Accueil > pErDUSA > Chroniques > Archives > Ma Semaine à Nous > Semaine N°59
Ma Semaine à Nous
Semaine N°59
Semaine du 25 février au 02 mars 2008
dimanche 2 mars 2008, par
La loi, l’ordre et moi
Conundrum est presque marié à Law & Order
Ah, Law and Order, comme tu m’es fidèle. Je sais que je peux compter sur toi. Il est vrai que je te prends souvent pour acquis, qu’il m’arrive de préférer des plus jeunes et plus belles que toi, mais la rancune ne fait pas partie de tes défauts.
Il est vrai que, quelque fois, tu m’agaces, et on se fâche. Et après Fred Dalton et Elisabeth Röhm, j’ai vraiment cru que c’était fini entre nous. Et puis, je n’apprécie pas ta famille, tes sœurs sont souvent racoleuses ou simplement étranges. Mais, c’est quand j’ai failli te perdre pour de bon l’année dernière, que je me suis décidé à revenir vers toi. Et je ne le regrette pas.
Tu t’es fait plus belle (Ah, Alana...), plus jeune (il est classe, ce Linus) pour me plaire à nouveau, sans perdre ce qui te rendait spéciale (Sam ’Captain Eyebrows’ Waterston). Et ça a marché. Je te suis à nouveau fidèle. Je ne te cache pas que je ne suis pas sûr que Jeremy Sisto soit une bonne idée, mais je suis prêt à faire des efforts. Tu en vaux la pei..
Pardon ?
Comment ça, Jesse s’en va ? Bon, c’est pas si grave, on peut peut être s’arranger. Tu as le numéro de Neil MacDonough ?
Quoi ? Anthony Anderson ?!? De Transformers et Kangaroo Jack ?
Vraiment ?
Non. Ça ne va pas être possible. Il faut qu’on parle, là.
Murena - Fin de règne
Joma parle BD et série, il est fort
Grève ou pas grève, il arrive toujours un moment où l’on se retrouve sans idée pour Ma Semaine à Nous. Pour ma part, ce n’est pas le fait d’avoir vu peu d’épisodes ou des mauvais, c’est juste que parfois je me retrouve sans rien d’autre à dire que :
Michelle Forbes n’est pas assez utilisée dans In Treatment.
Breaking Bad c’est vraiment à voir.
Il faut vraiment regarder The Daily Show ou The Colbert Report, etc.
C’est bien trop plat pour espérer en tirer quoi que ce soit de valable.
Je vais donc parler d’autre chose que de télé.
Quand Rome, la série d’HBO, est arrivée sur nos écran, ma première réflexion était que j’avais une version live d’une de mes BD préférée : Murena, avec Jean Dufaux au scénario et Philippe Delaby au dessin.
Si Rome raconte la naissance de l’empire romain et par la même, celle de la dynastie Julio-Claudienne, Murena nous conte la fin de la lignée initiée par Octave en suivant le règne de Néron.
La montée de Néron sur le trône de l’empire est vu au travers des yeux de Lucius Murena, un ami de l’empereur qui va peu à peu s’éloigner de l’homme fort de Rome, suite au meurtre de sa mère commandité par Agrippine, la propre mère de Néron.

Comme dans la Rome de Bruno Heller, les femmes sont très présentes dans la BD de Dufaux. Ce sont elles qui font ou défont l’empire en prenant l’ascendant sur les hommes.
Le Cycle de la Mère (quatre albums parus entre 1997 et 2002 : La Pourpre et l’or, De Sable et de sang, La Meilleure des mères, Ceux Qui vont mourir) donne la part belle à Agrippine, seconde épouse de l’empereur Claude qui va jouer de ses charmes pour intriguer et mettre son fils sur le trône de l’empire en éliminant tous les obstacles qui se dressent devant elle, sans savoir que cela signifiera aussi sa mort, ordonnée par Néron lui même.
Le second cycle, celui de l’épouse (deux albums parus à ce jour sur quatre : La Déesse noire et Le Sang des bêtes) se concentre sur Poppée, la favorite de Néron, et qui va tout faire pour le rester.

Les dessins de Delaby sont fantastiques et donnent une vision saisissante de la Rome antique. Qui plus est, s’inspirer (je trouve) du visage de Polly Walker (Atia dans Rome) pour façonner celui de Poppée n’est certainement pas pour me déplaire. Mais sans un scénario solide, les dessins de Delaby ne seraient rien. Dufaux en vieux routard de la BD sait parfaitement se servir de son cadre historique pour nous concocter des histoires solides.
