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Mégalopolis - La Rentrée Séries 2007 sur ABC

Grandes Espérances 2007: Septobre 2007

Par Conundrum, le 14 octobre 2007
Publié le
14 octobre 2007
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Wonderful. They called me wonderful. So I said ‘Wonderful ? If you insist’. Cette semaine, la plupart des entrées du site commencent avec une citation de chanson de Wicked. Le rapport avec les séries ? Kristin Chenoweth.

La petite demoiselle nous avait séduit dans The West Wing que ce soit aux cotés de Richard Schiff ou de John Spencer, elle était l’une des raisons du renouveau de la série. Cette saison, elle revient à la télévision US dans l’une des séries plus originales de la rentrée, Pushing Daisies. Après avoir fait le tour de la grille de ABC, et expliqué pourquoi il faut donner sa chance à Back To You, nous verrons que Kristen n’est qu’une des nombreuses raisons de notre enchantement envers Pushing Daisies.

ABC

Ils reviennent : Boston Legal, Lost, Grey’s Anatomy, Desperate Housewives, Notes from the Underbelly (Vraiment ?), Ugly Betty, Men in Trees et Brothers and Sisters.

Les nouveaux : Samantha Who ?, Carpoolers, Cavemen (Vraiment ?), Pushing Daisies, Private Practice, Dirty Sexy Money, Big Shots, Women’s Murder Club, Cashmere Mafia, Eli Stone et Miss Guided.

Les séries annulées : What About Brian ?, According to Jim, George Lopez, The Knights of Prosperity, In Case of Emergency, Big Day (Vraiment ?), Day Break, Traveler, The Nine, Six Degrees, et Help Me Help You.

LUNDI : C’est marrant cette volonté d’essayer de prouver que Christina Applegate est une actrice qui mérite d’avoir sa propre série. Cette fois ci, elle est entourée de Jean Smart (24), Jennifer Esposito (Related) et Melissa MacCarthy (Gilmore Girls) dans Samantha Who ? où elle incarne une amnésique qui était quelqu’un de détestable avant son accident et qui essaie de changer et de faire le bien. Tiens, c’est bizarre cette sensation de déjà vu ?

MARDI : Cavemen racon…..non, je refuse.

J’étais très content quand j’ai appris que Bruce MacCullogh mon deuxième Kid in The Hall préféré développait sa série, Carpoolers. J’étais moins content quand il a engagé Jerry O’Connell Romjin Stamos dans sa sitcom qui vante les mérites du co-voiturage. Et je suis perplexe depuis que j’ai vu le pilote. Ce n’est pas assez traditionnel pour être sympathique, et ce n’est pas assez dingue pour être vraiment drôle. C’est juste très dommage.

Denny et Alan et... des gens ?

Boston Legal revient pour une saison 4 avec un nouveau casting, ce ne serait pas une série de David E. Kelley sans deux ou trois renvois. Les premiers épisodes sont prometteurs, mais je veux plus de Candice Bergen, elle est dangereusement sous utilisée depuis quelques temps.

MERCREDI : Pushing Daisies lance la soirée du mercredi soir de ABC. Une série qui met du baume au cœur et dont on parle plus en détail un peu plus bas.

Avant Grey’s Anatomy, j’aimais beaucoup Patrick Dempsey et Sandra Oh. Depuis, Sandra Oh m’agace profondément, et je suis triste pour Dempsey. Avec Private Practice, Shonda Rhimes et Marti Noxon vont essayer de ruiner le capital sympathie de Kate Walsh, Tim Daly, Taye Diggs et Chris Lowell. Et après avoir vu les deux premiers épisodes, elles sont bien parties pour.

Dirty Sexy Money continue le retour du soap de prime time, le nouveau filon exploité par ABC depuis le succès de Desperate Housewives. Il y a de bons acteurs, des personnages sympathiques, une intrigue potable, des dialogues moyens, une Samaire Armstrong décevante, une musique horripilante, un mystère inutile, et pas de générique. Au moins, ça n’est pas un spin off de CSI et ce n’est pas par les producteurs de Grey’s Anatomy, la série pourra peut-être s’améliorer.

