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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°105: Semaine du 11 au 17 mai 2009

Par la Rédaction, le 17 mai 2009
Publié le
17 mai 2009
Saison Semaine
Episode Semaine
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La saison touche à sa fin. Tandis que Gizz et Blackie combattent avec courage leurs pages blanches respectives à grands coups de listes bilans, Tigrou nous fait part en exclusivité d’une de ses découvertes en provenance de l’hémisphère sud. Iris et Tomemoria ont écrit des trucs, aussi.
Et puisque Gizz dit des bêtises sur Parks and Recreation, l’excellent Chris Pratt est à l’honneur cette semaine sur pErDUSA.

La série la plus drôle du moment !
Tigrou joue aux Playlemogobils

Ca y est, j’ai enfin trouvé MA série, celle que moi seul à la rédaction regarde, et dont je vais pouvoir vous parler avec un air expert et un poil condescendant : depuis quelques semaines, je me régale devant la seconde saison de Rick & Steve.

Rick & Steve : The Happiest Gay Couple in All the World, est une série centrée sur la vie d’un couple gay « semi-monogamous » (Rick et Steve), autour desquels gravitent d’autres couples gays (Evan, la dinde entretenue, et son mari Chuck pour l’indispensable quota d’handicapés séropositifs), un couple de lesbiennes avec qui ils décident d’avoir un bébé (Kirsten la lipstick et Dana la butch), et une tripotée de bisexuels, transgenres, mtfs, ftms, drag-queens, drag-kings, queers, bi-curious et asexuels… Sans oublier leur chat machiavélique, Pussy.

Tous ces personnages haut en couleur sont joués par des playlemogobils (un mot que je viens astucieusement d’inventer parce que j’ai la flemme de vérifier si ce sont des legos ou des playmobils) ce qui les rend plastiquement moins attirants que ceux de Queer as Folk, mais bien plus expressifs.

Avec un casting pareil, la série ne pouvait être qu’une comédie. Mais on est plus près de South Park que de l’aseptisé Will & Grace ou du faussement provoc’ Queer as Folk. Rick & Steve est une sitcom politiquement très incorrecte, qui passe à l’acide tous les travers, les codes et les excès de la « communauté » gay (les hétéros, les scientologues et les gens « pas blancs » en prennent plein la gueule aussi, ne vous inquiétez pas).

Et si c’est souvent intelligent, c’est surtout très, très drôle. La série est bourrée d’excellents one liner (« So, you two are open, but only you are the slut. » ; « Let’s have hate crime sex tonight ! ») et de situations surréalistes, et je rigole en moyenne 20 fois plus devant 20 minutes de Rick & Steve que devant une saison entière de Scrubs ou How I Met Your Mother.
Bref, si vous savez vous moquer de vous même (et des autres) et que vous voulez rigoler un bon coup tout en apprenant des choses que vous n’avez jamais voulu savoir sur la sexualité des autres, jetez vous sur la série. « Loving Life, Hating Girls, We’re the Happiest Gay Couple in All the Wolrd ! »


Ma Semaine pas à Moi (72ème édition)
Gizz trouve l’inspiration dans le néant

Encore une semaine de Ma Saison à Nous où je sèche sur ma copie ! Il y a de quoi commencer à s’inquiéter... Pourquoi ce blocage ? Hmmm, l’une des raisons est certainement le fait que ma semaine télévisuelle ne contient plus qu’une petite demi-douzaine de série en période pleine (et 3 pour cette fin de saison...). Ca limite forcément les sujets de discussion. Et une fois que je vous aurai dit que j’aime toujours HIMYM malgré Ted, que Castle c’est rigolo et que je suis content du renouvellement, ou que Old Christine m’a un peu déçu mais que c’est toujours mon rendez-vous favori de la semaine, il faudra bien que je trouve de quoi remplir quelques paragraphes supplémentaires ?
Pas d’autre solution donc que de vous parler de ce que je ne regarde pas...

Sit Down, Shut Up ne m’a retenu qu’un épisode et demi, malgré le chantage éhonté de Drum ("si tu ne regardes pas, l’audience va chuter, ils vont perdre de l’argent, et ils n’auront jamais assez de sous pour faire Arrested Development, The Movie !"). La série n’est tout simplement pas drôle. Ou plutôt, elle est très drôle 10% du temps, et absolument pathétique pour les 90% restants. Le mélange photo/animation ne me dérange pas, mais le fait d’entendre toutes ces voix connues faire leur petit numéro dans leur coin sans jamais se croiser une seule fois au studio d’enregistrement me déçoit au plus haut point. Pour Mitchell je suis prêt à beaucoup, mais même Joss n’a pas osé se foutre autant de ma gueule.

