Hello, Goodbye: Let’s not have a big old soap opera about it
Coucou maman, le retour
On va d’abord parler de ce qu’il y a de bien dans l’épisode. Car disons-le tout de même, c’est un très bon épisode. Il fait honneur à Friday Night Lights. Les personnages restent fidèles à eux mêmes et à leur histoire.
Le personnage de Kim Dickens (car je pense que l’appeler Shelby Saracen est encore prématuré) crève l’écran. Non seulement, elle apporte une superbe intrigue à Matt et sa grand-mère, mais son passé s’harmonise subtilement avec ce qu’on connaît déjà des Saracen. On peut se mettre à la place d’une gamine de 17 ans qui n’arrive pas à supporter l’idée de passer ses plus belles années avec un homme comme le père de Matt. Lorraine est très touchante lorsqu’elle parle de son fils et reconnaît qu’elle n’a pas fait beaucoup d’efforts.
Son personnage est universel. C’est une vraie grand mère : elle râle, elle est bornée, elle n’aime pas le changement, elle jette son déjeuner dans sa bassine et elle veut plus d’air à l’arrière. C’est tellement commun de voir des vieilles irréalistes à la télé (on fait toujours du base-ball avec les gens Mme McCluskey ?) que de voir une femme âgée crédible en est presque renversant.
Quant à Matt, le personnage est plus crédible que jamais. C’était très bien qu’il repousse sa mère lorsqu’elle débarque avec ses glaces à la vanille. Matt ne veut pas souffrir de nouveau. Il en a suffisamment bavé avec ses parents. Si sa mère veut entrer dans sa vie, très bien. Mais qu’elle ne lui donne pas de faux espoirs. Pas après avoir été absente pendant tant de temps.
Seulement c’est quand même sa mère. Et elle n’a pas tout les torts. Le seul reproche valable qu’elle mérite est d’avoir coupé tout les ponts entre son fils et elle. Matt a vécu sans mère pendant tout ce temps, ce n’est pas normal. Même si elle ne pouvait pas subvenir à ses besoins financiers, même si elle ne voulait pas l’élever et vivre sa vie sans être aliénée à certaines responsabilités éthiques, elle aurait pu continuer à donner de ses nouvelles et surtout à en prendre.
Matt est prêt à la laisser entrer, à lui donner une seconde chance. Mais le fait qu’il la rejette en premier lieu ne trompe pas : si elle le déçoit encore, elle ne pourra plus faire machine arrière.
Quoiqu’il en soit, sa venue risque d’être un soutien précieux pour Matt, qui peine à s’imposer face à J.D.
Football, Football, Football
J’ai pas mal reproché à ces messieurs dames les scénaristes de ne pas suffisamment développer le jeune McCoy. Je commence à me demander si ce n’est pas intentionnel.
J.D. continue d’être le chosen one du football. Les séquences où il tire parfaitement se comptent pelle melle. Il est parfait d’un point de vue sportif, mais sa personnalité reste complètement creuse. Et lorsqu’Eric lui demande de parler de lui, il ne sait pas quoi dire. Il n’est que football. Sa vie entière se concentre là-dessus.
Son père n’est pas seulement son agent sportif, il est aussi son diététicien. J.D. est vide de toute réflexion sur lui-même. Si on ne l’a pas vu discuter avec d’autres personnages, c’est peut-être parce qu’il ne le fait pas. On pourrait le croire hautin à ne pas adresser un mot à Matt alors qu’il vient quand même lui voler sa place, à se prendre pour une grande star… En vérité, J.D. McCoy est peut-être quelqu’un de fragile et je sens venir la crise d’autonomie à des kilomètres. Et c’est loin d’être déplaisant.
Malgré ses silences J.D. continue d’amener de manières détournées de très belles scènes comme celle où Eric se confie dans un bar ou bien l’entraînement où Matt et lui sont comparés. Néanmoins, la prochaine fois qu’ils filment un ballon qui volent, qu’ils évitent de mettre celui de l’ouverture de la saison 2…
Quoiqu’il en soit, il est temps que le petit se fasse une place dans le casting, car ses parents sont déjà bien intégré à l’histoire. Et notamment sa mère avec l’histoire du Jambo… Jombo… Jembo.. Et puis merde !
L’écran plat
Cet épisode m’a enfin fait comprendre la fonction de cet appareil. Il va permettre à toutes les personnes réunies aux stades de suivre les exploits de leur équipe depuis un écran géant. Mais le principe d’acheter ses places n’est-il pas justement de suivre le match en direct et non pas à travers le prisme réducteur d’un 16/9 ?
Effectivement, Tami a raison de s’indigner. Dépenser de l’argent pour un truc aussi inutile quand il manque des profs et des subventions pour d’autres matières… C’est aberrant. Elle est dans son bon droit dans l’histoire. Et pourtant…
Pourtant je n’ai pu m’empêcher d’être du côté de Paul (celui qui doit dire en gros qui a raison), lorsqu’il dit que ces gens ont donné leur argent pour un écran plat. Bien sûr que c’est une honte, bien sûr que cet argent pourrait servir à autre chose. Seulement voilà, ces gens l’ont donné dans un but précis. Ce n’est pas tout à fait juste que Tami se serve de leur argent en n’en faisant qu’à sa tête. Laisser faire ça, c’est laisser la porte ouverte à tous les abus. C’est laisser la possibilité que la chose se reproduise au bénéfice du Football. Et Tami ne veut sûrement pas que le peu d’argent investi dans le club musique serve à acheter de nouveaux slips à coquilles.
Par contre, j’étais à 100% derrière elle quand elle fait son coup bas à Buddy. Tami sait ressortir forte d’une situation, et ce malgré cette satanée mairesse qui rigole en lui faisant des petites tapes sur l’épaule. Sorcière !
