Critique des meilleures nouvelles séries télé (et des autres)
Regarde critique sur les séries TV actuelles

Battlestar Galactica - Critique de l’épisode 8 de la saison 3

Hero: Rasta Rockett

Par Feyrtys, le 1er décembre 2006
Publié le
1er décembre 2006
Saison 3
Episode 8
Facebook Twitter
Dans cet épisode, BSG explore un peu plus la science-fiction en introduisant un personnage, d’origine japonaise, qui arrive à courber l’espace et le temps. En plus, il est drôle, ce qui est une première dans BSG. Cet épisode est donc une réussite qui répond à un pari risqué !

Il est marrant Hiro, avec son japonais plus vrai que nature et ses références aux comics. Ses pouvoirs sont ultra cools en plus. Il fait un beau couple avec Gaeta.

Non ? C’est pas ça le thème de l’épisode, un Hiro dans l’espace ? Mais c’est quoi alors ? Comment ? Un rasta dans l’espace ? Vous êtes en pleine science-fiction très cher. Un rasta dans l’espace... Pourquoi pas un épisode où Starbuck utiliserait sa cervelle et où Baltar ne se laisserait pas guider par sa libido ?

Une nouvelle opportunité s’offre à moi pour utiliser un joker avance rapide ! En effet, cet épisode, même s’il se laisse regarder, même si la performance de Carl Lumbly est excellente (JJ Abrams, you suck !), même si Tigh a un rôle très intéressant, cet épisode est plutôt faible. Il s’inscrit mal dans l’intrigue générale, revêt un rôle de bouche-trou un peu trop évident à mes yeux et ne s’élève pas au niveau habituel de la série.

Le postulat de départ ne m’a déjà pas convaincue : un pilote de chasse en mission d’espionnage en territoire ennemi doit bien se douter que s’il est découvert, la flotte ne va pas attendre gentiment qu’il rentre au bercail avec un chocolat chaud à l’atterrissage. Qu’Adama ait des remords d’avoir envoyé un missile pour détruire le vaisseau de son propre pilote, oui, ok, qu’il se sente responsable par extension de l’attaque cylonne, c’est déjà un peu beaucoup... Heureusement que Laura est là pour lui rappeler que la mission de reconnaissance en elle-même était un ordre de l’ancien Président et qu’il avait sûrement des idées derrière la tête, idées qui dépassent clairement un homme aussi droit qu’Adama... M’enfin ça ne donne pas matière à un très bon épisode, ni à un nouvel éclairage du personnage de l’amiral. On lui pardonne tout par avance de toute façon !

Il nous reste quoi ? Certains hommes haut placés savaient que les cylons préparaient quelque chose bien avant l’attaque nucléaire... Mais est-ce que ça change beaucoup de choses ? Est-ce que ça enrichit la mythologie de la série ? Pas vraiment, pas suffisamment, pas avec si peu d’indices...

Les quelques scènes de D’Anna ont intrigantes, mais trop rapides. Cependant, j’aime de plus en plus le traitement de ce personnage. Tigh s’en tire très bien lui aussi, et le talent de Michael Hogan est toujours aussi impressionnant.

L’épisode n’est pas raté, il est un peu décevant... Surtout si Bulldog n’intègre pas la flotte de vipers et qu’on ne le revoit plus jamais. J’aurais vraiment une impression de bouche-trou que je n’aime pas des masses en général. La série, on le sait depuis la saison deux, atteint son meilleur niveau lorsqu’elle embrasse sa mythologie, répond à ses questions et crée de nouveaux enjeux. Elle est moins intéressante quand elle essaye d’approfondir des personnages de façon artificielle.

Feyrtys
P.S. Pendant ce temps, Baltar a vraiment la vie dure : il partage son lit avec N°6 et D’Anna. Karma’s bitch pour les traitres sans foi ni loi.