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Friday Night Lights - Critique de l'épisode 1 de la saison 4

East of Dillon: Les Terribles Ratons Laveurs de East Dillon High

Par Ju, le 29 octobre 2009
Par Ju
Publié le
29 octobre 2009
Saison 4
Episode 1
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Friday Night Lights revient pour une quatrième saison avec un épisode qui donne directement le ton : ce n’est plus exactement la même série qu’avant.

East of Dillon s’ouvre de la façon la plus classique possible. Le Coach Taylor, en voiture, écoute le commentateur radio nous présenter les nouveaux enjeux de la saison. On avait quitté Tami et Eric sur un plan magnifique, debout au milieu du terrain délabré des East Dillon Lions. Si la série s’était arrêtée là, ça aurait été parfait. Dans le cas présent, avec un renouvellement pour deux saisons supplémentaires... ça reste parfait.

Le Grand Fossé

C’est exactement le genre de transition qu’il fallait pour éviter que FNL se répète trop, et pour qu’elle tourne définitivement la page des trois saisons précédentes. Les enjeux étaient posés. Le résultat est à la hauteur de mes attentes.

Le message est clair : East Dillon, ou au moins son équipe de foot, est dans un état encore pire que ce à quoi on pouvait s’attendre. Les locaux sont en ruine, ils n’ont pas d’argent, et tous les meilleurs joueurs ont été envoyés vers West Dillon lors du découpage de la carte du district par Buddy, McCoy, et Eric, lors de la saison précédente.
Pour le Coach, c’est un cauchemar. Pour la série c’est une excellente nouvelle.

Là où les Panthers étaient toujours plus ou moins les favoris, ne serait-ce que par leur popularité, les Lions sont une bande de bras cassés pas possible dont le joueur le plus expérimenté est Landry. Ce nouveau statu quo nous ouvre des opportunités d’intrigues alléchantes, et tout particulièrement pour Eric Taylor.
Bien que très présent, le Coach était plutôt en périphérie des intrigues de la troisième saison (la priorité étant donnée dans un premier temps aux départs de Smash et Jason, puis ensuite à la dernière année de lycée des autres personnages), il revient complètement au cœur de la série avec cet épisode. Le voir tirer un minimum de ses nouveaux protégés sera une énorme victoire, quoi qu’il arrive, d’une façon qu’il était impossible d’avoir quand il était à la tête des formidables Panthers.

Le premier match de la saison est d’ailleurs la parfaite illustration de ce que Friday Night Lights ne pouvait pas faire avant cette année. Jusque là, les matchs se résumaient souvent à voir les Panthers perdre pendant un bon moment, puis revenir au score et gagner après un discours de mi-temps qui fout des frissons, et un geste technique inventif. C’est toujours efficace, pas de soucis là-dessus, mais vu et revu lors des trois premières saisons.
Ici, les East Dillon Lions se font écraser. Ils ne marquent pas un point. Ils déclarent forfait à la mi-temps. La scène dans les vestiaires est inédite : les joueurs sont à moitié détruits, ça saigne, ça ne bouge plus. Le Coach va les voir un par un, et son petit sourire de fierté contenu est la plus belle des victoires. En gros, ils ne peuvent pas partir de plus bas, et j’ai vraiment hâte de les voir évoluer au cours de la saison. Et peut-être même terminer un match.

Dans les tribunes...

• Avec le nombre de départs l’an passé, la série refait le plein de personnages. On nous en présente deux nouveaux dans ce premier épisode, Vince et Becky. Le peu qu’on en voit nous permet quand même d’être sûr d’une chose : ce ne sont pas des copiés-collés de Smash, Tyra ou Lyla. Vince (le Wallace de The Wire, yo !) apporte vraiment quelque chose de neuf à la série, et sa relation avec le Coach a beaucoup de potentiel. Pour Becky c’est plutôt court, mais je ne pourrais pas voir Lyla ou Tyra être à sa place dans cet épisode.

• Qu’est ce qu’ils sont méchants, ces McCoy.

• J’étais un peu déçu en apprenant le retour de Tim Riggins dans la série. Sa conclusion dans la saison 3 me convenait parfaitement, et contrairement à Matt il n’avait pas de raison particulière de rester. Il m’a fallu environ 10 secondes d’épisode pour changer d’avis. Riggins, d’un coup, se prend pour Ulysses et veut rentrer chez lui. Il balance ses livres par la fenêtre, puis son sac, et ça a suffit pour que je sois ravi de le retrouver. On n’a pas vraiment eu d’intrigue « Retour à la réalité après la gloire des Panthers » dans la série (les quatre épisodes de Smash n’étaient pas centrés là-dessus), et je pense que le retour de Tim et Matt sera une bonne occasion d’aborder le sujet. Même si je ne sais pas dans quelle mesure ça peut être bien fait avec Riggins, qui reste quand même un personnage assez hors-norme. Genre pas caricatural, mais presque.

• La petite victoire de Tami lors du lancer de pièce était assez réjouissante. Car très mesquine.

Ju