Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°44: Semaine du 29 octobre au 4 novembre 2007

Par la Rédaction, le 4 novembre 2007
Publié le
4 novembre 2007
Saison Semaine
Episode Semaine
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C’est une semaine un peu spéciale à pErDUSA. Jéjé, Conundrum et Blackie sont toujours en vacances à New York, Tigrou voyage à Boston et Dallas, Gizz s’en va pour deux mois et demi en Australie, Lyssa a été enlevée par sa fac. Autant vous dire que Ju, Joma et Feyrtys se sont sentis un peu seuls cette semaine, mais toujours pas jaloux, ah ça non ! Tout au mieux indifférents. Et puis de toutes façons, ils sont bien trop occupés à avoir des geekasmes. Et à parler de The Wire pour convaincre Joma de regarder ce chef d’oeuvre.
En attendant, ils se sont dit qu’il fallait bien remplir cette Semaine N°44 avec des textes, et pour cela, quoi de mieux que des gens talentueux du forum ? C’est ainsi que trois participants qu’on apprécie beaucoup se sont joints à Ju, Joma et Lyssa pour parler de leur semaine à eux.
On dit bonjour à Arbuste_en_Chef, Iris et Herial, et on les remercie pour leurs réponses rapides et leurs textes impeccables !

MAJAM - Ma Journée à Moi
Joma parle de la meilleure nouvelle de la semaine.

Jeudi 1er novembre.
1er jour de mes vacances, je me réveille vers 10h30 et ça fait du bien. Comme chaque jour, les mêmes gestes immuables, s’habiller rapidement et avant même de me brosser les dents, me jeter sur l’ordi et allumer l’écran pour voir les news de la rédac (et oui on est des pros à pErDUSA). Et là, le pied.
Ma chef, notre gentille et douce Feyrtys, m’annonce LA nouvelle qui me transporte de joie et me réveille complètement avec un double Geekasme !
Si vous êtes des aficionados du site vous savez déjà que Joss, notre père à tous, se retrouve derrière les manettes d’une série.
Même si le Joss du cinéma et des comics est quelqu’un d’intéressant, rien ne vaut un "executive producer Joss Whedon" à la télé. Mais en plus, bonus pour moi, d’où le double geekasme, c’est ma petite Eliza préférée qui sera sur les écrans, j’en suis encore tout retourné. Et puis en plus, elle a réussi à convaincre Joss de revenir à la télé ce qui me fait l’adorer encore plus.
Je n’ai pas fini de digérer cette nouvelle que Feyrtys nous annonce que Philippe, notre illustrateur préféré, a enfin fini les nouveaux dessins pour le site - qui d’ailleurs continue à attirer de plus en plus de monde, merci à vous gentle reader – si ça ce n’est pas une bonne nouvelle, je ne sais pas ce que c’est.
La journée continue de s’écouler doucement quand la chance continue de frapper et me permet de voir Razor, le téléfilm pré-saison 4 de Battlestar Galactica. C’est un peu angoissé que je lance ce téléfilm : je n’ai pas vraiment aimé la fin de la saison 3 ; en même temps, comment apprécier une fin de saison qui massacre "All Along the Watchtower" de Bob Dylan ?
Et là c’est un petit choc, j’ai aimé Razor, la qualité de l’histoire me redonne foi dans la série de Ron Moore. Et rien que ça, ce n’était pas gagné d’avance.

Et puis surtout, dans le rôle d’Helena Cain, Michelle Forbes est épatante ou comme le dit Ju : Elle déchire grave ! Tient pour la peine je vais aller me revoir Swimming with Shark ou Michelle y excelle.
Une journée entière avec la banane, les gens ont dû me prendre pour un fou, alors que comme pourrait le chanter Gwen Stephanie : I’m just a geek.


It’s a guy love
Arbuste_en_Chef dit du bien de Scrubs, et avec conviction s’il vous plait.

Bonjour, je m’appelle John Dorian et mon truc à moi, c’est de récapituler les choses.
Voyez-vous, à la télévision, il est difficile de perdurer qualitativement parlant quand nos scénaristes sont parfaitement incompétents, que notre show parle de super-héros à la recherche d’eux-mêmes, de médecins complètement égocentriques ou encore de réfugiés perdus sur une île déserte.
Heureusement, ce problème ne me concerne absolument pas puisque ma série va se clore en beauté après une succession d’épisodes tous aussi formidables les uns que les autres !

