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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°33: Semaine du 07 au 13 mai 2007

Par la Rédaction, le 14 mai 2007
Publié le
14 mai 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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Cette semaine, Jéjé, Blackie et Feyrtys parlent de ce qui compte vraiment dans la vie : les bonnes vieilles sitcoms, les comics, les upfronts, Boston Legal, et les résultats du dernier épisode d’America’s Next Top Model. Drum aurait bien écrit un petit quelque chose, mais il a eu des "problèmes de connexion". On y croit tous. En attendant, on met James Spader en page d’accueil, parce qu’il le vaut bien.

#1. So there IS a downside in unprotected sex !
La Vieille Christine va manquer à Feyrtys, quoique tout le monde en dise.

L’univers a fini par nous envoyer des bonnes nouvelles ! Friday Night Lights a été renouvelé ! Studio 60 a été annulé ! Bon maintenant, ce serait bien que les Nouvelles Aventures de la Vieille Christine reviennent pour une troisième saison. Parce que Jéjé et moi, et sûrement un ou deux américains qui s’ennuient le lundi soir, on l’aime beaucoup la Vieille Christine. Au début, je trouvais la série plutôt mauvaise, pas très drôle ; je trouvais que Julia Louis- Dreyfus en faisait trop et les rires enregistrés me stressaient (ils me stressent toujours un peu je dois avouer). Mais la magie a opéré. Je me suis attachée aux personnages, chose que j’ai jamais pu faire avec How I Met Your Mother, que j’ai abandonné en cour d’année (ne parlons même pas de The Class, de Two and a Half Men et de The War at Home).
Oui, la Vieille Christine est une sitcom qui ne révolutionne pas le genre, mais qui n’essaye pas non plus de passer pour meilleure et plus innovatrice qu’elle ne l’est, contrairement à How I Met Your Mother. Les gags sont des gags de situations, plutôt que des one-liners ou des échanges entre personnages irréalistes qui se ressemblent tous.
Old Christine fonctionne principalement sur le fait que Julia Louis-Dreyfus interprète à la perfection un personnage égoïste, souvent pathétique, avec une tendance à vouloir tout contrôler et qui pense que voter pour un candidat d’American Idol devrait suffire à montrer l’exemple à son fils en ce qui concerne l’importance de la démocratie.
Christine me fait penser à un autre personnage de sitcom que j’adore, celui de Grace, du célèbre duo Will & Grace. Les deux femmes ont autant de défauts l’une que l’autre, et c’est justement ce qui rend la série drôle : là où, dans HIMYM, nous n’avons que Barney pour dire des horreurs et agir comme le dernier des salauds, la Vieille Christine bénéficie de plusieurs personnages aux défauts aussi gros que leurs égos, mais qui savent rester proches de la réalité. Pourquoi c’est drôle ? Parce que personnellement, je n’ai aucune envie de voir des gentils couples chercher à être heureux pendant 22 épisodes. J’ai surtout envie de voir des personnages qui incarnent avec humour et mauvaise foi tout ce qu’il y a de pire en moi. (Mention spéciale pour Wanda Sykes, qui, dans les derniers épisodes de cette saison, fait de Barb l’héroïne du sarcasme et de la moquerie éhontée)
Alors longue vie à la Vieille Christine !


#2. Je croise les doigts
Jéjé et les upfronts

Enfin...
Aujourd’hui, c’est le début des upfronts... On va avoir les réponses officielles aux questions qui nous rongent. Ou plutôt qui ne rongent que moi, parce que l’on sait déjà que Friday Night Lights est renouvelée.
1) Law & Order va-t-elle obtenir une 18ème saison ?
Je croise les doigts à m’en faire saigner les articulations... Ce qui n’a pas été le cas les années précédentes parce que la série était toujours renouvelée au mois de mars et que sur la fin, elle souffrait beaucoup de la comparaison avec ses début. Mais cette saison, L&O a retrouvé (une bonne partie de) sa verve et son panache. Beaucoup moins de ‘whodunits’, un retour aux controverses de l’actualité, une nouvelle dynamique pour le duo de policiers... La série était devenue pour moi l’une des rares que j’attendais vraiment avec impatience chaque semaine.
2) Old Christine est-elle vraiment renouvelée ?
Parce que Feyrtys a toujours raison et que, quand même, parce que je ne suis pas quelqu’un de sectaire (enfin, du point de vue des séries), j’aimerais continuer à regarder au moins une fiction de CBS.
3) Le spin-off de Grey’s Anatomy va-t-il garder son titre tout pourri ?
Je ne sais pas pourquoi, mais je n’aime vraiment pas Private Practice.
Peut être parce qu’il me fait penser à The Practice et que mon esprit lui associe toujours la tête de George Volgeman dans son déguisement de nonne. Et qu’il y a des images plus sexy à garder en tête.
Peut être parce qu’il me fait aussi penser à Private Parts et que je ne veux pas non plus avoir l’image des parties intimes d’Howard Stern en tête à chaque épisode.
Oui, il faut absolument le changer.
4) Veronica Mars va-t-elle... Non, ça, je m’en moque !

