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Desperate Housewives - Critique de l'épisode 3 de la saison 3

A Week End in the Country: Andrew, Danielle, John et les autres

Par Jéjé, le 15 octobre 2006
Par Jéjé
Publié le
15 octobre 2006
Saison 3
Episode 3
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« Quels crimes a bien pu commettre Orson et pour quelques raisons ? »
On peut raisonnablement penser que ces questions seront au centre de la partie « mystère » de cette saison. Pas vraiment plus passionnant que « Qui est enfermé dans la cave des Applewhite et qui a bien pu tuer la lycéenne de Chicago ? ».
Mais alors, pourquoi ça marche cette année ?

La grande différence réside dans le fait que les scénaristes ont su donner aux spectateurs après seulement trois épisodes l’envie de ne pas en savoir trop tout de suite, de ne pas vouloir chercher les réponses, voire même d’espérer que les questions soulevées ne soient pas les bonnes.
Je m’explique.
Depuis qu’il a renversé Mike avec sa voiture la saison dernière et son mémorable « Tu me manques, Monique » de la semaine dernière, on sait qu’Orson n’est pas très net. C’est une chose d’acquise. Tout comme on sait lorsque l’on va voir Titanic que le bateau va se prendre un iceberg et couler.
Dans l’épisode, Bree annule sa lune de miel avec lui pour partir à la recherche d’Andrew ; elle a appris qu’il vivait dans la rue depuis plusieurs mois. Le retrouver ne lui pose pas trop de problèmes, mais le reconquérir beaucoup plus et elle se voit contrainte de l’abandonner à nouveau. C’est à ce moment là qu’Orson entre en scène, à la façon de la danse irlandaise chez les 3ème classe du Titanic. Celui là parvient à trouver les mots justes pour apprivoiser son beau-fils, des mots sur la rage qui s’appliquent à Andrew comme probablement à lui-même. Au terme de cette scène parmi les plus émouvantes de la série, Andrew sonne chez sa mère. A ce moment là, j’en suis venu à espérer qu’Orson n’était pas celui que l’on m’avait présenté, tout comme au son des musiciens irlandais et à la vision de Kate Winslet qui fait des pointes, j’en étais venu à espérer que dans un rebondissement inattendu le Titanic arriverait à bon port.
A partir de maintenant, les révélations sur Orson auront un goût doux-amer : certes, elles satisferont ma curiosité mais elles entacheront à coup sûr l’image du personnage que j’ai envie d’apprécier.

Mon côté conservateur en ce début de saison a donc souffert du cliffhanger : Mike a ouvert les yeux. Je me satisfaisais très bien de la situation, particulièrement de celle, associée, de Susan, qui n’a jamais été aussi bien utilisée dans la série que dans cet épisode. Avec son Anglais romantique à la limite de la "pureté", elle est drôle et charmante. Avec Mike, elle n’a toujours été que pénible, geignarde et pathétique. Mais avec la révélation qu’apporte Eddie sur les attributs du plombier, on peut comprendre qu’elle soit restée accrochée aussi longtemps !
Eddie joue la pythie à propos de la future relation Julie/Neveu-pas-si-hot en révélant que la gentille fille de bonne famille ne va pas le rester longtemps. C’est une sorte de soulagement pour tout ceux qui craignait - comme moi - une rory-sation de Miss Mayer si jamais son rôle venait à s’étoffer. Cependant, je ne reste pas très optimiste en ce qui concerne ce développement, à moins que cette relation naissante ne soit qu’un prétexte pour forcer les rencontres entre Eddie et Susan. Jusqu’à présent, les adolescents n’ont été utiles dans Desperate Housewives que lorsqu’ils ont eu des interactions avec les adultes. Rappelons nous la triste intrigue Danielle/Fils Applewhite.

Danielle dont nous avons enfin des nouvelles ! (Vous avez vu cette transition... Mhaaa, on la dirait extraite d’un podcast perdusien !)
Elle est brune !
Et a une scène dans tout l’épisode ! Drôle certes, mais tant qu’à la voir sept secondes, j’aurais préféré qu’elle se montrât au mariage de sa môman dimanche dernier...

Pour continuer avec DH : The ‘Perdu de vue’ Edition, voici venir maintenant l’icône masculine de la série ! Oui, le jardinier torse nu, le vrai, le brun, l’hétéro, celui des débuts, est de retour ! Pour un épisode...
Le couple Gaby/John dans des rapports inversés (elle, célibataire, lui, en couple) pouvait être une bonne idée, mais s’il y a quelque chose que je déteste encore plus que les acteurs de 28 ans jouant les ados de 17 ans, ce sont les personnages de 20 ans sensés être devenu des adultes posés et chef d’entreprises ! Ce type de situation a failli me ruiner le finale de Dawson’s Creek... Je n’ai pas cru une seule seconde à la nouvelle version de John ! Il fallait tout le talent comique de Longoria pour que cette intrigue conserve un minimum d’intérêt.

Si on récapitule, pour l’instant, le meilleur cette semaine est venu 1) de Orson 2) de Susan ! Et bien complétons ce tiercé avec Lynette !
Il ne manquait plus que la voix off de Mary Alice se révélât opportune, pertinente et légère. Soyons rassurés, nous n’avons pas totalement basculé dans la quatrième dimension, le timbre de Brenda Strong donne toujours envie de s’enfoncer des clous dans les tympans !
Lynette, donc, poursuit sa part du duo tragicomique qu’elle forme avec Nora. Un duo qui s’éloigne progressivement du duel (trop banal) qui aurait pu être si elles avaient décidé de se battre pour Tom. Au contraire, elles essayent toutes les deux de tirer au mieux leurs billes de la situation créée par celui là et réalisent dans cet épisode que ce qui les rapproche semble être plus fort que ce qui les éloigne. C’est actuellement la relation qui m’enchante le plus.

Jéjé
P.S. Un épisode à la hauteur des deux précédents.
C’est chouette de re-aimer une série.
Merci Frasier et Will & Grace..