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Lost - Critique de l'épisode 12 de la saison 4

There’s No Place Like Home (1): Jésus Christ n’est pas une arme

Par Ju, le 17 mai 2008
Par Ju
Publié le
17 mai 2008
Saison 4
Episode 12
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Je passe beaucoup de temps à penser à mes reviews, trop content de pouvoir rire de mes propres vannes et me délecter de mon esprit critique aiguisé. Par conséquent, je ne suis que bien trop conscient de mon plus gros défaut : je fais une fixette sur les musiques de la série. Oui, je suis coupable ! Vous devez en avoir marre, maintenant, des « Michael Giacchino par-ci, Michael Giacchino par-là… blablabla… la musique des Indestructibles… blablabla… », mais quand même, les deux nouveaux morceaux qu’il a composé pour la scène d’ouverture et le montage final de cet épisode ? Magnifiques. Michael Giacchino est un génie.

Quelque part c’est vrai, There’s No Place Like Home est par beaucoup de côtés un épisode de transition qui ne fait rien de plus que nous préparer au véritable final, pour dans quinze jours. Mais pour dire vrai… des épisodes de transition tels que celui là, j’en veux bien toutes les semaines.

Non seulement l’intrigue avance à grands pas, mais en plus l’investissement émotionnel qui manquait cruellement la semaine dernière est de retour, tant sur l’île que dans les flash-forwards. Il m’est très facile, d’ailleurs, de savoir quand je suis vraiment rentré dans un épisode. Généralement ça se traduit par des phrases exclamées à haute voix, du genre « Awww, ils retrouvent leurs familles, c’est émouvant ! », ou « Awww, Nadia et Sayid forment un très joli couple ! », ou encore « Awww, qu’il est beau ce bébé ! ».

Ouaip… Il est temps que la saison se termine.
Très vite, si possible.

RÉSUMÉ RAPIDE… 2 ÉPISODES AVANT LA SAISON 5

Sur Lildelost, tous les personnages donnent l’impression de courir dans tous les sens en agitant les bras et en hurlant « Mon Dieu ! Il faut que je quitte cette Lildelost ! Tout ! De ! Suite ! ».
Les scénaristes appellent ça « mettre en place les enjeux de l’intrigue ».

Du coup, ils s’enfoncent tous dans la jungle les uns après les autres, les uns à la poursuite des autres pour être plus exact, ils vont, ils viennent, ils se ratent, ça donne le tournis, et le tout est saupoudré d’une bonne dose d’explosifs et d’armes à feux.
Les scénaristes appellent ça « produire artificiellement du suspens ».

Oh, et c’est aussi le grand retour de Les Autres, et avec eux le retour de pleins de futures blagues syntaxiques à base de Les Autres qui ne font rire que moi, notamment à propos de leurs vêtements de ploucs de Les Autres, de le Temple de Les Autres, ou encore du Mascara de Les Autres. Ô joie.

PENDANT CE TEMPS, DANS LE FUTUR (PROCHE)…

Les Oceanic 6 sont de retour chez eux, et chacun d’entre eux à le droit à son petit flash-forward plus ou moins captivant et jouissif, comme nous allons le voir tout de suite.

La grande fugitive internationale que nous connaissons sous le nom de « Kate » n’a pas d’amis (elle les a tués), pas de famille (elle les a faits exploser), et n’a pas d’autre choix que de s’agripper comme une forcenée à ce pauvre Aaron et de faire comme si il était à elle, parce que, vraiment, la vie est trop injuste et qu’à son âge c’est maintenant ou jamais et qu’elle ne peut pas risquer de se retrouver encore au milieu d’un autre triangle amoureux avant de tomber enceinte !
Et on la comprend bien.

Sayid, lui, retrouve Nadia, ou inversement, et les deux tourtereaux ont l’air parfaitement heureux… ce qui est un peu dommage, quand on pense que quelques mois plus tard Sayid deviendra UN ASSASSIN QUI ASSASSINE et Nadia sera COMPLETEMENT MORTE A TOUT JAMAIS !