Kristin Chenoweth, Will Arnett et Jason Bateman

Lost est un petit accident de parcours. Un retard d’un épisode contracté pendant des vacances, et c’est tout un petit rythme qui s’écroule. Je dois maintenant avoir 4 ou 5 épisodes de retard, et une envie pas pressante de les rattraper. Il faut dire que la saison 2 est passée par là, et que j’ai appris à vivre sans la série pendant quasiment 3 saisons, avant de me décider à rattraper mon retard pour pouvoir suivre un peu les discussions passionnées de mes amis et de mes collègues. J’en garde un souvenir flou de chaque intrigue, et une implication limitée dans chaque nouvel épisode.

Cupid est typiquement la série qui me fait grincer des dents. Un concept pas original (pour le coup, carrément un remake), un manque de scénario flagrant, et des acteurs à l’ego démesuré pour supporter le tout. Un épisode aura largement suffi à l’écarter sans regrets.

Correction : Parks & Recreations est typiquement la série qui me fait grincer des dents... Un concept encore moins original (le spin-off d’un remake...) qui vide encore un peu plus de sa substance l’idée géniale de départ. Plus la série est déclinée, et moins elle est subtile, exagérant toutes les situations et tous les détails qui faisaient qu’on se sentait presque intelligent en regardant The Office UK. Maintenant, chaque situation comique est relevée au maximum, et malheureusement, une blague d’arrière plan est beaucoup moins efficace quand on zoome dessus, et qu’elle est le seul intérêt de la scène (pour un exemple, regardez n’importe quel épisode, à n’importe quel scène). J’aurai tout de même tenu deux épisodes et demi, et ait préféré arrêter avant de me mettre à détester Amy Poelher.

Party Down avait déjà fait l’objet de ma désaffection il y a quelques semaines, et je vous épargnerai cette fois ci. Mais après avoir écrit ces paragraphes sur mes autres séries abandonnées, j’avoue avoir un peu envie de m’y remettre, parce qu’à défaut de me faire rire, elle ne me donne au moins pas envie de me fracasser la tête contre les murs. Et de nos jours, c’est toujours bon à prendre.

The Unusuals fait elle aussi partie de ces séries dont je ne peux vous parler sans être éxagérément haineux. En un demi épisode qui m’a paru 8 heures et demi, j’ai appris à détester des acteurs absolument tous à côté de la plaque, des personnages on ne peut plus caricaturaux, et un humour qui tombe à plat à chaque scène. C’est dommage, car le tout aurait pu être sympathique si la série avait choisi d’intégrer l’humour du genre comique et la profondeur du genre policier, au lieu d’en faire exactement l’inverse.

Et la liste est encore longue, je vous épargne les séries pour lesquelles je n’attendais rien du tout, et qui ont eu la décence de tenir leurs promesses. Je crois que ce sont finalement mes préférées.


Carry on my wayward son, there’ll be peace when you are done
Blackie joue à Jéjé

C’est la fin de la saison, le moment des bilans, des tableaux, et des tableaux-bilans. Toutes les séries ne sont pas finies à l’heure où j’écris cela mais c’est ma dernière cor… participation à MASAN, et moi je fatigue.
Alors voici mon résumé depuis Janvier à la façon Jéjé.

Mes season/series finales préférés

5) House
Je n’aime pas les hallucinations ni les mariages à la noix entre personnages dont je me fiche. Mais je dois dire que je me suis bien faite berner par la révélation finale, qui m’a attristée. Faire miroiter une bonne chose très attendue pour mieux le détruire est un procédé que je trouve diablement fort.
4) Dollhouse
Alan ! Amy ! Des flashbacks ! Hein, quelle confrontation pourrie avec Omégapouffe ? Si Joss rate quelque chose mon cerveau n’enregistre pas, désolée.
3) The New Adventures of Old Christine / The Big Bang Theory
Ex-aequo pour les deux meilleures sitcoms actuelles qui me font toujours aussi rire que flipper, tant c’est dur d’admettre qu’on s’y reconnait parfois.
2) Supernatural
Tant pis si ça n’a pas pété comme prévu entre les frangins et que leur relation s’arrange facilement, au moins ils n’ont pas réussi à stopper l’avènement de Lucifer. Et moi j’aime bien quand les héros s’enfoncent de plus en plus dans les emmerdes. Ce n’était pas du niveau de l’an dernier, mais je ne boude pas mon plaisir. Point bonus : Ruby out, hell yeah ! Don’t you cry no more…
1) Breaking Bad
Non le dernier épisode n’est pas encore passé. Mais vous croyez vraiment qu’il ne sera pas au-dessus de tous les autres ?

