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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°30: Semaine du 16 au 22 avril 2007

Par la Rédaction, le 23 avril 2007
Publié le
23 avril 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Conundrum prend cette semaine d’assaut en parlant des Soprano, d’Entourage, de Saturday Night Live, de 30 Rock et de Survivor. Mais c’est normal, il revient de deux semaines de vacances. Il a rattrapé son retard et il a plein de choses à dire ! Pas comme Feyrtys, qui triche en parlant de The West Wing saison 7 (finie depuis longtemps !) et d’American Idol (tout le monde s’en fiche de cette émission !). Tigrou revient lui aussi de vacances et il a décidé d’assumer son rôle d’outsider de la rédaction en admettant publiquement aimer la saison 6 de Gilmore Girls. Quel courage. Et puisque nous sommes en pleines élections, pErDUSA aimerait rappeller à votre bon souvenir que le président de ses rêves s’appelle Josiah Barlet. Ou Matt Santos. Ou Arnold Vinick. On n’est pas très difficiles !

#1. Le coin des séries qu’elles sont bonnes
Drum en djellaba devant les Soprano

J’ai pris pas mal de retard dans mon visionnage de séries. Et j’ai eu deux semaines à rattraper. Sur le papier, avoir des épisodes à profusion après une longue période de rediffusions, c’est bien. Malheureusement, j’ai commis une grossière erreur de novice, j’ai commencé par un combo Friday Night Lights - The Sopranos. Et là, je n’avais plus aucune envie de regarder autre chose.

Je suis en grand admirateur de la série de David Chase, mais je ne supportais pas d’attendre plus d’un an entre deux saisons. Du coup, après la saison 3, j’ai fait un long break et n’ai rattrapé mon retard que récemment. Et je me suis rappelé de quelque chose que j’avais honteusement oublié ces dernières années. Quand la presse US annonce que The Sopranos est la meilleure série à l’antenne, elle n’a pas tort.

Comme Friday Night Lights, The Sopranos est une série très drôle. Evidemment, ce n’est pas de l’humour à la ‘Betty, elle est trop moche, c’est trop drôle’ ou ‘Susan, elle brûle sa belle-mère, c’est trop drôle’. L’humour de The Sopranos, ce n’est pas un bon jeu de mot, et des dialogues percutants, c’est de l’humour simple de la vie quotidienne. Ou un ours près d’une piscine qui fait pleurer un môme tête à claques de 18 ans. Comme Friday Night Lights, la série, malgré un thème bien spécifique qui peut aliéner une partie du public, ne se limite pas qu’aux histoires de gangsters. La série est avant tout un drama familial. Il y a aussi des strip-teaseuses avec des faux seins et gens qui disent fuck sous toutes les formes possibles.

Mais contrairement à pas mal de séries avec des flashbacks et/ou des vrais bouts de hobbit dedans, la sensation de danger est réelle. Et avec ces épisodes, on sent que la fin approche. Le danger et la mélancolie sont les deux émotions principales que la série dégage. Tony pense à sa propre mortalité, Carmela sait que sa situation privilégiée touche à sa fin, et le téléspectateur sait qu’il ne reste qu’une poignée d’épisode pour s’emerveiller du talent de David Chase et de son équipe.

Et après deux excellents épisodes et la conclusion du meilleur nouveau drama de l’année, et maintenant que The Wedding Bells est annulé, où est ce que je vais trouver une série à la hauteur de The Sopranos ou de Friday Night Lights ?


#2. Et le vainqueur est...
Feyrtys replonge dans The West Wing

Je ne sais pas très bien ce qui m’a poussé à regarder la saison sept de The West Wing alors que la campagne présidentielle bat son plein en France. Masochisme ? Probablement. Dépression sournoise qui m’oblige à me réfugier dans un monde fictif rassurant ? Il y a de ça aussi.
Parce qu’assister à la campagne électorale de deux candidats aussi brillants que Matt Santos et Arnold Vinick, c’est un peu se donner des raisons de pleurer supplémentaires. Que Bartlett eût été un président quasi idéal, c’est une chose, mais que les deux candidats qui se battent pour sa succession le soient tout autant, c’est assez désespérant au final. Ça rappelle de façon très abrupte ce à quoi une vraie campagne présidentielle devrait ressembler... Pour en savoir plus, relisez le dossier écrit par Joma, Conundrum et Jéjé sur la saison 7 de The West Wing !


