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The X-Files - Critique du dernier épisode des GeriatriX-Files avant le retour de Chris Carter

Home Again: Code : Lisa (où Lisa est un sac à merde)

Par Conundrum, le 12 février 2016
Publié le
12 février 2016
Saison 10
Episode 4
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Le choix de faire six épisodes pour cette ultime saison apparait de plus en plus judicieux. En effet, de ce dernier tour de stade de Scully et Mulder ressort la thématique du temps qui court.

Oui, qui court et nous rend sérieux. Et vu le fort effet de répétition qui se dégage de cette poignée d’épisodes, je suis bien content d’avoir évité l’épisode 18 de la saison 10 où Fox se plaint de ses articulations qui lui font très mal et où il affirme qu’il n’y a plus de saison à cette p’tite Scully.

Donc, cette semaine, c’est la mort d’un parent qui est abordé dans GeriatriX-Files. Maman Scully, l’une des rescapés de la série originale trouve donc la mort, mais avant de rejoindre sa fille et son mari, elle voudrait parler une dernière fois non pas à Dana, sa fille qui est à ses côtés, non pas à William, son fils qui fait tout pour être son chevet avant la fin, mais à son fils qui ne lui adresse plus la parole. J’ai envie de dire qu’il s’appelle Glop. Mais je lisais des articles sur Adnan Syed pendant cet épisode, alors il ne faut pas trop me faire confiance.

Et ça, encore une fois, ça rappelle à Scully son enfant qu’elle a abandonné.

Vous savez, William ! Celui sur lequel on s’est étendu en long, en large, et en travers il y a deux semaines. Celui dont on pensait que, comme les gitans dans le bureau milanais de Wolfram et Hart, on ne parlerait plus jamais. Hé bien non, l’occasion est trop bonne pour ne pas faire une redite. Et, alors qu’il ne reste que deux épisodes, ça commence vraiment à faire lourd.

Home Again n’apporte strictement rien à cette dixième saison.
La mort de la mère de Scully ne fait que ramener la saison sur un terrain qu’elle vient d’explorer, les regrets de l’abandon de William. Déjà que cette saison 10 ne donnait pas l’impression que la série avait beaucoup de choses nouvelles à dire, marteler à mort sa seule trouvaille, la cruauté que peut avoir le temps qui passe, est contreproductif.

Alors oui, j’imagine que comme un juge de Law and Order devant un argumentaire de McCoy, je me dois de l’autoriser. Comme ce même juge, j’espère bien que cela va nous mener quelque part. Il aurait été plus réaliste et poétique que Scully reste sans réponse face au devenir de son fils. Mais vu son importance dans la mythologie originale et la lourde insistance de l’équipe scénaristique, je crains que les épisodes finaux de la série vont continuer à aborder ce sujet. Voir même nous montrer William adolescent. J’espère me tromper, mais au moins cela justifierait un tant soit peu la présence de cet épisode dans cette saison.

J’imagine que cet épisode était censé faire peur. Mouais, un artiste (qui a le pouvoir de faire venir à la vie une de ses créations) a doté d’une conscience vengeresse... un sac à merde. C’est nul et pas flippant, et surtout... je sais que ce concept est sexiste... mais quand on a ce pouvoir, on doit à tous les adolescents qui ont grandi devant Giga sur Antenne 2 de tenter un "Code : Lisa" !

L’échec de cet épisode montre à quel point la série n’est plus en phase avec son temps, Fringe est passé par là, il en faut bien plus pour surprendre et terroriser ce nouveau public. C’est à cause de cela que je remets un peu en question le choix des scénaristes de cette saison. Faire revenir les auteurs qui ont donné ses belles années à The X-Files est un concept intéressant, mais je me dis que faire entendre des voix nouvelles qui ont grandi et qui ont été marquées par la série aurait été bien plus pertinent.

C’est le choix qui s’est fait pour la nouvelle mouture de Dallas et, créativement, cela fût un grand succès. Et eux, au moins, ils savaient utiliser Mitch Pillegi à bon escient.

Conundrum