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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°142: Sponsorisée par le Remaniement de Personnages Encombrants

Par la Rédaction, le 14 novembre 2010
Publié le
14 novembre 2010
Saison Semaine
Episode Semaine
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Ah, il faut écrire une introduction ? Vraiment, depuis tout ce temps, il faut encore qu’on vous présente le menu ? Bon, ok, mais c’est vraiment la dernière fois. Alors aujourd’hui, dans Ma Semaine à Nous, Ju fait preuve d’un courage journalistique exemplaire en regardant Outsourced et Tigrou n’a tellement rien à raconter qu’il n’a pas d’autre choix que dire du bien d’actrices qu’il aime. On a aussi plein de liens trop biens, du Bisous Bisous, et un guest de choix (encore).
Et parce qu’elle est la constante de qualité dans une saison inégale de Vampire Diaries, Nina Dobrev est à l’honneur cette semaine.

La Vache (sacrée) qui Rit (très peu)
Ju désigne la Plus Mauvaise Comédie de la Rentrée

Bon. Depuis deux semaines, je regarde Outsourced.

Pour ceux qui seraient passés à côté, Outsourced est la quatrième série du bloc comédie de NBC, avec The Office, 30 Rock, et Community. C’est celle dont on ne parle pas. C’est surtout celle qu’on ne regarde pas.
Enfin ça, c’était vrai jusqu’à cette terrible soirée de novembre quand, par un malheureux hasard, je me suis retrouvé avec à la fois rien à faire et aucune série à regarder. Ça aurait pu être une bonne chose. J’aurais pu rattraper mon retard sur des séries qui en valent la peine, comme Justified ou The Good Wife. À la place, j’ai décidé de m’enfiler tous les épisodes de Outsourced diffusés jusque là. Comme ça. Sans raison. Dans un élan masochiste évident.

Très rapidement, Outsourced nous raconte l’histoire de Todd Dempsy, un américain, la petite trentaine, qui se retrouve à la tête d’un centre téléphonique en Inde. Ce genre d’endroit très répandu sert souvent de soutien à des américains qui ont des problèmes techniques. La centrale d’appels de la série, elle, est spécialisée dans la vente de coussins péteurs et de faux vomi.
Parce que Outsourced est une comédie. Une comédie pas drôle dont la plus grande réussite est de vous faire perdre en un temps record toute foi en l’Humanité.

Il est de bon ton de dire que c’est « mal de juger avant de connaitre ». Ce dicton, c’est une connerie. Outsourced nous offre exactement ce qu’on redoutait avant même d’en avoir vu le moindre épisode. Dès le départ, la série accumule les bourdes. Le sujet, complètement casse-gueule, favorise la caricature et n’a pas besoin de grand-chose pour tomber dans le racisme facile. Ensuite, et c’est bien plus grave, Outsourced a pris la place de Parks and Recreation dans la grille de NBC.

Tout ce qu’on pouvait craindre se retrouve effectivement dans les épisodes : la série accumule les clichés sur l’Inde et fait preuve d’une condescendance absolue. Mais ce qui est pire, et ce qu’on découvre en regardant Outsourced pour de vrai, c’est qu’elle n’est ni drôle, ni intéressante, et qu’elle possède en plus le personnage principal le plus insupportable de la télévision américaine, un gros con arrogant, ignorant, et content de lui, notre héros, Todd. Sérieusement, qu’il aille se faire voir.
Todd, c’est un peu comme si les scénaristes s’étaient rendus compte que l’intégralité de leurs personnages indiens étaient de ridicules clichés ambulants, insultants à la fois pour la culture indienne et pour le bon goût de tout le monde. Du coup, plutôt que de retravailler leur script en donnant plus de profondeur à leurs personnages, ils ont opté pour la solution de facilité et ont compensé en faisant subir le même traitement aux personnages non indiens. Résultat, le cast est rempli de personnages détestables, ridicules, et pas drôles. Vive le nivellement vers le bas.

