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Dollhouse - Avis sur le premier épisode de la série de Joss Whedon

Dollhouse: Midlife Crisis

Par Joma, le 20 février 2009
Par Joma
Publié le
20 février 2009
Saison 1
Episode 1
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Joss Whedon qui revient à la télé c’est toujours une bonne nouvelle. Depuis la fin de la grève des scénaristes, le projet Dollhouse a fait couler pas mal d’encre et s’agiter le réseau de tubes qu’est le net. Dr. Horrible’s Sing-Along Blog a montré que Joss n’avait rien perdu de son talent mais a aussi relevé la barre pour Dollhouse, tout le monde attendant Joss au tournant. Sur ce site comme ailleurs, quel est donc le résultat ?

Dollhouse pour les nuls

Une présentation vite faite (sans powerpoint ou des photos à la Tigrou... désolé) pour ceux qui n’auraient pas vu la série mais se décideraient quand même à lire ses reviews (je me demande bien pourquoi d’ailleurs).
Une organisation secrète (enfin j’imagine qu’elle est secrète) utilise des humains, nommés dolls ou actives à qui on a effacé la mémoire et que l’on peut ainsi imprégner de nouveaux souvenirs et talents, pour effectuer certains types de missions allant de l’assassinat au plaisir sexuel. Chaque poupée est suivie par un handler et une fois sa mission finie se retrouve dans un état proche du végétatif, au centre opérationnel, la Dollhouse. On suit donc les aventures de Echo, une des poupées ,ainsi que Paul Ballard, un flic qui cherche à prouver l’existence des poupées et de la maison des poupées.

Le cas ED

J’aime bien Joss. Pour être totalement honnête, j’ai détesté le nom Whedon après avoir vu le massacre qu’a été Alien : Resurrection, en même temps il fait pas bon d’être numéro 4 dans une série de films, il n’ y a qu’à voir Die Hard et Indiana Jones pour s’en convaincre. Ça craint pour le prochain Terminator d’ailleurs. Heureusement après, à la télé, ça s’arrange entre lui et moi, grâce à une petite blonde qui flingue des vampires et surtout, une petite brune qui flingue des vampires.
Et j’aime encore plus Whedon quand il décide de faire sa midlife crisis en même temps que moi et jette son dévolu sur Eliza D. Moi je dis que lui et moi, nous sommes connectés quelque part.
Je reconnais quand même que malgré mon aveuglement devant Eliza (et non Feyrtys/Blackie, ce n’est pas que les cheveux) le choix comme actrice principale n’est peut-être pas des plus impressionnants. L’objet de notre attention n’est pas des plus versatiles et on risque vite d’atteindre les limites de son talent, comme par exemple lorsqu’on la met dans la peau d’une négociatrice du FBI. Pour prendre un exemple des plus simples, et d’actualité en matière de changement de personnalité, ED n’est pas Toni Colette.
J’ai eu, lors de ces scènes, le même problème que devant The Alphabet Killer. Le physique vraiment jeune, autant que le talent de la demoiselle n’arrivaient pas à me convaincre que j’avais à faire à des personnages matures, respectés et performants dans leur boulot.
Ceci dit, je serais moins catégorique que les détracteurs purs et durs. Entre la Caroline qui signe son engagement, le premier job clairement orienté fun et jeune, puis Echo, j’ai trouvé qu’Eliza arrivait à donner un ton différent. Néanmoins si les scénaristes restent dans un certain registre ça sera plus facile pour oublier les limites d’Eliza.
Bon, le cas ED est évacué, on essaiera de ne pas trop y revenir pour la santé de mes artères et neurones.

