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Pan Am - Avis sur le premier épisode de la série

Pan Am: De la joie de s’envoyer en l’air

Par Blackie, le 2 octobre 2011
Publié le
2 octobre 2011
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Voila donc l’autre série de la saison vaguement inspirée de Mad Men façon grand network. C’est à dire qu’elle pose son histoire dans les années 60. La différence majeure avec The Playboy Club est que Pan Am s’en sort beaucoup mieux, et me permet enfin d’écrire ma première review positive de la rentrée.

Qu’est ce que c’est ?

C’est le nouveau drame phare de ABC, diffusé dans la case horaire très prisée du dimanche a 22h, où elle évite de justesse d’être en compétition avec The Good Wife.

Pan Am s’inscrit parfaitement dans la ligne éditoriale glamour et légère de la chaine, plutôt populaire pour ses soaps et sa nouvelle vague de comédies, tout en déclarant "Nous aussi on sait recréer une vieille période".

C’est avec qui ?

Christina Ricci est la tête d’affiche, grâce à la longue carrière cinématographique qu’on lui connait. Et elle est bien le seul visage familier de cet ensemble.

Vous reconnaitrez peut-être Kelli Garner de Lars and the Real Girl ou Mike Vogel de Cloverfield. Et Michael Mosley était dans la dernière saison de Scrubs, que je ne me suis jamais infligée. En dehors de cela, tous les acteurs principaux possèdent des fiches IMDb laissant pantois.

Bref, c’est un casting relativement frais.

Ça parle de quoi ?

On suit les aventures des employés de la compagnie aérienne Pan Am basée à New York, en 1963. Lors d’un vol New York/Londres, l’équipage est présenté sous forme de flashbacks liés à la situation présente.

Maggie (Christina Ricci) débarque à bord à la dernière minute en tant qu’hôtesse en chef, afin de remplacer Bridget, absente sans raison. Dean, le nouveau pilote, pense qu’elle a quitte Pan Am pour pouvoir enfin l’épouser.
C’est aussi le premier jour de Laura, qui s’est échappée le jour de son mariage pour suivre les traces de sa sœur Kate. Ce qu’elle ne sait pas, c’est que Kate commence à se servir de son statut pour aider les services secrets. Eh oui, c’est encore la Guerre Froide !

On trouve aussi Ted le co-pilote dragueur et Colette, hôtesse dépitée de découvrir que son amant à une famille, qu’elle doit en plus servir en souriant pendant plus de sept heures. Ça craint.

Et c’est bien ?

C’est plutôt agréable a suivre. Même si les networks ont tendance a croire que la série de Matthew Weiner fait surtout parler d’elle à cause de sa période (d’où cette nouvelle mode à coté de la plaque), le ton et les intentions de Pan Am ne semblent pas du tout vouloir être les mêmes. S’il faut faire des comparaisons, c’est plutôt du cote du film de Spielberg Catch Me If You Can que mon esprit est parti.

Il y a une légèreté et un entrain dans cet univers quasi-parfait où les pilotes sont admirés, les hôtesses de l’air parfaites sont sources de fantasmes, et la vie à bord est synonyme d’aventure. Le but est clairement de divertir plutôt que d’offrir une réflexion honnête sur le milieu avec des personnages en crise.
N’attendez donc pas d’avoir le cœur qui tombe au fond de vos chaussettes à chaque épisode, mais plutôt à rêvasser avec le sourire en souhaitant bêtement avoir connu les 60s.

Visuellement il y a aussi un réel effort. Les décors et costumes sont impeccables et aucun acteur n’a l’air déguisé, la musique n’est pas un matraquage de chansons pop (LA solution de facilité), et c’est réellement tourné a New York. L’illusion passe donc très bien.

Sans se prendre trop au sérieux, ni pour autant verser dans l’extrême ridicule (comme The Playboy Club !), Pan Am s’inspire des vieux films romanesques, ou espionnage et amour contrariées s’emmêlaient sur une bande-son faisant des envolées lyriques. La demande en mariage de Dean durant un sauvetage a Cuba en est une parfaite illustration. Il en est de même pour la mise en parallèle finale entre Kate et Dean, où chacun voit sa vie bouleversée de façon bien différente par la mystérieuse disparition de Bridget. La nouvelle vie risquée de l’une se cale au cœur brisé de l’autre, pour des effets on ne peut plus dramatiques.

Certes, toutes ces intrigues à l’eau de rose ne sont pas passionnantes au point d’attendre la suite fébrilement. Mais j’ai très envie de sortir la carte "ce n’est qu’un Pilote" et de voir où cette grosse bulle de savon va nous mener.

D’autant que la série a gagné un très gros point en sa faveur en ne faisant pas de la française une libertine ridicule qui se fiche de l’adultère et a un sale caractère. Ça change.

Blackie
P.S. Elle est pas un peu petite, Christina, pour être hôtesse de l’air ?