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Lost - Critique de l'épisode 3 de la saison 4

The Economist: Le Docteur Ducon est nul en diplomatie

Par Ju, le 16 février 2008
Par Ju
Publié le
16 février 2008
Saison 4
Episode 3
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Pas mal de nouvelles dans le monde des séries cette semaine, et ça tombe bien, ça m’évitera d’avoir à réfléchir trop longtemps à mon introduction. La grève est terminée, les scénaristes se sont remis au travail mercredi, et la saison 4 de Lost ne fera finalement que 13 épisodes au lieu des 16 prévus à l’origine.

À noter aussi, de petites modifications au niveau du rythme de diffusion : la série fera une pause de six semaines après la diffusion du septième épisode, puis elle reviendra fin avril avec les 6 derniers épisodes de la saison.

A priori, c’est une bonne nouvelle, et je suis content d’avoir le droit à une saison complète, même si j’aurais préféré qu’elle ne soit pas coupée en deux par un trou d’un mois et demi. Je comprends bien l’intérêt pour ABC de diffuser un maximum d’épisodes pendant les sweeps de mai, pourtant, malgré ça, je dois bien l’avouer, j’adore râler.

RÉSUMÉ RAPIDE… À 45 ÉPISODES DE LA FIN

Le clan de Jack a un hélicoptère en état de marche, un pilote qui a l’air plutôt sobre, et un ciel dégagé. Pas de doute, il est grand temps pour eux de se préparer à une expédition potentiellement mortelle à travers la jungle, vers le camp ennemi, histoire d’avoir une chance ne serait-ce qu’infime de faire foirer tout leur sauvetage.

Sayid propose à Lapidus un marché : s’il lui ramène Charlotte, le pilote le conduira sur le Bateau de PasPenny. Donc Sayid se moque des qualités de diplomate de Jack, ramène Charlotte, se débarrasse au passage de ces emmerdeurs de Miles et Kate, et se fait conduire sur le Bateau de PasPenny.
La classe, Sayid.

PENDANT CE TEMPS, DANS LE FUTUR…

Sayid fait partie des « Oceanic 6 », et profite tranquillement de la vie en dépensant l’argent qu’il a reçu de la part d’Oceanic Airlines après le fameux procès du « On est vraiment trop désolé que notre avion se soit crashé suite à une anomalie électromagnétique sans précédent et totalement en dehors de notre contrôle ».
Oh, et Sayid tue des gens. Pour faire plaisir à son patron. Ben.
La classe, Sayid.

LA CLASSE, LE FUTUR

Il y a énormément de raisons d’aimer le futur.
Non, je ne parle pas des lacets qui se lacent tout seul, des hoverboards ou de la mode des cravates doubles. Je parle de la vie trop pourrie des Oceanic 6, de leur asile psychiatrique, de leur rôle d’assassin, et de leur barbe ridicule. Pour l’instant, j’ai tendance à trouver que les flash-forwards fonctionnent très bien, et cela même s’ils sont un peu plus lents comme c’est le cas avec cet épisode.

Contrairement aux flash-backs, ils donnent l’impression d’avoir une importance réelle sur le récit. C’est peut-être une illusion, c’est peut-être de la poudre aux yeux, la façon donc la série va évoluer nous le dira, mais pour l’instant ça fonctionne, et ça permet de jolies surprises comme le coup de l’exécution sur le terrain de golf. Pas comme la révélation, intéressante mais hyper téléphonée, qui conclut l’épisode, par contre.
Mieux encore, les flash-forwards arrivent à relever le niveau des intrigues qui se passent sur l’île. Non seulement on SAIT que certains personnages vont quitter Lildelost (et donc que le coup des Parachutistes de l’Impossible ne tient pas que du remplissage qui n’aboutira à rien), mais en plus on est dans l’attente de découvrir ce qui a bien pu, au juste, détruire autant la vie de ceux qui sont partis.

EN VRAC…

1) Je suis bien content que la série soit revenue sur le rôle de Desmond dans l’arrivée des Parachutistes de l’Impossible. On aura mis le temps, mais on nous reparle enfin de la photo de lui et Penny que Naomi avait sur elle quand elle a débarqué. J’avais eu un peu peur, je l’avoue, que ce petit détail ait été « oublié », en faveur de l’explication du « On est venu chercher le vilain monsieur aux yeux globuleux qui adoooore garder des secrets ».
Je ne vois pas du tout le rapport entre Desmond et Ben, mais au moins je suis rassuré.