[Dernière minute : Law & Order est renouvelée pour une 18ème saison ! NBC rulez !]


#3. Série dessinée ou bande télévisée ?
Blackie dans l’univers des comics

Les séries télé ont droit depuis plusieurs années à des transpositions de leur univers en bande dessinée, la science-fiction et le fantastique s’y prêtant particulièrement bien. Tout comme les novellisations, ces œuvres n’avaient jusqu’ici qu’un but purement lucratif, à la qualité si pauvre que seuls quelques fans hardcore étaient susceptibles de s’y intéresser.

Avec l’arrivée d’un certain J.W., le stade des auto-influences entre ces deux supports à été dépassé récemment. Non plus écrits par des étrangers à la série qu’ils traitent mais par des scénaristes d’origine, certains comic books se sont révélés être de véritables compléments aux aventures télévisées. La dernière saison de Buffy intégra même un élément apparu pour la première fois sur papier, sans laisser pour autant dans l’ombre les non-lecteurs. L’intérêt du genre s’avère de plus en plus reconnu, aussi intéressant pour les scénaristes que les spectateurs, en témoignent les ventes spectaculaires de la saison 8 de Buffy. Le papier permet de conter des histoires qui auraient fait sauter au plafond le budget d’un tournage et n’offre aucune contrainte niveau acteurs. Le plaisir est différent, les avantages aussi, et chaque spectateur a le choix de se contenter de la fin fournie sur écran ou de prolonger le plaisir par écrit.

Avec Heroes, les liens entre les deux supports se sont resserrés encore d’un cran mais se compliquent. Oubliant le papier et directement mise en ligne sur la toile, la version dessinée est gratuite et accessible à tous, attirant ainsi un plus grand nombre de lecteurs vers un genre en pleine expansion (en particulier au-delà des USA). L’accès rapide est un véritable avantage puisque chaque « numéro » est disponible dès la fin de l’épisode diffusé, auquel il fait lien. Ces histoires se révèlent être de véritables bonus, que les scénaristes jugent intéressants mais ne rentrant pas dans le cadre d’un épisode (un procédé moins coûteux et surtout moins foutage de gueule que les scènes coupées de Battlestar Galactica, virées du montage sans raison apparente, mais tout de même montrées en fin d’épisode). De plus, la mise en ligne d’aventures inédites fut particulièrement appréciable pour patienter durant le long hiatus de la série. Le seul souci de tout cela est que la connexion est si instantanée que cela peut gâcher ce qui se passe à l’écran, source première de l’intérêt du spectateur. Soit parce qu’un effet de surprise ne fonctionne pas pour cause de révélation déjà effectuée sur le site (ex : le pouvoir de Linderman), soit le manque d’information se fait ressentir si l’on n’a pas lu le comics (ex : les constantes disparitions d’Hana). Des désavantages apparaissent donc, que l’on lise ou non ces compléments. L’entreprise a beau être très appréciable, ce système de va-et-vient n’est pas encore maîtrisé à la perfection par les scénaristes de Heroes. Mais étant les premiers à s’y essayer, on peut espérer qu’ils le feront mieux fonctionner avec le temps.

Dernière série en date à imiter le pas, Supernatural propose en ligne les premières pages d’un comics servant de préquelle, qui sortira tout de même sur papier. Le script a déjà l’air aussi mauvais que les personnages sont impossibles à identifier physiquement, ce qui est décevant étant donné que la série elle-même s’améliore grandement. Mais il paraît évident qu’elle ne sera pas la dernière à mêler vidéo, dessin et internet pour étendre son univers fictionnel, dans un but apparemment aussi artistique que marketing. Alors qu’il est de plus en plus difficile de contenter un public en perpétuelle demande, cette année a vu émerger une manière différente de conter des histoires qui, je l’espère, ne fera que se développer davantage.


