Meet Kevin Johnson: Kevin Johnson est nul en Petit Suicide
J’avoue avoir eu un peu de mal à me lancer dans cette review. Autant quelques minutes après la fin de l’épisode, j’étais déjà sur Photoshop à m’amuser sur un truc que vous verrez un peu plus bas, autant je n’avais aucune envie d’ouvrir Word, tant j’avais du mal à me faire un avis sur ce que j’avais vu. Meet Kevin Johnson est un épisode bizarre à la construction atypique. Et inversement. Certaines choses fonctionnent bien, d’autres sont plutôt énervantes, et au final il m’est difficile d’avoir un avis tranché sur le retour de Celui à Qui Ils Ont Pris Son Fils.
Par contre, je peux vous faire un petit résumé sans problème.
RÉSUMÉ RAPIDE… À 5 ÉPISODES DE LA SAISON 5
Parce qu’il a moyennement envie de commencer sa journée d’homme d’entretien en se faisant tabasser par un irakien, Michael raconte à Sayid, en moult détails, comment il en est venu à tenir ce poste si convoité sur le S.S. PapaPenny.
Etrangement, Sayid tique un peu quand il arrive au passage où il travaille pour Ben. Desmond, lui, n’a rien à dire. Soit c’est parce qu’il n’est pas bien réveillé, soit parce qu’il a décidé de ne parler que pendant ses épisodes à lui.
Pendant ce temps sur Lildelost, deux figurants se font abattre par des snipers.
Mais on s’en fout.
Grave.
THEY TOOK HIS SON !
Le Previously on Lost nous annonce tout de suite la couleur. Cette semaine, Harold Perrineau justifie enfin son salaire et sa place au générique depuis le début de la saison autrement que par son taux de participation exemplaire aux Mobisodes. Par contre, je ne pense pas qu’il était utile de passer une minute trente sur le résumé, assez efficace ceci dit, de la façon dont Michael a quitté Lildelost avec son fils. Le magnifique « WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALT ! » auquel on a le droit immédiatement aurait à mon avis largement suffit à rappeler à tout le monde pourquoi on déteste autant Michael.
Car oui, au cas où vous l’auriez oublié, Michael est un mauvais personnage.
Ce n’est pas la faute de l’acteur qui faisait de son mieux avec ce qu’on lui donnait, mais le voir passer une saison à crier « WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAALT ! », puis la suivante à répéter « They took my son ! » n’était sans doute pas la meilleure façon de nous faire aimer le personnage. Et si on aurait très bien pu se passer de le revoir, après la façon dont il avait quitté la série il était évident qu’il fallait le faire revenir.
Et réjouissons nous, sa nouvelle raison d’être là est potentiellement bien plus intéressante que la précédente : il est revenu par culpabilité et pour se faire pardonner. Enfin… pour être tout à fait honnête, pour l’instant il est juste un tout petit peu suicidaire, mais je suis sûr que l’idée de se faire pardonner lui viendra plus tard. Espérons. Sinon c’était pas la peine.
En effet, au début de la série Michael était le seul personnage parmi les Cons de la Plage sans destin extraordinaire ou sombre élément de son passé à se faire pardonner. Juste un mec normal tentant de s’occuper de son fils. Et c’est uniquement une fois sur Lildelost qu’il a commis un acte répréhensible (si on part du principe que nous débarrasser d’Ana Lulu et Libby a effectivement quelque chose de répréhensible… un débat pour un autre jour). Et c’est peut-être la raison qui se cache derrière l’aspect le plus intéressant de son flash-back, à savoir le fait que Lildelost ne veut pas le voir mourir.
Ok, ça aurait été sans doute moins laborieux s’il ne s’était pas raté une fois en voiture, trois fois avec son flingue et une fois avec sa fausse bombe, mais le message a au moins le mérite d’être clair : exactement comme dans Through the Looking Glass où le Docteur Ducon essayait de sauter du pont avant d’être interrompu par un accident de voiture, Lildelost empêche à chaque fois Michael de se suicider.
Si on essaye de lier ça au reste de la série, il y a des chances pour que ça ait également un rapport avec la mort à répétition de Charlie, ou le coup de l’auto correction de l’Univers selon les voyages dans le temps de Desmond, mais il est encore un peu tôt pour essayer d’y comprendre quoi que ce soit, et je me contenterai donc pour l’instant d’un « Hmm… » qui en dit long.
Le flash-back en lui-même était décevant, et pour plusieurs raisons, mais je n’ai pas pour autant réussi à le détester. Le fait que l’histoire soit hyper classique et ne fasse jamais référence à un quelconque convecteur temporel ne m’a pas plus dérangé que ça. Ce qui est plus agaçant, c’est que toute la partie à Manhattan soit bien trop longue… et un peu chiante… comparée à la partie sur le bateau qui m’a carrément laissé sur ma fin. Arrivé à ce stade de la saison, j’aurais vraiment aimé en savoir plus, peut-être en voyant Michael interagir avec tous les personnages dont on a fait la connaissance jusqu’à maintenant.
