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Les Moments du Mois - Cinq moments séries qui nous ont marqués au mois de mai

2015: Mai 2015 en Cinq Moments Séries

Par la Rédaction, le 1er juin 2015
Publié le
1er juin 2015
Saison Mai
Episode Mai
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Les Moments du Mois, c’est un recueil de textes qui, à notre petit niveau et avec nos petits moyens, cherche à retranscrire l’intégralité de ce qu’étaient les séries télévisées en mai 2015, pour que les générations futures puissent imaginer, ne serait-ce qu’un peu, devant quoi leurs ancêtres perdaient leur temps quand ils n’étaient pas en train de surfer sur Internet au boulot.

Et puisqu’on était en mai, tous nos moments du mois sans exception abordent les derniers épisodes de leur saison / série respectives. Faites donc attention.

Mais si vous n’êtes pas à jour, vous pouvez toujours aller relire quelques uns des autres articles parus ce mois-ci. Comme cet éloge à une comédie annulée (impossible à spoiler !). Comme cette présentation de iZombie (dont le dernier épisode n’est même pas diffusé !). Comme une critique de la saison 1 de Penny Dreadful (des épisodes vieux d’un an !). Ou enfin comme ce bilan très complet de Twin Peaks (le premier qui se plaint d’être spoilé se prend une claque par année écoulée depuis la fin de la diffusion).

Dans cette chronique, par contre, faites attention.

1 Mad Men

Saison 7 - Episode 14 - Person To Person

17 mai / “What ? What did you just say ?”
Par Blackie

La fin de Mad Men ne fut peut-être pas parfaite, mais elle fut satisfaisante et marquée de nombreux moments forts. Les trois coups de fil de Don resteront par exemple bien plus gravés dans ma mémoire que son épiphanie et sa pub pour Coca-Cola. Matthew Weiner a déclaré que beaucoup d’événements importants dans sa vie se sont déroulés au téléphone, ce qui explique ses choix. Et si on y réfléchit, il est vrai qu’il est souvent plus facile de dire certaines choses lorsque l’on n’a pas la personne en face de soi.

Il n’y avait pas plus belle illustration de ce fait que la conversation entre Peggy et Stan, dont la conclusion emprunte la voie des finals les plus clichés. Et pourtant, quel bonheur ! Leur amitié fut probablement la plus directe, sincère, et positive de toute la série. Leur rivalité de départ, déjà marquée par l’humour, se transforma vite en respect mutuel. Et malgré quelques frictions inévitables, on pouvait toujours compter sur eux pour nous faire sourire au milieu des tensions ambiantes.

Leur relation fut un rayon de soleil qui ne cessa de se développer au fur et à mesure des années, notamment au travers de leurs nombreuses conversations téléphoniques, qu’ils se trouvent ou non à trois pas l’un de l’autre. Peu importaient les changements autour d’eux, Peggy et Stan étaient notre constante. Un duo aussi magistral que cette barbe...
Ô que cette barbe va me manquer !

Il n’était certainement pas obligatoire que leur relation devienne un jour romantique. Don et Stan sont les deux personnes à mieux connaitre Peggy et à la comprendre. Mais Stan est aussi son meilleur ami et confident, et sa déclaration d’amour ne tombe absolument pas de nulle part. Loin d’être flagrants, les signes étaient pourtant là. Alors non, vraiment, rien n’obligeait Weiner à changer le statut de leurs rapports dans le tout dernier épisode, ni même à rendre ces sentiments réciproques, comme une friandise balancée aux spectateurs. Mais je l’en remercie énormément.

Mad Men fut beaucoup de choses, et elle va énormément me manquer, mais elle n’était pas la plus joyeuse des séries. Alors il est dur de bouder son plaisir devant une scène qui donne tant de baume au coeur. Elle est drôle, touchante, romantique...une perfection. Voir Peggy et Stan nous quitter sur une image aussi heureuse fait simplement un bien fou. Ils le méritaient bien. Et nous aussi.

2 Nashville

Saison 3 - Episode 22 - Before You Go Make Sure You Know

13 mai / I’m (not) Out
Par Jéjé

Nashville, le soap tout mou. Tout, tout mou. Il ne se passe jamais rien d’excitant. Rien n’avance jamais. Les personnages ronronnent dans des intrigues toutes guidées par le même principe. Un pas en avant, deux pas en arrière.

