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Person of Interest - Pourquoi commencer à regarder la série avant le début de la nouvelle saison

Introduction à la Série: 5 Bonnes Raisons de Regarder Person of Interest

Par Ju, le 18 septembre 2012
Par Ju
Publié le
18 septembre 2012
Saison 2
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C’est la marque des grands hommes d’avoir la capacité d’admettre leurs erreurs. C’est une preuve de noblesse d’esprit, de courage, de bonté, de beauté, et de toutes ces autres qualités indescriptibles tellement rares qu’on n’a jamais pris la peine d’y attribuer des mots mais qui, quand on les rencontre, ne laissent aucun doute : on est en face de quelqu’un d’exceptionnel.
C’est donc avec une grande humilité que je suis venu vous dire que j’avais tort.

L’an dernier, à peu près à la même époque, alors que la saison 2 n’était encore qu’un point à l’horizon, j’étais censé vous parler du premier épisode de Person of Interest, série créée par Jonathan Nolan, produite par JJ Abrams, et mettant en scène Jim Caviezel et Michael Emerson dans le rôle de deux justiciers très portés sur l’espionnage, la surveillance, la suppression de la vie privée, et le cassage de gueule.

Puis, je l’ai vu, ce premier épisode. Et l’envie d’en parler a disparu.

Non, je n’avais pas grand-chose à reprocher au pilote de Person of Interest . Le vrai problème, c’est que je n’avais pas grand-chose à en dire non plus. Il s’agissait pour moi du premier épisode d’une série assez banale et qui ne m’avait pas suffisamment enthousiasmé pour me donner envie d’y revenir la semaine suivante. J’ai donc fait l’impasse sur la critique, j’ai fait l’impasse sur la série, je me suis dit que je ne verrais jamais la saison 1, encore moins la saison 2, et je suis passé à autre chose (probablement 2 Broke Girls).

Un an plus tard, je viens de finir de regarder la première saison de Person of Interest, en une petite semaine, et je suis donc venu tenter de vous convaincre de suivre mon exemple, et de donner une chance à une série qui ne paye pas de mine, avant le début de la saison 2 dans quelques jours.

Parce que Person of Interest, c’est...

1 Une série ambitieuse

Dans l’écriture, comme dans la réalisation. Alors oui, on est effectivement devant une série au principe de base assez strict et qui sera respecté tout au long de la saison : à chaque début d’épisode, Reese et Finch reçoivent un nouveau numéro, l’identité d’une nouvelle personne qu’ils doivent protéger ou arrêter. Chaque semaine, ils suivent la personne pour en apprendre plus sur elle. Chaque semaine, il y a un ou deux rebondissements, généralement après vingt minutes d’enquête. Et chaque semaine, ils sont victorieux, grâce à un savant mélange de technologie qui n’existe pas et de coups de poings dans la gueule.

Mais ce n’est pas tout.

En parallèle de ces histoires épisodiques et complètes, Person of Interest développe des arcs narratifs qui courent sur toute la saison, avec une efficacité remarquable. Au niveau quantitatif, et pour comparer avec d’autres formula shows, la partie « feuilleton » de la série est moins importante que celle de The Good Wife, mais plus conséquente (et bien plus intéressante) que celle de Castle. Et c’est un vrai plaisir de voir les trois ou quatre arcs principaux converger de façon naturelle, et ambitieuse, une fois arrivé à la fin de saison.

2 Une série qui sent bon la testostérone

J’y ai déjà fait deux fois références plus tôt, et ce n’est pas par hasard. Person of Interest est une très bonne série d’action.
Les scènes de combat, les échanges de coups de feu, et plein d’autres exemples de violences diverses et variées sont nombreux et toujours très bien réalisés. Non seulement c’est bien chorégraphié, mais en plus on y croit.

Car même si je suis presque sûr que Jim Caviezel est un très mauvais acteur, je dois bien avouer qu’il a réussi à me convaincre de sa légitimité en tant que personnage principal en seulement quelques épisodes, petit à petit, coup de poing dans la gorge par coup de poing dans la gorge. Caviezel est imparable dès qu’on le voit en action, avec un flingue, à mains nues, avec un sniper, un fusil à pompe, à mains nues, avec des explosifs, ou encore à mains nues. Après une saison, on en vient à prendre un malin plaisir à le voir exploser les genoux de ses adversaires. Reese ne perd jamais, il n’y a jamais aucun doute là-dessus, c’est un Terminator. Mais ce n’est pas grave, bien au contraire, et j’ai hâte de voir ce qu’il nous réserve pour la saison 2.