À deux exceptions près, c’est vrai. Pour être tout à fait honnête, les deux personnages féminins (Asha, et surtout Madhuri) s’en sortent le mieux, et j’arrive même à les trouver sympathiques et originales. Mais c’est sans doute un peu parce que je culpabilise de les voir se faire traiter respectivement de faire-valoir et de souffre-douleur par les autres personnages, semaine après semaine. [1]

Outsourced est donc le prototype même de la série bête et méchante. La question devient donc de savoir si elle pourrait connaitre la même amélioration que Parks après sa première saison. À la vue des huit premiers épisodes, j’en doute vraiment.
La différence entre les deux séries, en plus du talent qu’on connaissait à Mike Schur même quand Parks n’avait pas encore relevé la tête, c’est que Outsourced ne donne jamais l’impression de faire preuve de la moindre ambition, dans les situations ou dans les vannes. La série choisit toujours la blague la plus facile, la plus clichée, la plus évidente, et elle ne va surtout jamais plus loin que le strict minimum dans le développement de ses personnages, désespérément fades, qui sont au mieux des caricatures, et au pire de gros connards ignorants.

Mais le plus triste, ce n’est même pas ça. Le plus triste c’est que malgré tous ses défauts, Outsourced n’est pas la plus mauvaise comédie de l’année. Elle n’est peut-être pas drôle, mais elle a quand même réussi à me faire sourire plus souvent que Running Wilde... Il en fallait beaucoup pour arriver à me faire détester Mitch Hurwitz, Will Arnett, David Cross, et Keri Russell. Mais il n’a fallu que six petits épisodes à cette comédie absolument minable pour qu’elle y arrive. Je les déteste tous. Sérieusement, qu’ils aillent se faire voir.

Je n’en reviens toujours pas qu’ils aient réussi à faire encore pire qu’une comédie pas drôle et raciste.


Les Liens de la Semaine
Ce n’est pas pErDUSA, mais c’est bien quand même !

Chaque semaine, en quelques clics, retrouvez le meilleur des entretiens, analyses, ou critiques du net.

09/11 : Dani Puddy nous parle de Community et de ses cours de danse polonaise.
The AV Club : Dani Pudi Interview

09/11 : Un petit lexique bien pratique pour tout voyage aux Etats-Unis, sponsorisé par le Parent TV Council.
Hollywood Reporter : The PTC’s 18 Dirty Words You Shouldn’t Say on TV

09/11 : Kurt Sutter refuse de voir le moindre problème dans la saison 3 de Sons of Anarchy. TVSquad : Creator Kurt Sutter on the Season So Far

09/11 : Vous saviez que Sherlock et Doctor Who passaient à la télé américaine ? Vulture : Sherlock Holmes and Doctor Who Reinventor Steven Moffat on the Doctor’s Sex Life

10/11 : Will Arnett refuse de voir le moins problème dans le moindre épisode de Running Wilde. Gawker.tv : Will Arnett : Arrested Development Movie Happening "Sooner Rather Than Later"

11/11 : Dustin Rowles s’est fait exactement la même réflexion que Ju cette semaine. Pajiba : Deconstructing the First Six Scenes of Every Episode of "Castle"


Bisous, bisous
La France vue par les séries vues par Jéjé

Brothers & Sisters - 5.01

Brenda : Tell me more about Paris.
Luke : Well, there’s this appartement I know, it’s in Le Marais.
Brenda : Le Marais...
Luke : And windows that give in to la Place des Vosges
Brenda : I wish I’ve been there
Luke : Lovely.
Brenda : And below, there’s the best bakery in the world.
Luke : We could live on croissants and table wine. Oh God, let’s go tonight...

Hors-Série : Paris, Le Louvre, samedi 14 novembre, 15h30.

Amateur d’art n°1 : Mais on est pourtant bien dans la peinture française.
Amateur d’art n°2 : Oui, mais les grands formats du XIXème, c’est au premier vers les peintures italiennes.
Amateur d’art n°1 : Mais c’est pas un grand format le portrait de Mme Récamier.
Amateur d’art n°2 : Oui, ben, il est là bas. Il faut qu’on passe sous la pyramide et qu’on prenne l’aile Denon.
Amateur d’art n°1 : Mais où on est là ? Mais là-bas, c’est la victoire de Samothrace. On est revenu sur nos pas... Il faut retraverser toute cette...
Amateur d’art n°2 : Mais...
Amateur d’art n°1 : Je...
Amateur d’art n°2 : C’est...
Amateur d’art n°1 : Jack...
Amateur d’art n°2 : ...McCoy.