#3. Le coin des émissions à sketches qu’elles sont pas si nulles !
Drum en djellaba devant Saturday Night Live

C’est moi ou la saison 32 de SNL est très bonne ? La bonne surprise vient des invités de l’émission. Evidemment, quand Alec Baldwin est là, on sait qu’on va avoir un bon moment de comédie. Sauf si vous êtes sa fille , dans ce cas, il faut d’abord surpasser la peur de voir Papa à l’écran avant d’atteindre l’état d’hilarité qu’il provoque chez toutes les personnes qui ne partagent pas son ADN.

Puis ensuite, il y a Justin Timberlake. J’avoue que je n’ai jamais écouté aucun de ses morceaux, et que ses tentatives de prouver que c’est un Mâle, un vrai, au cinéma provoquent juste chez moi un ricanement nerveux. Cependant, je dois avouer que le gars m’a épaté. Justin semble être doté d’un sens de l’auto dérision. Il accepte volontiers de se mettre en recul dans un sketch qui voit le retour de Jimmy Fallon et sa bonne humeur est communicative pendant toute l’émission. En tout cas, quelqu’un qui a les cojones de chanter ‘My Dick in a box’ aux cotés d’Andy Samberg après avoir passé son adolescence dans The Mickey Mouse Show et dans un boys band a acquis mon respect pour l’éternité.

L’émission avec Peyton Manning était aussi remarquable. La parodie de Dora L’exploratrice, était le meilleur TV Funhouse de la saison, et là encore, on sent que l’invité s’amuse sur le plateau. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’un sportif (Peyton Manning est un footballeur US) soit aussi à l’aise dans l’émission.
Et avec des invités musicaux comme Corinne Ray Bailey, The Shins, Bjork, Arcade Fire, c’est clair qu’on loin de l’époque où Lindsay Lohan et Paris Hilton étaient invités avec Ashley Simpson en charge de la partie musicale.


#4. Gilmore Girls Saison 6, c’est nul...
Tigrou exprime sa différence

Sauf qu’en fait, pas du tout, c’est génial !
Eh oui, toute la rédaction de pErDUSA (sauf Drum) vous a menti pendant plus d’un an et demi, et il est grand temps pour moi de rétablir (avec un peu de retard, certes) la vérité : la Saison 6 de Gilmore Girls est loin, très loin d’être la catastrophe qu’on vous a annoncée !
Attention, elle n’est pas parfaite pour autant... Mais j’ai vraiment du mal à comprendre l’acharnement de mes collègues, qui se sont focalisés sur des défauts présents depuis très longtemps dans la série.
Oui, Alexis Bledel ne joue pas aussi bien que sa « mère » et elle croise les bras tout le temps... Mais bon, l’écart entre Alexis et Lauren n’est pas nouveau, et à une ou deux exceptions près dans la saison (dont une scène chez le psy assez troublante, il est vrai), son jeu est loin d’être catastrophique. N’est pas Mischa Barton qui veut !
En plus, j’ai beau essayer de détester son personnage, je n’y arrive pas... Rory a beau faire de nombreuses erreurs, son ambition retrouvée à la mi-saison me plait beaucoup.
Oui, la transition entre les deux arcs de la saisons n’est pas très bien traitée... Mais les transitions n’ont jamais été le fort de Gilmore Girls après tout (combien de fois Lorelai et sa mère se sont elles réconciliées mystérieusement hors caméra alors qu’on attendait leurs explications avec impatience ? Dans la très adulée Saison 5 par exemple ?) !
Oui, l’intrigue n’avance pas très vite... Mais il se passe quand même bien plus de choses que dans la Saison 4 !
Oui, effectivement, le coup de la fille cachée de Luke, c’est un peu gros... Mais passée la mauvaise surprise initiale, j’ai trouvé l’intrigue plutôt bien traitée. Et l’échec du couple Lorelai / Luke ne m’a pas déplu du tout : au contraire, j’étais ravi de voir que le comportement grognon et rabat-joie de Luke finissait par affecter sa relation avec Lorelai, et de m’apercevoir que, pour une fois, Lorelai n’était pas la seule responsable de l’échec de sa relation.