Comme Rome, Murena se permet de prendre des libertés avec l’histoire. Par exemple, Lollia Paulina, personnage historique qui a affronté Agrippine, est connue pour ne pas avoir eu d’enfant, pourtant Dufaux en a fait la mère de Lucius Murena, son héros.
Mais qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse.
S’il y en a parmi vous, gentils lecteurs, qui on adoré Rome mais ne connaissent pas encore Murena, précipitez-vous chez votre épicier favori et commandez de suite ces albums, ils ne pourront que vous plaire.
Bon Appétit, bien sûr !
Feyrtys vous fait de bons petits plats
Si vous avez l’habitude de cuisiner, vous savez que l’inspiration parfois peine à venir. "Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire à manger ce soir ?". Personnellement, cette question s’accompagne en ce moment d’une autre question, aussi délicate : "Mais qu’est-ce que je vais bien pouvoir regarder ce soir ?".
D’où cette idée saugrenue de vous proposer aujourd’hui une liste d’idées de recettes pour accompagner vos séries. Ces idées n’ont pas forcément de lien direct avec les séries, après tout ce sont mes papilles qui ont le dernier mot, mais elles sont inspirées par l’univers de quelques unes de mes séries préférées ou de séries que je regarde en ce moment.
Friday Night Lights : un beau pavé de rumsteck cuit simplement à la poêle, bien assaisonné, avec son jus légèrement citronné. Une grosse pomme de terre en robe des champs avec un peu de cheddar fondu pour accompagner le tout.
Frasier : quelques tranches de proscuitto sur du pain de seigle ou du pain Poilâne. Une bonne bouteille de Jurançon sec pour déguster le tout. Si vous voulez rendre hommage au générique de fin, vous pouvez aussi vous faire des œufs brouillés (j’aime y ajouter un petit piment vert et une tomate).
The New Adventures of Old Christine : pizza faite maison (prenez du pain de type naan, tartinez-le de sauce tomate, rajoutez des champignons de paris que vous aurez fait revenir quelques minutes à la poêle avec des échalotes ou des oignons de printemps, parsemez le tout de fromage de type fontina ou mozzarella, d’un peu de thym et mettez au four 5 minutes à 220°C).
Survivor : le mieux, c’est de regarder Survivor avec des amis. Un plat convivial par excellence est le Chili Con Carne, et avec les bons ingrédients ça peut être délicieux (n’achetez surtout pas les mix d’épices déshydratées !). Pour faire comme les candidats, vous pouvez essayer de saliver, si vous avez assez d’imagination, devant des chicken wings grasses, du beurre de cacahuète avec du chocolat et de la fausse bière américaine. Mais tant qu’on ne meurt pas de faim, je crois que c’est difficile.
Arrested Development : des crevettes fraîches avec… une "club sauce", bien sûr ! Une frozen banana en dessert et pour que la fête batte son plein, des litres de jus de fruits !
Six Feet Under : si vous êtes plutôt Ruth Fisher, rôti de bœuf avec des légumes et une purée de pommes de terre faite maison. Plutôt David et Keith ? Risotto aux asperges et vin blanc californien. Plutôt Claire ? Du sucré mais du délicat, comme une mousse au chocolat.
Rome : du simple et du rustique, comme du pain à l’ail légèrement grillé au four et trempé dans de l’huile d’olive, des brochettes d’agneau avec des poivrons… Un vin rouge corsé pour aller avec.
Sex and the City : pas la peine de manger pour rejoindre nos amies de New York, une soirée cocktail suffit. J’avoue, j’adore les soirées cocktail. Ce sont mes préférées. Vous pouvez toujours prétendre que vous êtes raisonnable et que vous ne buvez pas le ventre vide en achetant quelques petites saucisses que vous ferez revenir dans de la sauce soja et de l’huile de sésame, avec un peu de miel, mais c’est bien tout ce que vous aurez à faire ! Le Gin Martini et le Cosmo s’occuperont du reste !
Ugly Betty : si vous êtes plutôt famille Suarez, un ceviche s’impose, mais attention à ne pas acheter de poissons victimes de la surpêche ! Plutôt Amanda et Marc ? Une salade du Chef me paraît une bonne idée. Pour peu qu’elle soit accompagnée d’un litre de Margarita glacée…
Gilmore Girls : impossible de parler de cuisine sans parler de LA série dans laquelle la nourriture est omniprésente, Gilmore Girls. Lorelai et Rory se nourrissent exclusivement de la junk food la plus immonde et ne font pas de sport, mais qu’à cela ne tienne : elles font du 36 et se portent relativement bien. Un vrai miracle dont je suis jalouse.
