tragiques ».
Oh, et ils parlent en espagnol avec des sous-titres jaunes Super Cheap.
Encore une fois : mexicains.
PENDANT CE TEMPS, CHEZ LES SUPER SAMOURAIS…
Souvenez-vous, le cliffhanger de la saison passé qui avait fait pousser à tous les téléspectateurs un magnifique « Oumph ? » collectif : Hiro avait voyagé dans le temps et l’espace jusqu’au Japon médiéval où il insistait, impuissant, à… une éclipse solaire.
Wow, j’en ai encore des frissons rien qu’à le taper.
Donc voilà, Hiro rencontre Takezo Kensei, son héros à lui, et il est joué par David « Sark » Anders de Alias, un samouraï blanc qui parle anglais. Et c’est à peu près tout.
A peine le temps pour Hiro de s’exclamer « Great Scott » (pour faire plaisir aux fans de Retour vers le Futur) en théorisant sur les paradoxes temporels qu’il vient de créer, mais c’est plutôt sympatoche pour l’instant.
Parce que Sark est cool, hein, pas parce que Hiro en fait des tonnes.
L’ATTAQUE DU SUPER COMITÉ ANTI VIEUX
Heureusement que ce premier épisode de la saison n’est pas composé que des aventures un peu chiantes de Los Hermanos Soupereros ou du dénouement de prise d’otages dans la future collocation très « 420 » de Tigrou à Manhattan où Parkman dézingue tout le monde pour prouver qu’il est un homme, un vrai, et pas simplement le Gros Greg Grunberg.
Non, dans cet épisode, il y a aussi la mythologie de Heroes. Le truc dont nous serons tous très friands jusqu’à sa future conclusion approximative et globalement décevante.
Et bien, cette nouvelle mythologie contient deux aspects fondamentaux qu’une personne un peu inattentive pourrait complètement louper.
En effet, qui aurait crû qu’une histoire de Super Maladie qui veut tuer les Héros se glisserait dans un discours de Mohinder ? Qui arrive vraiment à saisir la menace qui pèse sur les Vieux Héros lorsqu’elle n’est citée que dans des scènes avec l’effroyable Ando ?
Je ne sais pas, mais ça demande vraiment du courage de la part de la Team Kring d’introduire des éléments aussi importants dans des scènes où il est impossible de se concentrer sur l’intrigue. Bien joué, les mecs.
On a donc le droit à une Maladie Mystérieuse qui essaye d’encourager le Terrorisme et le Réchauffement Planétaire en visant les Héros (enfin, c’est ce que j’ai compris… c’est pas toujours facile de suivre Mohinder), et à un Comité Anti Vieux qui menace les parents (vieux et moches qui veulent le mal) des Héros (jeunes et beaux qui veulent le bien).
La suite la semaine prochaine, avec la mort programmée de la Vieille Petrelli.
On y croit.
Moyen.
L’INTRIGUE SUPER PROFONDE QUI FAIT SUPER RÉFLECHIR
Claire est également dans cet épisode, et fait des trucs super intelligents, genre se cramer toute seule en cours de biologie (son prof l’a sûrement poussée à bout, la pauvre), ou se péter la jambe toute seule au gymnaste, pour le plaisir, alors qu’à l’origine elle était quand même censée être inscrite en badminton.
Certains pourraient y voir une intrigue bouche trou pas très intéressante visant à réintroduire Claire dans un statu quo bien confortable pour les scénaristes, mais moi je n’y vois qu’une chose : un appel de détresse d’une pauvre adolescente qui manque cruellement d’un environnement stable où s’épanouir.
Oui, toute cette intrigue n’est qu’une mé-ta-pho-re sur les problèmes des adolescents désoeuvrés et suicidaires dans la upper class américaine, rien d’autre.
Et c’est le sujet super trop grave qui fait super trop réfléchir de la semaine.
En même temps, si vous ne l’aviez pas compris, c’est normal, il est parfois un peu dur de réajuster son niveau de lecture de la série entre ces choses très profondes sur l’adolescence, l’intrigue comique du couple interracial Mohinder/Parkman et de leur fille adoptive, et les placements de produit Nissan.
CLIFFY, LE SUPER CLIFFHANGER
Dublin, Irlande, Californie.
PeterPetrelli est retrouvé, torse nu, en sueur, avec les cheveux courts, attaché avec de bonnes grosses chaînes dans un container. Et il a un nouveau pouvoir bleu électrique.
Oh, et il est amnésique.
Parce que la dernière chose qu’il manquait à cette série, c’est une amnésie.
Plus sérieusement, et pour ne pas passer encore plus pour le mec bête et méchant de service (je suis juste méchant), je comprends bien l’intérêt de rendre amnésique le mec dont le pouvoir repose sur sa capacité à se souvenir ce qu’il ressentait en la présence d’autres personnages pour recopier leurs capacités.
Mais quand même, une amnésie, la honte.
En espérant que le prochain vrai épisode (comprendre : pas écrit à la truelle par Tim Kring) relèvera le niveau et me donnera un peu envie de suivre la série.