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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°31: Semaine du 23 au 29 avril 2007

Par la Rédaction, le 29 avril 2007
Publié le
29 avril 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, Ju, Joma et Feyrtys réagissent (un peu, beaucoup) aux propos développés dans l’émission de Morandini sur le téléchargement, et profitent de leur tour de MaSàN pour parler des bonus dvd de la saison 5 d’Alias, de la nouvelle série Raines, des séries "je joue sur le physique de mes acteurs / actrices en guest" que sont Supernatural et Smallville. Jéjé, quant à lui, avoue qu’il a beaucoup d’affection pour la vieille Christine et pour David Spade (si si, il faut le lire pour le croire !) et Lyssa se faufile au milieu de tout ça pour dire à Tigrou qu’il a tort ; on lui a donc laissé la parole. Et parce que Julia Louis Dreyfus est toujours drôle, elle est à l’affiche de cette semaine n°31.

#1. Conversations with dead people...
Joma parle de Raines, la série avec Jeff Goldblum dedans

... Or not !
Raines est la nouvelle série de Graham Yost, l’homme derrière Boomtown... Là, je viens de perdre Jéjé. Raines est un "formula show", comme House... Là je dis au revoir à Feyrtys.
Ces prémisses humoristiques posées, de quoi parle la série ?
Michael Raines est un officier de police qui discute avec les morts pour résoudre leur crime. Sauf qu’il n’y a rien de fantastique dans cela ! Dans son processus de raisonnement, Raines a besoin de clarifier ses idées. Il utilise l’image qu’il se fait des victimes pour échanger des points de vues avec elles. C’est la version haute définition du truc de se parler à soi-même. Il apprend par exemple que la jeune morte sur laquelle il enquête se prostituait, et alors sa tenue passe immédiatement d’une jolie robe d’un blanc virginal à du cuir sexy avec des dessous roses qui ressortent parfaitement. Une plongée directe dans les pensés de Raines. Son hémisphère gauche, l’hémisphère dominant, celui de la parole, tentant sans doute de compenser les illusions créées par l’hémisphère droit, celui qui gère les traitements visuo-spatiaux.
Jeff Goldblum donne vie à cet étrange personnage complètement décalé qui semble beaucoup plus à l’aise avec son imagination qu’avec de vrais gens, et c’est pour l’instant la raison principale qui me fait regarder la série.

Les six épisodes que j’ai vu pour l’instant n’ont malheureusement rien de génial. Ce sont de bonnes histoires qui jouent parfaitement avec le pitch de la série, mais il manque un petit quelque chose. Le format lui-même est en partie responsable, mais le but de la série étant de voir Raines réagir avec les victimes pour coincer leurs agresseurs, ça va être difficile d’en changer. Mais surtout, seul Raines est pour l’instant mis en avant et ça c’est dommageable. Je comprends le fait d’acclimater le public au personnage principal, mais quel est le but d’avoir Nicole Sullivan, Matt Craven ou Madeleine Stowe au générique si c’est pour leur filer juste trois lignes de dialogue et aucune véritable interaction avec Raines ?
Néanmoins, il a fallu beaucoup plus d’épisode pour que les sidekick du Dr House trouvent une place à part entière, rien n’est donc perdu pour Nicole ou Madeleine... J’espère pour elles.
J’attends donc une amélioration, parce qu’il y a bien un moment ou toutes les composantes de la série seront utilisées.


#2. Magazine Watch
La vie de consommateur de Ju

Il y a une dizaine de jours, je sortais les cheveux au vent, plein d’espoir (moi, pas mes cheveux), avec l’intention d’acheter le coffret DVD de la saison 5 d’Alias, et le premier numéro du nouveau trimestriel « Alain Carrazé présente Episodik ».
Espoirs déçus : l’un comme l’autre étant introuvables, je n’eus d’autre choix que de commander le premier sur Internet, et de ne pas acheter du tout le suivant.

Petite explication : cette semaine sur Europe 1, Jean-Marc Morandini a invité dans son émission son ami Alain Carrazé pour tenir un débat sur le téléchargement des séries télévisées. Prison Break, 24, Lost, toutes les plus grandes furent citées au cours d’une discussion à la fois convenue, hypocrite et condescendante qui, et vous l’aurez deviné, m’a plutôt agacé. Ainsi, de peur que le dossier de « Alain Carrazé présente Episodik » consacré au téléchargement soit aussi peu pertinent, et en toute honnêteté, peu séduit par le reste du sommaire, j’ai décidé de m’abstenir, et d’attendre une paire d’années la sortie de « Carrazode, le magazine de la kulture séries télé dékryptée ».
J’ai trop hâte.


