How The Other Half Lives: How much I hate the Devil Town
Avant d’entamer cette palpitante review composée de Barbec De La Mort et de frères plongeant pour échapper à la police, j’aborde la série d’un point de vue technique. Cette semaine, il y avait autant de défauts que de qualité.
Beaucoup de séquences avaient l’air doublée et un grésillement insupportable accompagnait les répliques. C’était digne des années 80 et j’espère ne pas retrouver ce défaut dans les prochains épisodes. Ça m’empêchait de me concentrer.
Le montage invisible est toujours de très bonne qualité, c’est indéniable. Ça ne les dispense pas de faire attention à couper un plan avant que l’on puisse voir une caméra ou bien son ombre. C’est le meilleur moyen pour tuer l’impression de réel si importante à la série.
L’arrivée des McCoy me fait plaisir car ils offrent à la série de plus beaux décors. Attention, je suis très content qu’une série s’intéresse à la vie de gens qui ne font pas partis de l’Upper East Side, mais je suis tout aussi content qu’une belle et grande demeure vienne contrebalancer la crasseuse porcherie Rigginsienne.
Mange avec moi je fais un bar-becue
Comme vous avez le même humour foireux que moi, il est inutile que je précise d’où provient le titre de ma partie. Maintenant que nous avons tous cette musique dans la tête, poursuivons.
Le terrible barbecue fait son grand retour dans Friday Night Lights après deux ans d’absence. On se souvient de la dernière fois où les Taylor ont eu à l’affronter. Tami frôlait la crise de nerf, Eric oubliait d’acheter de la glace et une brique était jetée par dans leurs carreaux. Le barbec, c’est pas le meilleur moment de l’année pour les Taylor.
Ce qui est drôle, c’est qu’il y a beaucoup de similitudes entre ce que vivait Eric à l’époque et ce qui se passe avec J.D cette année. Comme avec Voodoo, tout le monde est sur son dos à vouloir mettre en première position un génie du sport et Eric campe sur ses positions. C’est qui le chef, sans blague ?
D’autre part, le barbec est l’occasion de remettre en avant les problèmes de communications entre Eric et Tami. Disons les choses clairement, Eric est un gros machiste, et je ne l’ai pas trop vu évoluer sur ce point durant toute la série.
En saison 1, il laissait sa femme se débrouiller toute seule pour organiser son barbecue et il lui demande de remettre le couvert cette année. Qu’il soit réticent à ce que la réception se déroule chez les McCoy, c’est parfaitement compréhensible et ses arguments sont justes : c’est symbolique pour les joueurs, ils doivent savoir qu’ils sont les bienvenus chez lui. Seulement Eric devrait se débrouiller pour l’organiser lui-même, son barbec. Je n’imagine pas une seconde Tami ordonner à Eric de préparer une réception chez eux parce qu’elle reçoit le club de théâtre et la chorale.
D’ailleurs, il y a une scène très symbolique qui montre que tout ces soucis font perdre son pouvoir de mâle à Eric : c’est quand on l’empêche de se servir tranquillement de sa queue… Une telle comparaison n’est pas très heureuse tout compte fait.
La conclusion de cette intrigue est très juste : il est temps qu’Eric se comporte aussi comme le mari de la principal. Malgré mon parti pris évident pour Tami dans cette affaire, je suis vraiment ravi de retrouver un couple aux problèmes normaux.
Le Barbec De La Mort est aussi l’occasion de découvrir un peu plus les McCoy et surtout, maman McCoy. Pour l’instant, je suis fan du personnage. J’adore son attitude, sa façon de connecter (néologisme approprier) Tami et de foncer vers elle les bras grand écartés comme si elles étaient les meilleures amies du monde.
De plus, on dirait qu’elle va avoir un rôle dans l’intrigue Jombotron ou ses conséquences puisqu’elle parle d’autre chose que de football. Et rien que pour ça, le personnage a ma sympathie. J’ai vraiment hâte de suivre cette famille. J’imagine très bien le père ne parlant que de football et la mère qui souhaite le meilleur pour son fils (donc autre chose que le foot comme centre d’intérêt) et puis le fils qui n’a jamais su imposer ses désirs.
Accessoirement, je commence à haïr Dillon. L’histoire du Jombotron était déjà assez mesquine pour Tami qui essaie juste d’équilibrer un peu les choses, de répartir les richesses équitablement sans léser personne (ce n’est pas en donnant un peu d’argent aux autres qu’elle va tuer l’économie footballienne). Mais le coup des pancartes était un coup de massue. J’ai d’abord mal interprété ces panneaux « à vendre ». J’ai pensé qu’ils étaient liés au fait que le coach n’avait pas organisé le barbecue chez lui. J’avais oublié qu’ils n’avait pu être posés que par des gens au QI négatif. Tu perds, tu pars. La bêtise n’a pas de limite quand on sait qu’il aurait été adulé si la balle n’avait pas glissé des mains de Matt.
Meilleure maman du monde
Il est certain que l’intrigue de Smash était dispensable cette semaine. L’intrigue n’occupe pas grand chose de l’épisode mais ce court laps de temps aurait pu servir à développer les McCoy.
Pourtant, je suis absolument ravi que les scénaristes se soient attardés sur la famille Williams. Pour la simple et bonne raison qu’on ne va plus les revoir. C’était peut-être la dernière fois que la série abordait cette relation si particulière qui unit Smash à Corinna.
Maman Smash, déjà bien occupée, veut prendre un autre travail pour aider son fils. Apparaît alors une offre d’emploi alléchante pour Smash. J’ai eu vraiment peur qu’il accepte. Smash se sent responsable de sa famille. C’est lui l’homme de la maison et il pense que c’est à lui qu’il incombe d’entretenir « ses femmes ».