C’est en gros ce que je me suis repris à espérer sitôt avoir terminé le visionnage du dernier épisode de Scrubs. Certes, une réaction pertinente serait de me signaler qu’il est difficile de foirer un épisode dont le thème est la venue au monde d’un enfant alors que ses deux parents se séparent, ce à quoi je répondrai tout aussi pertinemment qu’après le désastre de la saison 6, on était en droit de s’attendre à la même pâtée infâme et soapesque, soporifique et dénuée d’humour ("Trouve des qualificatifs pour allonger tes phrases avec pErDUSA™ !").
Mais non, en ce Vendredi 2 Novembre, il s’est passé quelque chose, le genre de miracles qu’on ne voit qu’à la télévision américaine. Scrubs m’a fait ressentir quelque chose, quelque chose qu’on ne pouvait pas assimiler à de l’horreur, de l’abomination ou du dégoût. Oui, je le crie haut et fort aujourd’hui à travers ces lignes, Bill Lawrence s’est sorti les doigts du postérieur pour tirer sa série de l’abjection (et tiens, un gros mot in your face) dans laquelle elle était tombée, et ça, mes amis, c’est la Joie à l’état pur pour un être émotionnellement instable tel que moi.

Vous allez me dire, c’est bien beau tout ça, mais qu’est-ce qu’il avait de si bien, cet épisode ?
Là est le grand mystère qui m’habite, le fait est que je n’en ai aucune idée. J’ai trouvé Cox touchant et crédible alors qu’il se démenait pour que sa fille ne l’associe pas à la douleur et aux médicaments, je me suis surpris à apprécier Carla et Turk tandis qu’ils sauvaient (encore une fois) leur couple autour d’un jeu vidéo, et je suis tombé sous le charme d’un JD se découvrant papa. Même Kelso m’a ému. Pourquoi ? Je ne sais pas, la mise en scène sans doute. Mais la rupture était si bien gérée et les scènes et répliques de Kim si bien trouvées que je n’ai même pas compté le nombre de mes éclats de rire (et oui, je parle toujours de Scrubs ! ).

Or ce qu’il est intéressant de remarquer, au-delà de mes divagations amphigouriques (et un deuxième gros mot in your a…), c’est que ce phénomène ne se limite pas à ma sitcom préférée. En effet, ces dernières semaines, je me suis plu à regarder House, j’ai aimé Desperate Housewives et j’ai pu voir plus de 30 minutes d’un épisode de Grey’s Anatomy sans crier. Alors la question qui s’impose d’elle-même est, ai-je perdu tout sens critique ou le niveau a-t-il vraiment été rehaussé ? Les scénaristes en général sont-ils de gros sadiques et ont-ils décidé de mettre les bouchées doubles pour me faire d’autant plus regretter leur départ avant la grande grève de demain ? Le mystère reste entier.
Quoi qu’il en soit, et pour en revenir à Scrubs, je dois dire que je n’avais pas pris autant de plaisir devant une sitcom depuis… Depuis l’épisode musical de la saison dernière, en fait.
Il faut croire que je suis un gros fanboy.


De l’utilité des séries
Lyssa continue à essayer de vous convaincre qu’Ugly Betty est une série intelligente

Cette rentrée a finalement été moins désespérante que ce que j’imaginais.
Quand The Office n’a pas la possibilité de reprendre son rythme avec des épisodes de vingt minutes, elle gère bien mieux les quarante qu’on lui alloue (refile lamentablement sans qu’elle ait le choix). Ugly Betty continue dans son grand n’importe quoi maîtrisé jusqu’au bout des doigts. Dirty Sexy Money est un soap ma foi fort agréable à suivre, et Weeds n’a toujours pas retrouvé ce petit je-ne-sais-quoi - que ne donnerais-je pas pour entendre Donald Sutherland prononcer ce terme ! Rien, sauf mon lyrisme. – qui faisait ses deux premières saisons, mais reste divertissante.

