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Lost - Tous les secrets de Rousseau enfin révélés (en français)

This Place is Death: Comment Montand mourut manchot (et autres allitérations)

Par Ju, le 12 février 2009
Par Ju
Publié le
12 février 2009
Saison 5
Episode 5
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Bienvenu dans une nouvelle semaine de Lost, un épisode qui… non, je suis bien baisé. Pardonnez mon langage, mais c’est vrai. This Place is Death aurait pu avoir comme sous-titre « L’épisode de Lost réalisé uniquement pour voir si Ju fait toujours autant le malin quand il n’a rien à critiquer ». C’est un truc qui revient un peu trop régulièrement en ce début de saison 5, mais là c’est loin de s’arranger. Je n’ai rien d’intéressant à dire.

Heureusement pour vous, ce genre de détail ne m’a jamais empêché d’écrire quoi que ce soit. Alors oui, tout ce qui suit ne mérite sans doute pas le temps que vous allez y accorder, mais j’ai quand même essayé de faire une ou deux blagues, histoire de meubler.

Et des allitérations.

Néanmoins, cette situation ne va pouvoir durer bien longtemps. Je crois que les flashbacks inutiles et bien pourris commencent à me manquer. Que quelqu’un aille vite chercher Bai Ling, son cerf-volant, et ses Tatouages Magiques. Il y a urgence.

Résumé Ridiculement Rapide, à 29 épisodes de la fin…

Sur Lildelost, Jin se fait de nouveaux amis. Ils meurent. Plus tard, Charlotte meure aussi. Et Locke a la confirmation qu’il va devoir mourir pour sauver tout le monde.

Vous l’avez compris, le thème de l’épisode, c’est la France sous Mitterrand.

La Main Moisie de Montand

Si j’hésite à faire beaucoup de commentaires sur cet épisode, c’est parce que j’ai peur que mon avis se résume à une succession moyennement passionnante de compliments, de retours sur des éléments qui m’ont plu, de moquerie politiquement incorrectes sur les manchots (ces gens à qui il manque un bras et qui tuent la femme du docteur Richard Kimble, pas ces oiseaux marins de l’hémisphère austral incapables de voler à cause de leur adaptation à la vie aquatique), d’allitérations, et de Rhaaa ! ou Oh, trop bon ! pas particulièrement intéressants à lire ou à écrire.

Ceci dit, le coup du bras arraché ? Rhaaa, trop bon !

Par exemple, pour vous montrer le niveau de mon analyse sur cet épisode, je peux vous dire que j’ai trouvé le premier quart d’heure, où Jin assiste à la décimation de l’équipe de Rousseau, absolument parfait. Je n’ai rien à redire. C’était tellement bon que je n’ai même pas envie de me moquer de l’accent des acteurs. L’atmosphère de ces premières scènes est tendue, pleine de suspense, la musique déchire, il y traine un petit côté saison 1 très agréable, et quand le Monstre de Fumée Noire Hallucinatoire débarque enfin, ça devient tout simplement fantastique.

Vive la critique poussée.

Le seul reproche que j’aurais à faire, c’est que cette première partie est bien trop courte. A aucun moment on n’a envie de passer à autre chose. Dans ma dernière critique de la saison 4 (allez la lire, elle est bien meilleure que celle d’aujourd’hui), j’expliquais que nous cacher la survie de Jin à l’explosion du bateau n’avait aucun intérêt. Et malgré mon raisonnement hyper intelligent, j’avais tort. L’intérêt c’était qu’ils pouvaient se servir de Jin comme proxy, pour nous raconter l’histoire de Rousseau. Et c’est extrêmement bien fait.

Même si ça passe bien trop vite.

Mais d’un autre côté, le reste de l’épisode est tellement blindé d’informations et d’excellentes scènes, je vois mal ce qu’ils auraient pu retirer. Et ce qui est appréciable c’est que même si tout va très vite, Edward Kitsis et Adam Horowitz (deux scénaristes dont j’apprécie pourtant très rarement les épisodes) trouvent quand même le temps de laisser souffler leurs personnages, et réussissent même l’exploit de rendre Charlotte un peu attachante... Il était temps.
Quand elle commence à nous raconter sa vie, toute blanche, en sang, allongée par terre, et sans contrat d’actrice régulière sur la saison, on se doute bien qu’elle va y passer, mais la scène reste quand même assez choquante, et assez émouvante. Encore une fois, merci Jeremy Davies. Et merci pour la révélation sur la présence de Farfadet pendant l’enfance de Charlotte… Paradoxe temporel, tout le monde boit !

