Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°26: Semaine du 19 au 25 mars 2007

Par la Rédaction, le 26 mars 2007
Publié le
26 mars 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
Facebook Twitter
Parce que Rome le vaut bien, Tigrou propose cette semaine quelques schémas explicatifs fort instructifs sur les relations qui unissent les personnages de cette série dont l’ultime épisode est diffusé ce soir. De son côté, Ju revient sur les scénaristes du club Joss Whedon et se permet une ode à sa copine Jane Espenson. Lyssa défend Ugly Betty contre Heroes, Drum ouvre les yeux grâce à Joma et Ju se joint (enfin) à Jéjé, Joma, Drum, Blackie et Feyrtys pour supplier NBC de renouveler Friday Night Lights. Et pour illustrer cette semaine N°26, Atia of the Julii, héroïne comme on en fait plus d’une série comme on en fait plus non plus, Rome. Et c’est bien dommage.

#1. Rome pour les Nuls
Tigrou aime bien utiliser Paint

Rome, c’est presque fini... et heureusement, parce qu’on s’en sort plus !
Résumer Rome et les relations complexes de ses personnages en quelques lignes, c’est pas facile.!
Heureusement, à pErDUSA, on a inventé un super outil pour débroussailler et clarifier ce genre de situations compliquées : le schéma bilan !!
Ca a déjà fait ses preuves sur Lost et Grey’s Anatomy, voyons si ça peut nous aider un peu pour Rome.

Commençons par un schéma simple : celui des liens familiaux qui unissent les différents personnages (en bleu).



Jusque là, tout va bien... !
Maintenant, comme on est dans Rome et pas dans Grey’s Anatomy (où personne ne meurt jamais, sauf les fiancés d’Izzy) il nous faut un schéma sur « qui a tué qui dans la série » (en noir).



Ca va, vous suivez toujours ?

Pour conclure, reste maintenant à ajouter (en rouge) l’indispensable « qui s’est tapé qui ».



Voilà, c’est fini ! On y voit tout de suite plus clair quand c’est bien expliqué, non ?


#2. Los Amigos Del Whedon, Part Uno !
Ju fait des infidélités à Jaaaaaane Espenson, mais pour mieux l’adorer ensuite

Evidemment, Joss Whedon refait parler de lui en ce moment grâce à sa huitième saison de Buffy sur papier, et même s’il serait facile d’en faire la critique sur un paragraphe en développant mon avis (qui peut d’ailleurs se résumer en 3 mots : court mais bon), je préfère vous parler aujourd’hui de trois de ses anciens scénaristes qui, eux, continuent de bosser à la télé.
Mere Smith, Drew Goddard et Jaaaaaane Espenson, pour ne pas les nommer, ont tous les trois écrit ou co-écrit un épisode diffusé cette semaine. Ce pseudo lien, cette piètre excuse, est une sacrée chance pour une personne sans scrupule qui ne s’arrêtera devant rien pour trouver un sujet à traiter dans Ma Semaine à Nous !

Ancienne scénariste sur Angel (elle a écrit, entre autres, « Loyalty »), Mere Smith est la plume (enfin... le clavier) derrière l’avant dernier épisode de Rome. L’avant dernier épisode, pour toujours. Comme dans « il ne reste plus qu’un seul épisode avant la toute toute fin de la série ». Et c’est triste.
Ok, la série coûte sûrement très très très cher, et elle ne fait pas énormément d’audience, mais quand même, HBO, un petit effort. Perdre beaucoup d’argent pour faire plaisir à Joma, Feyrtys, Tigrou et moi-même, ce n’est pas trop en demander, si ?
L’épisode en lui même est une très belle réussite. Et, chose qui vaut le coup d’être relevée, il est très drôle. Le contexte de l’Egypte ancienne, ses drogues, son luxe et sa débauche aide bien, mais réussir à toutélier, à choquer et à surprendre, tout en étant drôle n’est pas évident. Un grand bravo à Mere Smith, donc, et un grand merci à Marco pour sa robe et son mascara.

A suivre : Ultimate Drew & Jaaaaaane Espenson.


#3. Andy Barker, PI, ce n’est pas si nul que ça en fait
Quand Joma a raison, Drum n’hésite pas à le dire !