JEUDI : Ugly Betty est un exemple à la télévision. Elle a rapidement trouvé sa voix, elle connaît ses forces et ses limites, et la saison 2 n’essaie pas et ne promet pas de faire "plus" que la saison 1. Heroes pourrait en prendre des leçons.

Katherine Heigl ne mérite pas son Emmy.

La soirée s’achève avec Big Shots, la série où Michael Vartan (Alias), Dylan MacDermott (The Practice), Joshua Malina (Sports Night), et Christopher Titus (Titus) récitent les Monologues du Vagin.

VENDREDI : Angie Harmon est à la tête de Woman’s Murder Club où quatre amies, une avocate, une policière, une journaliste, et une médecin légiste résolvent des crimes. Au moins, TF1 saura comment combler ses samedis après midi entre deux épisodes de Monk et Las Vegas.

Men In Trees revient pour une deuxième saison et pour prouver que Crazy Anne Heche ne mérite pas d’être internée. Juste d’être exilée au fin fond de l’Alaska.

SAMEDI : Aucun acteur de Grey’s Anatomy n’a mérité, ne mérite ou ne méritera un Emmy.

DIMANCHE : Nathan Fillion a retrouvé du travail et rien que pour ça, on devrait se réjouir. Et oui, c’est Desperate Housewives, mais ça aurait pu être pire, ça aurait pu être dans Brothers and Sisters.

La série familiale s’est améliorée depuis ses débuts. Maintenant, on se débarrasse de Rob Lowe, on fait taire Sally Field et on donne quelque chose à faire à Rachel Griffiths. La saison prochaine, on se penchera sur comment keylleriser Arvin Sloane et à quoi sert vraiment Patricia Wetting dans la série. Chaque problème en son temps.

DE GRANDES ESPERANCES

Vous sentez l’excitation dans l’air ? Les séries estivales touchent à leurs fins. Rose Byrne passe le relais à Connie Britton. Jeff Probst et ses chapeaux d’aventurier sont de retour. Et les rares séries à avoir un générique, le remettent à neuf. Oui, oui, c’est la rentrée.

Boston Legal et The Office ont souffert du même problème pour leur retour. Des épisodes d’entrée beaucoup trop longs. Le format 45 minutes ne va pas à des épisodes réguliers de The Office, et de sérieux problèmes de rythme ont plombé le season premiere de Boston Legal. Friday Night Lights tente certains compromis dangereux en saison 2 et Tina Fey continue de nous épater cette année. Mais cette saison, nous avons beaucoup moins de retours que de nouveautés.

On attendra encore quelques semaines pour se moquer allègrement de Battlestar Galactica, 24 et Lost. Et la saison passée nous a fait dire "au revoir" à grand nombre de nos séries fétiches. Veronica Mars et The O.C. sont partis un peu précipitamment, et je ne me suis toujours pas remis de l’arrêt d’Arrested Development. Parmi les nouvelles séries, deux se démarquent par leur prise de risque et à prendre la place laissée vacante par les annulation précoces de certains de nos favoris : Back To You et Pushing Daisies.

Back To You est la première sitcom depuis Out Of Practice à nous redonner foi en la comédie traditionnelle. Chuck Darling, un prénom et un nom de famille beaucoup trop utilisés cette saison, incarné par Kelsey Grammer est un journaliste qui doit revenir à son premier poste après un pétage de plomb télévisé. Narcissique et prétentieux, il doit retravailler avec son ancienne co-animatrice, Kelly (Patricia Heaton) qui lui a caché l’existence d’un fille qu’ils ont eu juste avant son départ de la station, il y a 8 ans.