Mes season/series finales décevants

5) Medium
J’aurais aimé que le nouveau travail d’Allison ne soit pas autant écourté, moi qui suis une grande partisante du changement situationnel dans cette série. Le travail d’équipe pantouflard avec Devalos et Scanlon doit cesser le plus souvent possible. Donc non seulement je trouve cela dommage de n’avoir eu qu’un double épisode avec Madame Michael J. Fox, mais nous faire du réchauffé pour le finale a enfoncé le clou. Non, Allison n’avait jamais eu sa conscience dans le corps de quelqu’un d’autre, mais l’inverse est déjà arrivé et les réactions furent les mêmes. Jeffrey Tambor a beau avoir été assez génial dans ce rôle, l’histoire était trop anecdotique pour mériter cette place.
4) Smallville
Mon Ashmore préféré qui disparait, un catfight à deux balles, une résolution toute pourrie avec Doomsday alors que la sauce monte depuis des lustres, un twist ridicule pour ne pas briser la mythologie de Superman, et un vilain pas nouveau dont le nom me fait toujours rire. Pour une saison qui remontait bien la barre (et c’est pas peu dire quand on parle de Smallville), dommage de finir sur une telle note.
3) Bones
Je blâme Billy d’Ally McBeal pour avoir mis les tumeurs du cerveau à la mode. Rien que cette année j’ai vu des personnages principaux en être victimes dans trois séries (et je ne regarde pas tout), quatre si on ne compte que les hallucinations qui vont avec. Et les hallucinations, peu importe la raison, c’est nul ! S’il n’était pas arrivé en guise de conclusion à une saison virant souvent dans le n’importe quoi, cette parenthèse fantaisiste serait passée bien plus facilement, pour le simple plaisir d’y trouver presque tout le monde et de bonnes auto-références. Malheureusement, ce fut plus rageant qu’autre chose.
2) Brothers & Sisters
Cela ne ressemblait pas beaucoup à un finale mais à un épisode comme un autre. Au Mexique. Mais pourquoi je regarde au fait ?
1) BSG
C’est enfin fini, on ne va plus s’étendre là-dessus.

Mes nouvelles séries fétiches

5) Castle
Je pourrais dire qu’il n’y a que le Fillion me retenant, mais j’aime beaucoup le duo que Castle forme avec Beckett. En se concentrant plus sur les rapports humains que sur les enquêtes, qui sont la partie la plus ratée, la série pourrait grandement s’améliorer. Il faudrait aussi qu’on arrête de me faire grincer concernant la relation oedipienne entre Castle et sa mère. Sérieusement, il a fait une enfant à une femme identique et maintenant il vit avec. Creepy.
4) Harper’s Island
C’est complètement con et trop lent à démarrer, mais cela m’amusera toujours de voir des abrutis se faire massacrer. Je parlerai de ce problème à Gina durant ma prochaine session.
3) Better off Ted
Gentiment décalée, attachante, et bien trop courte pour avoir eu le temps de réellement en profiter. Vivement qu’elle revienne.
2) The Unusuals
Amber “Aussi cool que papa” Tamblyn, Jeremy “I’m Burning For You” Brenner, un Perrineau drôle, le coloc fou de Chandler, d’autres gens biens, et une série policière qui s’attache plus à ses personnages qu’à ses enquêtes. Cela vient d’un ex-scénariste de Bones et cela se ressent, parce que c’est la même sympathie qui s’en dégage. Je ne pouvais qu’adopter d’emblée. Surtout avec Amber et Jeremy.
1) Dollhouse
Cela tient en trois syllabes : Joss Whedon. L’amour est atteint de cataracte, c’est bien connu.