#3. Pourvu que ça passe...
Jéjé prend part aux nouvelles aventures de la vieille Christine

C’est une femme.
Elle est brune.
Elle est bééélle.
Parfois elle ferait mieux de se taire.
Mais quand, après des années cantonnées à un second rôle, elle a finalement accédé au devant de la scène, elle a été attaquée de façon virulente.
...
La Vieille Christine !
La sitcom ’classique’ la plus drôle de l’année.
Je sens que certains sont sceptiques. Et je vois que d’autres aimeraient prendre la parole pour demander ’si c’est si bien que ça, pourquoi pErDUSA n’en parle quasiment jamais ?’
Les pressions sont fortes, j’ai même failli devoir publier ce papier sur ’bfm-usa.com’, mais je vais répondre, je suis un homme libre.
C’est idéologique ! Si, ici, on ne parle pas non plus des Sopranos ou de The Wire, vous croyez que c’est parce que ce sont de mauvais programmes ? Pas du tout ! C’est parce qu’il n’y a pas le moindre collaborateur de Joss Whedon impliqué dans ces séries. C’est tout ! Si, dans l’équipe des scénaristes de Old Christine, il y avait eu un vague ’story editor’ qui aurait bossé sur un demi épisode de Firefly, Julia Louis Dreyfus aurait illustré la moitié des ’Ma semaine à Nous’ de cette saison !
Mais il est temps de voir les choses de façon positive et de tendre la main à ceux qui rejoignent notre amie. Commençons par Feyrtys, elle aussi une femme libre, qui n’a plus peur de s’exclamer : « Je n’ai fait que rire pendant les cinq dernières minutes de l’épisode » ou Robert Bianco, notre ami Robert Bianco, qui disait pour USA Today, « I think "Christine" is the best traditional sitcom on the air, and some weeks, the best, period. ».

Pour vous convaincre, la meilleure réplique de l’épisode dernier.
Richie : « Dis Maman, c’est qui le monsieur à la radio qui dit que télécharger des séries c’est mal ? »
Christine : « C’est le monsieur à qui j’ai donné tout à l’heure, en main propre, des dvd bourrés de fichiers téléchargés illégalement. Il a pas confiance dans ces voleurs de la Poste. »

PS : Rien n’est gagné pour Christine. La série n’a toujours pas été renouvelée pour une troisième saison. Réponse en mai. Croisons les doigts.


#4. Dean and Dean fight the evils !
Joma a continué Supernatural sans le dire à personne !

Bon je vais parler en bien de Supernatural. Rassurez-vous, je ne vais pas non plus être dithyrambique. Mais cette saison 2 a au moins le mérite d’être plus digeste que la saison précédente.
La structure de la série n’a pas beaucoup changé : D&D (non pas Dungeons and Dragons bande de geek, mais Dean and Dean) arrivent dans un bled paumé, voient/entendent/apprennent qu’un truc bizarre a eu lieu, cherchent le démon/fantôme/sorcière/scénariste responsable, sauvent une bombasse (une des raisons de la bonne audience masculine dans la tranche 15/45), et se cassent vers le prochain bled paumé qui renfermera encore un bombasse.
Mais le background a lui été augmenté. Il y a d’autres ghostbusters dans le monde et certains sont même syndiqués. La famille Harvelle est une bonne addition. Et les pouvoir de Dea...euh Sam continue à donner une trame à suivre qui rehausse la formule habituelle de la série.
Celle-ci se permet même de tordre le cou à sa structure avec des épisodes comme Roadkill ou Hollywood Babylon. Même si les deux possèdent effectivement des bombasses (Rhaaaaa lovely Tricia Helfer dans Roadkill) on est loin du schéma désormais bien connu.
De plus, certains épisodes sont carrément "second degré", voire marrant ! Si, si ! Tall Tales du John Shiban d’X-Files est un petit bijoux d’humour et Hollywood Babylon du Ben Edlund de The Tick et d’Angel/Firefly (Puppet Angel et Jayne the heroe, pour donner une idée) maîtrise le second degré et les clin d’œil facétieux.
Bref, je suis agréablement surpris de ne plus m’ennuyer devant le Dean and Dean show de cette année, c’est pas dingue ça ?
Comme quoi il n’y a plus qu’en génétique ou plus rien n’évolue à chaque génération. (Ceci était un message du mouvement anti-déterminisme génétique)


#5. DVD Watch
Ju a pris le temps de regarder tous les bonus des dvd de la saison 5 d’Alias !

