Et là, surprise : j’ai vraiment beaucoup aimé ces 6 premiers épisodes !
Moi qui m’attendais à trouver un bon guilty pleasure, j’en suis vite arrivé à considérer Vampire Diaries comme l’une de séries les plus intéressantes et réussies de cette rentrée.
Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. En plus d’être diffusée sur la CW – qui l’a marketée à coup d’affiches hideuses et de jeux de mots qui pourraient faire passer Gossip Girl pour une série subtile et intelligente -, Vampire Diaries est écrite par Kevin Williamson, le créateur de Dawson, une série que je me sentais déjà coupable de regarder quand j’avais 15 ans.
Mais il faut croire que j’avais tort de m’inquiéter, car malgré ces mauvais présages, Vampire Diaries s’est révélée être une série aussi jouissive que réussie.
La première bonne surprise se situe pour moi au niveau de l’ambiance, qui penche pour l’instant nettement plus du coté de Scream que de celui de Dawson. Kevin Williamson s’est-il rappelé à quel point écrire un teen show l’avait ennuyé ? Toujours est-il que les intrigues typiques du genre (scènes de lycée, conflits avec les parents ou les amis, réflexions sur l’amour consignées dans un journal intime…) sont très vite reléguées à l’arrière plan pour laisser plus de place au coté fantastique, qui semble être la raison d’être de la série, et non pas une faible excuse pour créer un énième teen show tout en surfant sur le succès de True Blood et Twilight.
La série est d’ailleurs étonnamment violente – pour une série visant les ados diffusée sur la CW - et je me suis surpris à stresser assez régulièrement devant les épisodes… Il faut dire que Kevin Williamson n’a pas hésité à sacrifier quelques personnages en apparence inattaquables dès le début de la saison, histoire de bien nous faire comprendre que tout pouvait arriver.
Deuxième bonne surprise, et c’est devenu suffisamment rare à la télévision pour que j’insiste sur le sujet : la série me surprend régulièrement. Que ce soit dans les tournures prises par les intrigues ou dans les réactions des personnages (étonnement peu têtes à claques), Vampire Diaries prend régulièrement mes attentes à contre-pied, et c’est une qualité fort appréciable.
Enfin, la troisième bonne surprise, ce sont les personnages. Mention spéciale à Damon, bien sûr, un méchant comme j’aimerais en voir plus souvent à la télévision. Tour à tour sexy, drôle et intriguant, pas complètement détestable mais toujours menaçant (voire terrifiant), il apporte beaucoup à la série et est interprété avec beaucoup de punch par Ian Somerhalder… Bill et Eric de True Blood peuvent aller se rhabiller !
Mais un méchant réussi ne fait pas forcément une bonne série. Combien de shows du genre ont en effet pris l’habitude de nous offrir des personnages secondaires ambigus et savoureux, tout en nous ennuyant à mourir dès qu’elles se centraient sur les jérémiades ennuyeuses de leurs héros trop sages et trop bêtes ? C’est sans doute de ce coté là que Vampire Diaries se distingue le plus de la concurrence : elle ne se contente pas d’avoir un bon méchant (ce qui est finalement assez simple), elle a aussi réussi ses gentils. Elena, Bonnie, Caroline, et même Stephan le gentil vampire… ils sont pour l’instant tous attachants et réussis.
Ajoutez à cela une très belle réalisation et une bande son très chouette (malgré son coté envahissant dans les premiers épisodes), et vous comprendrez que Vampire Diaries est mon coup de coeur de cette rentrée.
Ah la la, mon cher journal intime, quand je pense que je vais devoir attendre 2 semaines pour savoir qui de Stephan ou Damon avait couché avec Catherine en premier, et pour découvrir si le frère d’Elena continuera à sortir avec Vicky maintenant qu’elle a sucé le copain de sa tante dans les bois, je me dis que la vie, c’est trop dur des fois.