Le dernier point fort appréciable que je voudrais noter, c’est la représentation positive et exemplaire des français dans la série. Ok, à la fin, ils deviennent tous fous et s’entretuent, mais avant ça ce sont quand même des gens bien. Des gens courageux qui n’ont même pas peur d’aller secourir leur gros con d’ami, entrainé au fond d’un gouffre par une main géante de dessin animé en fumée. En même temps, il est convaincant, le Montand, avec son « A l’aide ! S’il-vous plait, venez m’aider ! J’ai perdu un bras mais je vais bien ! Mais j’ai besoin d’aide ! Il fait si sombre ! Et j’ai peur du noir, quoi ! Et des noirs ! Et j’ai aussi des problèmes avec la place des femmes dans la société moderne, quoi ! A l’aide, merde ! ».

J’avoue. Montand me manque déjà. Il devrait avoir sa propre série, où il se baladerait dans la jungle en faisant des remarques misogynes. Et de temps en temps, un monstre lui arracherait un membre, dans l’hilarité générale.

L’Union pour la Protection des Blondes tire la tronche

Aucune surprise. Comme mon nouvel ami Montand (le Méchant Macho Manchot) le dit si bien après la disparition de Nadine (dans une des plus belles répliques jamais prononcées dans Lost) : « Voilà ce qui arrive quand on emmène des femmes. Elle court sûrement après un papillon, quoi. »

Et autant la réplique un peu plus haut c’était pour rigoler, autant celle-là est dite mot pour mot dans l’épisode. Mais il n’y a rien de choquant dans ces paroles. Il a raison le Montant, quoi, quelle conne cette Nadine de se faire tuer. Déjà, être une femme sur Lildelost, c’était pas gagné, mais alors être blonde, c’est vraiment de la provocation. Cette pauvre Nadine n’avait aucune chance de s’en sortir. Hari Seldon l’avait bien compris, on ne peut pas lutter contre les probabilités. Pas dans les premiers tomes, en tout cas.

Et puisque l’occasion se présente, il est grand temps de mettre à jour notre Compteur des Blondes Mortes ! Alors reprenons : une blonde morte en saison 1, plus deux blondes mortes en saison 2, plus trois blondes mortes en saison 3 (hmm… je sens apparaitre un motif…), plus une autre blonde morte en saison 4 (pour leur défense, la grève des scénaristes a raccourci la saison, ils ont tué trois brunes pour compenser, et je n’ai pas compté ZombieClaire pour des raisons évidentes), et, donc, plus cette pauvre Nadine, le total des Blondes Mortes dans Lost s’élève à huit. Youhou !

La Petite Partie Plutôt Pointue

Spéciale Danielle Rousseau, les Élucubrations d’une Folle en Saison 1. Oui, je suis au courant, j’ai déjà parlé de Rousseau dans cette même partie la semaine dernière, avec le coup du bras de Montand. Je sais ce que vous vous dites : « la Petite Partie Plutôt Pointue (pourtant plus tôt pas trop piteuse) patine. Par Thor ! »

Mais c’est comme ça, j’ai décidé de faire un peu de surplace cette semaine et de rester avec Rousseau, et plus particulièrement de faire le lien entre ce qu’elle nous raconte dans la première saison, et ce à quoi on assiste dans This Place is Death. Et ça va aller vite, presque tout est là.
Dans ses différentes apparitions, Rousseau nous apprend donc que Montand a perdu son bras (j’aurais plutôt dit qu’ils ont perdu Montand et gardé son bras, mais bon…), que son équipe s’est échouée sur Lildelost après avoir entendu les Nombres Môôôôôdits sur leur radio, et qu’elle a tué toute son équipe parce qu’ils avaient attrapé une maladie. Sur ce dernier point, c’est la première fois qu’on a la confirmation que ce qu’elle disait était vrai, puisque Robert essaye bien de la tuer sur la plage. Toujours dans la première saison, Rousseau oblige Sayid à réparer sa boite à musique (qu’on aperçoit brièvement), et lui explique qu’elle a piégé Robert en retirant les balles de son fusil. Et que le Monstre n’en est pas un, mais plutôt un Système de Sécurité.

En gros, les scénaristes ne se sont pas trop fatigués pour trouver leur histoire. Tant mieux.

Ce qu’on peut quand même déduire de cette Petite Partie Plutôt Pointue, c’est qu’on n’en a pas fini avec la jeune Rousseau. J’espère. Déjà parce que l’actrice est douée, et ensuite parce qu’ils restent encore plusieurs détails de son histoire qui n’ont pas été abordés. Comme le « Brennan a pris les clés » entendu dans le premier épisode de la série, l’explication du lien entre Rousseau et le « Rocher Noir », toujours dans le pilote, et enfin le dernier point qui apparaitra forcément : le kidnapping d’Alex par Ben.

Tout ça sous condition, bien sûr, que le petit tour de Roue de Locke n’ait pas arrêté pour de bon les voyages dans le Temps de Lildelost.

Ju
P.S. La semaine prochaine, cette fois c’est sûr, j’aurais l’occasion de dire du mal. Peut-être pas de la série, mais de ABC, qui a décidé d’inverser l’ordre de diffusion des deux prochains épisodes. Ils avaient peur que les gens ne comprennent pas. Sans déconner.
Et on parlera un peu de Lost.