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Ma Semaine à Nous - Critique de l'épisode Semaine de la saison Semaine

N°196: Sponsorisée par Buffy et les Roses

Par la Rédaction, le 7 mai 2012
Publié le
7 mai 2012
Saison Semaine
Episode Semaine
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Ce qui s’est passé ces dernières semaines était trop important pour parler aujourd’hui seulement de séries de télé. C’est pourquoi Blackie et Tigrou ont décidé de parler aussi de cet homme, de celui qui apporte l’espoir dès que son nom est prononcé, de celui qui éveille les consciences, de celui qui vous apporte non ce que vous voulez mais ce dont vous avez besoin. Cette semaine est ainsi consacrée à... Joss Whedon.

L’hiver arrive. La nuit est sombre. Et Joss écrase tout.
Blackie vote Whedon

Ma semaine fut très chargée en émotions. On a un nouveau président, j’ai osé mettre les pieds dans le New Jersey et tester ce concept abominable de cinéma-restaurant, Cinco de Mayo a bousillé mon vieux foie... Et surtout, la France et les USA sont enfin synchros avec les deux films de Joss Whedon à l’affiche, qui cumulent des recettes énormissimes.

Il aura fallu quinze ans, mais enfin le monde arretera de me demander “Josh qui ?” et de faire une grimace dès que j’ose mentionner Buffy. Qui a l’air ridicule maintenant, hein ?! J’espere que ça pleurniche chez la Fox et DC.

Accessoirement on a eu deux films géniaux, bourrés de pop culture, d’humour, de personnages brillament développés et de thématiques qui lui sont chères. Autant l’un que l’autre m’ont donné une agréable impression de continuité avec ses oeuvres télévisuelles plutot qu’un sentiment de perte. Qu’il change de medium ou qu’il adapte une grosse franchise devant plaire aux masses ne changent en rien ce pourquoi j’aime autant son travail.

Joss, tu restes le meilleur.

Allez, on y est presque !

Ce bonheur dans les salles obscures ne m’a pas pour autant éloignee du petit écran, dont je retiens principalement trois séries cette semaine.

3 - GCB

ABC est ma chaine préférée en matière de comédies. J’adore Happy Endings, je suis toujours avec plaisir Cougar Town, je n’arrive pas à abandonner Modern family, et le cast de Suburgatory me fera toujours revenir. Je commence aussi doucement à introduire dans ma routine Don’t Trust the B in Apt 23, à sourire dès que je vois la voisine en repensant à la fois où elle m’a gentiment filé mon café à Barnes&Noble (j’ai une vie incroyable).

Je ne pensais pas que GCB resterait dans la liste, mais elle a réussi à surpasser son principe de base peu glorieux. J’avoue avoir été très génee durant longtemps car je ne savais pas qui j’étais sensée détester dans ces chamailleries. On me demandait de préférer l’héroine, une femme injustement maltraitée pour son passé et non son présent, alors qu’il était difficile d’en vouloir à celles autrefois humiliées et vivant toujours avec les séquelles. Au final, tout le monde avait des attitudes haineuses qui ne me faisaient pas du tout rire.

La série a heureusement donné du coeur et de la bonne volonté à chacune, rendant les accroches plus rares et sincèrement légères, tout en développant des histoires n’ayant rien à voir avec de vieilles rivalités mesquines. La moyenne d’age plus élevée que d’habitude apporte un peu de renouveau aux problèmes de couples et aux évolutions personnelles, faisant de l’ensemble un simple groupe de texans riches dégeantés. Ce qui inclut des hommes loin d’etre en reste. De plus, la religion dépasse le gimmick des citations bibliques, pour faire de l’eglise la part centrale de la vie de cette communauté, qui reussit l’exploit de me faire aimer un pasteur.

Alors que le Finale approche, le concours de barbecue unissant les femmes de Dallas (autour d’un grill nommé Old Blackie !) fut un parfait exemple de cette évolution à mille lieux du Pilote. Sharon, l’ex-reine de beauté un peu bete, est celle qui aura le plus grandit, tandis que le couple Cricket/Blake s’est révélé bien plus compliqué et touchant que son statut de mariage arrangé ne le laissait croire. Et puis, la grosse fan d’Hedwig and The Angry Inch que je suis ne peut pas s’empecher de se réjouir dès qu’on fait chanter Miriam Shor. Dommage que cette saison fut si courte.

