N°188: Sponsorisée par les Référendums Suisses
11 mars 2012
Episode Semaine
J’aime la saison 8 de The Office (parce qu’elle est nulle)
Conundrum a toujours raison sur les comédies
Il y a quelque semaines, Ju expliquait pourquoi il n’aimait pas la saison 8 de The Office. Il l’a fait de façon argumentée avec des mots, certains avaient trois syllabes (et peut être même plus !), il y avait des images aussi, des titres et, connaissant Ju depuis 10 ans maintenant, il devait probablement y avoir de la ponctuation.
Enfin, j’imagine, parce que je n’ai qu’un souvenir vague de cet article.
En fait, je ne me rappelle que de la raison principale parce qu’elle était dans le titre. Ju n’aime pas la saison 8 de The Office parce qu’elle est nulle. C’est étrange parce que c’est exactement le même argument qui me fait aimer cette saison de The Office.
A partir du moment où The Office ne s’est pas arrêtée après son excellente saison 5, le départ de Steve Carrell était ce qui pouvait arriver de mieux à la série. La série tournait en rond, et n’était plus la satire fine et juste de la vie de bureau depuis bien longtemps. La seule solution était donc de jouer à Jenga avec la série : retirer une pièce centrale, tout faire tomber, faire croire à sa petite sœur que c’est comme ça qu’on gagne à Jenga, attendre qu’elle finisse de pleurer et reconstruire à nouveau l’édifice.

Il était tout à fait naturel que cette saison allait avoir du mal à trouver ses marques, des erreurs allaient être faites, mais au moins, c’est un terrain de jeu idéal pour tester de nouvelles idées. Il en ressort un ensemble décousu, mais qui brille par moments. Assez étrangement, je ressens la même chose devant Parenthood. Il y a beaucoup de choses qui ne plaisent pas dans les deux séries, mais certains aspects de la série sont assez réussis pour me donner satisfaction à l’issue de l’épisode et dans le cas de Parenthood pardonner un finale un peu bâclé. Si l’épisode est totalement raté, et bien, n’attendant plus rien de ces deux séries, je me dis que ce n’est pas très grave, le prochain pourrait surprendre.
C’est un peu comme si Steve Carrell avait pris avec lui toutes mes attentes sur The Office lorsqu’il a quitté la série. Je ne cherche plus à retrouver ce que j’ai aimé dans The Office par le passé. J’attends quelque chose de neuf, comme l’amitié entre Jim et Dwight mise en avant cette semaine. Ce n’est pas un aspect souvent mis en avant dans la série, mais j’aime beaucoup la manière dont a évolué leur relation. Robert California est aussi un concept neuf et assez étrange au final. Il est juste un élément perturbateur qui vient et part à sa guise. James Spader rend le personnage intéressant mais il ne rentre clairement pas dans le moule de la série. En revanche, j’aime aussi particulièrement le personnage de Catherine Tate. Doctor Who doit y être pour beaucoup, mais ça me ferait plaisir de la voir plus souvent dans la série.
Il y aussi ces petits moments réussis avec le reste de la distribution, comme la scène d’ouverture avec Pam, Angela et Oscar qui parlent de leurs enfants et chiots. Ces petites scènes qui nous rappellent que les talents de The Office ne sont pas uniquement ceux dont le nom apparaît au générique. J’aime l’idée que cette saison 8 soit un laboratoire où on essaie un peu tout et n’importe quoi, le résultat est difficile à apprécier, mais si, pour la saison prochaine, on ne se concentre uniquement sur ce qui marche, ça en vaut la peine.
Et puis, sincèrement, entre The Michael Scott Paper Company et le départ de Carrell, je serais bien incapable de vous dire ce qui s’est passé dans The Office. Et on peut dire ce qu’on veut, mais je me rappellerai plus de cette saison 8 que des deux saisons qui l’ont précédée.
Le Top des Gros Racistes
Qui auraient facilement pu appartenir au cast de Friends