Oh non, j’ai un cancer. Il me faut une greffe de foie. Je n’en veux pas. Oh, ben si. Oh ben non. Bon, ben ok. Oui, mais y’a pas de donneur disponible. Ah ben si. Oh ben non. Ah, si, si, y’en a peut-être un. Mais il ne veut pas. Ou peut-être que si.
Et ça dure comme ça depuis le mois de décembre.
Si on faisait un groupe tous les trois. Oh ben oui. Oh ben, je suis plus sûr. Oh ben si. Oh, ben, j’arrête. Oh, ben attends. Oh, ben oui, en fait. Mais vraiment ? En fait, faut que je réfléchisse.

Écrire des personnages constamment indécis semble pour les scénaristes la seule façon de faire durer leurs histoires.
Et dans tout ça, y’a Will. Le cow-boy gay. La seule raison pour laquelle je reste avec Nashville. Lui aussi, il hésite. Depuis qu’il est arrivé dans la série, il ne fait que ça. Hésiter. A coucher avec des hommes. A prononcer le mot « gay ». A se suicider. Dans l’univers réactionnaire de la musique country, ça s’entend davantage et pendant les premiers temps, la lenteur du parcours du personnage vers l’acception de lui-même était agréable. Le hic, c’est que dans un soap, au bout de deux saisons et demie, ça lasse. Et malgré toute ma bonne volonté communautaire, j’avais atteint les limites de ma patience face à ce sur-place.

J’étais prêt à arrêter, mûr, décidé.
Et alors que d’habitude les season finales s’achèvent sur des morts de personnages plus que secondaires et des accidents de voitures sans conséquences, qui fait son coming-out en public ?

Dire que je vais continuer à suivre Nashville l’année prochaine, j’ai encore du mal à y croire…

3 Outlander

Saison 1 - Episode 16 - To Ransom a Man’s Soul

30 mai / En attendant les excuses de l’office du tourisme écossais
Par Ju

C’était tellement nul.
Je ne parle pas que de ce dernier épisode, non, ça fait des semaines que la série est devenue complètement nulle.

Mais avoir passé les deux derniers épisodes de la saison à assister à la torture et au viol d’un des personnages principaux, en moult détails (sinon ce n’est pas drôle), dans des scènes qui s’étiraient en longueur et revenaient sans cesse, sans raison, a eu pour effet de détruire le peu de sympathie que j’avais encore pour Outlander après une deuxième partie de saison très poussive.

Parce qu’avant la grande fête du viol et son double-épisode, on a eu un épisode entier où Claire chantait sur les routes d’Ecosse. Ce qui n’était pas désagréable en soit, si ce n’est peut-être pendant toutes ces scènes formidables de débat sur... la propriété intellectuelle... avec de gitans. (Et, pour info, la position de la série sur les gitans est la même que celle présentée dans une scène mémorable d’Angel : « The gypsies are a filthy people and we shall talk of them no more ! POUAH ! ».)

Avant ça, il y a eu un épisode complètement nul dans un château où Claire et Jamie accueillaient des invités un peu relou, précédé par un épisode complètement nul dans le même château où Claire apprenait à connaitre sa belle-famille.

Avant ça, il y a eu un épisode à moitié nul (Claire est jugée pour sorcellerie... en compagnie d’une autre femme... qui est une vraie sorcière... ?) et à moitié très réussi (où Claire dit toute la vérité sur ses origines à Jamie) qui prouvait à quel point le concept d’adaptation « de livre en série » est quelque chose de difficile pour Ron Moore, qui aime bien coller des chapitres qui n’ont rien à voir les uns à la suite des autres dans un même épisode.

Avant ça, il y a eu un épisode vraiment, vraiment nul, où une adolescente emmerdait Claire parce qu’elle est amoureuse de son mari.

Mais malgré tout ça, j’ai tenu jusqu’à la fin de la saison, et j’ai donc était récompensé par deux épisodes dans un donjon où on assiste à la torture prolongée d’un personnage sympathique. Quelle belle façon de clore une saison ! Heureusement, le message optimiste de fin d’épisode rattrape vraiment tout : « Au fait, je suis enceinte, changeons le futur ! ».

Une bien belle ouverture, pas du tout gratuite et sans rapport avec quoi que ce soit qui a précédé, pour une saison 2 que je ne regarderai pas.

4 Brooklyn Nine-Nine

Saison 2 - Episode 23 - Johnny and Dora

17 mai / Ils sont où mes Dundees et mon Greg Pikitus ?
Par Conundrum

Je devrais plus aimer Brooklyn 99. L’expérience de The Office et Parks and Recreation faisait que je m’attendais à ce que cette saison 2 soit celle de la réussite. Les magistrales secondes saisons de ces deux séries ont certes fait qu’elles n’ont que trop rarement atteint un niveau de qualité similaire lors des années suivantes, mais l’expérience était mémorable. Je voulais que cette seconde saison de Brooklyn 99 soit celle que j’adore et qui rendrait pâles celles qui allaient suivre.