(Sam Waterston, vêtu d’un joli pull bleu ciel, repère les deux Français frappés de paralysie. Il leur sourit et continue à avancer).

Amateur d’art n°1 : Heu... On a vu ce qu’il y avait à voir ici, non ? On sort fumer une cigarette ?
Amateur d’art n°2 : Parfait.

(Ouais, y’a pas que Blackie qui rencontre des stars !)


Mes actrices cool à moi
Tigrou n’est pas fan que d’Anna Paquin

Comme je n’ai rien à raconter cette semaine, je vais vous parler de deux actrices que j’aime bien. A tel point que mon appréciation des épisodes où elles apparaissent est gonflée de 25% de façon totalement artificielle. Ce qui tombe bien, puisqu’elles sont toutes les deux régulières dans leurs séries respectives.

Commençons par Archie Panjabi, qui joue Kalinda dans The Good Wife. Mélange improbable entre Bette de The L Word et Vic Mackey de The Shield, Kalinda est un personnage qui aurait vite pu sombrer dans le ridicule, sans le charisme de son interprète. Car, n’ayons pas peur des mots : Archie a vraiment trop la classe, surtout quand elle détruit une voiture à coup de batte de baseball.

Cette année, les scénaristes de The Good Wife ont eu la bonne idée de mettre son personnage au cœur d’une des intrigues principales de la Saison 2, et je dois dire que sa rivalité avec Blake et le mystère qui entoure leur relation me régalent un peu plus à chaque épisode. En plus, Lily Taylor vient de s’incruster dans leur storyline, et permet aux scénaristes de creuser un peu la vie de Kalinda tout en restant au cœur des intrigues de cabinet (d’avocat) qui font le sel de la série de la série…
Que demande le peuple ?

Autre actrice qui mérite vraiment des louanges cette année : Nina Dobrev de The Vampire Diaries. Elle avait déjà un jeu assez intéressant l’an dernier, dans le rôle difficile d’Elena (l’héroïne, qui aurait facilement pu être le plus gros boulet de la série mais qui s’est révélée être sa force principale), auquel elle apportait une énergie et une sensualité assez inattendue (pour une fois, je n’ai pas de mal à croire que tous les vampires millénaires de la planète se battent pour le cœur de l’héroïne lycéenne).

Cette année, elle fait encore mieux puisqu’elle incarne deux personnages à la fois. Beaucoup de comédiens de bonne facture se sont ridiculisés avec cet exercice, mais Nina Dobrev semble y parvenir sans difficulté. Elle joue Elena et Katherine de telle sorte qu’on ait véritablement l’impression d’avoir deux personnes distinctes en face de nous (dans l’épisode de cette semaine où elles se font face la moitié du temps, j’ai oublié plusieurs fois qu’elles étaient jouées par la même actrice) sans pour autant caricaturer leurs traits de caractère les plus reconnaissables, et surtout sans recourir à l’artifice grossier du « je me met du noir sous les yeux et je regarde dans le vide en fronçant les sourcils dès qu’un gentil me tourne le dos ».

Qu’elles sont cools, Nina et Archie ! Ah, si seulement Blackie avait de vrais invités de qualité dans son école à New York, on pourrait les interviewer !


La Liste de la Semaine
Les personnages dont le départ ferait du bien à leur série

N°3 - Alexis (oui, c’est de l’acharnement) dans Castle (Molly C. Quinn)
N°2 : Doug dans Weeds (Kevin Nealon)
N°1 : Pierce dans Community (Chevy Chase)
la Rédaction
Notes

[1La troisième femme dans la distribution, Tonya, est une chaudasse australienne qui sert juste à faire joli. Je l’aime beaucoup.