Devant Gilmore Girls, vous serez tenté à votre tour de vous nourrir de frites surgelées et de bonbons Haribo. Je vous le déconseille, c’est vraiment pas bon, même si ça fait du bien sur le coup. A la place, pourquoi ne pas cuisiner un plat riche, qui va vous remplir l’estomac et vous empêcher de vous ruer sur la tablette de chocolat blanc ou le paquet de chips que vous avez caché en cas de coup dur ? Par exemple, une quiche lorraine avec une salade de pousse d’épinards assaisonnée de vinaigre balsamique et d’huile d’olive. Mais surtout, ne suivez pas l’exemple des Gilmore Girls, vos artères vous remercieront.
Bien entendu, il y a des séries que l’on doit absolument regarder en dehors des heures de repas, des séries un peu sanguinolentes comme Dexter ou Nip/Tuck (les deux premières saisons, car les dernières sont inregardables pour d’autres raisons que le gore), et d’autres séries qui sont tellement mauvaises qu’elles vous empêcheront de bien digérer. Quoiqu’il en soit, les séries, comme la cuisine, sont une affaire de passion.
Michelle Forbes et moi
Joma est amoureux, mais il n’est pas le seul
La première fois que j’aie vu Michelle Forbes, elle avait un drôle de nez, un truc bizarre qui lui plissait la peau entre les deux yeux comme la tête d’un Sharpei . L’enseigne Ro Laren tranchait dans le monde policé de Star Trek : The Next Generation, son caractère rebelle et ses choix personnels ne pouvaient qu’en faire un des personnages préféres dans la franchise.
Le choix de Michelle de ne pas reprendre le rôle pour Star Trek DS9 l’a d’ailleurs rapproché vraiment de Ro : tourner le dos à un rôle principal dans une série Star Trek à l’époque où celles-ci avaient le vent en poupe, fallait oser.
Loin de l’univers de Roddenberry, Michelle me bluffa avec ses rôles dans Kalifornia, et surtout dans Swimming With Shark, où elle tenait la dragée haute à Kevin Spacey et surclassait Frank Whaley. Je fus content de la revoir pour un petit rôle dans Escape from L.A., puis plus rien.
En même temps c’était de ma faute, je ne regardais pas Homicide : Life on the Street, et je dois avoir loupé Wonderland si jamais la série avortée de Peter Berg est passée en France. Et puis bon, même si j’aime Michelle, je ne suis pas sûr qu’elle fasse partie de la "A list" des acteurs hollywoodiens. Il est difficile de la voir régulièrement.
Je fus donc content de la revoir dans la seule bonne saison de 24, c’est à dire la seconde. Pour Prison Break, faudrait voir avec Ju, c’est lui le spécialiste de cette série. Je fus par contre déçu que l’adaptation du comic de Warren Ellis, Global Frequency ne soit pas retenue. Michelle y campait une Miranda Zero plus vraie que nature et qui lui allait comme un gant.
Il faut dire que depuis Ro Laren, on lui propose souvent des rôles de femme forte, voir autoritaire, je ne sais pas trop pourquoi car elle est capable de jouer autre chose. Si l’amiral Helena Cain de Battlestar Galactica reste dans cette catégorie, son rôle dans In Treatment et lui loin de ce stéréotype.
Je n’ai pas de mot assez fort pour décrire ce que j’ai ressenti lors du dernier épisode diffusé. Cette session de thérapie chez Gina, où Kate, le personnage de Michelle Forbes, et Paul, celui de Gabriel Byrne, se mettent à nu était parfait.
Clairement, on ne voit pas assez son personnage dans la série. Et pas seulement parce que j’aime voir Michelle jouer, mais bien parce que le personnage de Gabriel Byrne en ressort moins détestable et plus humain.
Les deux ce complètent parfaitement. La scène où elle lui soigne sa main blessée après la session avec Alex était là aussi parfaite. Sans effet dramatique trop poussé, on avait une vision d’un couple brisé. Avec Paul, sur le bord du canapé, tournant le tête pour ne pas regarder Kate, se faisant soigner par sa femme qui rentrait de son voyage adultère, assise sur l’autre bord du canapé, un gouffre les séparait.
Rien que pour Michelle Forbes, In Treatment est à voir. Bon c’est sûr, mon jugement est biaisé mais je suis à pErDUSA, je peux me le permettre.
Ah, les hommes !
Blackie salive
Après m’être rattrapée la saison à Vanuatu de Survivor, j’en suis venue à la conclusion que si Ami me demandait de l’épouser, je laisserais très probablement tomber les hommes pour elle. Qu’elle gagne le million de dollars à Micronesia ne serait qu’un bonus à toutes ses qualités faisant d’elle ma femme idéale.