Mais je n’ai jamais atteint ce degré de satisfaction. Je n’ai jamais vraiment aimé la série. C’est une comédie plaisante, bien écrite avec une personnalité marquante et des personnages remarquables. J’aime la distribution, le générique et Andy Samberg n’en fait pas des tonnes. Pourtant j’attends toujours ce déclic où la série passe enfin la seconde. Et comme il ne venait pas, ce terrible évènement, tellement prévisible pour les bonnes séries qui ne nous passionne pas s’est produit : j’ai oublié de regarder un épisode. Du coup, la semaine suivante, je n’ai pas regardé l’inédit. La semaine d’après, je me suis retrouvé avec trois épisodes à regarder. Mon envie de regarder la comédie devenait inversement proportionnelle à nombre d’épisodes de retard qui s’accumulait devant moi.

A l’approche de la fin de saison, j’ai décidé de rattraper mon retard. Et malgré la qualité constante de la série, je n’arrivais pas à me passionner pour Brooklyn 99. Jusqu’à ce que j’arrive au finale. Et là, la série m’a enfin donné un raison de l’aimer. Je sais que ce n’est qu’un cliffhanger qui sera résolu en quelque épisodes la saison prochaine, je sais que ce n’est pas permanent, mais le discours de départ du Capitaine Holt m’a touché. Tous les éléments de la bonne comédie étaient là, mais il lui manquait une ancre , un « Jim et Pam », une passion communicative de Leslie, quelque chose de vrai qui donne de la profondeur à la comédie.

Les scénaristes de la série ne se sont jamais assez lâchés pour faire de Brooklyn 99 une comédie rapide et irrévérencieuse, mais ils ne nous ont jamais réellement impliqués pour établir un lien émotionnel avec le téléspectateur. S’il est trop tôt pour juger de la qualité de l’intrigue d’Amy et Jake, Holt était le personnage idéal pour remplir ce rôle. La série a enfin pu s’affranchir un peu de l’axe père-fils entre Jake et Raymond. Ces derniers épisodes ont cimentés l’importance du Capitaine dans la vie de son équipe. On sait à quel point Amy le respect, Rosa sort avec son neveu, il est le seul à assez bien comprendre Terry pour lui donner une raison de rester, et les dernières minutes de l’épisode montrent à quel point Gina est attaché à lui.

Si André Braugher a de l’excellent matériel avec le running gag où il se fait fouiller, l’acteur vend parfaitement ce discours de départ où il véhicule la tristesse d’un départ permanent alors qu’on sait pertinemment que la situation reviendra à la normale assez rapidement. Mieux encore, il m’a donné envie de me refaire une intégrale de la série cet été. Après tout, peut être que je l’ai eu mon excellente seconde saison et que je ne m’en suis même pas rendu compte…

5 The Good Wife

Saison 6 - Episode 22 - Wanna Partner ?

10 mai / LE FOND VERT
Par un mec au hasard sur Internet

JULIANNA MARGULIES EST UNE MÉCHANTE ACTRICE BOTOXÉE DE 48 ANS QUI PORTE UNE PERRUQUE ET QUI EST JALOUSE DES AUTRES ACTRICES PLUS JEUNES DE SA SÉRIE ET C’EST POUR CA QU’ELLE A REFUSÉ DE TOURNER LA MOINDRE SCÈNE AVEC ARCHIE PANJABI DEPUIS DEUX ANS ET QU’ELLE A FAIT VIRER ROBIN MAIS JE SUIS PAS SEXISTE PARCE QU’ELLE A AUSSI FAIT VIRER TAYE DIGGS ET LE CHIEN DE DIANE ET PUTAIN DE BORDEL DE MERDE C’ÉTAIT QUOI CETTE SCÈNE ET POURQUOI ELLES NE SE REGARDENT PAS ET POURQUOI ELLES NE SE TOUCHENT PAS ET C’EST QUOI UN FOND VERT ET POURQUOI JULIANNA MARGULIES EST-ELLE AUSSI MÉCHANTE AVEC LA GENTILLE ARCHIE PANJABI QUI N’A PAS UNE RIDE ET DONT LA CARRIÈRE VA SUREMENT DÉCOLLER AVEC « SAN ANDREAS » ET LE TALENTUEUX THE ROCK MAIS QU’EST-CE QU’ELLE EST JALOUSE ET MÉCHANTE ET VIEILLE ET BOTOXÉE CETTE JULIANNA MARGULIES AVEC SA PERRUQUE.

la Rédaction