Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Lost - Critique de l'épisode 12 de la saison 3

Par Avion: What ? A swallow carrying a coconut ?

Par Ju, le 15 mars 2007
Par Ju
Publié le
15 mars 2007
Saison 3
Episode 12
Facebook Twitter
Imaginez un jardin, un parc, un espace vert. Imaginez un père qui joue avec son petit garçon. Le père lutte pour rattraper son fils qui rigole en s’échappant. Finalement, le père l’attrape, le soulève, et le fait tourner très vite. Il fait l’avion.
Maintenant, imaginez Tom le Gros de Les Autres à la place du père, et le Docteur Ducon à la place du bambin, et vous avez, en gros la dernière scène de l’épisode. Et j’en rigole encore.

Inspiré et émus par Friday Night Lights, la meilleure série dramatique de la saison, Damon Lindelof et Carlton Cuse ont décidé d’introduire dans Lost le seul élément qui, à leurs yeux, différencie leur série du petit bijou de NBC.
Non, je ne parle pas des dialogues géniaux, ni des personnages pleins de personnalités, ni de Connie Britton. Non, ce que Lindelof et Cuse ont introduit sur Lildelost, c’est du football américain.
Et le pire, c’est que ça marche. Elle est trop drôle, cette scène finale.

J’ai pas mal de points à développer sur cet épisode, malheureusement aucun d’entre eux ne touche à la pingpongocratie, et je m’en excuse. Avant de vous expliquer pourquoi les scénaristes sont de gros incapables, avant de me moquer de Bob le Cyclope et de ce crétin de Locke, avant de vous parler (encore) de l’énorme scène de fin d’épisode, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer : cet épisode est centré sur Claire.

Qui ça ?

Absolument.

-----

Par Avion, ou le retour du titre incompréhensible

Je ne sais pas d’où vient le titre de l’épisode. Je ne sais pas ce que ce français approximatif veut dire, je ne vois pas le rapport avec l’épisode, et en réalité, si ce titre m’intéresse autant, c’est parce que Claire, elle, ne m’intéresse pas du tout.
Genre encore moins que Paolo et Nikki.
Oui, à ce point.

Une chose qui m’intéresse encore moins que Claire, a priori, c’est le passage obligé de chaque épisode : les nombreuses, très nombreuses scènes qui se passent dans le passé sombre, très sombre de nos « héros adorés ». Dans ces analepses, tout est bon pour ne pas s’endormir : jouer à « Où est Charlie ? » en cherchant des apparitions hyper discrètes de nos amis vacanciers dans le passé de leurs amis vacanciers, réfléchir à ce qu’on va bien pouvoir raconter dans sa review, se moquer des intrigues miteuses (malheureusement, on s’en lasse), ou, mieux, se moquer des coiffures des acteurs. Après les perruques ratées de Terry O’Quinn le faux jeune, la perruque ratée de Docteur Ducon le vrai con, voici la perruque super chouette de Claire la gothique.

Oui, à une époque pas trop reculée, Claire était une ado rebelle qui s’habillait en noir, écoutait du Neo True Death Black Metal, était fan de Marilyn Manson, lisait du Ann Rice, aimait les tatouages, et attendait la Mort.
Sont rigolos, les gothiques.

Je parlais de quoi, moi, déjà... les gothiques... donc oui, comme toute gothique qui se respecte, Claire a plus ou moins tué sa maman dans un accident de voiture. Dur. Le bon côté de cet événement tragique, très tragique, c’est que ça lui a permis de rencontrer son père biologique. Et vous ne me croirez jamais quand je vous dirais que le père de Claire, c’est... grosse, grosse révélation... le Docteur Shepard.
Le vieil alcoolo qui squatte les flash-backs de tout le monde, hein, pas le Docteur Ducon.

Ce qui nous amène à L’Insulte de la Semaine.

-----

Les scénaristes de Lost sont de Gros Incapables

Je me mets deux minutes à la place de Cuse et Lindelof.
Ce pouvoir, ce POUVOIR !!!! Hmmm...
J’ai une grosse révélation à faire, je dois annoncer d’une façon ou d’une autre que deux de mes personnages principaux sont aux centre d’une intrigue hyper soapesque, je dois trouver une façon intelligente pour révéler que Claire et le Docteur Ducon sont frère et sœur.
Qu’est ce que je fais ?

C’est évident : je le révèle à demi mot en fin de saison 2 pour ruiner tout effet de surprise 15 épisodes plus tard et retirer tout impact à mon épisode !