Evidemment, c’est ce moment que choisit Men In Trees, la série dédicacée à tous les chromosomes Y, pour revenir des profondeurs de l’oubli d’ABC et me tenter avec ses beaux mâles musclés. Il faut dire qu’Elmo a un élément imparable appelé Cash, un clodo top model affublé d’une forte allergie aux vêtements, qui frappe droit dans mon petit cœur mou à chaque apparition. Pour couronner le tout, cette pauvre bête est malade. Genre, gravement. Et ça, ma fibre d’infirmière cachée n’y résiste pas.
Pour ajouter à ma souffrance, Jack, le bûcheron à la voix profonde aimant sauver les petits animaux, se retrouve dans une situation catastrophique en mer. Genre, porté pour mort. Je compatis totalement envers sa copine, prête à hurler son nom en pleurant et en brandissant le pull qu’elle lui a tricoté avec amour. Trop dur. Comptons aussi dans le lot le prêtre sexuellement frustré et amoureux d’une prostituée. Moi, ce genre de personnages tragiques, ça me touche profondément.
Men In Trees me manquera beaucoup lorsqu’elle aura fini ses derniers épisodes dans quelques semaines, après avoir été ballotée dans toutes les cases horaires et (forcément) avoir récolté de mauvaises audiences, avant qu’ABC décide de ne pas lui donner de troisième saison. Tout ce que j’espère, c’est que l’intrigue de l’amnésie sera conclue d’ici là car je refuse de rester sur l’image de Patrick le Connard. Par contre on peut continuer à laisser de côté la vie sentimentale d’Abraham Benrubi, je suis là pour fantasmer, merci !
Où vais-je trouver une série sachant si bien tirer sur ma corde sensible l’an prochain ? Dans un spin-off sur Green Arrow, peut-être ? Sur Cash ? Ou Tim Riggins ? Allez, mixons le tout et incorporons la bactérie mystérieuse de Peterpetrelli qui désintègre tous les textiles. Si Hollywood est en manque d’idées de Pilotes pour la rentrée prochaine, je crois que je tiens un futur hit en main.
Pourquoi se taire quand on n’a rien à dire ?
Ju est méchant, mais c’est la faute de la grève
Quand je pense qu’on est au début du mois de mars, et que je n’ai toujours rien à dire dans Ma Semaine à Nous, ça me plombe bien le moral. Les Sweeps de février viennent de s’achever, mais pour cause de grève on a plutôt l’impression d’être en plein milieu du mois de juillet… les séries de l’été en moins.
Non, vraiment, c’est le désert, il n’y a rien à regarder, rien à commenter, et la seule chose qui arrive à me réjouir c’est de voir que tout le monde est dans le même cas que moi. C’est bien connu, les petites emmerdes sont bien plus réjouissantes quand elles arrivent aux gens que vous n’aimez pas.
Prenez Michael Ausiello, par exemple. En temps normal, le « journaliste » de TVGuide.com fait déjà un peu pitié, avec son auto satisfaction constante et sa façon parfaitement insupportable de se mettre en avant à travers des « scoops » qui n’en sont pas. Alors quand il n’a plus rien à dire, qu’il fait sonner trompettes sur ses dernières révélations sur Dollhouse, et que l’article en question est une feuille de casting accompagnée d’une liste d’acteurs dressée sans aucune imagination, ça a au moins le mérite de me faire doucement rigoler.
C’est un peu la même chose avec cet hypocrite d’Alain Carrazé. L’Homme qui Présente Episodik, lui-même, s’est lancé il y a peu dans le vidéo-blogging pour le site de Canal Plus, sans doute pour satisfaire à une forme très étrange de masochisme. Comme tout le monde en ce moment, Alain n’a pas grand-chose à dire, alors pour passer le temps il nous a fait une « petite sélection de ce qu’il faut voir cette semaine en séries télé ». Une fois qu’on arrive à passer outre sa cravate et sa voix nasillarde, il nous explique qu’on pourra ne pas être d’accord avec sa sélection, qu’elle pourra faire débat, mais que c’est la sienne et qu’il assume complètement les séries qu’il recommande. Donc, évidemment, le deuxième élément sur sa liste est une « série qu’il ne connaît pas bien, qu’il n’aime pas trop, et qu’il n’a pas vu ».
On peut penser ce qu’on veut du personnage, mais au moins, ça c’était très drôle…
Presque autant que le site des Rencontres Internationales de la Télévision de Reims dont nous parle Martin Winckler sur son blog. D’ailleurs, je pourrais aussi en parler, de son « joli » blog, rempli de « jolis » articles sur de « jolies » séries, mais son style est un peu fatiguant à lire, donc je vais vous épargner ça.
La morale de la semaine ? Dans le doute, une seule solution : se moquer du malheur des autres. Non seulement c’est très facile, mais quelque part, ça fait du bien.