Si il m’a quand même été plus facile d’acheter le coffret de la saison 5 d’Alias que celui de la saison 4 (un jour, peut-être, j’aurais le courage de revoir tous ces épisodes indépendants), il faut bien admettre que niveau bonus, il ne fait pas vraiment le poids.

Alors que ceux de la saison 4 étaient nombreux et bien foutus (des interviews, plein de scènes coupées, des reportages assez longs sur la création de deux scènes clef, un bêtisier énorme, en plus de tout ce qu’on trouve habituellement), ici ils sont plutôt à l’image de la saison et nous offrent une drôle de sensation d’inachevé.
Des quatre featurettes présentent, celles consacrées à Rachel Nichols ou à la célébration du centième épisode de la série n’apportent pas grand-chose. Celle qui s’attarde (et c’est un bien grand mot) sur Rambaldi est trop courte pour être pertinente ou pour apporter une quelconque nouvelle information. La seule que j’attendais vraiment, consacrée à Michael Giacchino le compositeur de la série, est la plus intéressante, mais une fois encore on était en droit d’en espérer plus. Quand on voit le boulot fantastique qu’il a réalisé pour le dernier épisode (une réorchestration magnifique de tous les thèmes majeurs de la série), c’est vraiment dommage que pas un mot n’y soit consacré. C’est d’ailleurs une partie du reproche principal que je ferais à ce coffret : la fin de saison n’y est pas du tout abordée. Et lorsqu’on sait le bordel qu’a entraîné la réduction du nombre d’épisodes, tant au niveau de l’écriture que de la production, c’est quand même incroyable qu’on n’en parle pas du tout. Mais non, rien, même les commentaires audio s’arrêtent au douzième épisode.

Quelle déception, d’ailleurs, ces commentaires. Si celui avec Victor Garber et Ken Olin est amusant, tout comme celui avec Rachel Nichols et David Anders, les deux autres sont plutôt faibles. Celui de The Horizon ne nous apprend pas grand-chose (sauf, et on s’en doutait, que Lena Olin n’y a participé que par la voix et que les images qu’on voit d’elles sont tirées de la saison 2).
Celui du 100ème épisode inaugure une nouvelle formule : le commentaire audio « Paolo & Nikki ». Sont en effet présents deux scénaristes assistants, une productrice assistante, et un quatrième type qui est, selon toute vraisemblance, l’homme d’entretien du studio. Après s’être excusé de l’absence de JJ Abrams, Greg Grunberg et Victor Garber qui se sont décommandés au dernier moment, la joyeuse troupe nous explique ce qu’ils faisaient (aller chercher les cafés, préparer les fêtes de fin de tournage, corriger les fautes d’orthographe dans les scripts...) pendant que les autres personnes avaient des rôles importants.
Ils sont vraiment partout, Paolo et Nikki.

En résumé : des bonus décevants pour une saison qui, à mon sens, méritait bien mieux.


#6. Un autre discours sur le téléchargement
Feyrtys propose de passer un peu à autre chose

