Accueil > pErDUSA > Chroniques > Archives > Ma Semaine à Nous > Semaine N°89

Ma Semaine à Nous

Semaine N°89

Semaine du 19 au 25 janvier 2009

lundi 26 janvier 2009, par la Rédaction

Cette semaine, pErDUSA vous invite en toute subtilité à vous mettre à Flight of the Conchords, à Big Love, et à attendre avec impatience la diffusion de Dollhouse. Vous pouvez également ne pas avoir aimé le début de la saison 5 de Lost et continuer à regarder Smallville, personne ne vous en voudra. Et si vous avez des arguments convaincants, vous pouvez également nous expliquer pourquoi la dernière scène du dernier BSG vous a fait pousser des cris d’horreur. On ne vous jettera pas la pierre, non non. Et pour illustrer cette semaine n°89, nous avons pour la première fois Bret et Jemaine de Flight of the Conchords. C’est une semaine historique.

Lost in time
Tomemoria s’est perdu

C’était le retour de Lost cette semaine. Comment ai-je pu oublier ? Comment, lorsque j’ai vu Lost sur l’écran de ma télévision, ai-je pu simplement me dire « Ah, tiens, c’est revenu ? ». Pourquoi diable est-ce que la saison 4, que tout le monde considère comme la meilleure saison à ce jour, a eu l’effet opposé sur moi ? Oui elle était bien ficelée, rythmée et tenait la route. Mais c’est aussi là que tout s’est arrêté.

Il y a bien longtemps, j’avais dit sur le forum, en fin de saison 3, que l’idée des flash-forward était la pire idée qui soit. J’ai beau être revenu sur ce point de vue simpliste, je continue de penser qu’ils ont tué une bonne partie du suspense de la saison lorsqu’ils n’ont pas tout bonnement fait du remplissage. La saison 4 manquait d’ambiance, à défaut de rythme. La grève n’a pas dû aider. La dernière fois qu’un épisode de Lost m’avait vraiment épaté de bout en bout, c’était avec Greatest hits. Il avait réussi un tour de force : créer une ambiance inquiétante et rendre terriblement attachant le plus misérable des rescapés.

Il a été dur de constater que la mort de Charlie n’avait pas de sens en saison 4. Dur de voir une grosse roue en carton pâte faire disparaître l’île. Dur de voir Locke s’enfoncer un peu plus chaque semaine dans la caricature et la stupidité. Bref, à la fin de la saison 4, même si l’ensemble m’avait satisfait, j’avais fini par comprendre qu’il ne s’agissait que d’un show assez mal écrit qui commettait parfois quelques perles et qu’il fallait s’en contenter. A l’instar des personnages, le fan de cette série que j’étais s’est perdu dans le temps, à peu près à l’exact moment où Jack hurlait « We have to go back ».

Voilà pourquoi, malgré mon manque complet d’enthousiasme ou d’attente, j’ai été très heureux de retrouver la série et ses répliques stupides, ses intrigues plus ou moins bien préparées et ses personnages creux. Mais j’étais tout de même plus impatient de retrouver Smallville.


Baldy Sex Grosness
Drum défend les vieilles actrices. Jusqu’à un certain point.

J’ai une multitude de défauts, certes contrebalancés par une plus grande multitude de qualités, mais des défauts bien présents. Cependant, ’sexiste’ et ’fait de la discrimination anti-vieux’ ne sont pas présents sur la liste. Une femme ne perd absolument pas de son charisme lorsqu’elle dépasse la quarantaine, et ce malgré la détermination des actrices de Desperate Housewives à nous prouver le contraire chaque semaine. J’assure à qui veut l’entendre que Calista Flockhart a plus de charme aujourd’hui qu’il y a 10 ans dans Ally McBeal, et The Golden Girls, avant qu’il ne faille empêcher Betty White d’approcher une caméra à tout jamais, est une de mes sitcoms préférées. Une femme peut vieillir avec classe, humour et beauté.

Maintenant que c’est dit, qui parmi vous a envie de se brûler les yeux avec de l’acide depuis le dernier BSG ? Parce qu’il doit encore m’en rester un peu. Roslin qui court dans les couloirs du vaisseau, c’était censé montrer quoi à part la blague cruelle que le temps nous joue ? Le jogging n’est que très rarement sexy et encore moins flatteur, les sportifs du dimanche matin le savent très bien. Je trouvais ça cruel de montrer une actrice, plutôt douée, sous un angle aussi peu flatteur…jusqu’à la scène finale ! Déjà que penser à la vie sexuelle d’Adama ne pouvait être qu’un concentré d’anti viagra, mais le voir au lit, avec une Roslin, vieille, malade et chauve, c’est juste un ‘Ewwwww’ aux proportions épiques. Non vraiment, les scènes de jogging et les scènes de lit ne sont faites que pour les jeunes et les beaux. C’est pas une discrimination anti-vieux, c’est tout l’inverse, rien de beau et raffiné ne pourra en sortir.