Mais le souci, vous vous doutez bien que je n’allais pas me contenter de ça, le souci est précisément ce terme. Divertissante. The Office est divertissante, Dirty Sexy Money est divertissante, Weeds est divertissante (je vous fais cadeau des deux/trois piques hebdomadaires sur la société américaine, qui ne sont plus très originales de nos jours. Même Supernatural s’est mis à critiquer Dick Cheney. Sur la CW.), Ugly Betty reste à mon sens une des rares comédies (j’inclue les soaps dans ce terme) qui apporte sociologiquement une certaine avancée, que ce soit quant à la place des gentils vis-à-vis des méchants ou, évidemment, sur les normes performatives sexuelles.
Plus de blonde qui se shoote à la métaphore toutes les semaines, plus de comédie déjantée sur l’espèce humaine, plus de série qui commence par "This is my school. If you go here, your parents are either millionaires or your parents work for millionaires. A town without a middle class.". Quant à la critique de la société américaine, elle est devenue complètement has been. Comme si, parce que les gens avaient compris que Bush n’était pas si cool que ça, il n’y avait plus rien à critiquer à côté.

Je passe de très bons moments devant mes comédies chaque semaine, je ne suis pas forcément d’accord avec certains de mes collègues qui disent que les sitcoms ne sont plus drôles (Back To You, notamment, a beau être parachutée des années 90, il n’empêche que c’est une réussite). Ce qui me dérange, moi, c’est qu’elles sont loin d’être aussi utiles, cultivées et analystes qu’une Arrested Development, une 3rd Rock, une Veronica Mars. Faire rire ou divertir ne me semble pas suffisant sous prétexte que l’on travaille sur de la comédie. Prenez de la graine quant à Ugly Betty et pondez-moi une série mille-feuilles au plus vite, avant que je ne désespère et ne crie "La télévision est morte quand elle est passée au parlant !".


The Eagle has been shot
Joma nous fait le résumé de la courte vie politique de Stephen Colbert

Suite et fin des aventure de Stephen pour la présidence.< br>
Ne pouvant, ou ne voulant pas trouver les 35000 dollars pour entrer sur la liste républicaine, Stephen Colbert réunit les conditions nécessaires pour être accepté sur la liste démocrate.
Le 28 octobre les sondages le donnaient cinquième dans les intentions de vote pour la primaire démocrate avec 2,3% devant trois autres candidats et talonnant Dennis Kucinich. Comme quoi cela sert de faire de la télé. Il est certes loin de Barack Obama et Hillary Clinton, tous deux à plus de 10%, mais c’était déjà bien et laissait augurer de bonne chose.
Malheureusement le 1er novembre, le comité exécutif du parti démocrate de la Caroline du Sud refusa sa candidature par 13 voix contre 3, comme c’était son droit. Les arguments donnés sont assez fallacieux ; Colbert est certainement plus connu que certains candidats démocrates et même s’il ne fait pas activement campagne en Caroline du Sud, rien ne dit qu’il ne l’aurait pas fait plus tard, enfin bref, c’est la campagne la plus courte de cette course à la présidence US.
Malheureusement nous n’aurons pas d’autre développement que ce soit dans le Colbert Report ou dans le Daily Show, la grève des scénaristes touchant immédiatement les late night shows, les diffusions des deux show de Comedy Central seront remplacés par des rediffusions. Jon Stewart dans le dernier Daily a bien fait de nous prévenir, comme s’il le savait déjà le bougre... Néanmoins cela va être une longue fin d’année sans mes deux late night show préférés, enfin trois si on compte l’hebdomadaire Real Time with Bill Maher qui lui aussi devrait disparaître de suite.
Tout ça c’est bien dommage mais allez, je suis beau joueur : Go writers go !


It’s like a sex addiction... I imagine
Iris ajoute sa pierre à l’autel de Bryan Fuller

Et au troisième jour, Dieu – Bryan Fuller, me rappelleront les mauvaises langues - créa Pushing Daisies. Bien qu’étant à des années lumières de ses séries précédentes et de leur cynisme quasi tangible, avec ses couleurs vives, son ambiance contedeféeesque - si si, ce mot existe - et sa musique envoutante, le pilote m’enchanta littéralement. Je le regardai plusieurs fois, et chacun des épisodes suivant subit le même traitement.