3 Une série avec Lionel Fusco

Le détective Lionel Fusco tient le rôle du rigolo de service. C’est un flic pourri qui vient en aide, bien malgré lui, à Reese et Finch. Il est en surpoids, d’apparence pas très futé, et généralement dépassé par les évènements.
C’est mon personnage préféré de la série.

Déjà, au milieu de trois autres personnages principaux invincibles qui ont un peu trop tendance à faire la gueule, il était indispensable d’insérer quelqu’un de plus humain, et ça les scénaristes l’ont bien compris. Mais en plus, Fusco a un arc très bien maitrisé tout au long de la saison, avec une belle évolution du personnage, et encore une fois, très naturelle.

Je prends l’exemple de Fusco parce que c’est celui que j’ai préféré, mais cette évolution est vraie des quatre personnages principaux. Carter possède un arc qui s’étend sur la saison, sans aller simplement d’un point A à un point B, et qui semble toujours découler de ce qui précède. Reese et Finch sont, par leur nature, moins enclins à évoluer, et c’est du coup la relation entre les deux personnages qui tient place d’arc, avec encore une fois des étapes et une conclusion très satisfaisantes.
Une fois arrivé au dernier épisode, les personnages ne sont plus tout à fait les mêmes qu’en début de série. Et ça, pour un formula show, c’est quelque chose de précieux.

4 Une série pleine de têtes connues

Oui, c’est Keith Mars, sur la photo !

Le genre et le principe de la série s’y prêtent bien, sans doute, mais ce n’est pas une raison pour ne pas apprécier la tripotée d’acteurs connus qui défilent tout au long de la saison dans le rôle de la victime (ou pas) de la semaine.

Alors, je vous donne, dans l’ordre ou presque : Wynona et Tim de Justified, Linda Cardellini, Gale et Hector Salamanca de Breaking Bad, Keith Mars de Veronica Mars, Charles Widmore de Lost (qui ne partage aucune scène avec Ben Linus, désolé), Batista de Dexter (qui ne partage aucune scène avec Laguerta, désolé ?), Luke de Friday Night Lights, Sarah Winter, Amy Acker, le mari moins connu d’Amy Acker, et la femme de Michael Emerson.

Voilà, maintenant que je vous ai gâché toutes les surprises, vous pouvez y aller sans risque ! Il vous suffira juste d’attendre le début de la saison 2 pour être à nouveau surpris par les têtes que vous allez forcément reconnaitre dans le générique de chaque épisode.

5 Une série plus réussie que prévu

En définitive, si j’ai eu envie de vous parler de Person of Interest, c’est parce que j’ai été surpris de passer un aussi bon moment devant la série. Sous son apparence classique et pas forcément très originale se cache une série au principe très bien exploité, de plein de façons différentes.

J’ai trouvé la première moitié de la saison très réussie, avec une montée en puissance parfaitement maitrisée. La suite est un peu plus faible, pendant quelques épisodes, pour à nouveau devenir très bon pendant tout le dernier quart de la saison. L’épisode final est excellent, la dernière scène, assez subtile, donne envie de voir la suite. Immédiatement.

Car, c’est la marque d’un bon feuilleton, la première saison de Person of Interest donne l’impression d’avoir assisté à une histoire complète, qui s’avère n’être que l’introduction à cet univers. On a vu beaucoup de choses, le tout est très satisfaisant, mais il y a tellement de balles en l’air, et tellement de pistes ouvertes pour la suite, qu’on en ressort persuadé que les scénaristes n’ont fait qu’effleurer tout le potentiel de la série. Et ça, c’est assez rare pour être souligné, et c’est la raison pour laquelle j’ai hâte de découvrir ce qu’ils nous réservent pour la saison 2.

Pour cette raison, et aussi pour l’inévitable avalanche de coups de poings dans la gueule que Reese ne manquera pas de distribuer à des criminels qui auraient mieux faire de rester chez eux.

Ju