2 - Once Upon a Time

Si cela vous surprend, c’est que vous ne la suivez pas. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une série remarquable, loin de là. L’ecriture n’est pas extraordinaire, les performances varient énormement selon les acteurs, et les effets speciaux ne sont pas des plus réussis. Mais OUaT s’est averée bien plus réfléchie à l’avance qu’elle ne le laissait croire.

L’histoire des habitants, à Storybrooke comme dans le monde des contes, est un vrai puzzle dont chaque pièce fut intelligemment dévoilée. Je pense sincèrement me revoir cette saison 1 plus tard, pour mieux faire attention aux indices et aux divers liens qui furent introduits dans le désordre (un désordre tres organisé). L’héroine a beau etre une idiote incompétente qui se croit forte quand elle découvre des trucs par accidents, je trouve un intéret suffisant dans ces variations de contes célèbres qui s’entrecroisent et s’avèrent plutot complexes. Le simple fait de débattre sur la notion de cette malédiction m’a fait réaliser à quel point la série n’etait pas si simplette que ça.

Les surprises n’ont également pas manqué et la révélation sur l’identité de August fut un vrai régal à suivre. Du suspense, une mine d’explications sur des détails importants, et une fois de plus beaucoup de sentiments qui se dégagent. Car la force de la série, c’est de rendre ces personnages féeriques terriblement humains. Je ne m’y attendais franchement pas.

1 - Game of Thrones

Mad Men reste constante dans sa qualité et il est trop tot pour que je développe mon opinion sur Veep au-delà de “trop génial”. Donc il ne s’agit pas de les ignorer, mais plus un manque de volonté de ma part de faire un Top 5. Donc la palme de la semaine écoulée revient à GoT, qui a bien marqué le coup de sa moitié de saison.

J’aime beaucoup cette saison 2, et je me rends compte que cela n’a pas tant à voir avec la progression de la bataille pour le trone. Je trouve que les évènements sont bien plus lents à se mettre en place, ce qui est peut-etre du au plus grand nombre de personnages à gérer. Et avoir suivi Dany glander dans le desert n’a pas aidé. Mais tout cela ne me gène nullement car on nous offre toujours des interactions absolument magnifiques.

Mis a part Tyrion, fabuleux en stratégies comme en réparties, les femmes ont la plus belle part. Les échanges entre Brienne et Catelyn furent parfaits pour mieux connaitre celle qui nous est familière autant que celle que l’on commence à découvrir. L’alliance de ces deux femmes si différentes mais réunies par l’adversité fut forte et touchante. Dans un monde si dominé par les hommes, leur solidarité fait énormement plaisir à suivre.
De son coté, le face-à-face de Arya avec Tywin Lannister fut pour le moins électrique. Le courage de cette gamine ne cesse de m’impressionner, tout comme le jeu des acteurs qui créerent une telle tension avec de simples regards. Je crois que cette scène est à mettre au panthéon des grands moments de la série.
La très courte scène de Margaery avec Littlefinger fut loin d’etre insignifiante. Et Dany entraina un adorable dragon tout en repoussant le super-sexy Jorah (elle fait avec les intrigues qu’elle peut).

J’espere qu’un tel niveau sera maintenu jusqu’au finale. Si au passage on pouvait éliminer ces dégénérés de Greyjoy, ça serait encore mieux.


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Dans ma cabane avec Joss Whedon
Tigrou vote Goddard

Aujourd’hui, une fois n’est pas coutume, je ne vais pas vous parler de série mais de cinéma.

Rassurez-vous, je me permets cet écart pour un film qui a de nombreux liens avec les séries et pErDUSA, puisqu’on retrouve Joss Whedon derrière la caméra, et une flopée de bons acteurs de série devant.

Précisons le quand même : même si Chris Hemsworth figure au casting, je ne vais pas vous parler du gentillet The Avengers (une grosse machine plus sympathique que la moyenne, mais dans laquelle je ne suis jamais complètement rentré), mais de La Cabane dans les bois.