L’épisode de cette semaine notamment est dans mon top 5. Et ce même si pour l’instant il n’y a que cinq épisodes.
La voix off – lors du pilote agaçante, puis de moins en moins pesante – donne le ton dès le début. En nous offrant une introduction en vers elle devient pour la première fois vraiment plaisante et nous immerge immédiatement dans l’univers de Ned et Chuck, car c’est bien un univers à part.

L’enquête du jour nous emmène sur les traces d’un Jockey Fantôme, revenu se venger de son assassinat, et qui a dans sa ligne de mir ... Olive - et quelques Gens Sans Grande Importance. Aussi drôle qu’à l’accoutumée, si ce n’est plus, elle a tout de même une conclusion un peu prévisible.

Mais peu importe, elle permet de rapprocher Chuck et Olive, et j’adore leurs scènes ensemble. Les regards échangés par Chuck et Ned sont indescriptibles tant ils sont touchants et les effets spéciaux minables qui m’avaient laissée plus que perplexe la semaine passée m’ont cette fois beaucoup amusée, peut être parcequ’on a l’impression que c’est volontairement "faux". Les apparitions des tantes sont excellentes, les bonnes répliques ne cessent de fuser, et Emerson est également hilarant – Chi McBride réussit sans problème à me faire oublier son personnage de proviseur de Winslow High, et pourtant j’étais vraiment fan de Boston Public.

On aurait pu en attendre plus d’un épisode d’Halloween, vu le thème abordé par la série, mais aucune grande révélation ne nous saute dessus au tournant ce qui est un tantinet regrettable.
Même si les personnages évoluent – lentement, certes, mais quand même – dans leurs relations, aucune mythologie ne s’installe, ce qui peut faire douter de l’avenir de la série. On peut se dire que l’ambiance de Pushing Daisies se suffit à elle-même, mais cette douce folie ne risque-t-elle pas de lasser sur le long terme si rien ne vient étayer le reste ?

Quoiqu’il en soit, elle demeure la série que tout le monde devrait regarder et qui pourrait sans problème me pousser à ligoter quelqu’un qui ne l’aime pas sur une chaise et à la lui faire regarder tout en usant de stimulis agréables rien que pour la lui faire apprécier. Comment ça, le réflexe de Pavlov ne devrait pas être utilisé sur des humains ? Pff, yen a qui ont jamais vu Orange Mécanique !


Merci, Eliza ! Merci, Kevin !
Ju en remet une couche sur la meilleure nouvelle de la semaine.

Cette semaine, le grand retour de Joss Whedon à la télévision a été annoncé un peu partout… et même ici, c’est dire à quel point c’est important. Sans vouloir en rajouter, notre Sauveur à tous revient enfin parmi ceux qu’il avait laissés orphelins il y a presque 4 ans après l’annulation d’Angel avec une série toute neuve pour la FOX : Dollhouse.
Et ça, dans le genre trop bonne nouvelle qu’on n’attendait plus, ça se pose.

Dollhouse, c’est l’histoire d’un lieu hautement secret où sont entreposés des gens comme vous et moi, mais qui ressemblent plus à Eliza Dushku, sur lesquels on peut transférer n’importe quel souvenir, n’importe quelle personnalité, et n’importe quelle talent. Ils sont ensuite utilisés dans des scénarii prédéfinis où ils réalisent les plus grands fantasmes de ceux qui ont le moyen de se le permettre.
Autant le dire tout de suite, je trouve que c’est un concept potentiellement foireux.
Mais pas autant que celui d’une petite blonde qui tue des vampires ou d’un cow-boy de l’espace dont la vie est changée quand il découvre une fille dans une boite réfrigérée. Donc, dans l’absolu je suis confiant… et j’ai vraiment hâte de retrouver Whedon à la télé. Parce que même s’ils sont cools, les comics qui ne sortent qu’un mois sur trois et les projets cinéma qui n’aboutissent jamais, ça va bien deux minutes, Joss. Il était grand temps que tu retrouves un vrai travail !

Reste à voir comment la FOX traitera la série. Si le souvenir des épisodes de Firefly diffusés dans le désordre le vendredi soir sont encore bien présents, il faut quand même ne pas oublier que les responsables ont depuis changé de poste et que celui qui a pris leur place n’est autre que Kevin Reilly, le grand ami de pErDUSA. Quant on ajoute à ça le fait que le network ait passé commande de sept épisodes, et non plus d’un simple pilote, il y aurait presque de quoi être confiant…

Mais voilà, il a fallu que Whedon annonce son retour la veille de la grève des scénaristes. Et autant je les soutiens à fond, autant je serais content de pouvoir voir Dollhouse avant 2009. Allez, soyez sympas les gars !


