Kaamelott, un succès à suivre
Par Jérôme Tournadre • 26 mars 2007
C’est vrai, c’est bien pour son humour qu’on apprécie « Kaamelott », mais si des millions de gens sont tous les soirs devant leurs télés, si les répliques célèbres s’échangent à tout va, si une vrai communauté de fans se crée, c’est bien, aussi, parce que « Kaamelott » arrive à fidéliser son public par son aspect feuilletonnant.

Enorme succès de M6 quelques mois à peine après son lancement, « Kaamelott » atteignit très vite les scores d’audiences de « Caméra Café », et tourne toujours autour de cinq millions de téléspectateurs en moyenne, dépassant parfois ce score certains soirs.

Si la qualité de réalisation et des dialogues y sont pour beaucoup, il y a un autre aspect de la série qui joue énormément en sa faveur. Un aspect occulté par les médias qui tentent quasiment toujours d’analyser « Kaamelott » sous l’angle de la fidélité au mythe Arthurien. Ce qui n’est pas rendre justice à la qualité de la série. C’est vrai, c’est bien pour son humour qu’on apprécie « Kaamelott », mais si des millions de gens sont tous les soirs devant leurs télés, si les répliques célèbres s’échangent à tout va, si une vrai communauté de fans se crée, c’est bien, aussi, parce que « Kaamelott » arrive à fidéliser son public par l’aspect feuilletonnant de la série. Un aspect de plus en plus revendiqué et qui en fait, tout simplement, l’une des très rares séries à avoir su digérer l’influence du savoir faire américain en la matière.

Le dossier que vous propose aujourd’hui le Village comporte revient sur les circonstances de la création de la série, son humour et son image. Un autre article analyse l’évolution de la série et la part de plus en plus importante qu’y a prise l’aspect feuilletonnant. Un dernier s’attarde enfin sur l’apport à « Kaamelott » de la culture populaire.

Le 30 avril, M6 diffusera donc le livre V de « Kaamelott » en commençant par une soirée spéciale où seront diffusés deux épisodes de 52 minutes. Les cents épisodes suivant dureront sept minutes pour une saison qui s’annonce donc comme la plus sombre.
Les DVDs de la série (au packaging reprenant ceux des éditions collectors du Seigneur des anneaux) se vendent comme des petits pains, la série s’exporte maintenant à l’étranger (toujours sous le contrôle d’Alexandre Astier) et une trilogie (tiens, tiens) de films est prévue pour 2010.
Voilà quelque chose qu’on aurait eu du mal à croire au lancement de la série ; et s’il fallait une seule preuve de l’intelligence d’Astier à comprendre son public et son diffuseur, la vision des quatre premiers livres et l’évolution évidente d’une l’histoire remarquable en est une de taille.