Et puis, surtout, malgré tous ces défauts qui ne m’ont finalement pas tant dérangé que ça, la série reste toujours aussi rôle, bourrée de références (y a même un clin d’œil à The Comeback, youhou !), et Lauren Graham joue toujours aussi bien. En plus, Christopher, il est quand même vachement plus beau que Luke... Que demande le peuple ?


#5. Le coin des remplacantes
Drum en djellaba devant Entourage

Je vous demande de vous arrêter. Combien de temps HBO va continuer à me narguer en mettant Debi Mazar au générique d’Entourage alors qu’elle n’apparaît dans quasiment aucun épisode ? Oh, et ne me dites pas qu’elle n’est pas disponible, je l’ai vu dans Ugly Betty.

Quoi ça ?

Carla Guigino à la place ?

Hmmmm....OK. Ca fera l’affaire !

Carla Guigino a rejoint la distribution de la série d’HBO. Et Karen Sisco s’en sort à merveilles ! A tel point, que je suis prêt à l’échanger contre Jeremy Piven. Carla incarne le nouvel agent de Vince et suivre les pas d’Ari n’est pas une mince affaire. Carla apporte un coté classe et sexy à la série. Elle est, évidemment, l’anti Ari. Elle maîtrise parfaitement son job et remet Vince sur le droit chemin. Ce dernier a même commencé à lire des scénarii tout seul comme un grand. On se doute que Chase retournera avec Ari avant la fin de la saison mais j’avoue être impatient de voir l’inévitable confrontation Carla - Ari. Et avoir hâte de voir un épisode d’Entourage, ça n’arrive pas souvent. Entourage, c’est le Ugly Betty du gars. C’est un divertissement bien foutu (qui n’est sur HBO que pour les fuck d’Ari) mais sans trop de substance et très répétitif. Alors quand quelque chose ou quelqu’un nous passionne dans la série, ça fait très plaisir et il faut le signaler.


#6. Et le perdant est...
Feyrtys dit au revoir à Sanjaya

Rarement un candidat d’American Idol aura fait autant parler de lui. Sanjaya Malakar avait tout pour plaire pendant les auditions : un sourire timide, une jolie voix, une épaisse et brillante chevelure. (Oui, il n’en faut pas plus pour avoir une chance à American Idol. Get over it.) Pendant la semaine d’Hollywood, on ne l’a pas beaucoup vu, mais on était content de voir sa mignonne petite tête dans les 24 candidats retenus. Jusqu’au moment où il s’est mis à chanter lors de la première émission. Pas du tout à l’aise avec son corps, pas du tout à l’aise avec les notes de musique non plus, on était sûr qu’il n’allait pas faire long feu. On avait tort. American Idol n’est pas un concours de chant, c’est un concours de popularité. Sanjaya l’a prouvé et Simon Cowell l’a vite compris en le taquinant sur le fait que seuls ses cheveux le gardaient dans la compétition. La plaisanterie aurait pu s’arrêter là et tout le monde aurait beaucoup ri, si seulement Sanjaya n’était pas resté si longtemps. Il n’en reste que 6 après son élimination cette semaine. Six ! Et avant lui sont partis des candidats qui avaient de plus belles voix et des styles plus affirmés. Le mouvement « Vote for the Worst », instauré avec la popularité grandissante de Sanjaya, a remis en question le principe même de l’émission (discutable depuis longtemps, mais jamais de façon aussi « évidente » si je puis dire) et tout le monde, jusqu’aux politiciens, s’est mêlé de l’affaire. Pour le plus grand plaisir de la Fox et de ses annonceurs j’imagine...