Bisous, Bisous
La France vue par les Séries vues par Jéjé
Cougar Town - 3.04
Professor Leclair : Just give me a sec. I mean. Look at him.
Travis : I’m good.
Professor Leclair : Si cet homme était ici maintenant, je le pousserai par terre et je lui ferai l’amour tout simplement, comme ça, sur l’herbe.
You don’t speak french, do you ?
Luck - 1.05
Le jeune jockey : Les jeux sont faits, Joey.
Joey : Yeah, yeah, yeah, yeah. Les bons temps rouler.
The Fake Headlines
Iris a toujours raison sur elle-même
Il est de notoriété publique que je ne suis pas exactement ce qu’on pourrait qualifier de stable. J’étale les fragments de ma vie éclatée aux quatre coins du net, et mes centres d’intérêt survivent rarement plus de quelques semaines, soient-ils virtuels ou non.
Et pourtant, j’ai une obsession, un élément capital dont je refuse qu’il manque à ce à quoi j’assiste (quel qu’en soit le support) et qui pourrait sembler étonnant vu ma propre instabilité. Je ne supporte pas quand quelque chose ne respecte pas la continuité.
Je hais les cas de retroactive continuity, je pleure quand un élément mineur de la saison 1 est oublié en saison 8, et la dernière fois qu’un acteur a été utilisé deux fois dans une même série dans deux rôles différents, j’ai tenté de me suicider.
Frank Junior dans Friends ? Si tu me lis, tu dois savoir que ma polytoxicomanie est dû principalement au fait que tu jouais aussi le mec qui donnait accidentellement des capotes à Phoebe quelques épisodes plus tôt.
On en a déjà un peu parlé dans le dernier podcast (celui qui a été enregistré la semaine dernière et qui sortira la semaine prochaine), mais c’est la seule chose qui m’avait dérangée dernièrement dans Happy Endings ; son manque de continuité, surtout mis en avant lors d’une intrigue qui était centrée sur l’hibernation [1] de Max, censée durer depuis trop longtemps, alors que la semaine d’avant on l’avait vu en compagnie de son petit ami, et que la semaine suivante on le revoyait avec lui, sans que la dite hibernation ne soit mentionnée. Alors que dayum, l’absence prolongée de son amant, c’est au moins quelque chose qui dérange un brin.

Je m’inquiétais particulièrement de la continuité à la fin du dernier épisode, puisque deux personnages couchaient ensemble. Ce qui dans une sitcom est, selon la Loi Ted Mosby, très souvent annonciateur d’un désastre à venir. Je m’attendais au moins à m’emmerder pendant deux ou trois semaines, puisque je voyais mal comment ils pourraient ne pas traiter du problème sans complètement violer la sacro-sainte continuité, et que traiter du problème ne pouvait dans mon esprit qu’être une complète horreur.
J’avais tort.
Happy Endings a non seulement traitée son intrigue d’une manière satisfaisante, mais elle a surtout su le faire en se jouant, non pas des souvenirs des spectateurs, mais de ceux des personnages.
Tout au long de l’épisode, Kim Bauer aidée de Sa Soeur essaient de faire croire au Mec Qui A Couché Avec Kim Bauer et au Mari De La Soeur Du Mec Qui A Couché Avec Kim Bauer qu’ils n’ont en fait pas couché ensemble, les amenant à douter d’eux et de ce qu’ils ont vécu, et leur faisant frôler la folie (Oui, bon.).
La Continuity Freak que je suis a surtout frôlé le geekasme.
Outre l’exercice de style que ça représente, la folie complète des situations m’a charmée et m’a d’autant plus surprise qu’il y a à peine plus d’une année, je descendais le pilote de Happy Endings en disant que la série était trop classique et que tous les personnages étaient des clichés. Sans oublier que du côté des deux personnages restants, l’intrigue n’arrêtait pas de faire référence à John Hughes, et que si je suis Anbody’s Bitch, c’est bien lui.
Qu’on se le répète : Happy Endings est en ce moment parmi mes sitcoms préférées de la saison, et vous vous devez de la regarder. Vraiment. Vous ratez un truc.
Le Top des Gros Racistes
Qui auraient facilement pu appartenir au cast de Friends

[1] Don’t ask. Regardez Happy Endings, c’est tout.