Quand j’entends qu’une émission de radio française se propose d’ouvrir le débat sur le téléchargement des séries télé, je me dis, chouette, on va pouvoir enfin parler de l’avenir de la télévision, des innovations que la technologie du peer to peer a permis de développer, bref, que l’on va y parler de l’actualité. Boy was I wrong. Le discours est le même qu’il y a quelques années, à l’époque de Napster... Et depuis, tout de même, il y a eu iTunes. Et le téléchargement illégal de mp3 a drastiquement baissé, tout simplement parce que les gens préfèrent payer 0.99$ pour écouter le dernier Shakira plutôt que d’installer Kazaa, devoir télécharger trois faux morceaux avant de tomber sur le bon. Oublier cet aspect du téléchargement, oublier que les gens sont prêts à payer pour avoir accès à de la musique, des films ou des séries télé, est une erreur grossière.
Il y avait, à l’époque de Kazaa, Napster et compagnie, une véritable demande (pouvoir écouter des morceaux de musique librement, sans par exemple devoir attendre les sorties nationales) et à défaut d’offre légale, la majorité des gens téléchargeait illégalement ce qu’ils cherchaient. Apple a donc développé iTunes et a proposé à ces mêmes personnes un système qui leur permettrait d’écouter la musique de leur choix contre une somme d’argent. iTunes est devenu le succès que tout le monde connaît... Et le téléchargement illégal de mp3 ne fait plus la une des journaux, ne fait même plus parler les grandes maisons de disques, qui l’avait pourtant condamné avec beaucoup d’énergie.

Si les gens téléchargent des séries télé, c’est de mon point de vue pour la même raison : il n’y a pas d’autres moyens légaux. Attendre la diffusion en France de Heroes alors que la première saison est presque terminée aux Etats-Unis, savoir que Friday Night Lights ne sera probablement jamais acheté par aucune chaîne française, et avoir de l’autre côté un moyen, malheureusement illégal, pour voir ces oeuvres. La balance penche alors du côté de l’illégalité. Mais si on propose des moyens légaux d’obtenir ces séries, alors, la donne change, parce que la majorité des internautes ne recherche pas l’illégalité à tout prix. Internet n’est pas peuplé d’affreux pirates qui veulent saboter les grandes compagnies et tuer toute création originale. Internet est peuplé de gens comme vous et moi, qui, si on leur donne des moyens légaux d’avoir accès à des contenus culturels ou ludiques, les utilisent de préférence au piratage, et de loin.

L’avenir n’est pas à la condamnation sans appel du téléchargement, mais à sa compréhension. Par exemple, offrir l’accès à un contenu payant, ou même gratuit, en échange de spots publicitaires.
Combien de gens seront prêts à payer 2 à 3$ pour pouvoir télécharger, légalement, un épisode de série via Internet le jour même de sa diffusion ? Combien seront prêts à avoir accès gratuitement à des épisodes de séries via Internet, en échange de la présence de spots publicitaires avant et pendant le programme ? Certainement autant que ceux qui préfèrent utiliser iTunes pour télécharger des mp3.
Ne l’oublions pas non plus, le développement du p2p n’est pas le seul responsable dans la révolution que connaît actuellement la télévision. TiVo, aux Etats-Unis, y est également pour beaucoup. Les chaînes et les annonceurs s’inquiètent de l’utilisation montante de TiVo par le jeune public notamment, qui a pris l’habitude de zapper toutes les publicités. De la même façon donc, l’industrie de la publicité s’adapte à cette nouvelle façon de regarder la télévision, et ne passe pas son temps à la condamner.

Les exemples d’adaptation et d’innovation dans le domaine de la télévision sur Internet se multiplient. Microsoft, avec sa X-Box Live, a diffusé en partenariat avec la chaîne Sci-Fi, des webisodes de la série Battlestar Galactica en octobre dernier. Un concours de création de pilotes de séries a d’ailleurs été lancé par la XBox et le New York Television Festival.
Joost est un projet ambitieux et très prometteur de télévision sur Internet, et déjà, Viacom, la Warner Music et Endémol (entre autres) ont signé des accords pour y diffuser leurs programmes.

Il faudra encore malheureusement beaucoup de temps pour que les anciens de la télévision, les dinosaures, comme le disait Ron D. Moore dans son podcast spécial du finale de BSG, se mettent à la page et se rendent de ce à côté de quoi ils sont en train de passer. Ils devraient pourtant savoir que l’avenir appartient à ceux qui veulent faire l’effort de comprendre le monde qui les entoure, et en particulier Internet.


#7. Comment ont-ils osé ?
Jéjé ne comprend pas l’acharnement à l’encontre des fans de séries... dans ShowBiz !