Ils sont trop forts, ces Gros Incapables de Lindelof et Cuse.
Et le pire, c’est que ce n’est pas la première fois qu’ils font ça.
Non, le pire, pour de vrai, c’est qu’ils font ça sans arrêt.

------

Intermède parentale ?

Claire : Charlie, pourquoi toi et ton pote Desmond ne voulaient pas que j’attrape un de ces oiseaux migrateurs qui va sûrement nous aider à quitter cette île malfaisante jonchée d’objets super utiles pour notre survie et/ou notre amusement quotidien ?
Charlie : Mais de quoi tu parles ?
Claire : Ne fais pas le malin, sale petit Hobbit, je ne sais pas où tu étais, mais je suis sûr que tu n’étais pas loin de Desmond, l’homme de la trappe qui pourrait ou non prédire l’avenir depuis un voyage qui aurait effectué ou non dans le passé.
Charlie : Hein, quoi, mais non ! J’étais avec Aaron toute la journée ! Il est petit, joufflu et il fait peur à Feyrtys, ça veut dire qu’on doit le surveiller sans arrêt !
Claire : Je ne te crois pas !
Charlie : Tu as passé la journée avec Sun et Jin sur la plage à attraper des oiseaux, et tu ne savais pas que j’étais avec ton bébé... alors QUI surveillait Aaron, à ton avis ?
Claire : Ta gueule, Charlie.

------

Un Hobbit très maladroit

Cette semaine, Desmond s’efforce encore et toujours de sauver le très maladroit Charlie d’une mort certaine. Car cette semaine, Charlie allait mourir en glissant sur des rochers, avant de tomber dans l’eau et d’écraser violemment chacun de ses tous petits os sur ces mêmes rochers, encore, et encore, et encore.
Le Hobbit n’est peut-être pas encore mort, mais entendre semaine après semaine différentes versions de son destin starbuckien a quelque chose de très agréable. Limite poétique.

------

L’Heure de Les Révélations

De l’autre côté de Lildelost, loin de ces considérations aviaires, nos quatre amis aventuriers et leur prisonnier de guerre, Bob le Cyclope, se dirigent d’un pas décidé vers le VVF de Les Autres.

En chemin, et puisqu’ils ont épuisé tous les bons jeux qu’ils connaissaient, Bob le Cyclope décide de répondre à toutes leurs questions mythologiques, comme ça, pour le fun. Voici donc ce que notre bon ami monoculaire nous apprend :
- Le chef de Les Autres est un mec super chouette. On le savait déjà. Ce n’est pas Ben. On le savait aussi.
- Les Vacanciers de la Plage ne sont pas sur la Liste des Gens Sympathique, parce qu’ils ne sont pas sympathiques et qu’ils ont tous un passé trop sombre. On le savait.
- Les Autres connaissent le nom de tout le monde. Et on le savait.
- Le sonar à l’autre bout du câble sous marin sert à diriger les gens vers Lildelost, sans lui on ne peut pas la retrouver... Et ça, on ne le savait pas, trop cool !

Voilà, voilà, avant qu’il n’ait le temps d’en révéler plus, ou de dire devant tout le monde que Locke était paralysé, Bob le Cyclope meurt dans d’atroces souffrances. C’est ce qui vous arrive, sur Lildelost, quand vous répondez trop aux questions.
Notre ami Bob fait une rencontre malencontreuse avec une série de Supers Pylônes Amateurs de Chaire Humaine, des instruments de sécurités à la fois décoratifs, effrayants, et peu coûteux en effets spéciaux qui entourent le Village de Les Autres et tuent toute personne voulant jeter un coup d’œil de l’autre côté de la barrière.
Jeter un coup d’œil.
Parce que Bob le Cyclope n’en a qu’un.

Tant pis.

Pendant que nos héros trouvent un moyen de passer au dessus de cette barrière, les scénaristes essayent de nous faire croire que Locke n’est pas un abruti complet qui a détruit sans raison la Station de la Flamme.
Personne n’est dupe.
Finalement, ils rejoignent le camp de vacances de Les Autres juste à temps pour le fantastique cliffhanger.

------

Docteur Ducon : Heu-reux

Je ne sais pas ce qui est le plus drôle, entre la tête d’ahurie de Kate et le Docteur Ducon qui a l’air de vraiment s’éclater en jouant au foot avec son nouvel ami Tom (Matthew Fox en fait des tonnes), mais le résultat est le même, cette scène est hilarante.
Et je crois même que c’était volontairement drôle. Dans Lost. Incroyable.

Ju
P.S. La semaine prochaine, je vous expliquerai pourquoi j’aime autant Sacré Graal que Kaamelott.
Et on parlera un peu de Lost.