Double Team
Feyrtys devient une Mel

Cela n’est plus un secret, j’ai changé radicalement d’avis à propos de Flight of the Conchords. Grâce à Gizz, grâce à la magie de Youtube, grâce à une grosse flemme qui m’a fait enchaîner 5 épisodes à la suite un soir de lassitude, j’ai découvert que mes premières impressions sur un pilote pouvaient être profondément fausses.
J’ai compris que j’étais devenue accro à FotC lorsque j’ai rêvé que Jemaine, déguisé en David Bowie, m’emmenait dans sa capsule spatiale et me jurait son amour éternel. Voilà ce qui arrive quand on regarde des séries au lit avant de dormir.

Cependant, je n’arrive pas à décider qui, de Jemaine ou de Bret, je préfère. Comme Mel, leur unique fan un peu dérangée, j’aurais presque envie de faire un photomontage d’un corps à deux têtes… Physiquement, Bret a ma préférence. En plus, il danse super bien quand il est colère. Mais Jemaine a la plus belle voix des deux, sans hésitation… En plus, il sait quand il est l’heure de se mettre aux affaires. Et quand il écrit une chanson pour aider Bret à se sentir mieux dans son corps, il est simplement exceptionnel, et pas du tout gay.

You’re the most beautiful kiwis I’ve ever had a soda with.

Il est certain que Jemaine Clement et Bret McKenzie savaient très bien ce qu’ils faisaient lorsqu’ils ont crée deux personnages aussi attachants dans leur loose-attitude. Ils savaient que la gente féminine serait incapable de choisir entre les deux, et que cela triplerait (!) leurs chances de threesome

On les connaît les joueurs de guitare néo-zélandais, bande de petits pervers…


Damn you, Blackie.
Ju rend facilement des services

Tout de suite, là, maintenant, à l’instant où vous lisez cette première ligne, il faut que je m’excuse du côté décousu (pour ne pas dire bordélique) du texte qui suit. Vous voyez, déjà, j’effectue mon remplacement bimensuel de dernière minute de Blackie, forfait pour cette chronique. C’est ma faute, aussi, j’aurais du m’y attendre. Ensuite, depuis deux semaines j’ai du mal à écrire quoi que ce soit de satisfaisant... Vous aussi vous feriez un complexe d’infériorité si vous vous rendiez compte que tout ce qui sort de votre clavier n’a ni rimes, ni musique, et une quantité relativement minable de vannes. Et je n’ai même pas d’accent.

Il y a quinze jours, j’ai découvert Flight of the Conchords, sans savoir de quoi il s’agissait, juste pour suivre les conseils de Gizz. Comme ça, pour faire une exception. Clarification immédiate, ne partez pas, je ne suis pas là pour vous parler de ma découverte de la série. Déjà parce que une fois passé l’anecdote hilarante du "Hein, mais pourquoi personne ne m’avait dit qu’il y avait des chansons ?" il ne reste plus grand chose ("C’était chouette !"), mais aussi parce que je suis bien conscient que ça n’intéresse pas grand chose. Et moi, j’écris pour être lu. Allez-y, jugez moi.

Donc, à la place, je vais vous parler de femmes nues. Et maintenant que j’ai récupéré votre attention, un message vite fait : Vraiment, regardez Flight of the Conchords, vous me remercierez plus tard.

Cette semaine, pour la première fois depuis, Hmmm, disons pour la première fois depuis "longtemps", j’ai eu envie de voir Dollhouse. Pour ceux qui n’ont pas visité le site depuis un an et demi, Dollhouse c’est la future meilleure série de l’année. Écrite par Joss Whedon. La raison de mon intérêt renouvelé pour ce projet qui semble ne jamais vouloir voir le jour, c’est que je me suis rendu compte, là, il y a deux jours, qu’il y aurait d’autres acteurs qu’Eliza Dushku dans la série. Des acteurs avec des noms rigolos, comme Tahmoh Penikett, Dichen Lachman, ou Enver Gjokaj (non, celui là c’est pas possible, ça doit être une blague). Et ça, c’est un soulagement. Pas uniquement à cause des noms rigolos, mais surtout parce que aucun de ces noms rigolos n’est "Dushku". Et parce qu’ils ont des têtes bizarres, ces acteurs aux noms rigolos, des têtes possédant un potentiel de moquerie à faire mourir d’impatience n’importe quel critique de séries un poil mesquin (mais globalement super sympa).

