IMPRESSIONS – Les Invincibles, épisodes 1.01 & 1.02
Premières réactions à chaud
Par Sullivan Le Postec • 10 mars 2010
En attendant le bilan de fin de saison, retrouvez chaque semaine nos premières impressions.
Le pacte est signé, « Les Invincibles » sont lancés. Nos impressions sur les deux premiers épisodes, diffusés le 9 mars sur Arte et disponibles pendant une semaine sur son service de catch-up Arte+7.
1.01
On aime
- La caractérisation des quatre personnages principaux. Ils sont bien définis, drôles, et globalement attachants, sans pour autant être forcément sympathiques (au point qu’on est loin d’avoir envie d’avoir FX pour ami par exemple).
- La folie de la première clause, cette rupture imposée à une heure donnée, no matter what. Comme le dit Hassan, « ca va mal finir ! », et c’est bien ce qu’on aime. Un bon démarrage pour la série.
- Quand bien même « Les Invincibles » 1/ est une adaptation d’un format Québécois et 2/ est adaptée d’un format qui a plus de cinq ans (la diffusion de la première saison au Québec remonte à 2005, sa conception doit donc dater d’un an ou deux avant ça), elle paraît refléter la réalité contemporaine de la France d’aujourd’hui et constitue un portrait sensibles des jeunes trentenaires qu’une société du jeunisme absolu déboussole.
On aime moins
- Les interviews face caméra des quatre Invincibles. En fait, plus le temps passe, et moins je m’y fais. D’abord, le procédé manque de sens : qui les filme ? Si c’est un ami qui documente leur pacte, pourquoi n’apparaît-il pas dans l’intrigue ? Si ce sont des personnages extérieurs, comme des journalistes, pourquoi s’intéressent-ils à eux et au pacte, comment font-ils pour qu’aucune des copines, notamment, ne soit au courant ?
Plus fondamentalement, je trouve que ces séquences coupent le rythme trop souvent, sans rien apporter. Ce qu’elles révèlent des personnages, c’est à dire la manière dont ils se voient en se mentant copieusement à eux-mêmes, passe tout aussi bien dans les scènes où les quatre personnages sont réunis et où ils sont loin d’être honnêtes quant à la réalité de leurs expériences individuelles. A voir si les prochains épisodes parviennent à justifier l’existence de ces séquences.
Zoom sur...
- Hassan, le plus attachant des quatre héros. Bonne pâte pas très courageux, on se dit qu’à lui, le pacte pourrait lui être très bénéfique s’il lui permet d’arrêter de subir sa vie sans réagir et de se mettre à la diriger un peu. On a presque instantanément envie d’en savoir plus sur ce personnage et de le voir évoluer au fil du temps.
1.02
On aime
- Les Invincibles qui draguent en boite. Surtout quand il n’y a pas assez de filles pour tout le monde. Et évidemment Hassan se retrouve coincé avec le moulin à parole saoulant au possible. Dommage quand même que deux des filles soient lancées dans un concours de la plus mauvaise actrice.
- “Faut que j’y aille. Désolé. Il est 9h.” Le tout balancé comme si cela constituait une explication parfaitement logique et cohérente !
- Hassan de retour, la queue entre les jambes, face à Cathy qui fait la cuisine avec un grooooos couteau. C’est plutôt sympa de voir à la fin de l’épisode les filles se regrouper pour préparer une réplique commune au pacte de leurs (ex-)mecs.
On aime moins
- La structure hyper maladroite de l’épisode : début, milieu, fin, re-début, re-milieu et re-fin, c’est une manière pour le moins originale de raconter une histoire, et plutôt perturbante. Un artefact de la contraction de 12 à 8 épisodes qui, sur ce coup-là, apparaît très peu maîtrisée. Si les scénaristes français voulaient réduire l’importance de l’intrigue du camp scout, alors il aurait au moins fallu en réduire la mise en place effectuée dans le premier épisode et par le biais du flash-forwad placé au début de cet épisode.
Zoom sur
- Martin, le collègue scout de FX, est irrésistiblement drôle. Ce qu’il doit à l’interprétation inspirée de Bertrand Mazec. Mais aussi à l’écriture plus subtile qu’il n’y paraît, qui ne caricature pas à outrance le personnage et le décrit avec une certaine tendresse malgré tout. Il faut dire que Bertrand Mazec est l’un des quatre co-scénaristes, ceci explique peut-être cela.