#4. De l’art de la conversation
Jéjé et Feyrtys refont le monde

De quoi ont bien pu discuter Feyrtys et Jeje cette semaine ? Des enjeux sociaux des résultats des Présidentielles ? Des mérites respectifs de The Wire et de The Shield dans la représentation télévisuelle de l’Amérique des laissés-pour-compte ?

Feyrtys : Tu as vu ANTM ? Je suis à fond pour la Russe.
Jéjé : Moi aussi ! Go Natacha !
Feyrtys : J’aimais bien Dionne et ses passages devant la caméra en solo. Mais bon, elle était pas super douée non plus. Juste jolie.
(imitation de l’accent) I don’t do no dancing !
Jéjé : Je n’imagine pas que Jaslene puisse atteindre le ’Final 2’
Feyrtys : Je la déteste Jaslene !
Jéjé : ’J’aime pas Natacha, elle est fausse, j’aime pas son style de vie. Gna gna gna !’
Feyrtys : Je sais pas ce qu’elles ont avec ça !
Jéjé : Au moins, on la comprend quand elle parle. Et elle maîtrise les verbes irréguliers ! ’I didn’t brung it’...
Feyrtys (rires) : Tu m’étonnes.
Feyrtys : La première fois que je l’ai entendue parler, Jaslene, j’ai cru qu’elle était sourde.
Jéjé (rires)
Feyrtys : Elle parle comme si elle ne s’entendait pas ! C’est trop bizarre !
Jéjé : Elle est vraiment pas belle, en plus.
Feyrtys : Et puis elle est laide ! Mais ouais !
Jéjé : ...toute rachitique, là !
Feyrtys : Au moins Renée est belle.
Jéjé : Pas sure que Renée gagne ! Ca ferait deux blondes californiennes à la suite (avec Cariddee, la saison passée).
Feyrtys : Yep !
Jéjé : Natacha a de bonnes chances.
Feyrtys : Et Renée ne fait pas top model, elle fait mannequin de catalogue, je sais plus quel juge disait ça.
Jéjé : Twiggy dit en général des choses justes.
Feyrtys : Les challenges sont nazes quand même...
Jéjé : C’était pourri cette semaine.
Feyrtys : Les photoshoots aussi, remarque. Y’a un côté ’cheap’ dans cette émission, c’est terrible !

La semaine prochaine, Feyrtys et Jéjé interviendront sur l’évolution de l’image des Républicains dans les séries au cours des dix dernières années. Ou bien sur les chances des différents candidats-coiffeurs de gagner Shear Genius. Au choix.


#5. Do you spank, Your Honor ?
Feyrtys plaide en faveur de Boston Legal

C’est une des meilleures séries à l’antenne, tout simplement. Et pourtant, elle ne fait pas beaucoup parler d’elle. Pourquoi, c’est un mystère pour moi... Trop loufoque ? Trop impertinente ? Trop politiquement incorrecte ?
Quoiqu’il en soit, chaque semaine, c’est un plaisir de retrouver le cabinet de Crane, Poole and Schmidt, son avocat aux personnalités multiples, son avocat autiste, son avocat immanquablement attiré par les juges de sexe féminin plus vieilles que lui, et surtout, son Denny Crane...
Les fans de Boston Legal se sont tous réjouis lorsque Wedding Bells, la dernière création de David E. Kelley, s’est révélée être une véritable catastrophe. Ca voulait dire que David pourrait se concentrer à nouveau sur Boston Legal, et quand il le fait, ça donne un épisode comme celui-ci de cette semaine, sur le thème de Guatanamo Bay. Un épisode formidable, qui se permet le luxe d’alterner remarques hautement sexuelles avec du sarcasme complètement justifié, et qui au passage, attaque le gouvernement américain, son armée, le Congrès, les républicains et les démocrates. Le talent de David E. Kelley ne s’arrête pas là puisqu’il donne à l’épisode son générique le plus fabuleusement génial (en toute objectivité).
C’est dingue ! Christian Clemenson et moi chantons le générique de la même façon...

la Rédaction