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Fringe - Critique de l'épisode 5 de la saison 3

Amber 31422: Pacey et le Cas de la Sucette Maison

Par Ju, le 7 novembre 2010
Par Ju
Publié le
7 novembre 2010
Saison 3
Episode 5
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Je ne sais pas exactement comment c’est arrivé. Je ne sais pas combien de temps ça va durer. Mais d’une façon ou d’une autre, quelque chose d’inattendu s’est produit. Avec sa troisième saison étonnamment réussie, Fringe est devenue une des séries que j’attends avec le plus d’impatience chaque semaine.

Enfin, ça serait vraiment le cas si la FOX n’avait pas eu la bonne idée d’arrêter de diffuser la série pendant deux semaines entières, sous un prétexte hautement difficile à avaler. Du base-ball ? Vraiment ? Le « sport » avec la balle et les bases ?

Mais peu importe. Oublions toute cette période terrible sans épisode inédit de Fringe. C’est fini. Ce n’est plus qu’un mauvais souvenir. Quelque chose qu’il va bien falloir apprendre à mettre derrière nous. Pour l’heure, j’ai plutôt envie de refaire un petit tour du côté de la critique pas fatigante à écrire et de vous proposer à nouveau les « Sept Trucs Cools de l’Épisode Cool de Fringe de la Semaine ».

Mon grand ami Conundrum trouve que c’est un peu de la triche, mais c’est uniquement parce que je l’ai toujours protégé de tâches aussi éreintantes que celle qui consiste à faire des captures d’écrans.

1 L’Amitié entre Collègues, c’est Cool !

Sa maman l’envoyait chercher des cigarettes...
Awww !

Il y a un mois, lors de notre dernière excursion de l’Autre Côté, j’avais pris la peine de souligner à quel point je trouvais que l’Agent Lee était un excellent personnage. Principalement parce qu’il était brulé au énième degré et que je trouvais ça cool.
Comme quoi, mon esprit critique n’est pas à l’abri d’une ou deux imperfections.

Cette semaine, en plus de parler de Lincoln (dont la condition s’améliore malheureusement un peu plus à chaque épisode), c’est vraiment toute la dynamique de la Fringe Division qui est à applaudir. Olivia, Lee, et Charlie ont vraiment l’air de s’apprécier, l’alchimie entre les trois personnages est palpable, les scénaristes ont la bonne idée d’insister dessus à chaque fois, et le résultat est particulièrement efficace.

Plus que les détails historiques ou triviaux qui divergent entre les deux mondes, agréables mais foncièrement anecdotiques, c’est vraiment cette dynamique d’équipe qui donne une toute nouvelle saveur aux épisodes qui se déroulent de l’Autre Côté.
J’en redemande, et j’espère que tout ne sera pas perdu le jour où on reviendra forcément plus ou moins au statut quo de la série.

2 L’Ambre Magique, c’est Cool !

Une prise rapide pour un résultat incomparable !

L’Ambre Magique, qui répare les « Instabilités dans la Fabrique de la Réalité » (cool !) et emprisonne les gens qui ont le malheur d’être au mauvais endroit au mauvais moment, était un concept trop bien trouvé pour être mis de côté après son apparition dans un épisode indépendant de la première saison. Fort heureusement, les scénaristes ont eu la bonne idée d’en faire une part essentielle de la mythologie, et pour ça je les remercie. Oui, même Jeff Pinkner.

...

Mais maintenant que j’y repense, les Masques Magiques du final de la saison 3 d’Alias, c’était quand même absolument honteux. Donc, oui, tout compte fait, merci les scénaristes de Fringe, sauf ce con de Jeff Pinkner.

3 Le Monstre de la Semaine est... Pas Top Cool !

Shawn Ashmore ? Aaron Ashmore ? Ashton Ashmore ?

Bon, on va dire que le « Monstre de la Semaine » n’était qu’un prétexte. Une façon comme une autre de remettre au premier plan le principe de l’Ambre Magique, et de faire progresser Olivia dans sa recherche d’identité (avec un parallèle pas forcément bien dressé avec l’histoire des jumeaux).
Mais ce n’est pas une raison pour ne pas être un peu déçu par cette intrigue un peu mal foutu, et pas du tout engageante.

Dans l’épisode précédent, les scénaristes avaient réussi à nous faire nous intéresser au sort du shapeshifter avec une seule scène, quand il racontait une histoire à son fils pour l’endormir. Là, rien. Juste les deux frères Ashmore qui profitent encore une fois de la chance que la Nature leur a donnés à l’un et à l’autre de ne pas avoir absorbé leur jumeau respectif dans l’utérus de leur Maman Ashmore.

