Greatest Hits: So... first plane crash ?
Quoi ? Il est toujours en vie ? Mais... pourquoi ?
Y’a pas à dire, c’est foutrement résistant un Hobbit.
Greatest Hits est sans conteste l’un des épisodes les plus réussis de la saison. Non seulement toutes les intrigues ou presque semblent converger vers une conclusion que l’on espère bien sanglante (Meurs, Kate, MEURS !), mais il possède en plus un enjeu majeur : la mort de Charlie, qu’on attend quand même depuis un bail. Au milieu de ces intrigues qui prennent de l’ampleur et décollent toutes en même temps, en plus du suspens qui s’installe, Adam Horowitz et Edward Kitsis (qui sont pourtant loin d’être mes scénaristes préférés) arrivent à nous toucher à plusieurs reprises. Et ceci avec une étonnante facilité.
Bien joué, les mecs.
Avant de passer à mes Greatest Hits à moi, un petit résumé de l’épisode.
You’re gonna die Charlie... again !
Pour montrer qu’il a du caractère et qu’il se rit du comique de répétition, Desmond a encore un de ses « flashs du futur ». Comme d’habitude, Charlie va y rester, et même si cette pensée continue à me réjouir, je commence quand même à me demander si un jour ils nous diront pourquoi il doit mourir. Et je vous préviens tout de suite, « Le Vieux Mec Invisible l’a décidé » n’est pas une réponse satisfaisante.
La variante de cette semaine du grand Jeu de La Mort Qui Tue Charlie est que pour permettre à tout le monde d’être secouru (enfin, au moins à Claire et Aaron de monter dans un hélicoptère), Charlie doit vraiment se noyer. Dur !
Pendant que Charlie réfléchit à son destin, son sacrifice prochain, sa propre finitude, et à l’absurdité de la vie en général, le Docteur Ducon a retrouvé ses testicules et il n’est pas content.
Du coup, il fait exploser un arbre, ça le détend.
Bien que particulièrement conne, bruyante et prétentieuse, cette petite démonstration plait énormément aux Cons de la Plage, puisqu’ils décident de suivre le plan génial du Docteur Ducon : faire exploser Les Autres en tout petits morceaux à grand coup de dynamite.
Quelque part sur Lildelost, au fond d’un trou, une balle dans le bide, une larme de fierté coule sur la joue de Locke.
Alors que les Cons de la Plage préparaient tranquillement leurs Tentes Piégées dans la joie et la bonne humeur, Karl (l’amoureux transi de la fille de Rousseau la française que Ben fait passer pour sa fille à lui, un mec important, donc) débarque et leur apprend que Les Autres ont avancé l’exécution de leur mission « Opération : Gros Ventre ».
Trois équipes se mettent alors en place.
Sayid, Jin et Bernard (qui voulait qu’on l’appelle « Le Dernier Survivant de la Queue » depuis la mort d’Eko, Libby et Ana Lulu, sans succès) restent sur la plage pour faire exploser Les Autres. Charlie et Desmond, eux, prennent la pirogue pour aller tuer Charlie en pleine mer et aider... Jack et tous les Cons de la Plage à envoyer leur message de détresse au bateau imaginaire de Naomi depuis la Tour de Radio. Sans rire, ils vont à la Tour de Radio. La tour qui émet le message de Rousseau entendu dans le pilote, et qu’ils n’ont jamais cherchée en trois saisons.
Incroyable.
Les dernières minutes sont plutôt stressantes. Non pas parce que Charlie manque de se noyer, mais plutôt parce qu’ils m’ont presque faire croire à la mort de Desmond. Car honnêtement, depuis qu’il a annoncé la mort de Charlie, je redoutais la porte de sortie facile et idiote qui l’aurait fait se sacrifier pour sauver Charlie. Du coup, quand il commence son speech et explique que c’est peut-être parce qu’il doit prendre la place de Charlie qu’il a ses visions, j’étais à la fois furieux et vraiment étonné qu’ils veuillent gâcher un épisode aussi bon avec une pirouette aussi débile.
Heureusement, Charlie assomme Desmond, coule, se rend compte qu’il ne sait pas nager, perd une chaussure, remonte, et découvre qu’il n’est pas seul dans la station Dharma submergée (« The Looking Glass », dont on aperçoit à peine le logo très rigolo...). Charlie n’est toujours pas mort, mais avec un peu de chance ça ne saurait tarder.
Allez, on y croit.
Ma Compil’ à Moi
Puisqu’il n’y a aucune raison pour que Charlie soit le seul à faire des listes, voici mes cinq éléments préférés de cet épisode.