The ShowBiz show est de retour pour sa troisième saison.
Si vous avez lu jusqu’au bout sa saison à Drum, vous savez qu’il s’agit d’une émission satirique hebdomadaire de Comedy Central, qui s’amuse à passer le petit monde d’Hollywood à la sauce Daily Show. Et que David Spade fait ça très bien.
En ce moment, ça tape à coeur joie sur Sanjaya, sur les projets d’adoption d’Angelina Jolie, sur l’égo de Jeremy Piven, sur Lost....
Pourtant il y a un gros problème cette saison.
Une semaine sur deux, une nouvelle chroniqueuse, Colleen Smith, discute de séries télé avec David Spade, en ’direct’ de son appartement. Le cheveux gras, la fringue ample et datée, elle est hargneuse et condescendante, ne supporte pas les séries populaires et n’a évidemment aucune vie sociale.



N’allez surtout pas voir cet extrait du Showbiz Show ici sur le site de Comedy Central.

Que cette émission se permette de moquer des personnes qui sacrifient leur bien être pour promouvoir l’ambition et l’aboutissement de certaines fictions télévisées est déjà inadmissible. Mais qu’elle le fasse avec un trait si grossier dans la caricature, c’est indigne !
Un scandale !
On peut se moquer de beaucoup de choses, mais pas des schémas et des bilans !
Il y a tout même des limites. Dire du mal pour dire du mal, franchement...


#8. Méchant pirate tueur de création.
Au tour de Joma de donner son point de vue sur l’émission de Morandini

Je crois bien que nous avons tous, du moins à la rédac de pErDUSA, écouté l’émission de Morandini de jeudi dernier. En fait, moi, travaillant à ce moment là, j’ai du avoir recours au téléchargement pour écouter le débat sur le téléchargement. Une ironie qui m’a bien sûr interpellé ; le téléchargement gratuit d’une émission de télé/radio c’est mal, sauf si c’est fourni officiellement ! Pourtant, cette manière me permet de zapper les publicités et donc, d’une manière indirecte, de voler les annonceurs de l’émission, mais bon, là c’est légal, donc on ne dis rien. Il sufft d’aller ici et choisir l’émission du 26 mai.

On est sans doute loin de la légalité, mais arrêtons de stigmatiser les gens qui téléchargent comme étant des voleurs. < br >
Messieurs Morandini et Carrazé ont largement abusé de la métaphore de la boulangerie. Personne n’aurait l’idée de rentrer dans une boulangerie pour se servir sans payer... Effectivement ça parait logique, sauf qu’appliquer cela au téléchargement n’est, je pense, pas la bonne manière.
Qui peut dire que tout ce qu’il fait est gratuit ? Les gens payent un abonnement à un fournisseur d’accès, ils payent leur redevance télé, leur abonnement à canal +, ainsi que celui à TPS. Ça n’implique pas forcément que ça donne le droit de faire n’importe quoi, mais cessons de croire que ce que nous prenons ne coûte rien.
Et avant de juger de la moralité des méchants pirates, regardons celle des principaux lesés en France, j’ai nommé les chaînes télé.
Censure lors des doublages, charcutage des épisodes pour pouvoir les passer à des heures pour lesquels ils n’ont pas été prévus, recadrage du 16:9 au 4:3 (et je ne parle même pas des chaînes pour qui nous ne sommes que des cerveaux à imprégner d’envies d’acheter n’importe quel produit de consommation, y compris des platines DIVX ou des lecteurs MP3... quelle hypocrisie). Qui fait vraiment le plus de mal à la création originale ? Nous ou eux qui ne respectent pas le travail des équipes de production ?
Laissons donc tomber le cadre moral, c’est donc bien juste une affaire de gros sous. Là je n’ai rien à dire, je ne suis pas un avocat de droit international ni un banquier, ni un spécialiste des montages financier.
Tout ce que je peux dire c’est que la théorie de l’évolution de Darwin ne s’applique pas simplement aux êtres vivant. Les technologies évoluent, et l’industrie du spectacle va bien devoir s’adapter à ce nouvel environnement. En sachant très bien que d’ici 10 ans d’autres technologies viendront encore perturber la bonne marche de leur rentabilité. Rien, ni personne n’arrête le progrès.
A chaque révolution technologique les mêmes épouvantails refont surface. Souvenez-vous que la télé devait tuer la radio, que la télé devait tuer le cinéma, que la K7 audio devait tuer la musique, que la K7 vidéo devait tuer le cinéma, que le dvd devait tuer le cinéma, que le home cinéma devait tuer le cinéma... Bref !
Oui il y aura des pertes sèches directes, mais les marchés secondaires, ventes de baladeur MP3, baladeurs vidéo, platine DIVX, cd et dvd vierges, compenseront. Rien ne se perd, tout se transforme. Arrêtons donc de croire que ces technologies ne peuvent cohabiter et que des gens comme vous, nous, eux, voire moi ou messieurs Morandini et Carrazé, sommes les bourreaux d’une industrie.


