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Lost - Où est passée l’île disparue ? Comment ça, "Quand" ?

Because You Left: Sawyer, gifleur topless

Par Ju, le 22 janvier 2009
Par Ju
Publié le
22 janvier 2009
Saison 5
Episode 1
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Voilà, il suffisait juste de faire preuve d’un peu de patience, la saison 5 de Lost a finalement commencé. Mais la diffusion de Because You Left n’est pas ce qui me marque le plus, là, tout de suite. Non, le plus important c’est que j’écris cette critique sous WordPad avec un vieux clavier jaunâtre qui fait du bruit et m’empêche d’appuyer sur "Espace" une fois sur deux. Quelque part, moi aussi je voyage dans le Temps... technologiquement parlant.
La seule différence, c’est que moi je vais essayer de ne pas rester torse nu toute la saison.

Ah. Ah. Ah. Une blague sur Sawyer torse nu pour commencer. Apparemment, il va falloir que je me remette dans le bain aussi. Mais passons. La vraie question, c’est de savoir comment je vais réussir à critiquer la série maintenant que sa structure a changé. C’est en tout cas la question que je me suis posé plusieurs fois en regardant cet épisode, et comme je n’ai pas encore tout à fait trouvé la réponse, je crois que le plus simple c’est de commencer par un résumé.

Résumé Rapide, à 33 épisodes de la fin

Pour faire simple, depuis que Ben a tourné la Roue dans le season finale, Lildelost voyage dans le Temps, entrainant avec elle tous nos "personnages préférés" dans une succession de chansons sur un disque vynile rayé géant. Toute cette partie n’est pas trop claire. Et Sawyer râle parce qu’il n’a pas de chemise et que tous ses "amis" sont "morts". Mais surtout parce qu’il n’a pas de chemise. Cette partie est claire.

Pendant ce temps (mais pas littéralement, voyage temporel et tout ça...), Jack se sépare de sa magnifique barbe (Nooooooooon !), Hurley fait des blagues (certaines sont drôles), Kate cherche toujours son pantalon (malheureusement, avec succès), Sayid fait des trucs de Ninja (sans corde), Sun est toute colère, et Aaron ne sait pas colorier sans déborder. Voilà voilà...

Le Retour de la Revanche des Flashtrucs

Je suis bien conscient d’être un éternel insatisfait qui a passé une bonne partie des deux saisons précédentes à se plaindre des flashbacks redondants et des flashforwards qui gâchent le suspense, un mec chiant qui devrait être ravi de voir ces outils narratifs disparaitre cette année. Sauf que non. Si c’était pour les remplacer par un nouveau procédé narratif bien lourd, à savoir les aventures sans intérêt des Oceanic 6 à Los Angeles, ce n’était vraiment pas la peine.

Pour le coup, c’est plutôt insupportable, et j’ai décidé de ne pas en parler du tout. Au moins jusqu’à la critique du deuxième épisode. Et à une petite exception près. Je me dois en effet d’applaudir le spot de prévention contre les dangers des tâches ménagères, une scène pas du tout dans l’ambiance de la série, mais carrément fun, où Sayid explique aux enfants pourquoi il est important de ranger les couteaux pointe vers le bas dans le lave-vaisselle. Sinon, les enfants, un méchant irakien viendra chez vous vous empaler dessus.

Ils rigolent pas avec la sécurité domestique, ces irakiens.

Les Voyages dans le Temps, c’est trop pas crédible !

Une petite précision avant de passer à la suite : j’ai beaucoup aimé ce premier épisode, et j’approuve complètement l’idée des voyages dans le Temps et de tout ce que ça implique pour la suite de la saison. Néanmoins, j’émets quelques réserves.

Les voyages dans le Temps appliqués à Lost, c’est une très bonne chose pour l’ambiance (avec l’incertitude de savoir quand ils ont débarqué et sur qui ils vont tomber), ça amène beaucoup de questions plutôt amusantes, c’est bien pratique pour fabriquer des cliffhangers artificiels (en coupant les personnages au milieu de leurs phrases), en gros, c’est un outil puissant... jusqu’à un certain point.

