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Made in Jersey - Critique des premiers (et seuls) épisodes de la série

Made in Jersey: No Objections ?

Par Jéjé, le 8 octobre 2012
Par Jéjé
Publié le
8 octobre 2012
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Et voilà, c’est fait ! pErDUSA aura couvert l’intégralité des nouvelles séries de la rentrée…

… diffusées sur CBS.

C’est quoi ?

Made in Jersey est la première série créée par Dana Calvo, ancienne scénariste de Greek, Covert Affairs et Franklin & Bash.

Et c’est, avec Nashville, l’un des deux seuls pilotes de drama écrits par des femmes.

Ca parle de quoi ?

D’une jeune avocate du New Jersey qui fait ses premiers pas dans une grosse firme de Manhattan.
Et qui ne défend que des innocents injustement accusés.

C’est avec qui ?

Une jeune anglaise (Janet Montgomery) et un vieil américain (Kyle MacLachlan).

Ce n’est plus avec Paolo Schrieber (Weeds) et Stephanie March (Law & Order : SVU), qui faisaient de très jolies potiches dans le pilote.

Et c’est bien ?

Je voulais tellement l’aimer, cette série.
The Practice meets The Real Housewives of New Jersey sur la chaîne de The Good Wife et The Defenders, mon petit coeur battait déjà la chamade.

Hélas. Pas de plaidoirie fleuve et passionnée, pas de faille juridique qui permet de libérer un pédophile, pas de verdict du jury qui se fait attendre. Made in Jersey n’a tout bonnement rien d’une série judiciaire.
En effet, dans les deux premiers épisodes, Martina, l’héroïne, reprend les enquêtes qui ont conduit ses clients en prison et collecte les preuves de leur innocence.
C’est une simple série policière à peine déguisée, comme l’était Perry Mason.
Ce qui, passée la déception due à la tromperie sur la marchandise, n’a rien de honteux.
Malheureusement, Made in Jersey accumule tous les défauts paresseux du genre :
— l’enquête initiale a été bâclée et les policiers ont manqué les indices les plus évidents
— les associés beaucoup plus expérimentés que Martina attachés à l’affaire bien avant elle n’ont fourni aucun travail et n’ont trouvé aucune faille dans celui des policiers
— aucun témoin interrogé par Martina ne ment sauf les coupables.

Avec des trames policières sans saveur et sans intérêt, la série aurait pu se distinguer des procedurals insipides grâce à l’humour annoncé par la confrontation caricaturale du trash du New Jersey natal de l’héroïne et du collé-monté du Manhattan de son lieu de travail.
Mais aucun effort n’est fait par la série pour soigner cet aspect : elle se contente juste d’habiller Martina comme Fran Dresher. C’est tout.
Regardez, elle a une choucroute sur la tête et une mini-jupe quand les autres sont en tailleur pantalon pastel. Drôle, hein ?
Je suis loin d’être un spécialiste du Garden State, mais bon, Rocky, les Soprano et les Real Housewives ont développé une image de cet état avec certaines spécificités dans la culture populaire. Qui ne sont absolument pas utilisées ici. Martina prononce "coffee" comme le casting de Friends et non pas "Cawfee"…
Il n’y a quasiment aucune différence entre sa famille et celle de Jane Rizzoli (itlaienne de Boston sur TNT) : on est dans la mise en scène la plus fade et la plus politiquement correcte de la famille "pauvre" américaine.

Un vrai ratage.

Jéjé