Back to You

Si How I Met Your Mother est un nouveau Friends, que Out of Practice était un nouveau Frasier, Back To You est un nouveau Just Shoot Me !. Il y a énormément de similitudes entre les deux séries. Maya Gallo et Chuck Darling ont, tous les deux, été renvoyés suite à des problèmes de tempérament. Ils ont tous les deux du accepter un job à contrecoeur. Ils doivent tous les deux travailler avec une personne de leur passé avec qui ils ont perdu contact. Ils doivent tous les deux renouer des liens parentaux, Maya avec son père, Chuck avec sa fille. Just Shoot Me ! se déroulaient dans la salle de rédaction d’un magazine, Back to You dans la salle de rédaction d’un journal télévisé. C’est peut- être parce que les deux séries partagent un co-créateur, Steve Levitan.

Mais les deux séries partagent aussi le même défaut, la vie personnelle des personnages principaux est beaucoup moins intéressante ou drôle que leurs vies professionnelles. Dans Just Shoot Me !, le problème était rapidement réglé, le colocataire de Maya est keyllerisé en début de saison 2. La série trouve ces moments plus tendres dans la relation Jack Maya, moments qui se déroulent au travail. Dans Back to You, on peut difficilement se débarrasser de la fille des deux personnages principaux sans affecter le ton de la série. Elle pourra difficilement à huit ans devenir stagiaire à la rédaction.

Pour le moment, la série alterne épisodes centrés sur la vie privée de Chuck et Kelly et épisodes sur la vie de la rédaction. Cela permet de limiter un peu les dégâts, mais au prix d’accentuer l’inégalité de la série. Mais Back To You mérite un peu plus d’indulgence que les autres sitcoms à l’antenne. Il s’agit de l’unique comédie enregistrée devant un public qui essaie de recapturer la qualité des sitcoms que début des années 90.

Old Christine est une comédie sympathique qui manque de pêche. Je ne pense pas que la série soit tournée en public. Comme How I Met Your Mother, ces deux sitcoms auraient beaucoup à gagner à être enregistrée devant une audience. Un public n’est pas juste une boite à rire, un public permet de tester des blagues et des situations, un public permet d’ajuster des intrigues un peu plus faibles, mais surtout un public energise des acteurs. C’est la principale difference entre Back To You et Old Christine, quand l’intrigue est drôle, Back to You est beaucoup plus rythmée que la série de Julia Louis Dreyfuss. Pour le moment, son audience ne la met pas en danger, et j’ai hâte de voir Back To You s’améliorer de semaine en semaine.

L’autre série que j’attends avec le plus d’impatience est Pushing Daisies. Bryan Fuller, à qui l’on doit Wonderfalls, Dead Like Me et l’unique excellent épisode de Heroes, a développé avec Barry Sonnefeld, une série comme on en a rarement vu. Ned (un impeccable Lee Pace) peut ramener les morts en les touchant. Mais, ce "don" vient avec des règles. Deux, en fait. Si le mort reste "démortifié" plus d’une minute, une autre personne dans les alentours prendre sa place. Et si Ned touche à nouveau la personne ramenée à la vie, celle-ci meurt à nouveau, et cette fois pour de bon.

Pushing Daisies

Un peu perdu ? Les cinq premières minutes du pilote expliquent ces règles. Après avoir découvert son don, Ned ramène à la vie une mouche tuée par sa mère. Ne connaissant pas encore les règles de son pouvoir, une minute après, sa mère meurt. Ned la ressuscite. Une minute s’écoule, Ned n’ayant pas retouché sa mère, le père de Chuck (Anna Friel), l’amour de Chuck, meurt sous ses yeux. La nuit tombée, la mère de Ned l’embrasse, ayant à nouveau touché son fils, elle meurt définitivement.

Une vingtaine d’année plus tard, un Ned que la prudence a rendu socialement maladroit, s’associe à un détective privé (Chi MacBride), car, quand on peut interroger la victime, les meurtres se résolvent avec un peu plus de facilité. Ned découvre alors que Chuck a été assassinée. Chuck est ramenée à la vie, mais Ned ne peut la laisser repartir. Une autre personne meurt et ils ne peuvent plus se toucher mais, peu importe, Chuck et Ned se sont enfin retrouvés.