Le cas JW

J’aime bien Joss. Pour être totalement honnête, j’ai... Ah merde, déjà fait, faut que je trouve autre chose.
J’ai lu à droite et à gauche que ce pilot n’avait rien d’une œuvre de Whedon et manquait cruellement d’humour.
Il est certain que le pilot a une drôle de structure entre le premier job vite expédié pour montrer le fonctionnement de la maison des poupées et les poupées, puis la partie de l’enlèvement beaucoup plus longue. Le déséquilibre étant évident et assez bizarre.
Les idées elles-mêmes ne sont guère originales pour ce pilot. J’ai presque l’impression de me retrouver devant un clone de The Pretender/Le Caméléon mais sans (pour l’instant) l’aspect mythologique développé.
La psychologie du personnage de Paul Ballard présenté par un match de boxe mis en parallèle avec un entretien qui se passe mal pour lui, n’était pas super subtil. J’attendais un peu mieux.
La résolution de l’intrigue de l’enlèvement n’était pas géniale. Les faire s’entretuer parce que la super psychologue arrive à les monter l’un contre l’autre, pourquoi pas, mais ça aurait été encore mieux avec Sierra qui déboule et flingue les trois kidnappeurs.
Et s’il y a pas de Watcher pour représenter la figure paternelle et aimante on a un Handler pour... Ah tiens c’est la même chose mis à part le nom. Joss tu radotes ? Enfin au moins Boyd Langton a un peu plus de nerf que Giles.
Quant à l’humour.
Ben moi je me suis marré quelques fois, la référence à Edward James Olmos, Lubov et Paul dans les chiottes par exemple. Faut croire qu’il faut être un mec en crise pour rigoler aux blagues de Joss maintenant.

Bon, mais c’était bien ?

C’était pas génial, mais c’était pas la cata.
Le personnage principal, Echo, n’est présenté qu’au travers de ses missions. Et même si sa curiosité sur ce qui arrive à Sierra ou ses problèmes de mémoire sur la mission FBI, nous prépare à l’évolution du personnage, c’est assez léger du fait qu’il est difficile d’avoir d’emblée de l’empathie envers quelque chose d’aussi changeant. Quant aux autres personnages, ils ont une présentation minimale.
Mis à part ça, le pilot pose de bonne base, mais pas encore de fondations solides. Il va falloir très vite développer la mythologie, c’est à dire autrement qu’en présentant Alpha comme le méchant trente secondes par épisode, donner plus d’épaisseur aux seconds rôles, et donner à Echo un peu plus à faire entre chaque mission pour que l’on s’intéresse vraiment à elle, parce que Dollhouse ne doit pas devenir une série basée sur les intrigues mais bien une série basée sur les personnages.

Il y a de quoi faire à ce niveau avec l’idée de personne qui ne vivent qu’a travers des souvenirs implantés. Sont-elles humaines et si oui, qu’est-ce qui les définies en tant que tel, par exemple ?
J’ai confiance en ça pour la suite, mais je préfère énoncer avant mes inquiétudes.

Et sinon

Sinon, voir Sierra débouler et flinguer le dernier mec debout c’était plutôt classe, et Dichen Lachman a un certain charisme.

Echo à moto en ouverture, c’est un petit clin d’œil au projet Faith non abouti. Ça m’a fait plaisir, je sais pas trop pourquoi.

On connait donc trois actives, Alpha, Echo, Sierra.
La Joss Team pourra encore nous trouver : Bravo, Charlie, Delta, Fox-Trot, Golf, Hotel, India, Juliet, Kilo, Lima, Mike, November, Oscar, Papa, Quebec, Romeo, Tango, Uniforme, Victor, Wisky, X-Ray, Yankee, Zulu.
Sur une note personnelle, je suis content je m’en suis rappelé de plus de la moitié sans le net.

Le générique est moche. Je devrais être content qu’il y en ait un, mais là, il est vraiment moche et la musique est nulle en plus.

J’aime bien le terme "actives", plus que dolls en tout cas, ça peut autant se prendre comme "éveillé" (ce que sont les poupées en mission, contrairement à la Dollhouse), comme un "programme actif" (l’idée d’informatique n’est pas très loin quand on upload des données dans un cerveau), ou quand on voit Sierra armée jusqu’aux dents, comme un "militaire d’active".

Joma
P.S. Ben vivement la suite pour voir comment ça va évoluer tout ça.