Donc oui, j’en viens aux femmes nues.
Connaissant la FOX, et bien conscient de l’impossibilité à rendre Dollhouse attrayante d’une façon ou d’une autre, je pensais vraiment que la stratégie promo du network consisterait à placarder Eliza Dushku à moitié nue sur des affiches géantes. Sauf que non, moi et mon esprit mal tourné avions tord. La stratégie de la FOX, c’est de mettre Eliza Dushku complètement à poil sur des affiches géantes (le site officiel de la série utilise la version pour prude). Respect. Plus pour ces "petits malins" de la FOX, que pour Joss Whedon qui, pour le coup, a bien rangé son célèbre féminisme au placard. Bouh, Joss, bouh !

Sinon, j’ai d’autres trucs à dire. Par exemple, Jaaaaane Espenson a été engagée pour être la showrunner de Caprica, la série dérivée au titre qui donne faim de Battlestar Galactica. Ce qui m’amène à la question suivante, absolument pas empreinte de la moindre ironie : "Quoi, Jaaaane, ça veut dire que tu ne bosseras pas sur la saison 2 de Dollhouse ?". Mince.

J’ai encore un autre truc à dire. Vous allez voir, c’est pertinent, et pas du tout une grosse perte de temps pour ceux qui n’ont pas encore décroché, ni pour le mec au clavier.

Il y a dix jours j’ai sorti mes DVD de Scrubs pour voir si la saison 1 était aussi bonne que dans mon souvenir. Elle l’est. Bien plus dramatique que ce à quoi je m’attendais, une excellente bande-son (ça, ça n’a pas changé), et des effets sonores de dessin animé qui choquent un peu. Et c’est trop bien, à un détail près : Zach Braff est rétrospectivement énervant. Ce que je veux dire par là, c’est que le Zach Braff du Futur (pour eux), celui qu’on appelle Zach Braff Tout Court (parce qu’ils sont vraiment à la ramasse, temporellement parlant), me gâche a posteriori son lui plus jeune. Et ça, c’est terrible. Et terriblement confus. Et non, cette vanne n’a pas du tout été librement inspirée d’un duo comique néo-zélandais qui chante parfois en binaire.

Damn you, Blackie.


Big big love
Feyrtys fait de la propagande

On ne parle pas assez de Big Love sur pErDUSA. Pourtant, je considère son season premiere, diffusé dimanche dernier, comme un des meilleurs season premieres que j’aie eu l’occasion de voir, aux côtés du 3.01 de Six Feet Under, et du 6.01 de The Shield.
Il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur ce qui fait d’un season premiere un épisode mémorable ou non… Mais ce ne sera pas pour toute suite.

Puisqu’on attendait la nouvelle saison de Big Love depuis 18 mois, les scénaristes et créateurs de cette série injustement traitée de "provocante" ont décidé de marquer le coup et de donner une leçon de construction solide d’intrigues, sans aucun temps mort, sans qu’un seul personnage ne soit délaissé (et il y a plus d’une douzaine de personnages importants et très développés dans Big Love quand même), et sans qu’aucune intrigue ne laisse cet arrière-goût si répandu en ce moment du remplissage artificiel en attendant les sweeps. Le tout démontrant une maîtrise, trop rarement vue à la télévision, de tous les personnages développés depuis 2 saisons… Prenez en de la graine, séries d’ABC que je ne nommerai pas.

C’est bien simple, à part Bill, j’aime tout le monde dans Big Love. Barb dans sa solitude et sa détermination, Margene dans son optimiste contagieux, Nikki dans son dévouement à sa famille… Wanda, Loïs, Adeleen, la voisine, Ana, Sarah, Heater, les femmes de Big Love sont fascinantes… Du côté des hommes, Alby et Roman sont aussi terrifiants et aussi captivants que Brother Justin de Carnivàle et le Maire de Buffy réunis.

J’en avais jusque-là voulu aux créateurs de Big Love de ne pas avoir su rendre Bill aimable ou même un tantinet sympathique. J’ai enfin compris que ce n’était pas forcément leur but… Il n’y a pas besoin de savoir ce que toutes ces femmes trouvent à cet homme, il suffit de se laisser convaincre par les actrices. Je me suis surprise, dans ce season premiere, à encourager le personnage d’Ana, quatrième épouse à l’essai, à rejoindre cette famille polygame… C’est là que j’ai compris que ce qui faisait le charme de Bill, c’était avant tout ses femmes.

Si le reste de la saison est aussi brillant que ce season premiere, la saison 3 de Big Love sera un petit bijou. Il ne reste plus qu’à convaincre un autre membre de la rédaction de pErDUSA de regarder cette série pour pouvoir lui mettre le A+ qu’elle mérite dans le tableau de mai ! Il va falloir nous aider et participer au sujet consacré à cette série géniale sur le forum !

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

ConnexionS’inscriremot de passe oublié ?