Je dois avouer que j’étais un peu déçu après le pilote. Andy Barker, PI, la nouvelle série d’Andy Richter n’était pas la comédie que j’attendais. Et expliquant ma déception à Joma, il m’a fait comprendre que je n’avais pas pris la série sous le bon angle. Et force est de constater qu’il avait raison.

Andy Barker, PI n’est pas une comédie, c’est une série d’investigation avec des éléments comique. Un Monk réussi, si vous voulez. Andy Barker est un comptable qui, dans le pilote, est pris pour un détective privé. Etant donné qu’il a peu de client, il décide d’essayer de résoudre le mystère d’un mari disparu. Dès la pilote, on réalise que la grand atout de série est son casting particulièrement soigné. On a le plaisir de retrouver aux cotés d’Andy, l’excellent Tony Hale d’Arrested Development. Et ce casting a du materiel à sa hauteur dès le second épisode, merci Jaaaaaaannnne, dans l’histoire de meurtre loufoque d’un sex symbol obèse.
L’univers est bien installé, les dialogues sont drôles et assez étrangement on se trouve impliqué dans l’histoire.

En plus, la série a promus Nicole Randall Johnson, qui a la scène la plus drôle du pilote, au statut de récurrente dans le rôle de Nicole, l’assistante d’Andy. Si la série continue à s’améliorer, NBC a trouver un excellent compagnon à 30 Rock.


#4. Los Amigos Del Whedon, Part Dos !
Ju avoue ENCORE son amour pour Jane Espenson, et il parle un peu de Drew Goddard aussi, mais on sait tous que c’est juste parce que c’est le pote de Jaaaaaane au fond

Jaaaaaaaane Espenson n’est plus à présenter. Enfin, je l’espère... hmm... au cas où : sous le pseudonyme de Jane Espenson, Jaaaaaane a écrit quelques uns des épisodes les plus drôles de Buffy. « Band Candy », « Storyteller », « Superstar-pour-faire-plaisir-à-Joma », la liste est longue.
Cette semaine, la très occupée Jaaaane n’était pas sur Battlestar Galactica (même si elle rejoint l’équipe de scénariste pour la prochaine saison... et d’ailleurs, tant que j’y suis, 22 épisodes c’est beaucoup trop pour ce drogué de Ron Moore et son insupportable mais néanmoins charmante épouse), non, Jaaaane a co-écrit un épisode de la toute nouvelle série d’Andy Richter : Andy Barker, P.I..
Mis à part son apparition dans un des derniers épisodes d’Arrested Development, je ne connais pas du tout Andy Richter. Bien entendu, je sais que Drum l’adore, mais à part ça, rien. Pour dire vrai, après avoir regardé le pilote d’Andy Barker, je n’avais pas envie plus que ça d’apprendre à le connaître : l’épisode parait long, l’épisode n’est pas drôle. Un comble, pour une comédie de 22 minutes. Heureusement, je peux toujours compter sur Jaaaaaane pour me faire marrer. Le prégénérique du deuxième épisode, que j’attribue par principe à Jaaaane, est hilarant, le reste se regarde suffisamment facilement pour que je sois au rendez-vous lors des 4 prochains qui concluent la saison.
Oui, six épisodes pour une saison. Un peu plus de deux heures pour une saison entière. Ils ont un drôle de sens de l’humour, chez NBC. Un sens de l’humour qui ressemble à celui de la FOX, qui elle a renouvelé Prison Break rien que pour voir la tête de scénaristes au bout du rouleau qui n’ont plus aucune idée de ce qu’ils vont bien pouvoir raconter. C’est pas très gentil de se moquer, FOX, pas très gentil du tout...

Enfin, impossible de parler des Amigos del Whedon sans passer par Drew Goddard. Drew, scénariste de « Selfless » et de « The Girl in Question » pour le Buffyverse, du centième épisode et du final d’Alias, a co-écrit un épisode très réussi de Lost cette semaine. Avec son double maléfique, Jeff Pinkner le Loser. Deux épisodes très réussis de Lost cette saison, tous les deux co-écrits par Drew... même pour la série pingpongocrate, c’est une grosse coïncidence.


