IMPRESSIONS — Millénium, épisode 1.05
Premières réactions à chaud
Par Dominique Montay • 22 avril 2010
Rubrique. Dernière ligne droite pour l’adaptation de la trilogie culte de Stieg Larsson. Un épisode 5 qui reprend dans la foulée du 4, sans ellipse.

On aime…

  • Le fait que, justement, cet épisode 5 reprend à la suite du 4. L’épisode 3 pêchait par un excès d’exposition, par une volonté de placer un univers différent du double-épisode précédent. Ici on enchaîne comme dans un feuilleton, donc on est tout de suite au cœur du sujet.
  • L’idée géniale (même si peu crédible) de mettre Lisbeth et son père dans le même couloir d’hopital, offrant l’un à la merci de l’autre, même handicapés.
  • Blomqvist is back (essayez de répéter ça plusieures fois, très vite). Après un épisode précédent ou il suit plutôt qu’il n’agit, sa décision d’écrire la vie de Lisbeth pour le compte de Millenium redonne du corps et surtout, de l’intérêt au personnage.
  • Zalachenko. La pourriture ultime, capable de traiter sa femme et sa fille comme de la merde, d’imaginer laisser cette dernière se faire violer par son demi-frère comme ça, parce qu’il le veut. Un type protégé qui se sent invincible (et à juste titre, vu ce à quoi il a survécu).
  • L’enchaînement des scènes avec des protagonistes diminués. Entre Zalachenko en déambulateur qui va dans la chambre de Lisbeth à deux à l’heure pour la zigouiller, l’ancien des services secrets qui a besoin de faire 5 heures de dialyses par jour qui reprend du service, ou celui qui a un cancer du foie et qui règle ses comptes tout en se tenant la poitrine… c’est bourré de tension, mais c’est aussi très drôle.

On aime moins…

  • Les énormes ficelles. On a déjà mentionné le caractère peu crédible de la présence de Lisbeth et Zalachenko dans le même couloir d’hôpital. Un couloir surprotégé ou un homme armé arrive à entrer et éliminer un personnage. Des rebondissements mal amenés (ils le sont peut-être mieux dans le livre) qui jurent un peu.

Zoom sur…

  • Le changement de format de « Millénium ». Les épisodes 1 et 2 fonctionnent en fait comme un pilote, dont le but est de présenter les personnages. L’histoire de la famille Vander ne revient pas dans le récit (du moins à l’épisode 5), et jamais on ne revient à ce type de narration (les personnages qui interviennent dans une histoire qui concerne une tierce personne). Comme si passé le premier livre, et vu son succès, Stieg Larsson se soit lancé dans une logique de feuilleton.

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