Cabin in the woods, pour ceux qui n’auraient pas Internet, c’est un film très attendu (par moi et une centaine d’autres personnes dans le monde), réalisé par Drew Goddard (le scénariste responsable de certains des meilleurs épisodes de Buffy et Angel, qui a ensuite fait des trucs un peu pourris avec JJ Abrams), qui l’a co-écrit avec son maître spirituel Joss Whedon.

Au casting : des gens que je ne connaissais pas, Fran Kranz de Dollhouse, une floppée de rôles secondaires issus de l’univers Whedonien (dont Tom Lenk et Amy Acker), et quelques surprises…

Pour la petite histoire, le film aurait dû sortir en 2010, mais a été repoussé plusieurs fois suite à une faillite et, sans doute, à un manque de confiance du distributeur dans son potentiel.

Enfin, dernière chose à savoir sur le film : moins vous en saurez avant d’entrer dans la salle, mieux c’est !
Miraculeusement, malgré 2 ans d’attente et l’abondance de spoilers sur Internet, j’ai réussi à découvrir le film pratiquement vierge de toute information. Je savais juste qu’il s’agissait, en apparence, d’un film d’horreur bien classique, qui se targuait dans son matériel promotionnel d’être surprenant (comme tout les films d’horreurs de nos jours).

Et effectivement, tout commence comme dans un film d’horreur bien classique, une bande de jeunes insouciants décident de passer un week-end dans une cabane isolée au milieu de la forêt. Sans le prologue qui nous incite à ne pas nous fier aux premières apparences, j’aurais presque pu être inquiet. Pour la suite, vous verrez bien par vous-même.

Verdict à la sortie ? Je pense que La Cabane dans les bois est l’un des meilleurs films de genre que j’ai vu ces 10 dernières années.

Difficile de distinguer ce qu’on doit à Drew Goddard et à Joss Whedon dans le film, tant leur styles se ressemblent, mais on reconnaît bien la patte et le ton du créateur de Buffy.

Premier trait Whedonien de La Cabane dans les bois ? Même s’il s’agit en partie d’une parodie, le film n’oublie jamais de se prendre suffisamment au sérieux pour qu’on s’investisse dedans : les personnages se révèlent dès le début plus profonds (et plus attachants) que les archétypes qu’ils pastichent, et les nombreux clins d’œil et one-liners « whedoniens » n’empêchent jamais le film de faire mouche quand il veut faire peur.

Le début du film est d’ailleurs autant une parodie qu’un hommage au genre, tant certaines scènes fonctionnent au premier degré. La classique scène de la station d’essence (dans laquelle les héros se font avertir par un redneck pouilleux qu’ils devraient sans doute rebrousser chemin tant qu’il est encore tant), qui pourrait fonctionner en mode automatique, prend un tour plus inquiétant que dans 80% des films non parodiques au détour d’une réplique, la découverte de la fameuse cabane est inquiétant à souhait, et le film comprend l’une des scènes de baiser les plus angoissantes et dérangeantes de l’histoire du cinéma.

Mais la vraie bonne surprise, c’est la suite du film ! Alors que tant de films d’horreur aujourd’hui partent du bon pied, avec une idée originale, avant de s’enliser doucement, Cabin in the woods se tient jusqu’à la fin et s’améliore à chaque rebondissement. C’est d’ailleurs la dernière demi-heure qui élève le film vers l’excellence.

Difficile de rendre hommage à la dernière partie du film sans rien révéler de l’intrigue, mais sachez qu’il s’agit d’une des demi-heures les plus jouissive que j’ai vu récemment au cinéma. Elle m’a permis de me rappeler que Joss Whedon connait son public comme personne, et sait exactement ce qu’il attend devant un film de ce genre… Mieux encore : alors que tant de créateurs aujourd’hui frustrent le spectateur pour le surprendre (Lost y serait-il pour quelque chose ?), Joss Whedon il a la capacité rare de lui donner ce qu’il veut voir… tout en l’amenant d’une façon complètement inattendue.

La Cabane dans les bois est un concentré de Joss Whedon, un film qui oscille en permanence entre la parodie et l’hommage, l’horreur et la féerie, et traversé d’excellents dialogues et de pures scènes d’actions. Bref, un film à voir absolument pour tout fan du bonhomme qui se respecte. Et à revoir ensuite pour saisir toutes les références. Foncez !


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