Aussi touchant (et sexiste) qu’un tel raisonnement puisse être, c’est Corrina qui est dans le vrai et qui a la meilleure réplique de l’épisode : « Je n’ai pas eu d’enfants pour qu’ils m’achètent une maison »… Corrina a conscience de la culpabilité de son fils mais elle veut pouvoir faire de sacrifices pour lui, et pas l’inverse.
C’est sa plus grande fan. Elle veut le voir aller à l’université et réaliser son rêve. Elle est prête à tout pour ça. Cette histoire d’amour entre une mère et son fils va vraiment me manquer. Liz Mikel est une comédienne extraordinaire et je regrette un peu que son personnage n’ait pas été un peu plus développé.
En tous cas, je pardonne pour l’instant aux scénaristes leur traitement des McCoy car ils prennent le temps de boucler l’intrigue Smash alors qu’ils auraient pu le kelleyriser comme Santiago. C’est une preuve de respect envers leurs fans.
Les Riggins sont à sec
Je crois un peu plus aux histoires du couple Tim/Lyla cette semaine car elles poursuivent des points abordés par la série précédemment. Tim se fait dévisager à la bibliothèque car il n’y a sûrement jamais mis les pieds. Mais depuis qu’il risque d’aller à l’université, il prend conscience qu’il faut redresser la barre question étude
C’était aussi très bien de rappeler que les Colette ne sont pas très fans des Garrity. Pourtant, la mise en parallèle des problèmes masculins et féminins m’est apparu un brin misogyne. Les bonnes femmes se tirent la bourre pendant que les hommes ont des ennuis d’une toute autre nature. Leur départ hystérique de la maison des Riggins, leur manque de clairvoyance quant aux enjeux des deux frères, m’ont fait penser à du Desperate Housewives en puissance.
Comme l’a très bien dit Feyrtys (et c’est pour ça que je ne développerai pas) les Riggins sont traités avec justesse dans cette intrigue bancale. J’ai eu peur au moment des chiens ou bien quand la police passe au loin. Ces séquences symbolisent bien l’épée de Damoclés suspendue au-dessus d’eux et la justice prête à leur tomber dessus… ainsi que la volonté de tourner des scènes gratuites pour servir le trailer.
Quoiqu’il en soit, la foi de Lyla envers Tim est mise à rude épreuve par la réputation de Slut du jeune homme. Son absence à la fête pouvait paraître très suspecte. J’étais un peu déçu que cette intrigue simple et juste soit amoindrie par l’histoire à suspense de Tim. Les critiques de Lyla apparaissent bien ridicules comparés à ce que vient de vivre son homme.
Gueule d’ange fout la merde
C’est curieux de voir tant d’intrigues tourner autour de J.D. depuis trois épisodes sans lui avoir donné la parole plus de trente secondes. L’histoire n’est pas du tout racontée de son point de vue et il ne va pas falloir que la série joue à ce jeu là trop longtemps. Il faut montrer comment il s’intègre à l’équipe, s’il est un Jason plus qu’un Voodoo.
Difficile de le juger à travers la courte scène où il remet Matt à sa place. Le QB1 l’avait un peu cherché et J.D. a été aussi sec que juste. Il est possible que tout ses trophées lui donnent un ego surdimensionné ou bien que ces futilités (sans doute paternelles) le laissent de marbre. Maintenant, j’aimerais bien qu’on m’en dise plus.
En tous cas, sa présence déteint sur les autres intrigues et surtout celle de Matt. On occulte temporairement les problèmes de Lorraine et on se recentre sur le football.
Après la magnifique passe de J.D dans le season premiere, Saracen perd ses moyens à l’entraînement. Il faut dire qu’il n’est pas vraiment aidé par Landry. Je voudrais bien comprendre à quoi il pensait Landry en exposant à Matt la pile de magazine parlant de J.D. depuis qu’il a trois mois.
Peut-être cela permet-il de donner encore plus d’intérêt à la présence de Julie. Du fait de la lourdeur de Landry, on ne peut qu’être heureux pour Matt que Julie vienne à son secours en parlant d’autre chose que du jeune prodige. Mais je n’aime pas qu’on abîme l’amitié entre Matt et Landry (déjà bien négligée l’an dernier). Et je n’aime pas non plus que Landry reste le copain un peu bête de Matt. J’en viendrai presque à admettre que la série a fait un retour en arrière.
Pour revenir un petit peu sur le match, je l’ai trouvé vraiment bon dans son exécution. Pourtant, je ne suis pas fan des ralentis et des sons atténués en général. On avait mal pour Matt. Les placages qu’il reçoit représentaient bien les coups au moral qu’il reçoit à chaque fois qu’on parle de J.D.
Et histoire d’enfoncer le clou sur l’amour que je porte aux Dilloniens cette semaine, que personne n’aille soutenir Matt après son touchdown raté est juste immonde. Non mais quelqu’un a vu la violence de ce placage final ? Visuellement, c’était plus terrible que l’accident de Jason. Je me suis même dit qu’on allait voir Matt avec des béquilles pendant plusieurs épisodes pour régler le problème McCoy.
Matt a été courageux sur ce match. Il est allé jusqu’au bout et ce n’est que de la malchance s’il a perdu la balle. De la malchance et de l’épuisement. J’aurais apprécié une petite scène où Eric lui aurait dit qu’il ne lui en voulait pas. La vision Matt, à genoux sur la pelouse, abandonné de tous, m’a révolté.