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Glee - Critique de l'épisode 13 de la saison 1

Sectionals: So You Think You Can Write

Par tomemoria, le 13 décembre 2009
Publié le
13 décembre 2009
Saison 1
Episode 13
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Après l’immense déception que fut cette série, acclamée à tort, il est temps de rendre hommage à tout ceux qui crient au génie trop vite, à tout ceux qui vénèrent une chose qu’il ne le mérite peut-être pas, aux fans hard-core. Bref, c’est à toi, fan hystérique de Ju qui laisse des messages insupportables sur la boîte mail, qu’est dédiée cette critique. Et non, ce n’est pas de la jalousie. Pas-du-tout !

C’est vrai que Glee a toujours été (Ju-est-beau) bourrée de cliché, mais j’espérais tout de même que la série saurait s’émanciper de son côté prévisible pour cet épisode. On attend d’un mid-season finale qu’il fasse avancer les intrigues, en conclut certaines et change la donne pour le retour de la série, après les sweeps. Mot clé : attendre. Glee offre tout ce qu’on pouvait attendre de cet épisode, sans conviction sans entrain et sans aucune classe.

Le père du bébé

Mercedes et sa grande gueule n’ont pas pu s’empêcher de dire à tous les membres du Club, sauf les principaux intéressés (et les deux figurants dont le très très beau Mike Chang qui a droit à une réplique cette semaine - Yay !)que Quinn n’était pas enceinte de Finn mais de Puck. OMG ! WTF ? Un petit passage en split screen nous montre les différents seconds rôles de la série inquiets de la tournure de l’intrigue. Un petit passage sympathique en somme, s’ils n’avaient pas été les uns à côté des autres. On peut y voir une nouvelle forme de mépris de la part de la série envers les adolescents (Ju-est-cool) qu’elle représente. Ce ne sont que de pauvres attardés qui préfèrent se parler au téléphone alors qu’ils sont à quelques pas les uns des autres. Dans une sitcom pertinente et drôle, la blague serait passée comme une lettre à la poste. Venant de cette série idiote qui se moque des sourds, c’est beaucoup plus désagréable.

Parce que ça ne s’arrête pas là. Vous qui refusez de voir l’épisode et qui ne lisez cette review que par curiosité - pervers -, devinez un peu comment Rachel apprend que Puck est le père du bébé de Quinn (+Ju=coeur). Non, elle ne l’entend pas dans l’une de leur millième conversation en public sur le sujet. Non, ce n’est pas dans une chanson de Puck. Elle fait croire à la maman que certains juifs sont porteurs d’une maladie génétique qui rendrait leur bébé... malade...
Si je trouve ça très bien que Rachel soit une vraie garce et manipule son petit monde, j’ai été vraiment fatigué de la stupidité de Quinn, celle qui faisait du chantage à Sue la semaine dernière. Je veux dire, SUE ! Jane Lynch merde, excellente dans ses quelques scènes, soit dit en passant. Quinn s’était enfin trouvé un minimum de charisme et de neurones. Elle devait même être en vignette cette semaine, si quelqu’un (Juuuuuuu) n’avait pas affirmé que celle ci-dessus serait meilleure.

Finn apprend donc qu’on ne met pas une femme enceinte dans un jacuzzi. Et il n’est pas content du tout. Alors bien sûr, le reste de l’épisode lui fait la part belle. Pour une fois, il n’a pas l’air d’un demeuré complet. Il semble même assez proche d’un adolescent normal, du haut de ses 26 ans et demi. Lorsqu’il retrouve ses camarades désemparés aux sectionals, on est à la fois ahuri par la prévisibilité de l’action linéaire (You can’t always get what you want... merci pour le spoil Will) et assez content que la révélation ait fait gagner Finn en maturité, même si on sait bien qu’il retrouvera sa bêtise originelle dès le retour de la série. Parce qu’au point où on en est, on peut être certain que Glee ne sera jamais une série qui fera évoluer ses personnages. Pour cela il faudrait, vous savez ce truc qui existe dans les séries du câble, de vrais scénaristes.

