C’était très chouette, ça m’a bien plu, j’ai passé un bon moment.
À la semaine prochaine !
Précédemment, dans Dexter...
Je n’ai pas regardé la saison 6.
J’avais bien tenté avec son premier épisode, il y a tout juste un an, mais je n’ai jamais réussi à aller plus loin. Il n’y avait rien pour me motiver. Dexter, pour moi, c’était la série où on suivant des flics incompétents à Miami, aussi peu doués pour résoudre des enquêtes que pour rendre leurs vies sentimentales un tant soit peu intéressantes, et dont un des collègues se trouvait être un tueur en série qui faisait des trucs cools.
Alors, quand le tueur en question a arrêté de faire des trucs cools (et, à la place, a commencé à pourchasser le fils de Tom Hanks et le père du fils de Lee Adama), il ne restait plus à la série que Deb et ses énormes grossièretés.
Et, j’ai beau avoir une très grande affection pour Deb et son langage fleuri, ce n’était pas suffisant pour me donner envie de continuer à suivre Dexter dans ses aventures toujours pareilles sur Showtime, la chaine qui n’annule jamais aucune de ses séries.
Fort heureusement, je vous rassure, le « Previously, on Dexter » m’a permis de rattraper tout ce que j’avais loupé : une éclipse.
Et, si, quand même, mais j’étais au courant. Deb est tombée comme par hasard sur Dexter en plein meurtre , lançant ainsi une nouvelle dynamique dans la série, et me donnant une envie certaine de lui redonner une chance.
Et j’ai bien fait !
Le Grand Soulagement
Non seulement ça ne m’a posé aucun problème de sauter une saison (à part, peut-être, pendant une petite scène où deux personnages que je n’avais jamais vu papotaient chez eux avant d’aller se coucher), mais en plus ça m’a permis de me concentrer sur les bons côtés de cet épisode (il y en a plein), sans l’amertume accumulée après treize épisodes tous pourris (sans doute) où Dexter questionnait sa foi (génial !).
Donc pour faire court, parce que je ne vais pas m’attarder 107 ans mais que je voulais quand même donner mon avis sur cet épisode (c’était chouette !) et annoncer au Monde que j’avais repris la série (le Monde est ravi de l’apprendre), la chose qui m’a le plus plu dans ce season premiere, en dehors du fait qu’Enver Gjokaj y joue un tueur qui s’appelle Viktor et que Titus Pullo y prenne poliment le thé dans un costume super cher, c’est qu’il était bien écrit.
Petit exemple. Tout commence par une scène très bien foutue, qui s’étend sur six bonnes minutes, et durant laquelle Deb s’étonne, en toute bonne foi, d’avoir vu son frère poignarder un immonde tueur en série sur une table basse (probablement).
Ce qui y est bien écrit, en particulier, c’est que toutes les excuses les plus bidons du monde y sont répertoriées, dans l’ordre, enchainées de façon très logique, comme pour couper court, le plus vite possible, à toutes les échappatoires aussi débiles que fantasmées qui auraient pu faire suite au cliffhanger de la saison 6.
Ça commence donc par Dexter qui essaie (très mal) de faire croire à sa sœur qu’il ne sait pas trop ce qu’il fait là avec son gros couteau. Comme ça ne marche pas, il change très vite de tactique et tente de faire croire au coup de sang incontrôlable... avant de faire porter le chapeau à la tristesse apportée par la mort de Rita... et ça continue pendant plusieurs minutes où on passe également et sans la moindre honte par le meurtre en légitime-défense d’un mec emballé dans du cellofrais et la tentative de nous faire pleurer sur la perte de son boulot et de son fils si ça venait à se savoir.
Une scène à l’issue de laquelle Deb s’en va, sans même inspecter le lieu du crime, et qui nous donne quand même un peu l’impression qu’on se fout de notre gueule, et que c’est assez scandaleux, tout de même, que cette putain de série essaie de nous faire avaler que Deb ne fasse jamais le lien avec le Bay Harbor Butcher.
Scandaleux, je vous dis !
Quelques minutes plus tard, les questions continuent, et l’épisode prend beaucoup d’intérêt.
A chaque question de Deb, une nouvelle réponse bancale de Dexter. Des questions, des réponses, une scène qui s’arrête sans qu’on ait avancé, juste le temps de commencer à râler, puis une nouvelle scène parfaitement identique qui reprend, avec de nouvelles questions (cette fois, c’est au tour du Ice Truck Killer) et de nouvelles réponses foireuses. C’est la même chose, tout au long de l’épisode, jusqu’à sa conclusion inévitable et la vérité qui éclate, la vraie : Dexter est un tueur en série, et Deb le sait.
J’espère avoir été clair, mais le vrai soulagement de ce premier épisode c’est qu’il ne résout pas la fin de la saison précédente par un rebondissement débile qui remettrait toutes les choses en place.
À une autre époque, quand Dexter était encore considérée comme une bonne série et non pas un vieux truc fatigué en fin de vie, la question ne se serait jamais posée. Mais après des saisons 5 et 6 très, très faibles, et mettant en évidence le fait que les scénaristes et Showtime n’avait aucune intention de changer quoi que ce soit à la dynamique de leur plus gros succès commercial, il y avait de quoi avoir des doutes.
Mais non, Deb est au courant, les conséquences ne sont pas ignorées, et on va enfin pouvoir assister à l’intrigue qu’on meurt d’envie de voir depuis... pfiou... au moins la fin de la deuxième saison, si on cherche le moment exacte où la série a commencé à jouer de facilités pour éviter d’aller trop vers sa conclusion naturelle.
Et cette conclusion, mine de rien, cet épisode l’annonce de façon indiscutable : même en mettant de côté Deb, les rappels aux saisons passés sont bien trop appuyés pour que ça soit un hasard. On nous parle donc du Ice Truck Killer, du Bay Harbor Butcher, de Rita, on a le droit à des flashbacks du final de la saison 1, et à une mention de Doakes.
Car oui, Laguerta découvre un des échantillons de sang de Dexter, dans un paradoxe parfaitement inimaginable me donnant envie, pour la toute première fois, de voir la suite de son intrigue.
La suite d’une intrigue de Laguerta, merde !
Si avec ça Dexter n’arrive pas à vous faire croire qu’absolument tout peut arriver cette année, je ne sais pas ce qu’il vous faut...