Du côté d’Hurley, ça va plutôt pas mal, même si ses parents super riches et super sympas ont des goûts assez douteux dès lors qu’il s’agit de trouver un thème pour sa fête surprise d’anniversaire. Par contre, quand il assiste avec stupéfaction au grand retour des Chiffres Môôôôôôôôôôôôdits sur le compteur de sa toute nouvelle voiture (et oui, un tel retour nécessitait beaucoup de « ô »), Hugo est bien obligé de se mettre à courir (relativement) très vite et (relativement) très loin, pour le plus grand plaisir des téléspectateurs hilares.

En Corée, la femme enceinte la moins crédible du Monde prend le contrôle de l’entreprise de son salaud de père, tandis que chaque personne munie d’une télécommande se demande au même moment si elle n’a pas zappé par mégarde sur un mauvais soap opera asiatique.

Enfin, de l’autre côté du globe, le Docteur Ducon est toujours un gros con à l’ego surdimensionné qui prend son pied à contrôler tout le monde. Et quand il se décide enfin à « enterrer » son père (sans doute sous les conseils avisés du visage tiré de partout qui appartenait à une époque à sa môman), il apprend de la bouche de la mère de Claire qu’il a lâchement abandonné sa demi-sœur sur Lildelost.
Et c’est bien fait pour sa gueule.

TO BE FUCKING CONTINUED…

Il est toujours très difficile de juger les parties d’un épisode double ou triple sur ses propres mérites, alors je vais à peine essayer. Ce que je peux dire c’est qu’il m’a non seulement donné très envie de voir la suite (c’est un minimum), mais qu’il réussit en plus à être assez émouvant. Les enjeux sont très bien posés, les flash-forwards bien moins anecdotiques que ce qu’on pourrait croire à première vue, et le suspens est total.

Le seul reproche que je pourrais lui faire, c’est que l’intrigue, la vraie intrigue, donne l’impression de ne commencer que lors des toutes dernières minutes avec le magnifique montage final. Un par un, on retrouve chaque petit groupe et chaque intrigue, les personnages éclatés un peu partout, et la musique de Giacchino souligne encore plus ce dont on se doute : quelque chose de grand se prépare.

Et même si on sait pertinemment que les Oceanic 6 vont quitter Lildelost dans le prochain épisode, on a rarement été autant dans le flou quant à ce qu’il va se passer. L’appréhension qu’on pouvait avoir à l’apparition des flash-forwards est dissipée, le suspens est intact.

DES QUESTIONS, AVEC « PUTAIN » DEDANS

Il ne reste plus que deux épisodes avant la fin de cette saison. Mais attention, avant de pouvoir dire qu’elle est « réussie », il faut absolument que nos amis Lindelof et Cuse répondent à quelques questions. Sans ça, bah… c’est pas trop cool, les mecs !

Voici donc des questions avec « Putain » dedans, sachant que j’ai fait l’impasse sur celles du genre « Comment on déplace une putain d’île ? » parce qu’on y aura obligatoirement le droit, ou encore « Heu… ce putain de Jacob ? » parce que je ne pense pas que ce soit pour tout de suite.

Les quatre questions suivantes me semblent raisonnables. Si elles sont ignorées, je suis légalement dans l’obligation de dire du mal du final. C’est pas souvent que je dis ça, mais cette fois pas question d’attendre 8 mois, je veux des réponses. Tout de suite.
On y va.

C’était qui, dans ce putain de cercueil l’an dernier ?
Et pourquoi sa mort pousse ce putain de Docteur Ducon au suicide ?.

Pourquoi ces putains de Oceanic 6 ont-ils acceptés de mentir sur ce qu’il leur est arrivé ? Attention, la réponse « parce que la formidable Michelle Forbes leur a demandé gentiment » ne sera pas acceptée, je veux tous les détails entre leur départ de l’île et leur scène dans l’avion cargo.

Enfin…

Deux ans sans aucune allusion à cette putain de Statue à Quatre Orteils, vous ne trouvez pas que ça fait un peu beaucoup ?

On va dire que ça suffit…
A un détail près : j’espère vraiment qu’on aura le droit à des flash-forwards qui se déroulent après ceux du final de l’an dernier. Le meilleur personnage de la série, la Barbe de Jack, doit absolument faire une apparition avant la fin de la saison.

Ju
P.S. Dans deux semaines, on abordera le thème grave des zombies dans le cinéma espagnol.
Et on parlera un peu de Lost.