Et c’est là que le pilote m’a légèrement dérangé. J’aimais bien le fait que la vie d’une mouche met fin à la celle de la mère de Ned, qu’une vie de mouche ait autant d’importance que celle d’un humain. Il y avait un côté arbitraire qui me plaisait dans cette règle. Mais l’homme "tué" par la résurrection de Chuck nous est, préalablement, dépeint comme une mauvaise personne. Personne ne s’apitoie sur son sort, personne ne culpabilise de sa mort, car celle d’une belle jeune femme pétillante vaut plus qu’un homme obèse amoral dépouilleur de cadavre. C’est la seule maladresse de ce pilote à mes yeux.

Visuellement, la série ne ressemble à aucune autre. Pour une série qui parle de la mort, Pushing Daisies est très coloré. Les couleurs flamboyantes, contrairement à Ugly Betty qui accentuent l’univers factice de Mode, donnent un côté atemporel à la série. Les dialogues sont percutants et le débit de parole, à certains moments, rivalise avec celui de Gilmore Girls, mais il n’y a aucune référence à la pop culture. Puis, il y a le narrateur. Contrairement à Scrubs ou My So Called Life, il ne s’agit pas du personnage principal de la série. Il n’apporte pas de dimension supplémentaire à l’histoire. La voix-off est tellement mielleuse qu’elle peut vous rendre diabétique en 42 minutes. Et pourtant, elle sied parfaitement à la série. Elle fait partie de l’univers doux-amer de la série.

Car, pour une série qui parle de la mort, Pushing Daisies est une série chaleureuse. C’est une série drôle, à suspens et romantique. Et c’est plutôt étonnant de la part de Bryan Fuller. La série n’est pas cynique comme Dead Like Me ou Wonderfalls. La série n’est pas acide, elle est acidulée. Elle a un côté enfantin et va à contre courant de ces deux premières productions.

Elle a sûrement des défauts, mais ses qualités et sa volonté d’essayer de faire quelque chose d’unique, et la réussite des scénaristes à utiliser les forces de ses acteurs font que je suis enclin à être plus clément avec Pushing Daisies que je ne le suis avec Dirty Sexy Money.

LE GUIDE pErDUSA DE CE QUI EST FUN ET KIEF’ COOL

Buffy, The Vampire Slayer
No Future For You

Le premier arc de la série a, comme un bon season premiere, introduit de nouvelles intrigues, et posé les bases du nouvel environnement de Buffy. Et après un excellent one shot, Joss Whedon a passé le relais à notre nouvel ami, Brian K. Vaughan.

Brian a choisi de centrer son intrigue sur Faith. Il a repris la trame prévu à l’origine pour un téléfilm sur Faith qui devait sortir directement en DVD. Giles donne ordre à Faith de se débarrasser d’une tueuse renégate. Quatre numéros sur Faith, en soi, c’est une excellente idée. Mais Vaughan a la bonne idée d’y insérer quelques moments passés avec Willow ou Buffy, quand quatre numéro sans Buffy signifie quatre mois à s’éloigner de l’arc de la saison 8.

Vaughan, sans surprise, fait un travail remarquable qui est parfaitement fluide avec les premiers numéros et les règles établies par Joss. C’est à se demander si Brian K. Vaughan est capable de faire autre chose que de nous épater.

…by Ken Levine

…by Ken Levine est le blog de Ken Levine. Jusque-là, rien de bien spectaculaire, sauf que le Ken, c’est un ancien scénariste de Cheers, Frasier et de The Simpsons. En gros, c’est quelqu’un de drôle, qui comme Jane Espenson, donne des conseils aux apprentis scénaristes mais qui donne aussi son opinion sur les séries et films qu’il regarde.

Ken Levine est un gars drôle qui a tout le temps quelque chose d’intéressant à dire. Ah, si c’était le cas de tous les bloggeurs….

Conundrum