Là, c’était sympa, mais c’était aussi trop peu.
Enfin, je tenais à féliciter Michael pour sa capacité extraordinaire à retourner à New York, se fâcher avec son fils, guérir d’une blessure au bras, trouver un appartement, aller chez le coiffeur, se remettre d’un accident de voiture, ne pas arriver à se tirer une balle dans la tête, et se fait engager sur le bateau en à peine 3 semaines. Chapeau.
LA FAUTE À VOLTAIRE
La fabuleuse apparition de Tom, aussi anecdotique qu’elle soit, ne sert pas uniquement à nous apprendre que Michael est homophobe. Non, Tom est également là pour nous révéler comment la fausse carcasse du faux Oceanic 815 s’est retrouvée au fond d’une fosse sous-marine. C’est une chouette histoire avec de chouettes preuves, tout comme la chouette histoire avec une chouette preuve du capitaine du S.S. PapaPenny la semaine dernière. Sauf que dans la version de Tom, c’est Charles Widmore le responsable, et non pas Ben.
L’épisode joue beaucoup avec l’ambiguïté de Ben, et depuis plusieurs semaines la saison pose la question de savoir qui, de lui et Widmore, fait bien parti des « Gentils ». A mon avis, s’il n’y a pour l’instant aucun moyen de savoir qui dit la vérité entre leurs deux, une chose est certaine : ce sont des Gros Cons.
Le premier fait des expériences sur des lapins, l’autre laisse les robinets ouverts pour le plaisir, les deux poussent très loin la protection de leur fille respective… Gros. Cons.
Exactement comme on ne sait pas qui est le responsable du faux crash, on ne sait pas non plus à qui appartiennent les snipers qui font le ménage lors de la dernière scène. Même si c’est la Folle qui demande à faire une pause, on ne peut pas pour autant dire que si Karl se retrouve le nez dans le ruisseau, c’est la faute à Rousseau………
Ok, techniquement, je n’étais pas obligé de la faire. Mais ça m’a fait plaisir.
MAPPY EST TOUJOURS MON AMI
Alors certes, la dernière scène est choquante… mais qu’est ce qu’elle est mal foutue. Non seulement c’était téléphoné qu’il allait leur arriver quelque chose, mais pire encore, on se fout royalement de ces trois personnages. Que Karl et Rousseau se fassent descendre, au milieu d’une saison où on ne les a quasiment pas vu, ce n’est pas le meilleur moyen de faire pleurer dans les chaumières. Et ce n’est pas la perte de Mira Furlan, mauvaise actrice dans un mauvais rôle depuis quatre saisons, qui va me poser un quelconque problème. Si un jour ils font un épisode flash-back sur Rousseau, ils pourront toujours prendre Alex pour la remplacer, on y perdra rien au change.
Le seul point positif que j’ai réussi à trouver dans cette intrigue très bancale, c’est que Ben nous ressort une de ses chouettes cartes de Lildelost pour indiquer à sa « famille » le chemin le plus court vers le Temple (une station Dharma, apparemment), où ils seront en sécurité. Et comme sur la carte du final de la saison 3, il n’y a absolument rien dessus, ça ne choque personne, et ça me fait beaucoup rire.
Par contre, quand on la superpose avec la carte précédente… les informations obtenues sont surprenantes. Oui, c’est bien l’heure de la parenthèse Mappy de la saison.
THE END OF THE BEGINNING OF THE END
Les snipers, s’ils appartiennent bien comme je le pense à l’équipe emmenée par Lapidus dans l’épisode précédent, annoncent clairement le début de la guerre entre les Gens du Bateau et les Autres.
Tous les personnages ont été introduits, chacun est à sa place, et la confrontation annoncée commence enfin. Meet Kevin Johnson marque donc clairement la fin de la première moitié de la saison… sauf qu’en réalité, à cause de la grève, on l’a bien entamée cette deuxième moitié, et il ne reste déjà plus que cinq épisodes.
Et cinq épisodes, c’est très peu.
Du coup, j’ai bien peur qu’a posteriori cette saison apparaisse très déséquilibrée. Les deux épisodes où il ne se passe rien sur Lildelost (ceux de Kate et Sun), et celui où il ne se passe rien du tout (Juliet), risquent de faire tâche au vu de la deuxième moitié de saison version « Cut the Crap » à laquelle on va avoir le droit. Reste à savoir sur quoi au juste cette quatrième saison va s’achever.
J’imagine… enfin, j’espère… qu’on assistera au départ des Oceanic 6 (par un moyen à déterminer, certainement pas par le bateau), mais en dehors de ça je suis dans le flou. Ce qui va se passer sur l’île, ou même jusqu’où on va bien pouvoir aller dans les flash-forwards (j’aimerais au moins savoir ce qui donne envie à Jack de revenir), je n’en ai aucune idée, et malheureusement il ne reste plus que 5 épisodes en 2008 pour le découvrir.
Et on parlera un peu de Lost.