#5 - Quand Alex, Karl et Rousseau servent à quelque chose
La Pseudo-Intrigue emblématique de la saison. Celle qui n’en est pas vraiment une, mais qui prend quand même de la place sans jamais arriver à nous réveiller. Je parle évidemment de la magnifique histoire d’amour que vivent Karl et Alex, celle qui jusque là n’avait servi à rien et qui se réveille à la dernière minute car la saison est quasiment terminée. C’est donc très agréable de les voir être utiles à l’intrigue, de voir que Karl n’avait pas été complètement oublié, de voir Alex étriper un lapin (Ben lui aura au moins appris un truc...) et que même Rousseau, la philosophe experte en explosifs, revient sur le devant de la scène. Si maintenant elle pouvait retrouver sa fille la semaine prochaine et qu’on en finisse une bonne fois pour toute, qu’est ce que ça serait bien !
#4 - Quand le Docteur Ducon devient le Docteur Kaboom
Je dois avouer que j’ai adoré la petite démonstration du Docteur Ducon qui ouvre l’épisode. En deux minutes, il capture son audience au moyen d’une petite explosion, et montre bien à tout le monde qu’il a retrouvé ses pilules de testostérone et qu’il a peut être abusé de la dose prescrite.
Tout est bon pour exposer son projet ambitieux : support visuel et sonore, donc, mais aussi et surtout ses talents de grand communicant. Répétitions stylistiques pour toucher les demeurés, maîtrise totale de ses silences pour mettre en valeur les non-dits de son discours, et phrase accrocheuse en guise de bouquet final.
Je ne sais pas qui lui a écrit son discours, mais il est trop fort le Docteur Ducon cette semaine !
#3 - Quand on a super envie de voir la suite
Greatest Hits est à la fois un très bon épisode en lui-même, et une entrée en matière très efficace au season finale de la semaine prochaine. L’intrigue de Charlie, ses adieux à Claire, Aaron et Hurley, offrent à l’épisode suffisamment de matière pour qu’il ait de l’intérêt en lui-même. En parallèle, tout se met en branle pour la fin de saison : les joies de la dynamite avec le Docteur Ducon, la réponse violente de Les Autres, la mission vers la tour de radio, tout se précipite et donne quand même sacrément envie de voir le final.
Et pas uniquement pour la mort de Charlie.
#2 - Quand les flash-backs ne sont pas nuls
Je suis sous le choc. Tout au long de la série, les flash-backs consacrés à Charlie étaient toujours les pires. Ils étaient tous absolument nuls. Que ce soit celui sur sa carrière et la façon dont il est tombé dans la drogue au moment où son frère remettait les choses en place dans sa vie en portant des polos roses et des lunettes, ou celui où il vendait des photocopieuses, ou encore lorsqu’il faisait des pubs pour les couches pour bébés, ses flash-backs sont tous à chier. Ici, il a le droit à un des meilleurs de la série.
Evidemment, les règles qui font un bon flash-back sont respectées (plusieurs « tableaux » et différentes époques pour un message en commun), ils sont très courts, jusque là rien de bien anormal. Ce qui est particulièrement bien fait ici, et qui est très rare, c’est qu’ils sont très bien ancrés dans l’intrigue générale et offrent quelques parallèles intéressants. Forcément, le sujet s’y prêtait, mais c’est une bonne chose de voir que les scénaristes ont eu la présence d’esprit de s’en servir.
#1 - Quand Dominic Monaghan me surprend
J’aurais pu aussi bien faire un paragraphe sur le fait que Charlie redevient un personnage très attachant, mais ça serait passer à côté de l’essentiel : Dominic Monaghan est vraiment très bon. C’est peut être dû au fait que, pour la première fois depuis longtemps, il a enfin quelque chose d’autre à faire que de pleurnicher parce qu’il n’a plus de drogue, ou être possessif envers Claire, ou lui piquer son bébé pour le baptiser parce que ses rêves lui ont dit de le faire, mais il est à la fois bluffant et excellent tout le long de l’épisode.
Et comme je l’ai dit plus haut, on retrouve le Charlie du début de la série, le mec attachant et drôle, ce qui fait que si je crois toujours qu’il va y rester la semaine prochaine et si j’ai vraiment envie que ça se réalise, ce n’est plus parce qu’il est insupportable mais bien parce que c’est la seule façon de conclure son arc correctement.
Allez Charlie, c’est l’heure de mourir maintenant !
Et on parlera un peu de Lost.