#9. Petit plaidoyer
Lyssa change de sujet avec... Gilmore Girls [1]

L’infâme, l’ignoble, l’odieux Tigrou a écrit, dans sa dernière Semaine à Lui, la chose suivante : "J’étais ravi de voir que le comportement grognon et rabat-joie de Luke finissait par affecter sa relation avec Lorelai, et de m’apercevoir que, pour une fois, Lorelai n’était pas la seule responsable de l’échec de sa relation.".
Je suis sûre que si Hitler n’était pas en train de faire une partie de pocker avec Satan, il dirait la même chose ! "Pour une fois" ? Je m’insurge, je m’inscris en faux, j’hurle.
Récapitulons la vie amoureuse de Lorelai, voulez-vous ?

La damoiselle a eu quatre hommes "importants" dans sa vie : Chris, Max, Jason et Luke.
Je pense que tout le monde s’accordera à dire qu’à seize ans, ni Chris ni Lorelai n’est responsable de la rupture. Une bonne dizaine d’année plus tard, Lorelai est véritablement prête, même si pas toujours disposée, à avoir une relation sérieuse avec Chris, mais celui-ci est tellement immature et indécis qu’il la demande en mariage au détour d’une dispute dans une cuisine. Plus réfléchi, tu éclates ton crâne. Lorsque, finalement, il se fait injecter un peu d’épinards dans la cervelle, il fait un enfant à son ex (Ca lui apprendra à ne pas avoir compté les pilules de Sherry, tiens !) et doit faire face à ses responsabilités, laissant Lorelai tristounette, devant annoncer la mauvaise nouvelle à sa mère. Laissant, de plus, Rory avec une nouvelle déception (et une imminente petite soeur, joie.)

Lorelai a mal géré sa relation avec Max. Mais ça arrive à tout le monde au moins une fois dans sa vie, comment pourrait-elle apprécier ses autres relations si elle n’en sabote pas une ou deux de temps en temps ? C’est une série manichéenne avec une héroïne parfaite que tu veux ? Hein ? Même Superman a fait du mal à Loïs !

Jason. Ah, Jason. Qui, ici, continuerait à sortir avec un homme qui attaque en justice votre père ? C’est tout ce que j’ai à dire, Votre Honneur.

Quant à Luke, même le pote de Satan et d’Hitler convient que c’est un gros boulet, et que Lorelai est blanche comme une colombe.

Total des fautes :
Lorelai - 1
Les Hommes - 3

Na.


#10. Un peu de douceur dans le monde de Smallville...
Feyrtys remercie l’agent de Tahmoh Penikett

Je l’avais déjà dit mais je le répète, il y a une chose que la CW sait faire, c’est savoir tirer profit de ses acteurs masculins. C’est assez flagrant dans Smallville, qui a montré son Green Arrow torse nu plus souvent qu’à son tour cette saison, et qui, dans un dernier éclair de génie, vient de recruter Tahmoh Penikett, de Battlestar Galactica, dans le rôle d’un... ben... on sait pas trop encore quoi, mais on sait déjà qu’il a un beau slip moulant de couleur argentée. Yeah baby. Je ne mettrai pas de photos du slip moulant en question, pour ne pas choquer nos jeunes lecteurs (Ju, Tigrou, Lyssa par exemple), mais je dois tout de même faire profiter le plus grand nombre d’une image de la dernière scène de cet épisode mémorable de Smallville.
Mémorable, pas parce que Clark et Lex se disputent encore pour savoir qui fait le moins confiance à l’autre, mais parce que Lana prend enfin les choses en main dans sa vie. Il ne suffit pas de grand chose pour rendre un épisode de Smallville mémorable, vous l’aurez compris ! Helo torse nu, en slip moulant argenté, attaché à une table, est la cerise sur le gâteau à la kryptonite !

la Rédaction
Notes

[1c’est pas comme si elle pouvait en parler dans ses... ahem... reviews !