En effet, les histoires de voyage dans le Temps, ça ne fonctionne que lorsqu’on est engagé dans ce qui arrive aux personnages. Si The Constant était aussi réussi, c’est parce qu’on voulait vraiment que Penny décroche son téléphone à la fin de l’épisode. Si Retour vers le Futur est le film que je revois le plus régulièrement, c’est parce que je souhaite toujours autant que Marty devienne riche, qu’il conduise un super 4x4, et qu’il ait son happy end capitaliste des années 80, tout en évitant de trop tripoter sa maman.
C’est pour ça que je suis un peu inquiet de voir les personnages qui ont été choisis pour voyager dans le Temps dans Lost. Sawyer et Locke, pourquoi pas, mais je ne suis pas sûr que l’attachement à Juliet ou aux trois nouveaux personnages soit suffisant pour qu’on veuille les suivre à travers différentes époques sur plusieurs épisodes.

A l’heure actuelle, impossible de le savoir, ce premier épisode reste très mécanique : on a juste le droit à un peu de blabla technique pour faire plaisir aux amateurs du genre (dont je fais partie) et à des voyages à répétition incontrôlables sur différentes périodes à la Code Quantum. C’est très cool, parce que c’est nouveau, mais sur la durée j’ignore si ça fonctionnera aussi bien.
Pour l’instant, heureusement que Sawyer se plaint de ne pas avoir de chemise et qu’il fout une claque très masculine à Farfadet, ça détend. Les voyages dans le Temps ressemblent plus à une collection de vignettes, fun, mais assez vide. C’est de la mise en place, on nous expose les règles, et dans ce sens ça ne me dérange absolument pas. J’espère quand même que la suite de la saison utilisera le procédé de façon un peu moins réductrice, et un peu plus couillue.

La Petite Partie Plutôt Pointue

Je profite de cette première critique de la saison 5 pour inaugurer une nouvelle partie réservée aux gens qui ne me lisent pas à cause du culte de la personnalité que j’essaye d’entretenir, mais à cause de Lost. Ces gens existent, je ne les comprends pas trop, mais je suppose que eux aussi ont le droit à un paragraphe où je peux parler de la série de façon un peu technique et un peu sérieuse.

En l’occurrence, une petite question un peu pointue m’est venue vers la fin de l’épisode. Le retour d’Ethan le Cousin de Tom Cruise, c’était cool. Le crash de l’avion de Yemi aussi. L’arrivée de Richard et de son kit de survie, idem. Mais rien n’était aussi cool, niveau voyage dans le Temps, que de voir Desmond sortir de sa trappe et rencontrer Farfadet pour la première fois.
Sauf que pour une série qui se réclame sans paradoxe, et où rien ne peut se passer si ça n’est pas déjà censé s’être produit, il me semble bizarre que Desmond ne se souvienne pas avoir déjà rencontré Farfadet, en 1996, dans The Constant, alors qu’il avait une coiffure ridicule et faisait des expériences sur des rats à Oxford. L’explication qu’on nous donne pour l’instant est hyper partielle, et pas très satisfaisante : Desmond est spécial, c’est l’exception à la règle, il peut faire ce qu’il veut. Mouais.

A moi, il me parait plus amnésique qu’autre chose, le pauvre.

Une Question pour la Route

Pourquoi Les Autres ne voyagent-ils pas dans le Temps ?
La seule réponse que j’ai, c’est "Pour se moquer de Locke, incapable d’être leur chef plus de 12 secondes avant de les perdre, se prendre une averse sur la tronche, et se faire tirer dessus par un scientologue". Ca me parait assez cohérent.

Ju
P.S. Dans la semaine, une critique nettement moins gentille du nettement moins bon deuxième épisode, où on cherchera à savoir qui est la mère de Farfadet. Fouyaya, c’est dur, je ne sais pas si on va y arriver !
Et on parlera un peu de Lost.