La nouvelle série que je veux voir à la rentrée à part le reboot de V

Valley Girls !
Ou Lily.
Ou peu importe comment ils appellent ce spin-off de Gossip Girl suivant la jeunesse de maman Van Der Woodsen, du moment que la CW se décide à le mettre en route. Avoir la même chose qu’actuellement version soleil et fringues (encore plus) ridicules, je m’en fichais un peu avant d’en voir les premières images. Je ne sais déjà pas pourquoi je regarde GG alors je ne saurais pas trop dire ce qui m’attire. Peut-être les références 80s faciles, la curiosité concernant le passé d’un bon personnage, la fascination de voir encore la gentille fille tomber amoureuse du connard qu’elle déteste au début, ou le plaisir de retrouver des têtes de Veronica Mars. En tout cas je ne dirais pas non à un teen show de plus dans mon planning.


Fair-haired are filthy people and we should talk of them no more.
Iris, côté maison

Puisqu’elle ne me déteste pas déjà suffisamment, que pErDUSA se veut un site présentant de multiples points de vue éclairés, et surtout que je n’ai absolument aucune autre idée de sujet pour cette semaine, je vais me permettre de contredire Blackie.

Les finales de Dollhouse et de House étaient nuls.

Voilà, maintenant que j’ai émis un avis tranché, radical, et on ne peut plus clair, destiné aux arbres fruitiers qui nous lisent, je vais pouvoir revenir dessus et nuancer mes propos. Parce que je suis comme ça, et qu’il n’y a aucune limites à la grandeur de mon âme.

Bon, je vais commencer par passer rapidement sur Dollhouse, parce que c’était il y a quand même une semaine, ce qui en termes télévisuels est l’équivalent de "beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup de temps" (ou, comme j’aime à appeler ce phénomène, "The Michael Jackson’s Age Gap Relationship Variable").
Entendre parler encore une fois d’âme dans une série de Joss Whedon, ça donne carrément envie de se flinguer. Ou de flinguer celui qui a osé venir avec cette idée. Non parce que, peut être que sur le papier ça paraissait être une idée follement originale, encore que j’en doute beaucoup, mais la simple mention du terme "soul" dans une de ses séries me rappelle douloureusement Spike. Et malgré l’affection que j’ai pu ressentir par instants pour le blond peroxydé, il était loin d’être l’une des heures les plus glorieuse du Buffyverse.
Aussi, on a eu droit à ce qui devait être la course poursuite la plus ridicule de l’histoire des séries. Et à un type doté de 48 personnalités dont aucune n’était foutue de viser correctement. Sans parler d’un changement de bord de Tahmoh Penikett qui ferait pâlir d’envie Lindsay Lohan.
Mais bon, mon côté fangirl de Joss Whedon m’aidant beaucoup à relativiser, je retiendrai surtout Topher, que j’aime de plus en plus, et Amy Acker, tout simplement fabuleuse, même si on le savait déjà... Et je suis très heureuse de vous annoncer que je serai au rendez-vous l’an prochain, pour la saison 2. Non, non, feindre l’indifférence ne vous est d’aucune utilité, je sais que vous mourez tous d’envie de savoir ce que je regarde.

Maintenant, passons à House.
Depuis la fin de l’épisode 21, avec le retour d’Amber, la série avait recommencé à vraiment m’intéresser. Un petit miracle. L’alchimie entre les deux acteurs était évidente, et certaines de leurs interactions m’ont donné de sacrés frissons (particulièrement la scène où House célèbre la disparition des hallucinations, et qu’elle se met à chanter. Et non, je signale déjà aux mauvaises langues que mes frissons n’avaient aucun lien avec les qualités vocales de l’actrice).

Et puis il y a eu cette séance de désintoxication très facile, ce très attendu plan c... cette très attendue expression de l’affection mutuelle entre Cuddy et House, et cet épisode final Ô combien surprenant.
Non, bon, d’accord, j’ai absolument pas été surprise de la révélation finale. Honnêtement, le coup du "Non mais, en fait, tout ça c’était une hallu’, vous avez compris, hein, et c’est bien, on est forts, et le Village en fait ça se passe de nos jours, et Bruce Willis est mort depuis le début" m’a totalement dégoutée. Pas parce que c’était osé, pas parce que c’était audacieux, juste parce que c’était nul, et prévisible.
Alors oui, on pourra dire que ce qui était beau, c’était de voir House faire des trucs de fou, du genre sourire, mais non. Ça aurait peut être eu son effet sur moi si le twist n’avait pas été d’une telle évidence, mais là tout ce que j’attendais c’était le moment où il comprendrait enfin.
Mais, comme je ne suis qu’amour, et espérance, je garde la foi en la série, et je me dis qu’avec un peu de chance la saison prochaine sera différente de toutes les autres, vu la dernière image sur laquelle celle-ci nous laisse.
Et non, je ne parle pas de ce mariage ridicule entre deux acteurs capillairement bien trop clairs.