#7. Le coin des comédies qu’on les aime
Drum en djellaba devant 30 Rock

Evidemment. C’est mon tour, donc vous êtes obligés de subir un nouvel épisode de "30 rock, sérieux, strobien". Après avoir chanté les louanges de talent d’Alec Baldwin, des progrès fulgurants du jeu de Tina Fey et de l’arme secrète qu’est Jane Krakowski, attardons cette semaine à celui qui a longtemps été considéré comme LE problème de série : Tracy Morgan.

Il est clair qu’il était vendu comme l’une des, sinon la star de la série, et qu’aux cotés d’Alec et Tina, Tracy avait de quoi être agaçant. Mais comme Jane Krakowski, les scénaristes ont cerné les forces de son personnage et l’ont subtilement retravaillé pour mieux l’utiliser. Le coté excentrique de Jordan est revu à la baisse et, alors que la série se penche de plus en plus sur la vie personnelle de ses personnages, Tracy reste le seul membre du trio de base dont toutes les intrigues tournent autour du show bizz.

Et le résultat est là. Chaque ingrédient de la série est enfin utilisé à la bonne quantité. Evidemment, les intrigues sont toujours totalement décalées. Cette semaine, Tracy est persuadé qu’il est victime d’un complot des Blacks Crusaders, une société secrète formé de célébrités afro américaines influentes. Mais elles sont le contrepoids parfaits aux déboires sentimentales de Jack et Hollow Bones Phoebe et Liz et Flower Guy Flyod.

Rendez vous donc dans deux semaines pour un nouvel épisode ‘30 Rock, sérieux, strobien’ où je vous expliquerai pourquoi je suis obligés d’imiter Judah Friedlander à chaque fois que je vois le générique de la série.


#8. Le coin des survivants de l’île de l’exil
Drum en djellaba devant Survivor

L’épisode qui pardonne presque ce début de saison pitoyable de Survivor. La semaine dernière, les deux tribus ont fusionnées. Et lors de l’épreuve d’immunité, ils ont été, momentanément, divisés en deux équipes de façon aléatoire. Malheureusement, le twist ne s’arrêtait pas là. Le conseil tribal avait lieu à l’issue de l’épreuve. Aucune stratégie n’était possible. Et Survivor sans stratégie, c’est Intervilles.

L’épisode ne reposait que sur les épreuves et la personnalité des candidats. Certes, on est débarrassé de Lisi, de Rocky et d’Anthony, mais je n’ai vraiment pas envie de connaître les candidats restants. Résultat des courses, la seule personne sympathique, Michelle, est éliminée. Alors qu’on avait une chance de voir Mookie, Stacy, Dreamz ou Alex quitter l’île ! Mais j’étais loin d’imaginer que ces quatre personnes allaient être responsable d’un des meilleurs épisodes de Survivor toutes saisons comprises !

Dreamz joue les Sydney Bristow cette semaine. C’est l’agent triple de l’émission. Dreamz dévoile à l’alliance d’Earl que Mookie a l’idole d’immunité. Ils décident donc de voter Alex. Alex l’apprend et convainc Mookie de lui donner l’idole. Dreamz rapporte cette nouvelle à Earl, le vote change donc en faveur de Mookie. Mais en l’absence de Dreamz, Stacy a l’idée géniale de changer le vote à Edgardo, le Paolo (cf Lost) de Survivor. Ainsi l’alliance des Quatre Cavaliers sera prise par surprise, et ils pourront tester la loyauté de Dreamz.

Leur plan réussit et voir les visages d’Alex, Mookie et d’Edgardo perdre de leur superbe et se décomposer était un moment de rare bonheur dans l’édition de Fiji. A cela, on ajoute la rédemption de Stacy qui se révèle être humble et intelligente, et la maîtrise surprise de jeu par Cassandra, et on obtient l’un des meilleurs Survivor depuis Yul n’est plus crédité au générique.

la Rédaction