Mais bon, avoir Aaron et Shawn Ashmore ensemble dans un même épisode, ça, c’était cool ! Même si, moi, je ne me serais pas contenté de leur faire partager l’écran juste dans une paire de scène. Je les aurais mis côte à côte, dans le même plan, pendant toutes leurs scènes. Non seulement pour prouver que c’était bien eux, mais aussi pour rentabiliser au maximum mes jumeaux.

4 Les Références à la Saison 1 sont Cools !

Ou bien est-ce à l’Empire Contre-Attaque ?

Ah, la première saison de Fringe, l’époque pas-du-tout-regrettée où je pouvais encore regarder les épisodes d’un œil distrait en surfant à côté. Il y a deux ans, le caisson d’isolation où Olivia était enfermée n’était qu’une métaphore, la représentation symbolique d’une actrice (Anna Torv) enfermée dans un personnage mal conçu et d’une fadeur incroyable. Olivia dans le caisson était en réalité Olivia dans Olivia.

BAM !

Le caisson, c’était donc ça. Ça, et une excuse bidon pour mettre Anna Torv en soutif et justifier le salaire de Mark Valley à travers des scènes oniriques.

Aujourd’hui, c’est différent. Voir Walternate proposer à Olivia de l’isoler et de lui injecter des drogues, ça sent bon la nostalgie. Et le résultat est loin d’être inintéressant, avec une petite visite bien sentie à Liberty Island version boutique de souvenirs, et un coup de fil à sa nièce pour son anniversaire, inutile, donc parfaitement indispensable.

5 Walternate est... Nettement Moins Cool que Walter !

Mais il est plus élégant !

Que ce soit bien clair. Si tout ce qui se trouvait de l’Autre Côté était nettement plus cool que dans notre univers, on n’aurait plus aucune envie de se farcir des épisodes dans le Monde merveilleux où Michael J. Fox a joué dans « Retour vers le Futur » il y a 25 ans. [1] Il nous faut une raison de vouloir retourner chez Pacey, et cette raison est Walter.

Car oui, en face, j’ai un peu de mal à apprécier Walternate. Je suis conscient que c’est l’antagoniste et que je ne suis pas sensé m’identifier au salopard dans toutes les séries que je regarde, mais ça ne m’empêche pas de regretter le côté monolithique du personnage. Il porte des beaux costumes et un surnom amusant, c’est à peu près tout ce qu’on sait de lui.

John Noble peut vraiment plus, il nous le prouve semaine après semaine avec Walter. Mais là, à chaque fois qu’il joue Walternate, il ne peut faire autrement que nous offrir une prestation forcément moins impressionnante. Je pense que ça vient de la cravate.

6 Pacey le Gentil Fantôme est Cool !

Les plans serrés sont cool aussi !

Boudu ! Que cette scène était réussie.

Le mois dernier, ma première impression en découvrant l’excuse que les scénaristes avaient trouvé pour intégrer Pacey dans tous les épisodes, c’était une légère déception. Faire de Peter la Conscience d’Olivia, ce n’était pas une mauvaise idée en soi. Le problème, c’est que cette idée devient un peu trop commune dans les séries télés. Faire discuter votre personnage avec quelqu’un qui n’existe pas. C’est une facilité scénaristique, une béquille pour montrer les états d’âmes d’un personnage avec un minimum d’effort, sans passer par la voix-off.

Mes doutes sont dissipés. Autant j’ai un peu de mal avec le vrai Pacey, celui qui ne se pose pas de question quand sa coéquipière change complètement de personnalité au retour d’un monde parallèle où elle a un double, autant j’ai trouvé Joshua Jackson vraiment bon dans le rôle de Peter le Gentil Fantôme. Il m’a donné l’impression qu’il s’amusait. Il se lâche. Lui aussi, il sort de son propre personnage mal conçu.

Et, effectivement, cette scène dans la voiture était particulièrement réussie. Grâce à lui, et grâce au visage d’une Anna Torv de plus en plus étonnante.

7 La Statue de la Liberté ? Ouais, toujours Cool !

Je ne m’en lasserai jamais... jamais !

C’est moi, ou même les effets spéciaux sont de plus en plus réussis ?

Ju
P.S. Essayer de deviner combien de temps Fringe va réussir à rester à ce niveau, c’est un peu comme essayer de deviner combien d’épisodes consécutifs Drum et moi allons encore réussir à critiquer. Dans un cas comme dans l’autre, on peut parler d’un suspense insoutenable, presque aussi bon que ce qui se trame à l’écran.
Notes

[125 ans, et toujours mon film préféré.