Tami, donc, piège Buddy sur son propre terrain : la popularité. Puisqu’il veut passer pour le bon gentil tonton qui veut offrir à sa nièce Dillon le meilleur, il n’a qu’à soutenir autre chose que le Football. Et après de tels remerciements de la part de la principal Taylor, comment pourrait-il retirer son « offre » ?
En tous cas, c’était super de voir Tami discuter avec la mère McCoy en faisant un jogging. Surtout que la dame est de bon conseil. Décidément, je l’adore elle. Et Tami était hilarante a répéter de plus en plus fort qu’elle n’était PAS EN COLERE.
Brian « Smash » Williams
Etonnement, l’intrigue final de Smash me laisse assez froid. Le tout manquait d’émotion. Seule la scène où Eric vante son poulain tant d’un point de vue humain que footbalistique m’a ému. Gaius Charles semblait sur le point de pleurer à chaque plan, à tel point que je me suis demandé s’il ne s’agissait pas de sa dernière scène.
Celle où il doit faire ses preuves était très prenante et j’ai même cru qu’avec le genoux et le manque de confiance en soi, il allait se planter. Je l’imaginais en fin d’épisode à accepter la proposition de son boss et à s’enfermer dans une vie sans saveur, très loin de ses rêves déchus. Mais non, tout est bien qui finit bien pour Smash.
Alors pourquoi suis-je si peu affecté par son départ, par cette jolie scène où sa mère hurle de joie, par ses adieux au coach ? Peut-être parce qu’on insiste pas assez sur le fait qu’on ne le reverra plus. On a l’impression que Smash ne disparaît pas de la série, qu’on va continuer de le suivre en parallèle.
Peut-être qu’après tout ce temps, la scène final entre joueurs m’a semblé vide de sens puisqu’ils n’ont jamais eu de vrais liens entre eux. Peut-être simplement qu’avant de partir, j’aurais aimé qu’Eric lui rappelle d’où il venait, qu’il lui donne la force de montrer de quoi il était capable, en disant de simples mots qui m’auraient transportés, m’auraient fait verser une larme, de simples mots que je n’ai pas encore entendu cette année, et qui me manquent beaucoup : clear eyes, full hearts, can’t lose.
Tyra est une jeune fille adorable… Pe-lease
Venons-en à l’intrigue la moins réussie de l’épisode et que j’ai beaucoup de mal à digérer. Je ne sais pas si Katims est au courant, mais on ne lui a pas encore tout à fait pardonné son intrigue de meurtre qui a tué dans l’œuf le couple Tyra/Landry pour en faire les héros d’un mauvais drama.
Il se rattrapait en fin de saison deux en faisant se retrouver les deux protagonistes de manière plus sincère et plus réaliste. Tyra se battait pour avoir Landry et reconnaissait enfin qu’elle était tombé amoureuse de lui.
Qu’on me dise que finalement, ils sont plus fait pour être amis, qu’en faire un couple dénaturerait leur relation, je voudrais bien le croire. Seulement il n’aurait pas fallu me sortir cette histoire de jalousie digne d’un teen show banal. Pe-lease.
Il y avait tellement de choses à jeter que je ne saurais pas par où commencer. Déjà, le personnage de Cash la star du rodéo. Ils n’auraient pas pu en faire un plus gros cliché ? Il salut avec son chapeau la belle poulette qui l’observe depuis les gradins. Mais c’est un gars bien attention. Si elle sort avec le laidron qui ne lui arrive pas à la cheville, il respecte ça. Et puis il parle français ! Ow, so romantic ! Et puis il prend des cachets contre la douleur. Ow, so Brothers & Siters ! Pe-lease.
Et cette chère Tyra ? Elle ne pouvait pas rassembler plus d’attitudes détestables en un seul épisode ? Sortir avec Landry ? Elle ? Seigneur, non, ils sont juste amis ! Si cette attitude de honte par rapport à quelqu’un qu’elle a aimé, qui est plus proche d’elle qu’aucun autre gars, n’était pas assez, on vous en ressert une louche. Tyra « oublie » d’aller soutenir Landry quand il n’attend qu’elle. Qu’elle préfère passer du temps avec le beau gosse qui l’a fait craquer passe encore. Qu’elle laisse Landry poireauter sans le prévenir qu’elle ne viendra pas, beaucoup moins.
J’avais l’impression d’être devant Smallville à l’époque où la série était réellement indigeste. A l’époque où chaque épisode comprenait une scène où Lana reprochait à Clark de ne pas être venu faire un truc comme il l’avait promis. Et rappelez-vous, ce n’est pas la première fois que Tyra et Landry se rapprochent de nos amis du Kansas.
Comme Clark, Tyra trouve ça futé de se payer la tête de Landry en lui racontant un gros bobard sur sa tante. Et comme Clark, elle se retrouve toute conne lorsqu’il découvre la vérité. Mais ce n’est pas tout ! Non, on ne vous a rien épargné cette semaine. On va a dit qu’on allait détruire Tyra, alors autant finir le travail. Tyra n’est plus une jeune fille intelligente, mature et réfléchie. Elle est une fille qui a tellement peur devant Cloverfield qu’elle ne peut se retenir de prendre la main de son « meilleur ami » sans se douter une seconde de l’effet que ça aura sur lui. Cloverfield ? Pe-lease !
Comme si la saison deux ne suffisait pas, ils ont décidé de remettre ça et de rendre Tyra de plus en plus insupportable. Une intrigue éculée, des réactions dignes d’un soap, un personnage juste devenu une créature hystérique et qui râle tout le temps… Je ne croyais pas dire ça un jour, mais on dirait que Friday Night Lights a trouvé sa Marissa Cooper.