2) Elsa, la blonde tuée par balle dans cet épisode, porte un bracelet similaire à celui de Naomi. Sans doute le bracelet officiel du Club des Espionnes Canons aux Chouettes Accents.
De l’Impossible !

3) Toujours d’après le bracelet de Naomi, qui commence à avoir un rôle aussi important que celui de sa défunte propriétaire, Naomi et « R.G. » s’aimaient beaucoup.

4) La standardiste du Bateau de PasPenny s’appelle Regina. Son diminutif est peut-être « R.G. » ou, à tout hasard, son nom complet est peut-être Regina Gay-Lussac, un patronyme que les scénaristes de Lost ne pourront pas s’empêcher d’utiliser un jour ou l’autre.

5) J’adore Wikipédia.

INTERLUDE SENTIMENTALE

Je vais sans doute regretter d’avoir écrit ça, mais le Triangle Amoureux Maudit fonctionnerait presque dans cet épisode. Oui, ça y est, je regrette d’avoir écrit ça.

D’un côté, la scène entre Sawyer et Kate est plutôt bonne, et nous amène à des idées intéressantes qui peuvent nous expliquer pourquoi ils ne voudraient pas quitter Lildelost. Baiser comme des lapins, habiter un petit bungalow au milieu de la nature et échapper quotidiennement au jugement implacable d’un Monstre de Fumée Noire Hallucinatoire, ça c’est la vie !

Le côté moins reluisant du Triangle Amoureux Maudit, c’est la scène débile où Jack et Kate sourient bêtement en regardant leurs chaussures, fuyant ainsi subtilement le regard de la personne en face, de peur que l’autre ne puisse entr’apercevoir les pensées romantiques qui effleurent leur âme.

LES CHOUETTES EXPÉRIENCES DU PROFESSEUR FARFADET

Pour finir, je dois dire que je continue d’être impressionné par Jeremy Davies et son personnage. J’adore vraiment Farfadet, et encore plus quand il sort du matériel de l’hélicoptère pour mener de chouettes expériences pseudo scientifiques.
La pseudo science, y’a que ça de vrai.

Si j’ai bien compris (et, honnêtement, je n’ai pas tout compris), Farfadet demande à Regina Gay-Lussac de lui envoyer une petite fusée depuis le bateau. Je répète, pour mieux insister sur la rigueur pseudo scientifique du personnage, il demande à ce qu’on lui envoie une fusée… à deux mètres de l’hélicoptère.
En gros, Regina lui dit que la fusée est arrivée. Mais lui, il ne voit pas la fusée. Alors Farfadet marmonne un truc mystérieux. Puis, genre 31 minutes plus tard, la fusée arrive. Et manque de deux mètres l’hélicoptère. Super expérience, Professeur Farfadet, vraiment !

Moi, personnellement, je ne peux pas en conclure grand-chose.
Par contre, la moitié des fans de Lost est déjà partie dans des considérations métaphysiques sur la possibilité scientifique du voyage dans le temps. Ils ne vont pas très bien, ces gens là, mais grâce à eux on peut lire des trucs drôlement surréalistes. Apparemment, et ça sera notre Grosse Parenthèse Geek de la Semaine, le voyage dans le temps est impossible, car la matière ne peut pas disparaître d’un point dans le temps, pas plus qu’elle ne peut être créée en un autre point. Le fameux « rien ne se perd, tout se transforme ».
Donc oui, je disais : ils ne vont pas très bien ces gens là, mais je suis super content de savoir exactement pourquoi je ne pourrais jamais voyager dans le temps

Pour en revenir à cette scène, tout ce qu’on peut conclure est qu’il se passe un truc « bizarre » avec le temps sur Lildelost. Super, c’est vachement précis. Il est également fort probable que la centaine de jours que les rescapés pensent avoir passé sur Lildelost puisse en fait être plus longue dans le monde réel. Genre, trois cents jours. Plus long, quoi.
Ce qui voudrait dire, entre autres, que les trois ans que Desmond pense avoir passé dans la trappe seraient également plus longs. Mais comme je commence à avoir mal à la tête (un effet secondaire prouvé des voyages dans le temps, qu’ils soient possibles ou non), je vais m’arrêter là.

Ju
P.S. La semaine prochaine, je vous expliquerai pourquoi c’est pas sympa de se moquer de Kristen Bell, simplement parce qu’elle a préféré jouer dans Heroes que dans Lost.
Et, du coup, on parlera un peu de Lost.