Les Sélections

On passera donc sur le suspense (insoutenable hein) qui se dégage des séquences à rebondissements des sélections pour parler de la partie la plus intéressantes : les choix musicaux.
Comme convenu, les concurrents interprètent succinctement les chansons prévues par les Glee Kids et c’est le visage décomposé (comprendre sans expression aucune sinon l’ennui) qu’ils assistent aux performances des filles de Eve (toujours aussi talentueuse actrice...) et des sourds. Cette fois, vraisemblablement, ceux qui apparaissaient dans Hairography ont compris que la série se moquait d’eux et on ne fait qu’entendre Don’t Stop Believin’ se faire massacrer, ce qui est bien suffisant.

Heureusement, la suite fait remonter la barre et nous offre trois chansons toutes très différentes et très agréables. Lea Michelle est à son meilleur dans Don’t Rain On My Parade et écrase Amber Riley qui est une très bonne chanteuse, mais assez insupportable à regarder chanter puisque complètement hystérique et sur le point de faire un arrête cardiaque à chaque fin de solo. Par contre, ç’aurait été génial que la réalisation et le montage suivent Lea sur ce coup. Je ne sais pas vous, mais moi, les faux-raccord flagrant, je ne peux pas passer outre.
You Can’t Always Get What You Want est loin d’être leur chanson la plus réussie. D’autant que j’espérais voir passer pas mal d’émotion, comme la série m’y avait habitué. Mais dans cette séquence, les acteurs se sont amusés, au point d’avoir l’air de (Ju-power) complètement sortir de leur personnage. Alors la chanson est sympa, mais on a vraiment l’impression que toutes les intrigues sont occultées dans ce passage.

Quant à l’ultime chanson, elle clôt l’épisode dans la démonstration parfaite d’un cliché ambulant. Dans un faux montage parallèle pas trop mal fichu, Will court retrouver Emma pour lui rouler une pelle histoire de la convaincre de ne pas démissionner. Ce à quoi tout le monde s’attendait. My Life Would Suck Without You accompagne parfaitement ce passage, qui aurait pu être émouvant, s’il ne puait pas le vu et revu à des kilomètres.

Et y avait du bon ou pas du tout ?

Quelques exceptions oui. J’ai adoré la scène des jurés. Ça m’a fait plaisir de revoir la femme du révérend de True Blood qui campe exactement le même rôle dans Glee et avec la même énergie. Sa complicité avec l’ex-flirt de Sue rendait très bien et toute la scène possédait un second degré pas désagréable.

La rupture définitive entre Terri et Will était bien négociée également. J’avais aussi aimé la scène où Will découvrait le pot au rose, la semaine dernière. Je ne sais pas si (Ju-est-notre-maître) Jessalyn Gilsig aura grand chose à faire dans la série et je suis un peu triste pour elle. Parce que la pauvre, elle s’est quand même fait kelleyriser de Boston Public, s’est pris une balle en pleine la tête dans Prison Break, a dégagé de Friday Night Lights dans l’indifférence générale, a explosé dans Heroes et s’est fait éclater le crâne après une chute vertigineuse dans Nip/Tuck. L’a vraiment pas de chance la Gilsig.

Le mariage avorté d’Emma m’a également surpris. Je m’attendais à un truc très soap où Will assisterait les yeux embués de larmes au mariage de celle qu’il aime sans pouvoir réagir. Ou pire, en réagissant. Au moment où le prêtre demande si quelqu’un est opposé à cette union. Oui, je m’attendais à peu près à ça. Au contraire, on a eu une conversation sincère et sobre où les deux personnages admettent leurs sentiments, le cœur brisé. Et comme j’ai toujours aimé Jayma Mays depuis le début de la série, voir même avant grâce à sa petite histoire d’amour avec Hiro Nakamura (et pas la peine de me faire cette tête méprisante, vous aussi vous aimiez bien la saison 1, j’ai des preuves), j’ai bien aimé leurs petites scènes.

Glee achève son parcours pour 2009. Elle a sûrement détruit tous les espoirs qu’on pouvait avoir et ne risque pas de s’améliorer de si tôt, à moins qu’elle change de showrunner. Car oui, c’est bien Ryan Murphy, fan de gros plans filmés caméra à l’épaule, le vrai handicap de Glee. La série et son concept aurait pu donner un teen show frais, juste et inspiré. Ce à quoi Muprhy semble répondre : you can’t always get what you want.

tomemoria
P.S. Hey les bitches, j’ai l’air de me moquer de vous, mais au fond, je suis surtout triste de ne plus faire parti du club des adorateurs de Ju. Alors sans rancunes. We know I love him. Xoxo.