Californicommunication
Herial défend la mauvaise réputation de Californication

Lu sur les news d’un site concurrent de pErDUSA, mais aussi dans la presse écrite de mon bled avec certes des mots différents mais au sens identique : la série Californication s’est faite remarquer aux Etats-Unis pour son coté sulfureux. Le personnage incarné par David Duchovny, ayant de nombreuses relations sexuelles au cours des épisodes, et celles-ci étant montrées de façon explicites.
Vraiment ?
C’est tout ce qu’on a trouvé pour vendre la série ? Ce genre de phrase d’accroche tend à réduire la série à une partie de jambes en l’air perpétuelle. Or, au vu de la saison, c’est loin d’être le cas. Bref c’est aussi réducteur que de dire que Tell Me You Love Me est juste la série qui montre des actes sexuels non simulés.
Hank Moody est donc un écrivain qui a écrit un best seller, et vivait avec femme et enfant à Los Angeles. Seulement la Cité des Anges porte parfois mal son nom et la vie de Hank n’a certainement pas pris la tournure qu’il croyait. Le sexe, l’alcool, la drogue auront eu raison de sa relation avec sa compagne et de sa créativité. Depuis, Hank erre dans une zone où sa gloire passée lui offre encore quelques bons temps, voire quelques bons coups. Mais où les raisons de vivre et d’espérer sont bien loin. Il n’y a plus que sa fille qui lui apporte quelque réconfort. Pourtant la nouvelle que Karen va se marier va secouer le monde de Hank.
Les douze épisodes de la saison vont ainsi nous permettre de voir l’évolution de Hank, sortir de son personnage d’écrivain loser pour redevenir quelqu’un de bien, pas forcément consensuel, mais capable de voir que ses actions ont un prix. Hank ne changera pas tout seul : sa fille Becca, Karen son ex compagne qui en pince toujours un peu pour lui, Charlie son agent et aussi seul ami seront là.

Californication est loin d’être parfaite. Certains sujets d’intrigues et personnages sont assez "clichés" mais elle possède de bon argument pour être suivie. Duchovny est l’un d’eux. Loin du monolithique Fox Mulder, le personnage pathétique et torturé d’Hank Moody lui permet de montrer un minimum de talent. L’amitié entre Hank et Charlie en est une autre. Duchovny et Evan Handler arrivent à rendre intéressante cette relation de deux hommes qui partage les mêmes goûts pour l’auto flagellation. Ils ont tout ce qu’ils désirent devant leurs yeux, mais sont capables de tout envoyer balader en pensant avec le flageolet qui pendouille entre leurs jambes. De plus Charlie humanise un peu un Hank Moody qui serait difficile d’apprécier vraiment totalement. Sauf si on aime les loser pathétique évidement.
Il y a aussi des choses moins bonnes. Becca est de celle-là. Madeleine Martin n’est pas à mettre en cause, mais Becca est trop parfaite pour être crédible. C’est la fille que tous les parents "mouilleraient d’avoir", comme dirait John Bender. Et même si le personnage interagit bien avec tous les autres, on a plus l’impression de voir un robot qu’une gamine, c’est un peu génant.
Mais Becca n’est rien face aux trois dernières minutes – que je ne décrirais pas rassurez-vous – qui faussent un peu la fin de saison. Ce n’est pas complètement illogique avec ce qui a été montré depuis le premier épisode, bien que ce qui arrive est trop rapide pour moi, mais en plus, ces dernières images ne me semblent pas cadrer avec le ton de la série.
Ces dernières minutes changent complètement la donne de la série pour la saison 2, qui a été annoncée par Showtime. Elles auraient trouvé grâce à mes yeux si Californication n’avait eu qu’une seule saison. Ce n’est pas le cas et je me demande, si on verra bien la même série l’an prochain.
Au final, oui, il y a du sexe dans Californication mais c’est loin d’être l’élément principal de rétention dans la série, c’est un accessoire qui sert aux intrigues de la série. Et ce sont elles comme les personnages qui font suivre Californication.

la Rédaction
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