Final de merde pour série de m… en progrès
Tomemoria, grand masochiste

Jeudi dernier a été diffusé le season finale de Smallville. Bien des gens ne sont pas sans savoir qu’il s’agit d’une de mes séries favorites. Pour les autres, ce qui suit est sans doute ce qui vous empêchera définitivement de me prendre au sérieux. Peu importe, je n’ai pas l’intention de reviewer Friday Night Lights l’an prochain.

Cette année, Smallville a fait un bond qualitatif flagrant. Même si pour la majorité des gens, elle n’est passé que du « c’est de la merde » à « ouais, pas mal, surtout Lois », pour le jeune homme que je suis, cette saison a été une bouffée d’air frai après une saison 7 très affectée par plusieurs éléments.
L’an dernier n’était pas super pour Smallville, ses deux showrunners, plus abrutis l’un que l’autre (vous avez vu la momie 3 ?) ont décidé de quitter le navire. Kristin Kreuk crut qu’une carrière l’attendait. Et Michael Rosenbaum voulait des cheveux. Autant d’éléments qui, en début de saison 8, faisaient s’interroger pas mal de gens sur l’avenir de la série.

Du coup, il s’agit sans le moindre doute de la meilleure saison à ce jour. Sortis de l’ombre des deux abrutis, Kelly Souders & Brian Peterson, mon binôme de scénaristes préféré, ont pris les rênes du show (avec deux autres types dont j’oublie toujours le nom) et ont insufflé une énergie libératrice à la série. Du moins au début.

Les premiers épisodes de la saison laissent une grande place à l’amour naissant entre Lois et Clark, ce qui est La bonne idée de l’année. Erica Durance, l’interprète de Lois, a l’occasion de démontrer toute l’étendue de son talent et de réellement donner âme à cette jeune journaliste.

En filigrane, la série prépare son méchant de l’année : un jeune ambulancier nommé Davis Bloome qui porte en lui la créature Doomsday, la chose connue pour avoir tué Superman dans les comics.
Sur le papier, cette intrigue semble imbécile, casse gueule et bien digne de Smallville, cette série débile avec ce gros naze de Tom Welling. Dans les faits, Tom Welling est toujours un gros naze, mais l’intrigue Doomsday est portée par un acteur au charisme étonnant (Sam Witwer, le Crashdown de BSG) et par une Allison Mack (géniale Chloé Sullivan depuis toujours) au meilleur de sa forme. La relation qui lie les deux personnages est au cœur de cette saison et offre de nombreux moments intenses avec le simple talent des deux interprètes.

Et pourtant, pourtant, le season finale est très mauvais. Peut-être qu’un néophyte ne verrait pas la différence avec les autres épisodes. Mais pour tout ceux qui ont suivi la saison et enduré l’arc Lana (moi je l’ai savouré, mais c’est important de parler au nom des gens), c’est assez rageant d’avoir un final si peu couillu.

Pendant toute une saison, les scénaristes se sont appliqué à dépeindre la psychologie de Davis Bloome, à montrer que la bête qui sommeillait en lui le poussait à commettre l’irréparable, et finalement, quand on parvient à extraire la créature hors de lui, sa première action est d’empaler un mec. Puis de s’en prendre à celle qu’il aimait. Résultat, il se fait empaler à son tour et meurt sans qu’on soit le moins du monde ému. Débile. Et légèrement insultant aussi.

Comme l’est le fait que le premier mec empalé (j’adore ce verbe, j’ignore pourquoi) est Jimmy Olsen. Et que hop, Smallville retombe sur ses pattes en faisant du petit frère de Jimmy, Le Jimmy de Superman. C’est pas beau ça ? Pendant ce temps, Lois se téléporte dans le futur et Zob, le méchant très méchant, fait son retour tout nu devant le manoir des Luthors.

Alors même que j’avais envie de dire à tout le monde que Smallville avait changé, que ce n’était plus la série débile où des sorcières possèdent les gens avec des tatouages, je ne peux m’empêcher de dire : « Smallville ? Ouais spas mal, surtout Lois ». J’aimerais pouvoir en dire plus, honnêtement.

la Rédaction