#5. Pourquoi Heroes, c’est moins bien qu’Ugly Betty
Lyssa est amoureuse de Rebecca Romijn

"Vite regardé, vite oublié" a dit un illustre membre de cette rédaction au sujet d’Ugly Betty. Ouais, ok.

Mais en fait, non. Ugly Betty n’a définitivement pas grand-chose à voir avec Heroes - qui est un bon divertissement au demeurant - : scénarii réfléchis, réalisation impeccable, décors parfaitement maîtrisés et acteurs qui ne se prennent absolument pas au sérieux et qui, j’en suis sûre, n’ont pas besoin de dix minutes d’ultime concentration entre deux tisanes au soja Commerce Equitable pour se mettre dans le rôle (Oui, oui, vu lesdits rôles, c’est pas bien compliqué, mais je vous zute.). La série sait se renouveler chaque semaine sans nous frustrer puisque, à l’inverse d’un Lost, elle avance vite dans ses intrigues, vite et bien, tout en sachant tenir son téléspectateur accroché.
Et c’est pas donné à tous : j’ai déjà lâché Heroes, non pas parce que la série est mauvaise mais bien parce qu’on se demande où au juste ils veulent nous emmener. Le problème avec Heroes, c’est que la série reste finalement sur une seule storyline, qui ne sera résolue qu’au series finale. Laquelle, vu le succès de Peter et ses amis, n’arrivera pas avant un bon moment. Le temps de se prendre les pieds dans sa mythologie et de se ramasser, en somme.
Ugly Betty réussit à rebondir (littéralement) intelligemment sur son idée de base, en reliant sans cesse tous ses personnages.
Alors oui, Ugly Betty, c’est vite regardé vite oublié : un épisode ne vous poursuit pas philosophiquement pendant une semaine, mais c’est aussi une série modeste qui sait jouer entre offre et demande pour ne pas lasser ou inquiéter son public.

Et puis, Rebecca Romijn est bien trop fascinante pour pouvoir décrocher une seconde de son écran quand elle apparaît. Impossible d’arrêter une série qui contient une beauté pareille. La preuve, j’avais déjà suivi The Pretender jusqu’à la fin. Et, à l’époque, aveuglée par le charisme d’Andrea Parker, j’avais même aimé Island of the Haunted. Oui. J’avais même pas trouvé le titre ridicule. Oui.
J’ai un peu honte, maintenant.


#6. pErDUSA a toujours raison
La vérité sort de la bouche de Ju

Puisque le mois de mars représente une période assez creuse niveau série, j’en ai profité pour me mettre à travailler, sortir tous les soirs, et apprendre à jouer du trombone avec un groupe de jazz alternatif.
Ou pas.

J’ai plutôt profité de cette période creuse pour rattraper mon retard sur deux séries dont mes amis de pErDUSA disent beaucoup de bien depuis pas mal de temps : Friday Night Lights et 30 Rock. Dans les deux cas, une conclusion s’impose : pErDUSA avait raison.

Mes collègues affirment depuis un moment que 30 Rock, la comédie de Tina Fey qui se passe dans les coulisses d’une émission à sketchs, est drôle. Même Feyrtys, qui a très bon goût en matière de comédie puisqu’elle aime My Name is Earl et adore Arrested Development, avoue préférer la série à Earl. J’étais bien obligé d’essayer.
Et si 30 Rock a bien mis 9 épisodes avant de me faire décrocher un sourire, le reste de la saison devient de plus en plus drôle à mesure qu’on s’attache aux personnages et aux acteurs, Tina Fey et Alec Baldwin en tête. 30 Rock n’est pas une très grande comédie, mais c’est une série amusante que je regarderai avec plaisir jusqu’à son annulation prochaine...

En revanche, aucune demie mesure pour Friday Night Lights : c’est le meilleur drame de la saison, point barre. Ne laissez pas ses prémisses (une petite ville du Texas, du football américain) vous empêcher de découvrir ce petit bijou. Jetez vous dessus. Cinq épisodes pour se mettre dans l’ambiance, apprendre à connaître les personnages. Tout le reste pour se dire : « Putain, c’est vraiment trop bien ».
Vraiment là, je ne sais plus comment le dire, ne passez pas à côté de ça.

la Rédaction